Ismael González de la Serna

Ismael González de la Serna, également connu sous le nom de Ismael de la Serna, né à Guadix, (Andalousie) en 1898 et mort à Paris en 1968, est un peintre espagnol de la première moitié du siècle XXe siècle[1]. Il est le cousin de l'écrivain Ramón Gómez de la Serna.

Biographie

Né à Guadix, il grandit à Grenade[2], ville dans laquelle il passe son enfance et son adolescence. Durant sa scolarité, il se lie d'amitié avec Federico García Lorca et Manuel Angeles Ortiz. Adulte, il rencontre Juan Cristóbal, Manuel de Falla et Andrés Segovia[3], puis devient l'ami d'Emilia Llanos Medina[4].

Il étudie d'abord à la Escuela de Artes y Oficios de Grenade - en même temps qu'Eugenio Gómez Mir - puis intègre l'Académie royale des beaux-arts Saint-Ferdinand de Madrid.

Au Prado, il effectue des copies du Greco, de Titien, de Jérôme Bosch et de Francisco de Zurbarán[3]. Il rentre ensuite à Grenade, où il réalise la couverture illustrant Impressions et paysages de Federico García Lorca[5].

En 1921, il décide de partir à Paris. Jusqu'en 1927, il fait face à de grandes difficultés financières, mais mène la vie de bohème à Montparnasse, vivant dans un hôtel de la rue Vavin et fréquentant les brasseries de la Rotonde et du Dôme. Son travail est reconnu par Picasso, le critique d'art Tériade, et le fondateur des Cahiers d’Art, Christian Zervos.

Il revient quelquefois en Espagne. En 1932, il est invité par la Sociedad de Artistas Ibéricos; de Manuel Bartolomé Cossío[6] et participe au musée ambulant, le Museo del pueblo, coordonné par Ramón Gaya[7].

Le 28 septembre 1933, il se marie avec Suzanne Putois[8], la première épouse de Zervos, à Cannes. Le couple voyage en Espagne, de Bilbao à Grenade. En 1934, il est témoin de mariage de Georgette et César Vallejo. En 1937, il participe au Pavillon Espagnol de l'Exposition Internationale de Paris. Il fait sa dernière grande exposition en 1952[9]. Il meurt à Paris en 1968, à l'âge de 68 ans.

Hommages et postérité

Le musée d'Art Moderne de la Ville de Paris organise une rétrospective de son œuvre en 1974[10],[11] ainsi que la Banque de Grenade en 1976[12].

Une rue de Grenade porte son nom[13].

Le Musée national Reina Sofia conserve plusieurs œuvres, des natures mortes, des huiles abstraites et des tableaux surréalistes[14], ainsi que le Centre national d'art de culture Georges-Pompidou[15],[16] et le Musée d'Art Moderne de Paris[17],[18].

Notes et références
  1. « Ismael González de la Serna », Colección del MNCA (consulté le )
  2. Alexandre, « Gare à la sinistre Trinité ! », sur pointculture,
  3. « Ismael González de la Serna », sur catalogo.artium.eus
  4. « ABC Séville »
  5. (es) « Impresiones y paisajes », Cervantes Virtual,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Museo circulante: Ismael González de la Serna », csic.es (consulté le ) : « Ficha en Misiones Pedagógicas »
  7. « Obra expuesta », csic.es (consulté le ) : « Exposición Misiones Pedagógicas »
  8. Centre France, « Le musée Zervos rend hommage à Suzanne Putois, compagne de l’éditeur », sur www.lyonne.fr,
  9. « Ismael González de la Serna », Catálogo Artium (consulté le )
  10. https://www.aguttes.com, « ISMAËL DE LA SERNA Composition à la viole, 1935 Huile sur toile, signé », sur https://www.aguttes.com
  11. « LA SERNA (Ismael GONZALES de). Livres et documentation d'art / Books and art documentation. Librairie Tobeart. », sur www.tobeart.com
  12. « Ismael González de la Serna », Fundación María José Jové (consulté le )
  13. « La calle Pintor Ismael de la Serna », granadahoy.com (consulté le )
  14. « Ismael González de la Serna », Diputación de Granada (consulté le )
  15. « Ismaël de La Serna, Europe, 1935 | Centre Pompidou », sur www.centrepompidou.fr
  16. « Ismaël de La Serna | Centre Pompidou », sur www.centrepompidou.fr
  17. « La Serna [exposition organisée par le Musée d'art moderne de la Ville de Paris, du 13 mars au 28 avril 1974] | Paris Musées », sur parismuseescollections.paris.fr
  18. « Ebooks Illimités », sur fuuze.net

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