Hippolyte Panhard
Adrien, Hippolyte, François Panhard, né le à Hyères et décédé le dans le 8e arrondissement de Paris[1], est un pilote automobile précurseur, fils de l'industriel René Panhard. Il a une sœur cadette, Marie-Elisabeth dite Lisette, née en 1877.
Pour les articles homonymes, voir Panhard (homonymie).
Biographie
En 1891, il effectue le premier raid automobile, sans s'arrêter, entre les Porte d'Ivry et de Saint-Cloud, soit environ 10 kilomètres à la vitesse de... 2 kilomètres à l'heure.
Le , en compagnie de l'oncle Georges Méric, il effectue cette fois le raid Paris-Nice à des vitesses 10 fois supérieures et un moteur de 2HP½. Le départ a également lieu de la Porte d'Ivry, et l'arrivée à Nice est pour le . Les étapes varient de 120 à 150 kilomètres, en passant par Briare, Decize, Roanne, Annonay, Orange, Marseille[2]. Les ravitaillement en essence se font d'épicerie à épicerie, et la traversée des villes et villages s'accompagne d'attroupements et de cris de surprise tant humains... qu'animaliers. À Hyères, le mécanicien Belhomme prend le relais de Méric, car la voiture commence à avoir des problèmes d'embrayage. Hippolyte y rencontre également Alexis Godillot. Arrivé à Cannes, il fait les éloges de son véhicule au grand-duc Michel de Russie. Le , Belhomme et Panhard prennent le chemin du retour vers Paris.
Entre le 24 et le , Hippolyte obtient ses titres d'autorisation de circulation dans la capitale.
En 1894, il participe au Paris-Rouen: il est le quatrième chauffeur à franchir la ligne d'arrivée, permettant à la société ""Panhard et Levassor" de partager le premier prix de 5 000 francs avec celle des "Fils de Peugeot frères".
En 1895, il s'aligne lors du Paris-Bordeaux-Paris en compagnie de Bélanger. Ce dernier termine septième de l'épreuve.
En , il épouse Marguerite Michau.
En , il devient à son tour maire de Thiais, après le décès de son père au mois de juillet. Il le restera jusqu'en 1919, avant d'être réélu pour la période 1929-1935. Il est également directeur de l'entreprise familiale de 1908 à 1915, date à laquelle son cousin germain Paul Panhard prend le relais.
En 1935, il participe aussi au défilé des vieux tacots en lever de rideau du Grand Prix de l'ACF 1935, avec un véhicule de 1891 à brûleurs et à moteur Daimler[3].
Sa fille Marie épouse un mois plus tôt, en , Gabriel Personnaz, inspecteur adjoint de la Banque de France[4].
Il meurt le et est enterré au cimetière du Père-Lachaise (36e division).
La maison de retraite de Le Coudray-Montceaux porte encore son nom.
Distinctions
- Croix de guerre 1914-1918 ;
- Chevalier de la Légion d'honneur[5] ;
- Commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, en [6].
Notes et références
- Archives en ligne de Paris 8e, année 1957, acte de décès no 635, cote 8D 247, vue 20/31
- Le Matin, 11 août 1943.
- L'Automobile sur la Côte d'azur, 10 juillet 1935, p. 15.
- L'Européen, 10 mai 1935, p. 9.
- « Cote 19800035/183/23786 », base Léonore, ministère français de la Culture
- La Croix, 7 juillet 1929.
Voir aussi
Articles connexes
- Panhard.
- René Legros, l'un des premiers acheteurs de la marque (en 1894).
Bibliographie
- Correspondance quotidienne lors du raid Paris-Nice entre Hippolyte et René Panhard, conservée aux "Archives Panhard et Levassor" du Musée National de l'Automobile, à Mulhouse.
Liens externes
- Hippolyte Panhard - le premier raid automobile dans le Var en 1892, article de Vincent Boret, publié dans le Bulletin de l'Académie du Var en 2001, p. 177 à 183, édité en 2002 sous le SIRET 421 453 986 00018 et l'ISBN no 2 - 950 3005 - 1 - C.
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