Iguerande

Iguerande est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Iguerande

L'église Saint-Marcel.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Charolles
Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Semur-en-Brionnais
Maire
Mandat
David Cordeiro
2020-2026
Code postal 71340
Code commune 71238
Démographie
Population
municipale
993 hab. (2018 )
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 12′ 22″ nord, 4° 04′ 46″ est
Altitude Min. 245 m
Max. 425 m
Superficie 21,43 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Roanne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chauffailles
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Iguerande
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Iguerande
Liens
Site web iguerande.fr

    Géographie

    Situation

    Iguerande est située à la limite sud du département de Saône-et-Loire, à environ 35 km au sud de Digoin et Paray-le-Monial, et à 18 km au nord de Roanne (Loire). Le bourg d'Iguerande se trouve sur la rive droite de la Loire et est traversé par l'axe routier secondaire qui mène de Roanne à Nevers en suivant la Loire, via Digoin[1].

    C'est avec Artaix et Saint >Martin-du-Lac[2] une des trois communes du département de Saône-et-Loire dont le territoire est à cheval sur la Loire. Si le bourg est situé sur la rive droite (à l'est du fleuve), le hameau d'Outre Loire, le bien nommé, est situé sur la rive gauche (à l'ouest du fleuve).

    Communes limitrophes

    Iguerande fait partie du pays traditionnel du Brionnais.

    Site

    La commune d'environ s'étend sur sept collines qui dominent la vallée de la Loire.

    Bâtis sur l'un des sept coteaux verdoyants qui bordent la rive droite de la Loire, le bourg d'Iguerande occupe un site pittoresque d'où l'on découvre un beau panorama sur les Monts de la Madeleine.

    Hameaux
    • la Motte - Charancy -
    • le Champceau[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Iguerande est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roanne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 88 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (69,5 %), zones agricoles hétérogènes (15,3 %), forêts (7,1 %), zones urbanisées (4,7 %), eaux continentales[Note 3] (3,4 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    On trouve le toponyme Vuiranda vers l'an 867[11].

    Comme 120 toponymes de France et de Belgique, le nom d'Iguerande vient du toponyme gaulois *equoranda[12] dont la dérivation la plus fréquente en français est Ingrandes. Equoranda signifiait fondamentalement limite et correspondait souvent à la frontière entre deux peuples gaulois.

    Iguerande se trouvait en effet à la limite entre les Eduens et les Ségusiaves, devenue ensuite limite entre les cités gallo-romaines d'Autun (Augustodunum) et de Feurs (Forum Segusiavorum), puis entre les diocèses chrétiens correspondants, enfin, en 1790, entre les départements de Saône-et-Loire et de la Loire.

    Il est aussi possible que l'origine du nom vienne de « aigue » ancien français dérivé du latin aqua « eau », et de randa « bord, limite », le village s'étant établi sur le bord de la Loire, limite naturelle.

    Histoire

    Iguerande a une histoire très ancienne comme le prouvent les objets mis au jour lors de la construction de la voie ferrée en 1880 : hache polie en porphyre vert, outils en silex, etc. que les spécialistes datent de 50 000 ans av. J.-C.

    À l'époque gauloise, Iguerande devait être une sorte de poste frontière des Eduens (voir Toponymie). Certaines sources évoquent le peuple gaulois des Brannovii (origine du nom du Brionnais) qui occupait les territoires entre Marcigny et Charlieu. Ce peuple était très lié aux Eduens[13].

    À l'époque gallo-romaine, la région était traversée par la voie romaine reliant Autun à Feurs.

    Au Moyen Âge, la paroisse fut placée sous le patronage du prieuré bénédictin de Marcigny (fin XIe siècle).

    Totalement restaurée en 1977-78, l'église romane des XIe et XIIe siècles est le seul reste du prieuré, qui a été détruit pendant la Révolution ; à l'intérieur, ses curieux chapiteaux et modillons sculptés attirent l'attention et suscitent une activité touristique estivale importante.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    2020 en cours David CORDEIRO
    2001 2020 Isabelle LAGOUTTE
    1980 2001 Michel VIVIER
    1964 1980 Françis COUTURIER
    1953 1964 Maurice CALCAT
    1944 1953 Jacques COTHENET
    1942 1944 Charles BERTHELIER
    1927 1942 Jean-Claude PEGUET
    1912 1927 Louis BURDIN
    1908 1912 Mathieu LAMANDROUILLERE
    1900 1908 Joseph LEBLANC

    David Cordeiro a été élu Président de la Communauté de communes.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

    En 2018, la commune comptait 993 habitants[Note 4], en diminution de 1,19 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2411 2551 3281 6661 7321 6141 6161 6811 750
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7301 8521 8431 7931 8181 8611 7871 7031 666
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6521 7061 5531 3501 2821 2671 2141 1181 078
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 1221 0781 0331 0269219179881 0071 002
    2018 - - - - - - - -
    993--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Les 1 005 habitants de la commune, en 2014, ont moins de 30 ans pour 306 d'entre eux, 381 ont entre 39 et 59 ans et 318 ont 60 ans ou plus.

    Parmi les 601 personnes qui, en 2014, ont entre 15 et 64 ans. 65,9 % sont des actifs ayant un emploi, 8,8 % sont chômeurs, 6,5 % sont élèves ou étudiants, 12 % sont retraités ou préretraités et 6,7 % sont d’autres inactifs.

    Logement

    Le nombre de logements existants dans la commune en 2014 est de 592 ; 445 sont des résidences principales, 88 des résidences secondaires ou des logements occasionnels et 59 sont des logements vacants. Le nombre de maisons est de 537 et celui des appartements de 51.

    Économie et emploi

    La commune d'eniron 1 000 habitants est dotée d'une économie d'élevage, de services, d'artisanat et de loisirs.

    Sur le territoire communal il existe, au 31 décembre 2015, 117 établissements actifs qui emploient 167 salariés au total[18].

    • 19 appartiennent au secteur de l’agriculture ( 0 salarié).
      Le bœuf charolais
    • 10 au secteur de l'industrie (17 salariés au total) .
    • 17 sont du secteur de la construction (54 salariés au total)
    • 58 sont du secteur du commerce, des transports et des services divers (60 salariés au total)
    • 13 sont du secteur de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé et de l’action sociale (36 salariés au total).

    Lieux et monuments

    Histoire
    Remarquable église romane aux pierres jaunes, l'église d'Iguerande, consacrée à saint Marcel, est une des principales églises du Brionnais. Elle est construite à la fin du XIe siècle et au début du XIIe siècle ; sur le plan de la hiérarchie ecclésiastique, elle est placée en 1088 sous le patronage clunisien de la Prieure de Marcigny. Elle a été restaurée par la Direction des monuments historiques à la fin des années 1970.

    L'intérieur :
    L'église d'Iguerande, de plan cruciforme, est dite « à nef obscure », comme les églises de Varenne-l'Arconne et de Saint Germain-en-Brionnais, qui sont dépourvues de fenêtres hautes. Elle comporte une nef principale à trois travées, flanquée de deux bas-côtés, un transept saillant, une triple travée de chœur, une abside centrale et deux absidioles semi-circulaires en retrait. Les travées de la nef sont voûtées en plein cintre, séparées par les arcs doubleaux à double rouleau. Les bas-côtés sont voûtés d'arêtes et communiquent avec la nef par de grandes arcades en plein cintre. Une belle coupole octogonale sur trompes s'élève à la croisée du transept. Les piliers sont de plan carré, cantonnés de demi-colonnes engagées, surmontées de chapiteaux sculptés ornés de motifs végétaux ou de personnages fantastiques.

    L'extérieur :
    L'église d'Iguerande présente un aspect robuste et massif. Le clocher est de plan carré et comporte deux étages de baies séparés par une corniche. L'étage supérieur est le plus orné. Il est percé, sur chaque face, de deux baies géminées. Le clocher est couvert d'une pyramide à faible pente et à tuiles creuses. Le portail occidental est surmonté d'un tympan nu, encadré par une archivolte composée d'un gros tore retombant latéralement sur deux colonnes à bases et chapiteaux sculptés de motifs végétaux, notamment de grenades, fruit symbole de l'immortalité.

    • Le musée « Reflet... brionnais »

    Musée situé à deux pas de l'église et rassemblant depuis sa création par Louis Chandon et son ouverture en 1997 une collection d'objets (répartis sur trois niveaux) ayant été le témoin de la vie d'une famille brionnaise d'avant la Première Guerre mondiale[20].

    Le musée Reflets du Brionnais
    • Le monument Notre Dame de la Paix[21] : ce monument a été élevé après la seconde guerre mondiale en l'honneur de la vierge, sous le vocable de Notre Dame de la Paix. La population d'Iguerande et les populations environnantes ont participé financièrement.
      Le monument de la paix

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. L'axe principal est la RN 7, via Moulins
    2. Carte IGN 11/25000 Série Bleue 2829 SB Charlieu
    3. Dictionnaire topographique de la France, CTHS.Paris 2009.
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Roanne », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Éditions Larousse, , 738 p. (OCLC 899063235), p. 5.
    12. Cf. Charles Rostaing, Les Noms de lieux, PUF, 1969, coll. Que sais-je ?, p. 40. Il s'agit d'un terme reconstitué, d'où la marque *.
    13. Cette situation un peu compliquée demanderait à être clarifiée.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. « Dossier complet Commune d’Iguerande (71238) », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Centre international d'Études des Patrimoines culturels du Charolais-Brionnais, Documentation "Circuit des églises du Brionnais"
    20. « Le "Reflet...brionnais" d'Iguerande », article de Claude Elly paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 179 de septembre 2014, pages 14 à 17.
    21. L’abbé Coureau repose dans ce monument. La plaque commémorative précise qu’il fut le promoteur du monument. Curé d’Iguerande de 1923 à 1948. Il était chapelain épiscopal.
    22. Troisgros démarre une nouvelle campagne
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