Huit et demi

Huit et demi (Otto e mezzo [ˈɔtto e ˈmɛddzo][1]) est un film franco-italien réalisé par Federico Fellini, sorti en 1963. Il est considéré comme l'un des meilleurs films de tous les temps.

Huit et demi
Claudia Cardinale dans une scène du film.
Titre original Otto e mezzo
Réalisation Federico Fellini
Scénario Federico Fellini
Ennio Flaiano
Tullio Pinelli
Brunello Rondi
Acteurs principaux
Sociétés de production Cineriz
Francinex
Pays d’origine Italie
Genre comédie dramatique
Durée 138 minutes
Sortie 1963


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Un cinéaste dépressif fuit le monde du cinéma et se réfugie dans un univers peuplé de souvenirs et de fantasmes. Surgissent des images de son passé, son enfance et l'école religieuse de sa jeunesse, la Saraghina qui dansait sur la plage pour les écoliers, ses rêves fous de « harem », ses parents décédés. Dans la station thermale où il s'est isolé, son épouse Luisa, sa maîtresse Carla, ses amis, ses acteurs, ses collaborateurs et son producteur viennent lui tourner autour, pour qu'enfin soit réalisé le film sur lequel il est censé travailler.

Fiche technique

Distribution

Production

Titre du film

Le titre vient de ce que Fellini a jusqu'alors réalisé six longs métrages (Le Cheik blanc, Les Vitelloni, La strada, Il bidone, Les Nuits de Cabiria, La dolce vita), un septième en co-réalisation (Les Feux du music-hall) et deux courts métrages (L'Amour à la ville et Boccace 70), chacun des trois derniers films mentionnés étant compté comme un demi-film.

Durant le tournage, le film s'appelait La Bella Confusione (Le Beau Désordre).

Distinctions

Accueil

« Jamais comme ici Fellini n'a été aussi haut dans le langage cinématographique, la fantaisie et la force d'expression. Mais ces beautés inouïes sont perdues dans un film sans colonne dorsale narrative (…). Prises une à une, les choses sont intéressantes, même belles, parfois très belles. L'ensemble, manquant d'une certaine unité dramatique, risque de lasser (…). En tant qu'artiste, il n'y a pas de doute qu'avec Otto e mezzo, Fellini a fait un pas en avant. Dans le domaine du succès, un pas en arrière. C'est un film absolument cérébral, un luxe effréné aux frontières de la présomption qu'un grand artiste s'est payé aux dépens d'un producteur aux idées larges. »

 Dino Buzzati, traduit par Eric Leguèbe, Arts, 20 mars 1963

« Fellini s'est laissé encombrer par un freudisme simplet et par un surréalisme bien démodé. Il arrive que cela ne manque pas de piquant, certaines séquences sont même admirables (…), mais notre attention s'éparpille, se lasse. »

 Jean-Louis Bory, Arts, 6 juin 1963

« Huit et demi est un film aussi important pour la carrière de Fellini que pour le cinéma italien. Par rapport à La dolce vita, c'est une œuvre beaucoup plus poétique, plus cohérente, bien qu'elle soit moins ambitieuse et moins spectaculaire (…). Marcello Mastroianni a ajouté une création originale à son répertoire de personnages. C'est un acteur d'une finesse expressive assez rare aujourd'hui. »

 Alberto Moravia, Candide, 6 juin 1963

« Un film passionnant, qui prouve que le cinéma est en mesure d'aborder des problèmes aussi abstraits que celui de la création artistique, aussi mystérieux et cachés que celui de l'inspiration et du talent, aussi fuyants que celui de l'angoisse et de la quête du bonheur. »

 Henry Chapier, Combat, 1er juin 1963

« Rien n'est exagéré dans 8 ½, pas même la fin où le metteur en scène est traîné de force au travail. Ce film, 8 1/2, est le film des metteurs en scène, notre film, et nous devons tous de la reconnaissance à celui qui l'a fait.
Après avoir vu 8 1/2, ma complice Helen Scott qui va m'assister tout au long de Farenheit 451 m'a dit : "Je ne croyais pas que c’était si difficile de faire un film. Réellement quel travail." »

 François Truffaut, Journal de tournage de Farenheit 451, 13 janvier 1966

Postérité

Adaptations, remakes

Festival de Cannes

Expositions

  • « Huit et demi », exposition inédite, sur le site de la Fondation Fellini[4] et du centre culturel de la Fondation Fellini pour le cinéma (Suisse)[5]

Notes et références

  1. Prononciation en italien standard retranscrite selon la norme API.
  2. Fidèle à Nino Rota depuis Le Cheik blanc en 1952, Fellini lui a confié à nouveau la musique de son film.
  3. « L », sur Festival de Cannes (consulté le ).
  4. Voir sur fondation-fellini.ch.
  5. Voir sur maisondudiable.ch.

Voir aussi

Bibliographie

  • Claude Mauriac, « Huit et Demi de Federico Fellini ou Les Catoblepas entre eux » in Le Figaro littéraire no 894 du samedi 8 juin 1963, p. 18
  • Camilla Cederna, 8 1/2 de Fellini - Histoire d'un film, traduction de l'italien par H. de Mariassy et C. de Lignac, éditions Julliard, 1963, 218 p.
  • L'Avant-Scène du Cinéma no 63, Spécial Fellini, Huit et demi, 100 p.,

Liens externes


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