Henri Chabrillat

Henri Chabrillat, né à Marseille et mort le à Courbevoie, est un journaliste, auteur dramatique, librettiste et directeur de théâtre.

Bibliographie

Engagé volontaire au 14e régiment d'infanterie, pendant deux ans de mai 1859 à mai 1861, il participe à la campagne d'Italie en 1859[1].

Après avoir écrit dans tous les grands et petits journaux parisiens, Henri Chabrillat entre au Figaro en 1869 pour faire du grand reportage d'investigation, notamment au moment de l'affaire Troppmann ou du procès du prince Pierre-Napoléon Bonaparte à Tours. Selon Le Figaro, dans une interview, Zola réclamait cette forme spéciale du journalisme[2].

Quand vient la guerre de 1870, Chabrillat est grand-reporter pour le Figaro à Froeschwiller où il assiste à la bataille et est fait prisonnier. [3] . Il s'engage dans le bataillon des francs-tireurs de Paris, qui prend part à la défense de Châteaudun[4] ; il devient aide de camp du général Chanzy, il est blessé deux fois sur le champ de bataille, et fait chevalier de la Légion d'honneur[2].

Après la conclusion de la paix, il se tourne vers le théâtre. Il fait jouer seul ou en collaboration une série d'opérettes, dont quelques-unes obtiennent du succès Mazeppa, La Belle Bourbonnaise, Les Trois Margots, L'Eléphant Blanc, L'Alchimiste des Batignolles, Le Roi d'Yvetot, un opéra-comique, La Fiancée du roi de Garbe plusieurs vaudevilles, Les Cuisinières en grève, Le Don Juan de la rue Saint-Denis, Le Piège à loups, et une vingtaine de levers de rideau dont Il pleut qui passe la millième aux Folies-Dramatiques[2].

Ce goût du théâtre, qu'il tenait de son père, ancien imprésario de province, conduit Chabrillat à prendre, en 1878, la direction de l'Ambigu. Il ouvre le premier la porte aux tentatives naturalistes. Il met scène L'Assommoir et Nana. Puis viennent les mauvais jours, et il doit passer la main. Grevé de dettes, il cède le bail de son théâtre à Sarah Bernhardt en fin juillet 1882. Curieux de toutes les formes littéraires, après avoir tâté du journalisme et du théâtre, il se jette dans le roman avec Les Amours d'une millionnaire, La Petite Bellette, Friquet, La Fille de Monsieur Lecoq, L'Empoisonneuse du Val Suzon, La Fillotte, Les Écumeurs de Paris, œuvres d'imagination pure, à la façon de Gaboriau, et L'Amour en quinze leçons, un recueil de nouvelles. Chabrillat vient reprendre sa place au Figaro, où, sous le pseudonyme de « Le Liseur », il fait, la revue des journaux quotidiens[2].

Il épouse la fille de Louis Cantin, qui obtint au Conservatoire un brillant premier prix de piano[5].

Œuvres

Livrets

Livres

Adaptation au cinéma

Le roman Les cinq sous de Lavarède fut adapté au cinéma à plusieurs reprises. Une première adaptation en film muet, Les Cinq Sous de Lavarède, est réalisée par Henri Andréani en 1913. Une autre, également en film muet, Les Cinq Sous de Lavarède, est réalisée par Maurice Champreux en 1927. La première adaptation en cinéma parlant, toujours intitulée Les Cinq Sous de Lavarède, est réalisée par Maurice Cammage en 1938 avec Fernandel dans le rôle-titre.

Décoration

Références et notes

Notes
    Références
    1. « Cote LH/467/4 », base Léonore, ministère français de la Culture
    2. Parisis, « Henri Chabrillat », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
    3. George Müller, 1870 L'été terrible : Les souvenirs d'un Alsacien, Bernardswiller, I.D. l'Edition, , 210 p. (ISBN 978-2-36701-211-7)
    4. François Bazin, Histoire du 1er bataillon des francs-tireurs de Paris-Châteaudun, Paris, Sausset, , 36 p. (lire en ligne).
    5. Le Ménestrel n°du 13 avril 1893, notice nécrologique. [lire en ligne] sur le site Gallica
    6. Henri Chabrillat, Les amours d'une millionnaire, Paris, E. Dentu, libraire de la Société des gens de lettres, (lire en ligne).

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