Guerre franco-espagnole (1595-1598)

Henri IV déclare la guerre à l'Espagne, le 17 janvier 1595.

Il attaque la Franche-Comté (espagnole) ; ce sera une guerre de harcèlements, de sièges, de rançons et d’escarmouches sans grande bataille. En février 1595, ses troupes dévastent une bonne partie de la Franche-Comté. De nombreux châteaux sont assiégés : Jonvelle, Jussey, Port-sur-Saône, Chariez, Luxeuil, Marnay, Quingey, Arbois, Lons... Certains d'entre eux comme Filain, Vallerois-le-Bois ou Munans, se rendent sans combat. La ville de Vesoul capitule le 13 février 1595 après 2 jours de siège (elle est libérée en mai, mais perd son château trop endommagé).

Des centaines de bourgs ou de villages sont ravagés, et tout particulièrement Arlay et Château-Chalon dans le Jura. Aux morts militaires s’ajoutent les atrocités commises à l’encontre des populations civiles : notamment à Vesoul, Sellières et Arlay, et même à la frontière des cantons suisses, à Mouthe, Gellin et Villedieu.

Le maréchal de Biron prend possession de Dijon au nom du roi, qui le rejoint le 4 juin. L'Espagne s'allie au duc de Mayenne, Charles II, et reprend la ville, puis les français l'emportent à Fontaine-Française, le 5 juin 1595. Le front se stabilise en Bourgogne.

Au nord, les troupes d'élite espagnoles (les tercios), assiègent et s'emparent :

• en 1595, de DoullensSiège de Doullens, Cambrai[1], Le Catelet ;
• en 1596, de Calais (en), Ardres et La Fère ;
• en 1597 d' Amiens (le 11 mars ; repris le 25 septembre).

La paix de Vervins, signée en 1598, met fin au conflit. Par ce traité :

• l'Espagne restitue à la France, le Vermandois, une partie de la Picardie, la ville de Calais et Le Blavet (Port-Louis, Bretagne) ;
• la France rend à l'Espagne, le Charolais et diverses places fortes dont elle s'était emparée depuis le précédent traité et renonce à la suzeraineté sur la Flandre et l'Artois. Henri IV se refuse toutefois à entériner l'annexion, en 1512, de la Navarre « espagnole » par Ferdinand II d'Aragon, car cette spoliation avait été effectuée à l'encontre de son propre arrière grand-père maternel, le roi Jean III de Navarre.

Malgré ses défaites les 19 juillet et 14 août 1597 aux batailles de Chamousset et des Mollettes, le duc de Savoie, Charles-Emmanuel 1^er, allié des espagnols, poursuit les affrontements (guerre franco-savoyarde) jusqu'au traité de Lyon, le 17 janvier 1601, à la suite duquel la France annexe la Bresse et le Bugey.

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