Hyksôs
Les Hyksôs (en démotique heka khasout, littéralement « chefs des pays étrangers », en grec ancien : Ὑκσως) formaient autrefois un groupe pluriethnique vivant dans l'Asie de l'ouest. Selon l'historiographie officielle du Nouvel-Empire, relayée ensuite par Manéthon, ces étrangers — comme semble l'indiquer leur nom égyptien — arrivèrent à l'est du delta du Nil au cours de la Deuxième Période intermédiaire. Toujours selon cette version officielle, ils chassèrent les dirigeants de la XIVe dynastie, qui siégeaient à Avaris, et fondèrent les XVe et XVIe dynasties d'Égypte entre le XVIIIe siècle av. J.-C. et le XVIe siècle av. J.-C. selon les chronologies envisagées, régnant sur la Basse et la Moyenne-Égypte durant plus d'un siècle.
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ḥq3-ḫ3st |
Cette version des faits est aujourd'hui largement remise en cause. Il semble qu'à l'époque dite « hyksôs », Avaris fut la capitale d'un royaume égyptien marchand très prospère, grâce au commerce avec le Levant, mais aussi avec le royaume nubien de Kerma, par l'intermédiaire des routes caravanières du désert occidental. La présence de nombreux marchands levantins à Avaris provoqua un métissage culturel révélé par les fouilles archéologiques du site de Tell el-Dab'a, menées par Manfred Bietak. La réputation d'envahisseurs étrangers hyksôs fut donnée au royaume d'Avaris par les rois thébains de la XVIIIe dynastie, qui justifièrent ainsi la destruction de la ville et son pillage par des motifs de libération nationale. Cette dialectique nationaliste n'était pas nouvelle. Depuis les tout débuts de la monarchie pharaonique, l'ennemi était systématiquement assimilé à un Asiatique (ou à un Nubien, selon les circonstances), comme le montrent les représentations du pharaon en train de fracasser le crâne d'une grappe d'ennemis aux caractéristiques ethniques levantines facilement reconnaissables, et ceci, depuis la fin du IVe millénaire. La palette de Narmer en est l'exemple le plus fameux.
Traditionnellement, seuls six dirigeants de la XVe dynastie sont appelés « Hyksôs ». Les noms hyksôs sont très proches des noms cananéens, confirmant un lien avec le Levant antique. On attribue à cette ouverture sur le monde asiatique l'introduction progressive de nouveautés tel l'arc composite[1], le cimeterre, le cheval ou le char, dont l'usage pour ces deux derniers par les Égyptiens est attesté à l’extrême fin de la deuxième période intermédiaire[2].
Les nombreux princes de la XVIe dynastie sont en partie Hyksôs, en partie sémites, en partie asiatiques et en partie égyptiens. Les noms des princes de la XVe dynastie nous sont parvenus grâce aux œuvres et aux monuments égyptiens, ainsi que par l'Histoire d'Égypte de Manéthon, rédigée sous Ptolémée Ier.
Origine des « Hyksôs »
Le terme « Hyksôs » vient de l'expression démotique héka khasout (Maîtres des terres étrangères), utilisée par les Égyptiens, notamment dans la Liste de Turin qui recense les dirigeants des pays alentour. On pense aujourd'hui que seuls six des pharaons de la XVe dynastie étaient réellement des Hyksôs, non seulement parce qu'ils portaient la couronne égyptienne, mais également parce que Manéthon les appelait lui-même « Hyksôs ». Au total, les Hyksôs ont régné cent-huit ans sur le royaume d'Égypte.
Hans Wolfgang Helck posa l'hypothèse selon laquelle les Hyksôs étaient une partie des Hourrites et Indo-Aryens, ayant migré de l'Est. Toujours d'après Helck, les Hyksôs vivaient dans l'empire Hatti s'étendant sur la plupart de l'Asie occidentale. Cette hypothèse semble peu probable à Claude Vandersleyen pour une question de chronologie, les Hourrites étant apparus trop tard[3]. Pour ce dernier l'onomastique est clairement sémitique, ce que réfute Dominique Valbelle[4].
Les noms, l'ordre et le nombre total des pharaons de la XVe dynastie ne sont pas connus avec certitude. Les noms sont cités sous la forme de hiéroglyphes sur les monuments, sur des petits objets et des bijoux, sur des vases. Dans les cas où le prænomen (le 4e nom du pharaon, qui suit le titre royal n-sw-bity, « Roi de Haute et de Basse-Égypte ») et le nomen (le 5e nom du pharaon, qui suit le titre royal sȝ Rˁ, « Fils de Rê ») n'apparaissent pas ensemble sur un même objet, on ne peut donc pas affirmer que les deux, réunis, appartiennent à une seule personne.
Cette période de l'Histoire égyptienne est encore méconnue, les pharaons qui ont succédé à la période intermédiaire ont fait raser la présence Hyksôs jusqu'aux fondations. L'Histoire d'Égypte de Manéthon n'est connue qu'à travers les œuvres d'autres auteurs, tels que le libyen Sextus Julius Africanus et le judéen Flavius Josèphe. Ces sources indirectes ne donnent pas le nom des dirigeants hyksôs dans le même ordre. Pour encore compliquer le problème, les orthographes sont tellement divergentes les unes des autres qu'elles sont inutilisables : Beon/Bnon, Apachnan/Pachnan, Annas/Staan, Assis/Archles…
Les noms des pharaons hyksôs de la XVe dynastie retrouvés sur les différents monuments historiques sont :
- Sȝ-kȝ-n-Rˁ Cherek[5] (Se-kha-en-Rê) ;
- Mȝ-jb-Rˁ Sheshi[6] (Maâ-ib-Rê) ;
- Mr-Wsr-Rˁ Mery-ouser-Rê (Yaqoub-Her) ;
- Swsr-n-Rˁ Khyan (Souser-en-Rê) ;
- Apophis 1er ou Apopi, entre autres noms possibles : Neb-khépesh-Rê (nom de Nesout-bity de la 1re partie de son règne), Âa-qen-en-Rê (nom de Nesout-bity de la 2e partie de son règne), et Âa-ouser-Rê (nom d'Horus de la 3e partie de son règne) ;
- ˁȝ-Sḫm-Rˁ Khamoudy[5] (Nekhirê).
Le nom sémitique « Jacob » apparaissant sous la forme « Yaqoub-her », la parenté directe comme indirecte entre ce nom et les Hyksôs est possible, mais discutable.
On a retrouvé, par exemple dans le cas no 5 de la liste ci-dessus, le nom de certains dirigeants sur un seul objet ou un seul monument. On ne sait pas, cependant, s'il s'agit d'un seul ou de trois pharaons différents. On sait par exemple que Âa-ouser-Rê Apophis aurait eu un autre prænomen ˁȝ-kȝ-n-Rˁ. Hayes suggère que les dirigeants cités dans la liste en no 1 et no 2 puissent être un seul et même personnage, liste à laquelle il ajoute Apophis II. Le CAH (Cambridge Ancient History) reprend l'ordre de Flavius Josèphe, qui reprit lui-même Manéthon, et reprend également l'ancienne forme erronée, « Apophis ».
Alan Gardiner, en revanche, prétend qu'il y a eu trois rois Apopi. Ce problème n'a, à ce jour, aucune solution, et on ne sait pas s'il y eut un, deux ou trois Apopi.
Historique
La pseudo-invasion hyksôs
Manéthon, qui n'était pas contemporain des faits et qui reprenait des textes plus anciens, décrit la pseudo-invasion hyksôs comme le fait d'une horde de barbares étrangers qui firent tomber sans effort les contrées qu'ils traversaient, et soumirent les peuples à leur volonté par la supériorité militaire :
« de l'Orient, un peuple de race inconnue eut l'audace d'envahir notre pays, et sans difficulté ni combat s'en empara de vive force ; ils se saisirent des chefs, incendièrent sauvagement les villes, rasèrent les temples des dieux et traitèrent les indigènes avec la dernière cruauté, égorgeant les uns, emmenant comme esclaves les enfants et les femmes des autres. »
— Texte de Manéthon au sujet des Hyksôs, Contre Appion, Livre I, XIV, Flavius Josèphe.
Hans Wolfgang Helck soutient l'idée d'une invasion, en partie liée à son hypothèse hourrite. Cependant, on considère aujourd'hui que l'« invasion » n'a jamais eu lieu, que les Hyksôs se sont infiltrés au sein de différents groupes, notamment les Sémites, et arrivèrent au pouvoir vers la fin du Moyen Empire quand celui-ci était en pleine décadence. Jürgen von Beckerath prétend même que toute invasion sémite est parfaitement impossible, car les tribus n'étaient ni assez nombreuses, ni assez développées pour vaincre l'armée égyptienne. Il est donc probable que les Hyksôs, part de la civilisation égyptienne faisant minorité, aient étendu de façon endogène leur pouvoir sur l'Égypte.
Les preuves principales étayant l'existence de l'Empire hyksôs étaient principalement des petits objets de style hyksôs trouvés en Palestine, un vase à Cnossos et un petit lion de granit à Bagdad. Des inscriptions de noms hyksôs ont été retrouvées jusqu'à Kerma, au Soudan. Ces petits objets prouvent qu'ils étaient le fruit du commerce, n'impliquant aucun pouvoir politique ou militaire de la part des futurs dirigeants.
Étendue et nature du règne « hyksôs »
Le royaume hyksôs fut centré au niveau de l'est du delta du Nil et de la Moyenne Égypte, n'atteignant jamais la Haute Égypte, encore sous le contrôle des dirigeants de Thèbes. Les relations entre les Hyksôs et le sud semblent n'avoir été que commerciales, bien que les princes de Thèbes aient apparemment reconnu les Hyksôs et leur auraient payé un tribut pour un temps. Les Hyksôs de la XVe dynastie établirent leur capitale à Memphis, et leur résidence secondaire à Avaris.
Jürgen von Beckerath étudia notamment les écritures de leurs noms, en hiéroglyphes, révélateurs semble-t-il d'une acceptation du rôle de roi d'Égypte « à l'ancienne », adoptant le dieu Seth pour représenter leur propre déité — les Hyksôs semblaient s'intégrer à la vie égyptienne plus que le contraire.
Par ailleurs, l'administration des Hyksôs était loin d'être remise en cause, ils étaient même soutenus par une grande partie de leurs sujets. Mais, en dépit de la prospérité et de la situation relativement stable sous leur règne, les princes égyptiens voyaient encore les Hyksôs comme de détestables envahisseurs asiatiques.
Ils vivaient dans une paix relative, préservant un certain statu quo, jusqu'à la reconquête par le sud des princes de Thèbes. Quand ils furent finalement chassés d'Égypte, toutes les traces de l'occupation Hyksôs furent détruites. Les dirigeants de la nouvelle XVIIIe dynastie réécrivirent une partie de l'histoire à leur avantage, présentée comme une guerre contre les Hyksôs.
Dans son livre Contre Apion, l'historien Flavius Josèphe identifie l'Exode d'Israël avec le premier exode mentionné par Manéthon dans lequel 480 000 Hyksôs furent expulsés d'Avaris vers la Palestine. Manéthon les appelle « rois-pasteurs » selon une traduction impropre[7] et Josèphe assimile ces « rois-pasteurs » aux Hébreux. Après leur expulsion, les Hyksos fondèrent Jérusalem. Ensuite, ils se lièrent à des « lépreux » en Égypte sous la conduite d'un prêtre d'Héliopolis, Osarseph surnommé Moïse. Il n'est pas sûr que cette identification de Moïse provienne de Manéthon. D'après Manéthon, les Hébreux seraient les descendants de ces lépreux et auraient demandé l'aide des Hyksôs précédemment chassés d'Égypte puis auraient été expulsés avec eux[8],[9].
Sous Séqénenrê Taâ
La guerre contre les Hyksôs commença vers la fin de la XVIIe dynastie, à Thèbes, siège d'une dynastie guerrière émergente, prise en étau entre le riche royaume d'Avaris et celui de Kerma, en Nubie. Des écrits plus récents du Nouvel Empire font intervenir Séqénenrê Taâ, un prince de Thèbes. Il aurait contacté un de ses contemporains Hyksôs, Aauserra Apopi. La tradition prit la forme d'un conte, dans lequel le roi Hyksôs Apopi envoya un messager à Seqénenrê à Thèbes, demandant que le bassin des hippopotames soit détruit à cause du bruit qui l'empêchait de dormir - la réalité historique que l'on peut retirer de cette version pour enfants est la division de l'Égypte, la quasi-totalité du territoire devant payer le tribut aux quelques Hyksôs du nord.
Séqénenrê Taâ tenta une approche diplomatique, qui alla probablement au-delà des échanges d'insultes avec les rois Hyksôs : il aurait envoyé à plusieurs reprises des troupes attaquer les Hyksôs, batailles au cours desquelles il aurait finalement perdu la vie. Son proche parent et successeur, Ouadjkhéperrê Kamose, le dernier représentant de la XVIIe dynastie de Thèbes, tentera à son tour la reconquête de l'Égypte du nord.
Sous Kamosé
Pierre Montet supposa[10] que l'origine de la guerre contre les Hyksôs est une guerre de religion : Amon contre Seth.
Kamosé attaqua et détruisit la garnison sud des Hyksôs à Néfrousy, cité au nord de Cusae dans le 14e Nome (au-dessus d'Assiout), puis mena son armée au voisinage de la ville d'Avaris. Sans réussir toutefois à prendre la cité, les troupes égyptiennes ravagèrent les champs, les cultures et les villages alentour.
À la fin du règne d'Apopi Ier, l'un des derniers rois Hyksôs de la XVe dynastie, les forces Hyksôs en déroute en Moyenne-Égypte se retirèrent au nord, se réfugiant à Atfieh. Ce grand roi Hyksôs était encore sur le trône à la mort de Kamosé.
Les derniers rois Hyksôs de la XVe dynastie ont régné relativement peu de temps, avant l'arrivée au pouvoir du successeur de Kamosé à la mort de ce dernier, Ahmosé, premier roi de la XVIIIe dynastie.
Sous Ahmôsis Ier
Ahmosis, premier roi de la XVIIIe dynastie et fils de Séqénenrê Taâ, a siégé sur le trône de Thèbes et poursuivi la guerre contre les Hyksôs.
On retrouve les détails de ses campagnes militaires sur les murs de la tombe d'un autre Ahmôsé, un soldat d'El Kab - petite ville de Haute-Égypte - dont le père a servi Séqénenrê Taâ II, et issu d'une famille noble. Plusieurs campagnes, semble-t-il, ont été nécessaires pour vaincre les Hyksôs, qui furent finalement chassés de Basse-Égypte. On n'a aucune certitude quant à l'époque des faits.
Certains datent l'expulsion des Hyksôs à la quatrième année du règne d'Ahmôsis, d'autres comme Donald Bruce Redford à sa quinzième. Le soldat Ahmôsé précisa qu'il suivait à pied le char du roi Ahmôsis Ier - c'est la première fois qu'il est fait mention de chevaux et de chars par les Égyptiens. Dans les différents combats autour d'Avaris, le soldat captura des prisonniers et coupa de nombreuses mains[11], ce qui lui valut après la bataille de nombreuses récompenses, notamment l'Or des Braves à trois reprises.
Après la chute d'Avaris, les Hyksôs fuyant l'Égypte furent poursuivis par l'armée égyptienne jusqu'au Sinaï et en Palestine. Là, dans le désert du Néguev, entre Rafah et Gaza, la ville fortifiée de Sharouhen qui les hébergea subit, d'après le soldat, trois années de siège. Nous n'avons, là encore, que peu d'éléments chronologiques fiables permettant de dater avec certitude ces événements. D'autres ont probablement pris la mer ainsi qu'en témoignent les récits grecs tardifs.
Notes et références
- Les arcs composites, constitués de corne, de bois et de tendons sont des arcs traditionnels de type asiatique (arcs mongols, turcs, etc.) destinés à la chasse ou la guerre, reconnaissables à la forte courbure des branches, et leur petite taille.
- Vandersleyen, Claude (1927-....)., L'Égypte et la vallée du Nil. Tome 2, P.U.F, (ISBN 978-2-13-046552-2 et 2130465528, OCLC 930346155, lire en ligne), p. 204-206
- Claude Vandersleyen (bibliographie), De la fin de l'Ancien Empire à la fin du Nouvel Empire, p. 163-164.
- Jean Leclant (dir.), Dictionnaire de l’Antiquité, éditions PUF, 2005, p. 1105.
- Chaque partie du nom a été retrouvée sur un objet ou un monument différent : l'unité du nom n'est pas garantie.
- On n'a aucune certitude quant à l'exactitude du nom, il est fortement probable que ce ne soit pas le nom complet.
- Selon Manéthon, hyk dans la langue sacrée signifie « roi » et sôs dans la langue vulgaire veut dire « pasteur ». Si hyk vient bien de heka « chef, prince », sôs ne transcrit pas shasou « nomades », c'est une abréviation du mot khasout « étrangers ».
- Philippe Borgeaud, Aux origines de l'histoire des religions, Éditions du Seuil, , p. 97.
- Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : des prêtres aux rabbins, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio », , 960 p. (ISBN 978-2-13-056396-9), « Le judaïsme en Diaspora », p. 648.
- Pierre Montet, Éternelle Égypte, 1964 [réf. incomplète].
- Le dénombrement des ennemis abattus était réalisé en comptant les mains « ramenées ».
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Sir Alan Henderson Gardiner, L'Égypte des Pharaons (Egypt of the Pharaohs), 1964, 1961 ;
- William Christopher Hayes :
- (en) The Cambridge Ancient History, Revised Edition, Cambridge, 1964 ;
- (en) The Cambridge Ancient History, Revised Edition, 1965, fascicule 6 ;
- (de) Hans Wolfgang Helck, Die Beziehungen Ägyptens zu Vorderasien im 3. und 2. Jahrtausend v. Chr., 1962 ;
- (de) Jürgen von Beckerath, Untersuchungen zur politischen Geschichte der zweiten Zwischenzeit in Ägypten, 1965 ;
- (en) William A. Ward, Orientalia no 33, 1964, p. 135-140 ;
- (de) Erik Hornung, Untersuchungen zur Chronologie und Geschichte des Neuen Reiches, 1964 ;
- (en) Thomas Garnet Henry James, The Cambridge Ancient History, Revised Edition, 1965, fascicule 34 ;
- Pierre Montet, Éternelle Égypte, 1964 ;
- (en) James B. Pritchard : Ancient Near Eastern Texts Relating to the Old Testament, 3e édition, 1969 ;
- Donald Bruce Redford :
- (en) History and Chronology of the Eighteenth Dynasty of Egypt : Seven Studies, 1967 ;
- (en) « The Hyksos Invasion in History and Tradition », Orientalia, no 39, 1970 ;
- (en) John Van Seters, The Hyksos : A New Investigation, 1967 ;
- (en) Herbert Eustis Winlock, The Rise and Fall of the Middle Kingdom in Thebes, 1947.
Liens externes
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