Hippolyte (Amazone)
Dans la mythologie grecque, Hippolyte ou Hippolyté (en grec ancien Ἱππόλυτη / Hippólutê, dévidé de ἵππος / híppos, « le cheval », et de λύειν / lúein, « délier ») est une reine des Amazones[1], fille d'Arès et Otréré[2]. Sa légende diffère beaucoup selon les sources. Elle se confond tantôt avec Antiope, elle aussi reine des Amazones — l'une ou l'autre étant d'ailleurs désignée comme mère d'Hippolyte, fille de Thésée. Elle mena une guerre qu'elle perdit contre Athènes[1].
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La ceinture d'Hippolyte
Elle est surtout célèbre pour sa ceinture, objet du neuvième des douze travaux d'Héraclès. Il s'agissait pour lui de s'emparer de la ceinture d'Hippolyte qui lui fut donnée par son père, et que convoitait la fille d'Eurysthée. Alors qu'il allait s'en emparer, la déesse Héra sema la panique et le héros tua Hippolyte. Selon une autre version, c'est la sœur d'Hippolyte qui est tuée, tandis que la reine est par la suite elle-même enlevée par Thésée. Selon une autre version encore, c'est Penthésilée qui la tue et devient reine à sa place. Certains auteurs font de Oeolyce la propriétaire de la ceinture.
Chez certains auteurs[Qui ?], Héraclès fit prisonnier Mélanippe, l'auxiliaire d'Hippolyte, qui lui remit la ceinture comme prix de sa liberté. La ceinture, dans un tel cadre, représente un objet recherché pour sa valeur symbolique au sein d'une tribu. Les populations de la fin du Néolithique ont en effet porté cette pièce vestimentaire qu'on a retrouvée dans nombre de sépultures des premiers âges des métaux un peu partout en Europe, composée d'un disque de métal plus ou moins précieux sur le devant, et plus ou moins ouvragé selon la classe sociale de ceux ou celles qui la portaient ; autrement dit un peu comme les hidalgos espagnols, qui après la découverte des Amériques, portaient en sautoir leur colliers d'anneaux d'or composant leur fortune.[réf. nécessaire]
Culture
- La Ceinture d'Hippolyte est le titre d'une nouvelle du recueil d'Agatha Christie Les Travaux d'Hercule.
- En 1979, l'artiste féministe américaine Judy Chicago réalise une œuvre intitulée The Dinner Party (Le Dîner festif), aujourd'hui exposée au Brooklyn Museum, où elle inclut l'Amazone Hippolyte parmi les 1 038 femmes qu'elle y représente. L'œuvre se présente sous la forme d'une table triangulaire de 39 convives (13 par côté), chaque convive étant une femme, figure historique ou mythique. Les noms des 999 autres femmes figurent sur le socle de l'œuvre. Le nom d'Hippolyte figure sur le socle : septième convive de l'aile I de la table[3], elle y est associée aux Amazones.
- Elle apparaît dans les films Wonder Woman (2017) et Wonder Woman 1984 (2020). Son rôle est joué par Connie Nielsen.
Bibliographie
- Émile Chambry, Émeline Marquis, Alain Billault et Dominique Goust (trad. du grec ancien par Émile Chambry), Lucien de Samosate : Œuvres complètes, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1248 p. (ISBN 978-2-221-10902-1), « Anacharcis », p. 532.
Sources
- Apollodore, Épitome [détail des éditions] [lire en ligne] (V, 1-7).
- Apollonios de Rhodes, Argonautiques [détail des éditions] [lire en ligne] (II).
- Sénèque, Hercule furieux (II, 1).
Référence
- Lucien 2015, p. 532
- , sur le site cosmovisions.com.
- Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Hippolyte
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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