Avremesnil

Avremesnil est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Avremesnil

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes Terroir de Caux
Maire
Mandat
Joseph Maussion
2020-2026
Code postal 76730
Code commune 76050
Démographie
Gentilé Avremesnillais
Population
municipale
1 013 hab. (2018 )
Densité 187 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 51′ 02″ nord, 0° 55′ 40″ est
Altitude Min. 11 m
Max. 82 m
Superficie 5,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Dieppe
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Luneray
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Avremesnil
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Avremesnil
Géolocalisation sur la carte : France
Avremesnil
Géolocalisation sur la carte : France
Avremesnil

    Géographie

    Localisation

    Carte de la commune.

    La commune est située dans le canton de Luneray au sein du pays de Caux.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 897 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dieppe », sur la commune de Dieppe, mise en service en 1949[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 798,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 55 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Avremesnil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieppe, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,8 %), zones urbanisées (21,7 %), prairies (15 %), eaux continentales[Note 7] (0,6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Evrart maisnil vers 1040 et 1066[21], Avremesnil en Caux vers 1600[réf. nécessaire], Avremenil en 1793, Avremesnil en 1801[22].

    Histoire

    • Berceau de la famille de Pardieu, seigneurs d'Avremesnil (de Pardieu) de Normandie et de Lorraine. Marie Louise de Pardieu de Maucomble a épousé en 1714 Eustache, comte d'Osmond.

    Les premières constructions de l église remontent sans doute à une époque plus ancienne, mais ce n est qu au XIeme siècle qu on trouve mention de la paroisse. Réputée de fondation épiscopale comme dans tout le diocèse, la paroisse d'Avremesnil fait partie de l ancien doyenné de Brachy. Objet au XIVeme siècle de multiples procès opposant l archevêque de Rouen aux seigneurs du lieu pour l'exercice des droits, elle sera partagée entre eux au XVeme siècle.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1839   M. Martin    
    avant 1875   Nicolas Capron    
    1899[23]   Jules Leroux    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1992[23] mars 2008 Alain Ridel    
    mars 2008 2020 Jean-Michel Déparois    
    juillet 2020[24] En cours
    (au 11 août 2020)
    Joseph Maussion    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

    En 2018, la commune comptait 1 013 habitants[Note 8], en diminution de 1,17 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3251 3001 3021 4781 3241 2721 2141 2731 305
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2001 2181 1761 0761 0909531 0151 0421 032
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0341 0521 011813831806750790847
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    8967988398328788739099631 024
    2018 - - - - - - - -
    1 013--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Un relevé du rôle de la taille a lieu en 1698[28].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Saint-Aubin.
    • Église Saint-Aubin (clocher du XVe siècle). Église relevée en 1508 sur fondations médiévales est incendiée par la foudre en 1864 et reconstruite en 1866 dans le style du XVIeme siècle. Placée à son entrée et flanquée d une mince tourelle d accès, le clocher roman donne à la tour à un aspect remarquable de donjon. Il est orné de corbeaux aux têtes grimaçantes à son sommet, de cintres croisés de style ogival.

    Le portail du XVIIeme siècle non détruit lors de l incendie de 1864, à l origine de l'autre côté de l'église, est déplacé pour être situé à son entrée sous le clocher.

    Cloche bénie en 1868 et nommée Marguerite Hortense. Pèse 1500kget donne le ré. Les fondeurs sont originaires de Gueuteville, Cartenet père et fils.

    Pavillon Saffray XVI- XVIIeme siècle. Grès et brique rose. La façade de ce bâtiment flanqué de deux tourelles, autrefois appelé Le Pavillon est modifiée au XVIIeme siècle. Avec le colombier et les communs, cet édifice reste à Avremesnil le seul témoin de l architecture de l époque d Henri IV. Il constitue la dépendance d un château aujourd'hui détruit qui fut occupé par les Pardieu, acquéreurs de la seigneurie en 1668. En 1787 le Pavillon abrite une demoiselle Dumont de Bostaquet qui en a hérité de sa mère.

    Personnalités liées à la commune

    • Antoine Année (1770-1846), dramaturge et journaliste né à Avremesnil.
    • Marie-Thérèse Fainstein, institutrice, décorée de la Légion d'honneur[réf. nécessaire] pour acte de résistance durant la Seconde Guerre mondiale.

    Héraldique

    Les armes de la commune d'Avremesnil se blasonnent ainsi :

    D'argent à la fasce accompagnée en chef de deux merlettes et en pointe d’un lion, le tout de gueules, au chef palé d’or et d’azur.

    (le lion en bas rappelle ici le blason de la famille de Pardieu.)

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Dieppe - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Avremesnil et Dieppe », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Dieppe - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Avremesnil et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Dieppe », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Stéphane Gendron, Les noms des lieux en France: essai de toponymie, 2003, page 126.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. « Avremesnil », Les communes seinomarines, sur https://seine76.fr (consulté le ).
    24. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. Relevé du Rôle de la taille d'Avremesnil de 1698
    29. Philippe Seydoux, Châteaux du Pays de Caux et du Pays de Bray, Paris, Éditions de la Morande, , 128 p. (ISBN 2-902091-17-6), p. 16.
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