Cheval Blanc Courchevel

Cheval Blanc Courchevel est un hôtel dans un chalet contemporain situé dans la station de Courchevel 1850. Il bénéficie d’un accès direct aux pistes des Trois Vallées, le plus vaste domaine skiable du monde. L'établissement compte 36 chambres et suites ainsi qu'un chalet indépendant de trois chambres et un appartement de 650 m2 avec ascenseur privé.

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Historique

Courchevel

Cheval Blanc Courchevel ouvre ses portes en 2006 dans le quartier du Jardin-Alpin, là où Bernard Arnault a appris à skier étant enfant[1]. C’est le premier établissement de la marque « Cheval Blanc » à avoir vu le jour[2]. À l'origine, c'est un hôtel-restaurant en piètre état, La Caravelle ; celui-ci est démoli, reconstruit puis rebaptisé[1]. Le nom vient du grand cru de bordeaux château Cheval Blanc qui appartient déjà au groupe de luxe. Il est décoré par Sybille de Margerie qui avait déjà œuvré pour le Mandarin à Paris[3]. Plusieurs œuvres d'art et pièces de design parsèment le lieu[4]. L'hôtel est composé de 36 chambres ou suites, d'un grand appartement, ainsi que d'un chalet privatif[5] de 315 m2. Rapidement, Cheval Blanc devient un établissement qualifié de « mythique »[6].

Yannick Alléno, aidé de Gérard Barbin, est le chef[7],[2] depuis 2008. Le restaurant, distingué par deux étoiles au Guide Michelin depuis 2010, obtient une troisième étoile en février 2017. Le « 1947 », le restaurant gastronomique (22 couverts uniquement, cinq tables), prend le nom du plus prestigieux millésime de Château Cheval Blanc[5]. L'hôtel se voit décerner la distinction de Palace en 2011[2]. Sa réputation se fait sur la qualité du service proposé, l'un des « plus sélect de la planète » tel que l'écrit L'Obs[5], un lieu avec « l'art de recevoir à la française »[7]. Cet établissement d'exception n'est ouvert que quatre mois de l'année avec un taux d’occupation de 90 % et une clientèle fidèle qui revient d'une année sur l'autre[8],[4]. Plus de 150 personnes sont employées, sous la direction de Laurent Branover[4]. L'hôtel dispose d'une boutique Vuitton, une Dior, un espace pour Berluti ; le spa est sous l'enseigne Guerlain[1] et le coiffeur John Nollet[7]. Mais l'endroit phare de l’établissement reste la piscine dotée d'un plafond miroir ainsi que d'une forêt de bouleaux[9]. Une yourte est installée à l'extérieur au pied des pistes[5].

Peu après son ouverture, l'établissement se voit concurrencé au sein de la station par la rénovation totale de l'hôtel Les Airelles en 2007, un autre établissement disposant de la distinction de « palace » ainsi que par L'Apogée, hôtel cinq étoiles propriété de Xavier Niel et géré par la famille Oetker[10],[11]. En 2014, l'hôtel le K2 Palace devient le troisième hôtel de Courchevel à recevoir la distinction « palace »

La marque Cheval Blanc

En 2010, LVMH crée une filiale pour les activités hôtelières, LVMH Hotel Management[8] dirigée par Olivier Lefebvre. Faisant partie de la volonté commerciale de commercialiser ses produits de luxe et de créer des synergies (cosmétiques, vins…), la marque « Cheval Blanc » est déclinée par LVMH pour différents établissements, tous uniques et jamais sur le même modèle, dont un aux Maldives[2] (Cheval Blanc Randheli dessiné par Jean-Michel Gathy et ouvert le  : 45 villas et cinq restaurants), à St-Barth puis des projets à Paris (sur l'emplacement de La Samaritaine avec 72 chambres et suites) et Oman (où les travaux prennent de nombreux mois de retard)[8]. Le projet d'hôtel cinq étoiles de La Samaritaine est annoncé dès 2012 avec une ouverture promise par LVMH trois ans plus tard. Au programme sont annoncées une majorité de chambres avec vue sur la Seine[12]. La transformation de l'ensemble du bâtiment, depuis sa fermeture de 2005, est contestée par les riverains. Mais le projet d'hôtel respectant l'architecture du lieu historique se voit bien accepté[12]. Les travaux devant durer au minimum deux ans, sont considérables[12]. L'architecte pour le bâtiment est Édouard François tandis que Peter Marino est l'architecte d'intérieur chargé de la décoration des 72 suites[12].

Ces lieux sont des vitrines pour les marques du groupe. « La marque bénéficie du savoir-faire de l'ensemble des maisons du groupe en matière d'immobilier et de connaissance de la clientèle » précise le directeur des activités hôtelières de LVMH[8].

Notes et références

Sources

  • Francine Rivaud, « La samaritaine ressuscite en beauté », Challenges, no 306, , p. 51 (ISSN 0751-4417)
  • Francine Rivaud, « Les palaces de Courchevel. Étoiles des neiges », Challenges, no 335, , p. 126 à 128 (ISSN 0751-4417)
  • « Cheval Blanc, propriété de LVMH, doit donner naissance à une lignée de luxe », Challenges, no 343, , p. 42 (ISSN 0751-4417)
  • Francine Rivaud, « Guerre des étoiles à Courchevel », Challenges, no 370, , p. 42 (ISSN 0751-4417)
  • Olivier Drouin, « Bernard Arnault, Xavier Niel : guéguerre dans l'hôtellerie de luxe à Courchevel », sur capital.fr, (consulté le )
  • Francine Rivaud, « LVMH invente la chaîne d'hôtels ultraluxe », Challenges, no 372, , p. 58 à 59 (ISSN 0751-4417)
  • Francine Rivaud, « Les nouveaux codes du luxe hôtelier », Challenges, no 420, , p. 70 à 72 (ISSN 0751-4417)
  • « Courchevel au sommet : Cheval Blanc », L'Express, no 3415, , p. 77 (ISSN 0014-5270)
  • Sylvie Wolff, « Nouvelles ivresses des sommets », L'Express, no 3473, , p. 118 à 119 (ISSN 0014-5270)
  • Christel Brion et Dorane Vignando, « Trip de luxe à Courchevel : Le blanc immaculé de Cheval Blanc », L'Obs, no 2777, , p. 118 à 119 (ISSN 0029-4713)
  • « Courchevel, l'hospitalité en malesté », L'Express diX, nos 04/10, , p. XXX Spécial ski. 

Voir aussi

  • Portail des sports d’hiver
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  • Portail de la Savoie
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