Jean-Pierre Granger

Jean-Pierre Granger[1] est un peintre néo-classique français né à Paris le et mort dans la même ville le .

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Peintre d'histoire et portraitiste, plusieurs fois médaillé par l'Académie des beaux-arts, il se fit aussi connaître comme peintre de scènes religieuses.

Biographie

Tombe de l'artiste à Paris au cimetière du Père-Lachaise.

Né à Paris dans l'île de la Cité, rue de Harlay où son père était vitrier, Jean-Pierre Granger fut, dès son plus jeune âge, un passionné de la pêche. Il fut incorporé en 1786 comme tambour-major dans le régiment Royal-Bonbons créé pour l'amusement du Dauphin. Deux années plus tard, son père fit la connaissance de l'artiste peintre Angélique Briceau qui lui apprit les rudiments de son art. Elle épousa le graveur Louis-Jean Allais, qui transmit à Granger l'art de la gravure. Durant sept années, Jean-Pierre Granger fit de la gravure pour son maître, puis entra dans l'atelier de Jean-Baptiste Regnault. Quatre ans plus tard, il quitte Regnault pour suivre l'enseignement de Jacques-Louis David. En 1800, il est lauréat du premier prix de Rome de peinture d'histoire avec Antiochus renvoie son fils à Scipion[2] (Paris, École nationale supérieure des beaux-arts). Son condisciple Ingres recevant le second prix, reprocha à David d'avoir influencé le jury pour favoriser Granger[3]. Allant trouver David, dont il espérait les félicitations, celui-ci l'accueille avec ces mots : « Tu as fait un mauvais tableau, mais c'est égal, va toujours à Rome et étudie les maîtres, l'antique et la nature ». En Italie, il dessina pour Lucien Bonaparte la collection des antiquités de ce prince. Il entreprit alors de faire, à l’huile, le portrait de Mme Lucien Bonaparte, mais lui (et d’autres) ne trouvant pas réussie l’esquisse qu’il en avait fait, Granger interrompit son travail. Sur cette toile, il peignit le portrait de Marie-Jeanne-Catherine Delaigle, une demoiselle de la suite du prince Napoléon. Ce portrait[4] lui plut si bien qu’il en épousa le modèle.

Sa fille Palmyre, pianiste de renom, épousa Paul Meurice. Elle fut portraiturée par Ingres, le dessin daté de 1843 est conservé à Paris à la maison de Victor Hugo.

Jean-Pierre Granger est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (4e division)[5].

Salons

Apollon et Cyparisse (1816), musée des Beaux-Arts de Leipzig.

Le titre des œuvres provient du livret des salons. Les localisations proviennent du dictionnaire Bellier et Auvray.

  • 1812 :
  • 1814 :
    • N° 465 : Plusieurs portraits, même numéro.
  • 1817 :
  • 1819 :
  • 1822 :
    • N° 608 : Titus reçoit les hommages des peuples de la Campanie (M.d.R.)[8], Amiens, musée de Picardie.
    • N° 609 : Portrait de Mme D..
    • N° 610 : Plusieurs portraits, même numéro.
  • 1824 :
    • N° 803 : S.A.R. Madame la duchesse d'Angoulême, après avoir passé la revue d'une partie de l'armée vendéenne, accueille avec bonté un vieux soldat qui lui montre ses cicatrices. (P.)[9], château de Villeneuve-l'Étang.
    • N° 804 : Phèdre et Hippolyte.
    • N° 805 : Portrait de M. Aubry, peintre.
    • N° 806 : Plusieurs portraits, même numéro.
  • 1827 :
    • N° 485 : Pélée et Andromaque.
    • N° 486 : Mélantho nymphe des mers.
  • 1834 :
    • N° 907 : Plusieurs portraits, même numéro.
  • 1839 :
  • 1840 :
Portrait de Mélanie Mahler, née Froment-Meurice, 1830, huile sur toile, Coll. particulière.

Œuvres dans les collections publiques et privées

Notes et références

  1. Son prénom est Jean-Pierre d'après un procès-verbal de l'Académie des Beaux-arts daté de 1800 (cf. Marcel Bonnaire, Procès-verbaux de l'Académie des Beaux-arts, 1937, p.7) et le livret du Salon de 1840, mais d'autres sources anciennes comme la Biographie Universelle de Hoefer, ou le Dictionnaire des artistes de l'école française, au XIXe siècle de Charles Gabet, lui donnent le prénom de Jean-Perrin.
  2. Ou La Mort de Scipion.
  3. Selon Ternois, L'Atelier d'Ingres, p. 168, David aurait agi dans ce sens pour éviter la conscription à son élève.
  4. Conservé à Paris au musée du Louvre.
  5. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 181
  6. Pour « Ganymède ».
  7. Commande du ministère de l'Intérieur.
  8. Commande de la Maison du Roi.
  9. Commande de la préfecture de la Seine.

Annexes

Bibliographie

  • Alexandre Péron, « Notice nécrologique sur Jean-Pierre Granger », Annales de la Société libre des Beaux-Arts, 1848-1846, XV, Paris, 1846, p. 149-173.
  • Marcel Bonnaire , Procès-verbaux de l'Académie des Beaux-arts, 1937, p. 7.
  • Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle.
  • (de) Hans Naef, Die Bildniszeichnugnen von J.-A.-D. Ingres, volume I, Berne, p. 216-222.
  • Amaury-Duval, L’Atelier d’Ingres, présentation par Daniel Ternois, 1993.

Iconographie

Liens externes

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