Gueures

Gueures est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Gueures

La mairie.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes Terroir de Caux
Maire
Mandat
Josette Avenel
2020-2026
Code postal 76730
Code commune 76334
Démographie
Gentilé Gueurais
Population
municipale
525 hab. (2018 )
Densité 86 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 50′ 40″ nord, 0° 57′ 47″ est
Altitude Min. 15 m
Max. 84 m
Superficie 6,07 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Dieppe
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Luneray
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Gueures
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Gueures
Géolocalisation sur la carte : France
Gueures
Géolocalisation sur la carte : France
Gueures

    Géographie

    Localisation

    Gueures, commune située à une dizaine de kilomètres de Dieppe.

    Hydrologie

    Gueures se trouve sur les rives de la Saâne et de son affluent, la Vienne[1], deux rivières normandes.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 891 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dieppe », sur la commune de Dieppe, mise en service en 1949[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 798,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 54 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 11 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Gueures est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieppe, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,3 %), prairies (24,6 %), zones urbanisées (6 %), forêts (3 %), eaux continentales[Note 7] (2,1 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le nom de la localité est mentionné sous la forme latinisée Cora in pago Tellau en 685-7 dans la chronique de Fontenelle, puis sous les formes Gera, Geram au IXe siècle et Guerres, forme constante au Moyen Âge. Le dérivé Gourel, commune voisine suggère la justesse du primitif Cora que l'on retrouve par ailleurs dans la Cure, rivière de l'Yonne, Kœur (Meuse, Coria 709), Gorres à Beuvry (Pas-de-Calais, Gorea 1136), basés sur le thème hydronymique cor / gor, d'origine peut-être celtique[22].

    Histoire

    La présence humaine sur le site de Gueures est attestée très tôt, dès les périodes couvrant le paléolithique et le néolithique.

    On y trouve encore des éléments témoignant de l'établissement d'une communauté à l'époque gallo-romaine. Peut être Gueures est il le Gauriacum donné en 750 par Pépin le Bref à l abbaye de Saint Denis, mais l histoire connue commence en 1431 quand Jeanne de Gueures épouse Guillaume de Canouville et crée la célèbre lignée des Canouville qui règne sur le plein fief jusqu à la révolution. Ces derniers émigrent alors et le village est décrété bien national puis mis aux enchères. En 1792 Gueures revient à un hobereau. Emmanuelle de Tocqueville dont le fils. Le comte Pierre Victor de Tocqueville, adepte de Saint Simon, donne à la commune son essor industriel et agricole,installant une papeterie une minoterie et une manufacture de coton. Au XXeme siècle seuls deux établissements créés par Gabriel Bourdon subsistent : la fabrique de cierges et le tissage de coton qui ont récemment disparu.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[23]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1793   C. Grenier    
    1793 1794 Thomas Hue    
    1794 1796 Étienne Catel    
    1796 1800 M. Mayeux    
    1800 1815 François Oriot    
    1815 1830 Louis Bourdon    
    1830 1849 Louis Lefebvre    
    1849 1852 Jean Grenier    
    1852 1870 François Lenne    
    1870 1874 Stanislas Bard    
    1874 1874 Édouard Groult    
    1874 1884 Jules Roussel    
    1884   Modeste Forget    
    1892   Edgard Bourdon    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1989 mai 2020 Jean-Paul Maret[24],[25]   Chef d'équipe retraité
    Vice-président de la CC Saâne et Vienne (2008 → 2016)
    Vice-président de la CC Terroir de Caux (2017 → 2020)
    juillet 2020[26],[27] En cours
    (au 10 août 2020)
    Josette Avenel    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

    En 2018, la commune comptait 525 habitants[Note 8], en diminution de 4,02 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    510535539572654745748869962
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 004904840758691706690737699
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    675645701563570589539569587
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    570552533484462530509506503
    2013 2018 - - - - - - -
    547525-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Saint-Pierre.

    Le village offre au regard un certain nombre de bâtiments construits sous la Restauration, dans le plus pur style anglais. Il possède son château, une belle demeure seigneuriale, reconstruite dans la dernière partie du XVIIIe siècle, et dont le jardin à l'anglaise est traversé par la Saâne. On peut y admirer une petite église dédiée à saint Pierre et datant du XIIe siècle et remaniée de nombreuses fois.

    Personnalités liées à la commune

    • Maurice Leblanc séjourna au château que louait alors sa sœur Jehanne[32]. Ce village est cité plusieurs fois et est au cœur de son roman La Comtesse de Cagliostro. Dans cet ouvrage, le château de Gueures est la propriété du chevalier des Aubes.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Vienne (G4100600) » (consulté le ).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Dieppe - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Gueures et Dieppe », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Dieppe - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Gueures et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dieppe », sur insee.fr (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 89 - 90.
    23. « Gueures », sur http://seine76.fr (consulté le ).
    24. « Le maire de Gueures se représente », Paris Normandie, (lire en ligne).
    25. « Gueures : les travaux vont commencer à l’église », Paris Normandie, (lire en ligne).
    26. « La liste conduite par Josette Avenel, désormais au complet », Le Courrier cauchois, (lire en ligne, consulté le ).
    27. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. Robert Belleret, Au pays de Monsieur Lupin dans Le Monde N° 18574 du .
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