Jacques Marinelli

Jacques Marinelli, né le au Blanc-Mesnil, est un cycliste français, maillot jaune sur le Tour de France 1949 qu'il termine à la 3e place. Par la suite, il a été maire de Melun (Seine-et-Marne) de 1989 à 2002 et président de la communauté d'agglomération Melun Val de Seine.

Pour les articles homonymes, voir Marinelli.

Biographie

Carrière cycliste

En plein dans la seconde guerre mondiale, en 1943 : des soldats allemands envahissent l'atelier Citroën du 15e arrondissement où il exerce comme ajusteur. Il saute d'une fenêtre, enfourche son vélo et échappe ainsi au STO. Il se terre chez lui, veillant sur sa mère malade, à quelques centaines de mètre du camp de Drancy. Cycliste amateur depuis ses 15 ans, il ne s'autorise que quelques sorties pour s'entraîner, s'occupe en fabriquant des cadres[1]. De petite taille et bavard impénitent[2], il porte durant six jours le maillot jaune dans le Tour de France 1949, ce qui lui vaut d'être surnommé « la Perruche »[3]. Jacques rencontre Fausto Coppi qui remporte le premier de ses deux Tours (1949,1952) devant une autre légende italienne, Gino Bartali. Il est le premier cycliste participant au Tour à tenir une chronique quotidienne dans le journal L'Équipe en 1949. Ses résultats liés à ces chroniques provoquent des records de vente pour le quotidien sportif[3]. Il participe à six éditions du Tour de France en 1948 et 1954, mais n'achève que deux fois la Grande Boucle (3e en 1949 et 31e en 1952).

Après-carrière et mairie de Melun

Sa carrière cycliste achevée, il ouvre un magasin de cycles puis d'électroménager sur la place Saint-Jean à Melun. Par la suite, il en ouvre d'autres qui lui permettront de faire fortune[4].

Jacques Marinelli est ensuite élu maire de Melun en représentant le RPR en mars 1989, réélu en juin 1995 puis en mars 2001. Sa dernière élection est invalidée par le Conseil d'État le [5]. Il est déclaré inéligible pour une année ce qui met un terme à son engagement politique[3]. Il a également été président de la communauté d'agglomération Melun Val de Seine[6]. Un critérium cycliste Jacques Marinelli est organisé chaque année.

Palmarès

Résultats sur les grands tours

Tour de France

6 participations

  • 1948 : abandon (12e étape)
  • 1949 : 3e, maillot jaune pendant 6 jours
  • 1950 : abandon (7e étape)
  • 1951 : non-partant (21e étape)
  • 1952 : 32e
  • 1954 : abandon (5e étape)

Tour d'Italie

Notes et références

  1. « Jacques Marinelli, le Tour d'une vie », sur Le Journal du dimanche (consulté le ).
  2. Jean-Pierre Colignon, « La « légende des cycles » et son argot », dans Françoise Argod-Dutard, Le français : des mots de chacun, une langue pour tous : des français parlés à la langue des poètes, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007 (ISBN 978-2-7535-0527-8) (notice BnF no FRBNF41164558) (lire en ligne)
  3. Michel Dalloni, Le Vélo : 100 Questions sur, La Boétie, , 256 p. (ISBN 978-2-36865-006-6, lire en ligne), p. 111.
  4. G.M., « Jacques Marinelli révèle son patrimoine », sur leparisien.fr, Le Parisien,  : « L'ancien Maillot jaune du Tour de France laisse effectivement le peloton des autres élus à une distance plus que confortable. Revenu imposable en 1999 : 4 418 164 F. Valeur du patrimoine : 60 millions de francs. [...] Les magasins d'électroménager représenteraient plus de la moitié du patrimoine de Jacques Marinelli. ».
  5. « Bastia validé », Libération, (lire en ligne).
  6. Céline Jappé, « Jacques Marinelli perd son fauteuil de maire », sur leparisien.fr, Le Parisien,  : « le fauteuil de maire (RPR) qu'il occupait depuis 1989 et par conséquent celui de président de la communauté d'agglomération Melun-Val-de-Seine. ».
  7. Le cyclisme de A à Z par Robert Descamps : relevé de carrière assorti d'une photo du coureur roulant auprès de Fausto Coppi.

Bibliographie

  • Jean-Paul Ollivier, La Véridique Histoire de Jacques Marinelli, Glénat, coll. « La Véridique Histoire », (ISBN 978-2-7234-2890-3)

Liens externes

  • Portail du cyclisme
  • Portail de la politique française
  • Portail de Seine-et-Marne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.