Jérôme Leroy (football)
Jérôme Leroy, né le à Béthune (Pas-de-Calais), est un footballeur français qui évolue au poste de milieu de terrain.
Pour les articles homonymes, voir Leroy et Jérôme Leroy.
Jérôme Leroy | ||
Leroy avec Évian Thonon Gaillard en 2011. | ||
Biographie | ||
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Nationalité | Français | |
Naissance | Béthune (France) |
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Taille | 1,85 m (6′ 1″) | |
Période pro. | 1995-2015 | |
Poste | Milieu de terrain | |
Pied fort | Droit | |
Parcours professionnel1 | ||
Années | Club | M. (B.) |
1995-2000 | Paris Saint-Germain | 102 (4) |
1995-1996 | → Stade lavallois | 43 (5) |
2000-2002 | Olympique de Marseille | 58 (8) |
2002-2003 | Paris Saint-Germain | 64 (8) |
2003-2004 | EA Guingamp | 29 (5) |
2004-2006 | RC Lens | 59 (3) |
2006 | Betar Jérusalem | 15 (2) |
2006-2007 | FC Sochaux-Montbéliard | 36 (4) |
2007-2011 | Stade rennais | 152 (19) |
2011-2012 | Évian Thonon Gaillard | 20 (4) |
2013-2014 | FC Istres | 39 (8) |
2014-2015 | Le Havre AC | 12 (2) |
2015 | LB Châteauroux | 12 (2) |
1 Compétitions officielles nationales et internationales. Dernière mise à jour : 2 juin 2015 |
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Biographie
Formé au Paris SG (1995-2000)
Jérôme Leroy passe par le centre de formation du Paris Saint-Germain. En 1995, Luis Fernandez l'envoie en prêt pour une année au Stade lavallois (D2). Il y passe une saison pleine (39 matchs et quatre buts), suffisante pour intégrer le onze des meilleurs joueurs de l’histoire du club[1].
À son retour à Paris, l’entraîneur se nomme désormais Ricardo. Le Brésilien n’hésite pas à lancer ce jeune milieu de terrain. Pour la première rencontre de la saison 1996-1997, Leroy rentre en jeu chez le RC Strasbourg[2]. Il s’ensuit plusieurs bouts de rencontre jusqu’à la réception du Havre AC lors de la 11e journée, où Jérôme Leroy est titulaire pour la première fois. Une place est alors à prendre au poste de milieu droit, et Leroy saisit sa chance en enchaînant trois titularisations. Il disparaît ensuite de l’équipe première, avant de revenir plus fort pour la deuxième partie de saison pour s’imposer durablement. De la 24e à la 38e journée, Leroy débute sur le terrain à douze reprises. Indiscutable en championnat, Leroy participe également à la campagne européenne et marque un but contre le Liverpool FC demi-finale. Lors de la finale de la Coupe des coupes perdue face au FC Barcelone, Leroy est également aligné d’entrée[1].
Lors de la saison suivante, Jérôme Leroy voit toutefois arriver la concurrence d’Edmilson, star du FC Porto. Leroy passe ainsi l’essentiel du début de saison sur le banc de touche, mais il reprend sa place au bout de la 10e journée. Il participe également à la phase de poule de la Ligue des champions, en marquant notamment un but contre le Bayern Munich. En championnat, il marque contre l’Olympique de Marseille. Perturbé par quelques soucis physiques, Leroy voit des tribunes les triomphes parisiens dans les Coupes nationales en 1998[1].
Pour la saison 1998-1999, le Paris SG change de visage et recrute plusieurs milieux offensifs comme Igor Yanovski, Jay-Jay Okocha et Yann Lachuer. Leroy est titulaire pour la première journée de championnat, mais cède ensuite sa place aux nouveaux arrivants. Le natif de Béthune n’est plus titularisé jusqu’à la trêve. Il marque toutefois un but lors d’une rencontre face au Stade rennais. En , Artur Jorge, sensible aux joueurs de caractère, décide de le relancer. Mais le système très défensif de Jorge exclut Leroy de ses équipes de départ, et lorsque Philippe Bergeroo prend la tête de l’équipe, son 4-3-3 ne laisse également que peu de place au milieu droit parisien[1].
La saison suivante, avec l’arrivée à son poste d'Ali Benarbia, Leroy est remplaçant et, à la trêve, il part rejoindre l'Olympique de Marseille en échange de Kaba Diawara[1].
Départ pour Marseille (2000-2001)
Leroy est alors un des premiers joueurs estampillés PSG à revêtir le maillot marseillais. De peur d’être mal accueilli, Leroy veut se donner à fond pour sa première rencontre. À tel point qu’il ne la finit pas, pour cause d’expulsion. Pour son cinquième match avec Marseille, il affronte le Paris SG au stade Vélodrome, et reçoit à nouveau un carton rouge, au bout de 17 minutes. Marseille vit alors une saison difficile, luttant pour ne pas descendre en deuxième division. Et plutôt que par des attitudes un peu trop agressives, c’est sur le terrain que Leroy marque ses nouveaux supporters : il inscrit un but à Auxerre lors de l’antépénultième journée et, surtout, lors de l’ultime rencontre à Sedan, il marque le but du maintien officiel de l’OM[1].
Cela lui permet de commencer la saison suivante dans la peau d’un titulaire indiscutable, statut qu’il ne quitte pas de la saison. Leroy compte finalement quatre buts marqués et une expulsion. Bernard Tapie est alors revenu au club, et Jérôme Leroy ne fait pas partie des priorités du nouveau président, ni des quatre entraîneurs successifs pour la saison 2001-2002. Leroy ne jouant que très peu, en janvier 2002, il répond favorablement à l’appel de Luis Fernandez, qui le fait revenir à Paris[1].
Retour à Paris (2001-2003)
Leroy est titulaire dès son retour. Pour sa deuxième rencontre, contre le FC Lorient, il réussit un doublé. Sa demi-saison de retour est bonne, ternie seulement par une expulsion contre le FC Nantes[1].
Soldat de Luis Fernandez, Leroy est titulaire au PSG. En 2002-2003, Paris marche moins bien mais Jérôme Leroy fait un bon exercice. Sa meilleure période intervient en deuxième partie de saison, lors de laquelle il marque cinq buts en quatre rencontres. Notamment un doublé contre l’Olympique de Marseille pour la première victoire parisienne au stade Vélodrome depuis 1988[1].
La saison suivante, Jérôme Leroy doit faire sans Fernandez et avec Vahid Halilhodžić. Le nouvel entraîneur semble vouloir faire du milieu de terrain un de ses cadres, et le titularise pour ses premières rencontres. Leroy marque d’ailleurs le but de la seule victoire parisienne du mois d’août 2003. Mais il existe à cette époque un conflit entre l’ancien et le nouvel entraîneur ; Leroy étant catalogué comme un fidèle du premier, le coach et le joueur finissent très vite par ne plus s’entendre. Début septembre 2003, le contrat de Leroy est résilié, et il signe en tant que joker à l’En Avant Guingamp[1].
Instabilité (2003-2007)
En Bretagne, loin des turpitudes du club parisien, Leroy voit naître une réputation de joueur élégant. Il marque cinq buts avec l'EA Guingamp, dont un triplé contre le Montpellier HSC, et malgré la relégation du club, il est crédité d’une bonne saison[1].
Le RC Lens s’intéresse alors à lui, et le fait venir dans le Nord. Il passe une saison et demie dans le club de Gervais Martel, où il s’impose comme une valeur sûre de la Ligue 1. Véritable meneur de jeu excentré, passeur précis et buteur occasionnel (l'un de ses buts met le PSG, son ancien club, dans une nouvelle crise en (PSG 0-2 Lens), il était également passeur décisif sur le but d'Alou Diarra), il plaît à son nouveau public et hérite du brassard de capitaine pour la saison 2005-2006[1].
En janvier 2006, Luis Fernandez est entraîneur du Betar Jérusalem, où il veut s’entourer de sa garde rapprochée. Il prend Llacer comme adjoint et demande à Leroy de le rejoindre dans sa modeste formation israélienne. Leroy accepte, et surprend tout le monde à Lens : personne ne comprend pourquoi il quitte une situation favorable dans un bon club du championnat de France pour l’incertitude d’un championnat « exotique ». Fernandez quitte vite le club, et Leroy se contente juste de finir sa saison au Betar[1].
Sa réputation est toujours bonne en France, et il trouve le FC Sochaux comme point de chute. Dans le Doubs, coaché par Alain Perrin, Jérôme Leroy réalise une saison pleine et remporte la Coupe de France[1].
Quatre saisons au Stade rennais (2007-2011)
Ce qui ne l’empêche pas à la fin de saison d’accepter une offre venant du Stade rennais, et de retourner en Bretagne à partir de 2007. Là-bas, il devient meilleur passeur du championnat de France. Au terme de cette saison, il termine meilleur passeur de Ligue 1[1], tout comme le seront Eden Hazard et Neymar dans les saisons qui suivent, devant Samir Nasri[3].
Fin mai 2011, le Stade rennais annonce qu'il se sépare de Leroy, dont le contrat n'est pas prolongé[4].
Des piges pour terminer (2011-2015)
Le joueur signe, début juillet, un contrat d'un an en faveur d'Évian Thonon Gaillard, club promu en Ligue 1, et annonce qu'il s'agit de sa dernière saison professionnelle[5].
Légèrement blessé et non retenu par Bernard Casoni puis Pablo Correa, Leroy est contraint de s'entraîner avec l'équipe réserve du club savoyard jusqu'à début mars 2012[6]. Le , il fait son retour sur les pelouses de Ligue 1 lors du match décalé de la 23e journée face à l'Olympique de Marseille. Il se distingue en marquant un doublé en cinq minutes. Ovationné lors de sa sortie à la 66e minute, ses deux buts offrent la victoire à Évian Thonon Gaillard (2-0)[7]. Le , le club savoyard annonce que le contrat de Leroy, qui court jusqu'au , n'est pas prolongé[8].
Le , Jérôme Leroy annonce officiellement la fin de sa carrière de footballeur professionnel[9].
Le , il sort de sa retraite en s'engageant pour le club d'Istres[10].
Le , il décide de s'engager pour une saison avec Le Havre. Mais contre toute-attente après 12 matchs et 2 buts, il quitte le club car le projet du président Christophe Maillol n'est plus d'actualité. Il s'engage chez un mal classé durant le mercato hivernal : LB Châteauroux , mais l'aventure tourne court. Durant le mois de , il se blesse à la cheville et arrête sa carrière pour prendre le poste de conseiller du président de La Berrichonne.
Statistiques
Ce tableau présente les statistiques de Jérôme Leroy[2],[12].
Saison | Club | Championnat | Coupe nationale | Coupe de la Ligue | Supercoupe | Compétition(s) continentale(s) | Supercoupe UEFA | Total | |||||||||
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Division | B | B | B | B | C | B | B | B | |||||||||
1995-1996 | Stade lavallois (prêt) | Division 2 | 4 | 1 | 0 | - | - | - | - | 5 | |||||||
1996-1997 | Paris Saint-Germain | Division 1 | 0 | 0 | - | - | C2 | 1 | 0 | 1 | |||||||
1997-1998 | Paris Saint-Germain | Division 1 | 1 | 0 | - | - | C1 | 1 | - | 2 | |||||||
1998-1999 | Paris Saint-Germain | Division 1 | 1 | 0 | 0 | 0 | C2 | 0 | - | 1 | |||||||
1999-2000 | Paris Saint-Germain | Division 1 | 0 | - | - | - | - | - | - | 0 | |||||||
Sous-total | 2 | 0 | 0 | 0 | - | 2 | 0 | 4 | |||||||||
2000 | Olympique de Marseille | Division 1 | 2 | 0 | 0 | - | C1 | 1 | - | 3 | |||||||
2000-2001 | Olympique de Marseille | Division 1 | 4 | 0 | - | - | - | - | - | 4 | |||||||
2001-2002 | Olympique de Marseille | Division 1 | 1 | 0 | 0 | - | - | - | - | 1 | |||||||
Sous-total | 7 | 0 | 0 | 0 | - | 1 | 0 | 8 | |||||||||
2002 | Paris Saint-Germain | Division 1 | 2 | 0 | 0 | - | - | - | - | 2 | |||||||
2002-2003 | Paris Saint-Germain | Ligue 1 | 5 | 0 | 0 | - | C3 | 0 | - | 5 | |||||||
2003 | Paris Saint-Germain | Ligue 1 | 1 | - | - | - | - | - | - | 1 | |||||||
Sous-total | 8 | 0 | 0 | 0 | - | 0 | 0 | 8 | |||||||||
2003-2004 | EA Guingamp | Ligue 1 | 5 | - | 0 | - | - | - | - | 5 | |||||||
2004-2005 | RC Lens | Ligue 1 | 3 | 0 | 0 | - | - | - | - | 3 | |||||||
2005 | RC Lens | Ligue 1 | 0 | - | 0 | - | CI+C3 | 0+0 | - | 0 | |||||||
Sous-total | 3 | 0 | 0 | 0 | - | 0 | 0 | 3 | |||||||||
2006 | Betar Jérusalem | Ligat Toto | 2 | - | - | - | - | - | - | 2 | |||||||
2006-2007 | FC Sochaux-Montbéliard | Ligue 1 | 3 | 1 | 0 | - | - | - | - | 4 | |||||||
2007-2008 | Stade rennais FC | Ligue 1 | 6 | 0 | 0 | - | C3 | 2 | - | 8 | |||||||
2008-2009 | Stade rennais FC | Ligue 1 | 0 | 0 | 0 | - | CI+C3 | 0+2 | - | 2 | |||||||
2009-2010 | Stade rennais FC | Ligue 1 | 5 | 0 | 0 | - | - | - | - | 5 | |||||||
2010-2011 | Stade rennais FC | Ligue 1 | 2 | 2 | 0 | - | - | - | - | 4 | |||||||
Sous-total | 13 | 2 | 0 | 0 | - | 4 | 0 | 19 | |||||||||
2011-2012 | Évian Thonon Gaillard | Ligue 1 | 4 | - | 0 | - | - | - | - | 4 | |||||||
2012-2013 | Sans club | - | - | - | - | - | - | - | - | 0 | |||||||
2013-2014 | FC Istres | Ligue 2 | 8 | 0 | 0 | - | - | - | - | 8 | |||||||
2014-2015 | Le Havre AC | Ligue 2 | 2 | - | - | - | - | - | - | 2 | |||||||
2015 | La Berrichonne de Châteauroux | Ligue 2 | 0 | - | - | - | - | - | - | 0 | |||||||
Total sur la carrière | 61 | 4 | 0 | 0 | - | 7 | 0 | 72 |
Palmarès
En club
Avec le Paris SG, il est finaliste de la Supercoupe de l'UEFA 1996 mais battu très largement par la Juventus et finaliste de la Coupe des Coupes 1997, battu par le FC Barcelone. Il remporte également la coupe de la Ligue 1998 face aux Girondins de Bordeaux et le Trophée des champions 1998 en battant le Racing Club de Lens.
En Coupe de France, il participe à la finale à quatre reprises en reportant la compétition en 1998 avec le Paris SG et en 2007 avec le FC Sochaux, mais en perdant la finale en 2003 avec le PSG et de nouveau en 2009 avec le Stade rennais.
Récompense individuelle
Il remporte le Trophée du joueur du mois UNFP et en et élu meilleur passeur de Ligue 1 en 2008 (10 passes)
Notes et références
- « Portraits d’anciens du PSG : J. Leroy, Ogbeche, Hiroux », sur psgmag.net, (consulté le )
- « Fiche de Jérôme Leroy », sur L'Équipe.fr
- 10 passes décisives chacun mais Leroy devance Nasri au nombre de passes dans le jeu
- « Pas de prolongation pour Jérôme Leroy », sur staderennais.com, (consulté le )
- « Jérôme Leroy s'engage pour un an », sur etgfc.com, (consulté le )
- Jérôme Leroy rappelé, francefootball.fr, 2 mars 2012.
- Leroy coule l'OM, francefootball.fr, 6 mars 2012.
- Évian TG dégraisse, francefootball.fr, 23 mai 2012.
- « Leroy arrête le foot... et se lance dans le MMA », sur ledauphine.com,
- « Jérôme Leroy signe à Istres ! », sur lequipe.fr,
- « Le fils de Jérôme Leroy signe son premier contrat pro à la Berrichonne de Châteauroux », sur www.francebleu.fr,
- « Fiche de Jérôme Leroy », sur footballdatabase.eu
Liens externes
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