Henri-Charles de Coislin

Henri-Charles du Camboust, duc de Coislin (1710), est un prélat français né à Paris le et mort dans la même ville le , neveu de Pierre de Coislin. Il est évêque de Metz de 1697 à sa mort en 1732.

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Henri-Charles de Coislin

Portrait d'Henri Charles de Cambout, évêque de Metz, XVIIIe siècle, Musée des beaux-arts de Nantes
Biographie
Naissance
Paris
Ordination sacerdotale
Décès
Paris
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale
Abbé commendataire de Saint-Georges de Boscherville
Évêque de Metz

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Il est le fils d’Armand du Cambout, duc de Coislin et pair de France et académicien français, et de Madeleine du Halgoüet.

Arrière-petit-fils du chancelier Séguier, Henri-Charles de Coislin fut abbé commendataire de Saint-Georges de Boscherville dans le diocèse de Rouen en 1684, Prince-évêque de Metz le et sacré le suivant, il fut nommé commandeur de l’ordre du Saint-Esprit ().

Henri-Charles de Cambout, évêque de Metz, duc de Coislin. Ce tableau fait partie d'un ensemble de treize portraits en pied de descendants de la famille de Sully conservé au Château de Sully-sur-Loire.

Il hérite des titres et du fauteuil à l'Académie française de son frère aîné Pierre de Camboust à sa mort en 1710.

Nommé premier aumônier du roi en (1710) en survivance de son oncle le cardinal de Coislin, évêque d'Orléans le , il devint duc de Coislin, pair de France, baron de Pontchâteau et de La Roche-Bernard, Président-né des États de Bretagne, premier Baron de Champagne, comte de Crécy, etc., à la mort de son frère unique (1710). Il lui succéda également à l'Académie des inscriptions et belles-lettres et à l'Académie française le de la même année et il y fut reçu le par l'abbé de Choisy.

Le , il composa un mandement refusant la Bulle Unigenitus qui fit sensation dans toute l'Église de France en raison de la personnalité de son auteur, de l'importance de son diocèse, et de la netteté de sa condamnation de la bulle, dissimulée sous les apparences de la soumission. Louis XIV le fit immédiatement condamner par un arrêt du Conseil du « comme contraire à l'acceptation de la Bulle faite par l'assemblée du clergé de France, et tendant à affaiblir ou à rendre inutile la condamnation, tant des erreurs contenues dans les cent une propositions, que du livre qui les renferme ». C'est pour ne pas avoir à sceller cet arrêt que le chancelier de Pontchartrain, qui était aussi un parent du prélat, démissionna.

Évêque de la plus importante place-forte du royaume, Metz, il soulagea ses ouailles de la charge qu'était l'hébergement des soldats de la troupe en faisant construire sur la place du Champ à Seille une caserne, qu'il borda de quatre rues honorant ses saints patrons et sa famille : rue Saint Charles, rue Saint Henri, rue du Cambout et rue de Coislin. La Caserne Coislin fut détruite vers 1930 et permit la création de la place Coislin, laquelle fut profondément remaniée dans les années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale, hébergeant d'abord la gare routière, puis un vaste parking nécessaire en centre-ville. Une plaque commémorative est posée sur une fontaine de l'époque du nom de "la fontaine du Cambout de Coislin" situé 19 rue du Cambout à Metz pour rappeler aux messins son action passée de la suppression de la dite charge [1].

Il légua à l'abbaye de Saint-Germain la riche bibliothèque qu'il avait reçue en héritage du chancelier Séguier, et dont les débris ont été réunis après 1793 à la Bibliothèque nationale de France.

Ascendance

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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