Jean-François Bellay

Jean-François Bellay, ou François Bellay, né le à Chalamont, et mort en 1858 à Rome, est un peintre, graveur, dessinateur et lithographe français.

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Biographie

Fils de François Bellay, maître en chirurgie à Chalamont, et de Pierrette Poncet, Bellay est admis à l'École des beaux-arts de Lyon dans les ateliers des peintres Pierre Révoil, Alexis Grognard[1], Fleury Richard[2] et Jean-Michel Grobon. Il a eu, entre autres, pour élèves, son fils Charles-Alphonse-Paul Bellay né à Paris le . Ce dernier graveur, prix de Rome en 1852, fut inspecteur de l'enseignement du dessin et des musées et mourut à Paris en 1900. Jean-François Bellay est un portraitiste, on lui doit des eaux-fortes et des lithographies[3].

Carrière du peintre

Bellay reçut d'abord les leçons de Grobon, qui lui apprit à dessiner et à graver, puis entra dans classe de Révoil à l'École des Beaux-Arts où il obtint en 1810 le 1er prix de peinture alors appelé Couronne d'or. Grobon lui a communiqué son amour de la précision et de l'anecdote vivante.

Sa première œuvre paraît être la grande vue de Lyon, prise du quai Saint-Antoine, gravée d'après un dessin de Jean-Jacques de Boissieu et datée de 1812. Le peintre lyonnais a débuté en 1817 au Salon de Paris avec une peinture de l'intérieur de l'église des Jacobins transformée en écurie. À Lyon ou à Paris, Jean-François Bellay a exposé des intérieurs de remises et d'écuries, des relais de poste, des animaux — plus spécialement des chevaux — des voitures attelées, des paysages et des portraits. Parmi ses peintures, citons Le Marché de la place des Minimes à Lyon, La Voiture publique, Une Halte, Le portrait de sa femme aujourd'hui au musée de Lyon. En termes de dessins et lithographies, il a produit Le portrait de Talma d'après Devéria, le sien et celui de Thorwaldsen d'après Horace Vernet, Le Retour de la ferme, Le conducteur de mulets, Quatre batailles d'après Horace Vernet et Les Sibylles d'après la fresque de Raphaël[3].

Collaborations auprès des Cours de France et d'Espagne

Jean-François Bellay, Lyonnais, peintre et lithographe ayant exposé aux Salons de 1817 à 1824 des paysages et des scènes populaires, et ayant collaboré aux Galeries lithographiques de Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, la duchesse de Berry, et du duc d'Orléans, fut engagé par Madrazo, pour la Real Coleccion Litografica peu avant 1830.

Son séjour à Madrid dut être assez court puisqu'on le retrouve (avec des sujets militaires) au Salon de 1831. À part ses lithographies d'après les Téniers du Prado, on ne connaît d'autres traces de son séjour en Espagne que les portraits de Ferdinand VII et de la reine Maria Cristina, lithographiés d'après Vicente Lopez.

Caractéristiques de la peinture de Bellay

Le Lyonnais Jean-François Bellay se plaisait à restituer la figure des gens d'humble condition, les menus faits de leur existence, leur cadre de vie familier. Ses dessins, sobres et fidèles comme ses tableautins, offrent aux curieux du passé d'utiles glanes. Il peint des scènes de genre et d'intérieur d'inspiration hollandaise. Que ce soit Grobon et surtout Bellay, les peintres lyonnais ont donc pratiqué la peinture de genre, qui se caractérise également par la représentation de scènes de la rue ou de la vie des métiers, mais ils ont su aussi révéler une sensibilité spirituelle et une « saveur provinciale » au travers de leurs paysages[4].

Son Marché de la place des Minimes, toile conservée au Musée des Beaux-Arts de Lyon, témoigne d'une remarquable maîtrise et d'un grand sens de la composition. Cette œuvre témoigne de sa précision et de son travail de l'anecdote vivante. Ses griffonnis à l'eau-forte montrent sa très grande sûreté de graveur, qui sait fixer en quelques tailles un visage aperçu sous un chapeau ou un chien savant.

Œuvres

Collections publiques

Jean-François Bellay 'Le Marché de la place des Minimes à Lyon', Musée des Beaux-Arts de Lyon

Salons et expositions à Lyon

  • 1894
    • Vue de Lyon prise du quai Saint-Antoine, eau-forte de Bellay d'après Boissieu
    • Épisode d'un marché aux chevaux dans le quartier d'Ainay, dessiné et gravé par Bellay

Dessins

Jean-François Bellay, 'Marchand de coco',1888, Musée des Beaux-Arts de Lyon
  • Un homme tenant un cheval attelé à une charrette près d'un porche, signé et daté Bellay 1824 ; mine de plomb, plume et encre brune, lavis brun rehaussé de blanc[11]
  • Dessins de la collection d'Adolphe Thiers légués au musée du Louvre en 1880 par madame Thiers, en dépôt au Musée de Tourcoing depuis le
  •  Jules II, copie par François Bellay d'après la figure d'une des fresques d'une Chambre du Vatican
  • Marchand de coco, dessin sur papier, 1888
  • Paysan sur sa monture, crayon lithographique, pierre noire, rehauts de gouache blanche, 26,5x19,8cm
  •  Griffonis, eau-forte, 13x18cm
  • "Vue de Lyon en 1785" vers 1812, d'après J-J de Boissieu, musée Carnavalet
  • La prière du soir, François Bellay, encre et lavis d'encre, signé au milieu à droite, 315x240mm

Peintures

  • La vision d'Ézéchiel, copie par François Bellay d'après la composition de la Galleria palatina, Florence, aquarelle H 0,400 L 0,295
  • Dieu créant les animaux , copie par François Bellay, d'après la composition de la voûte de la 1ère travée des Loges, Vatican, aquarelle, H 0,390 L 0,760
  •  L'extase de Sainte Cécile, copie par François Bellay, d'après la composition de la Pinacoteca Nazionale, Bologne, aquarelle H 0,980 L 0,620
  •  L'école d'Athènes, copie d'après la composition de Raphaël à la Chambre de la Signature, Vatican, aquarelle H 1,480 L 1,980
  • Eglise d'Orliénas, Jean-François Bellay, aquarelle, 100x140mm

Salons

  • Salon des artistes français de 1819 : Le Marché de la Place des Minimes à Lyon.
    Ce Salon témoigne de l'émergence de l'Ecole lyonnaise avec des tableaux de Bellay, Bonnefond, Duclaux, Genod, Jacomin, Thierrat, Trimolet, et une lithographie de Chometon, ainsi que cinq bustes de Legendre-Hérald, élève de Chinard (Marie-Claude Chaudonneret, Le temps de la peinture Lyon 1800-1914, Lyon, Fage éditions, 2007, p. 29-35).

Bibliographie

  • Marie-Claude Chaudonneret, Le temps de la peinture Lyon 1800-1914, [catalogue de l'exposition du Musée des Beaux-Arts de Lyon du au ], Lyon, Fage éditions, 2007, p. 29-35.
  • Dictionnaire Bénézit
  • Alain Vollerin, Histoire des Arts plastiques à Lyon au XXe siècle, Mémoire des Arts, Lyon 1998
  • Félix Desvernay, Le Vieux Lyon à l'exposition internationale urbaine, 1914, Lyon
  •  Le peintre et l'animal en France au XIXe siècle, Élisabeth Hardouin-Fugier et Françoise Dupuis-Testenoire, Les Éditions de l'Amateur, Paris, 2001
  • France Antiquités Magazine, numéro 98,
  • Art de France, revue annuelle de l'art ancien et moderne, numéro II, éditions Art de France, Paris, 1962
  • Les villes d'Art célèbres Lyon , René Jullian, éditeur librairie Renouard, Paris, 1960
  •  Histoire sociale des idées Lyon, de l'Encyclopédie au Préromantisme, Louis Trénard, tome second, Presses universitaires de France, 1958
  • Les Salons de Dijon 1771-1950 , Pierre Sanchez
  • Vente Christie's Dessins et tableaux anciens et du 19ème siècle, mercredi
  • La Peinture lyonnaise au XIXe Siècle, 1995
  • Vente Paris Drouot, .

Notes et références

  1. Qui faisait partie de la première école de dessin de Lyon.
  2. Qui remplace Réveil entre 1818 et 1823.
  3. Histoire des Arts plastiques à Lyon au XXe siècle , Alain Vollerin, Mémoire des Arts, Lyon 1998
  4. La Peinture Lyonnaise Au XIXe Siècle, 1995
  5. Vente Paris Drouot, 9 décembre 1987
  6. photo.rmn.fr.
  7. Entrée avec pont-levis d'un château-fort.
  8. photo.rmn.fr.
  9. « Fragment de la Chambre de Jules II au Vatican », sur photo.rmn.fr (consulté le ).
  10. Le Vieux Lyon à l'exposition internationale urbaine , Félix Desvernay, 1914, Lyon
  11. Vente Christie's Dessins et tableaux anciens et du 19ème siècle, mercredi 15 décembre 2004

Liens externes

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