Gresse

La Gresse, dite aussi torrent de la Gresse, est une rivière du sud-est de la France, dans le département de l'Isère et un sous-affluent du Rhône par le Drac et l'Isère.

Pour les articles homonymes, voir Gresse (homonymie).

La Gresse

La Gresse au niveau centre-ville de Vif.

Cours de la Gresse (carte interactive du bassin de l'Isère)
Caractéristiques
Longueur 34,6 km [1]
Bassin collecteur le Rhône
Organisme gestionnaire Syndicat Intercommunal de la Gresse, du Drac et de leurs Affluents (SIGREDA)
Régime nivo-pluvial
Cours
Source Massif du Vercors
· Localisation Gresse-en-Vercors
Origine Source de la Gresse (Vercors)
Confluence le Drac
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Le Béranger, Le Bruyant, Le Gornier, Berrièves
· Rive droite Le Fanjaret
Pays traversés France
Département Isère
Régions traversées Auvergne-Rhône-Alpes
Principales localités Gresse-en-Vercors, Le Gua, Vif, Varces-Allières-et-Risset

Sources : SANDRE:W28-0400, Géoportail

Hydronymie

Le nom de la Gresse serait un dérivé des mots « Gressa » et « Gressano » qui signifieraient un sol graveleux et caillouteux[2].

La Gresse donne son nom à la vallée de la Gresse, cernée à l'ouest par la montagne d'Uriol et à l'est par les Grand et Petit Brion, et dans laquelle se trouvent les villes du Gua et de Vif.

Géographie

La Gresse, à Gresse-en-Vercors.

La longueur de son cours d'eau est de 34,6 km[1]. Elle prend sa source en Isère, sur le flanc Est du Vercors (aux « sources de la Gresse »), en amont de Gresse-en-Vercors pour aller se jeter dans le Drac au niveau de Varces-Allières-et-Risset et Champagnier.

La Gresse a creusé des gorges en aval de Gresse-en-Vercors.

Historiquement, la Gresse est plusieurs fois sortie de son lit en provoquant de plus ou moins grands dégâts dans son sillage. Des digues ont été construites pour la canaliser à proximité de Vif et de Varces-Allières-et-Risset, et ce depuis le XVIIIe siècle. Ces crues, d'origine nivo-pluviale, surviennent durant deux périodes particulières : les précipitations en automne ainsi que la fonte des glaces du Vercors accompagnée d'averses de saison au printemps.

Villes traversées

En Isère :

Histoire

La vallée de la Gresse, aux environs de la fontaine ardente du Gua, au XIXe siècle, illustrée par Victor Cassien (1808 - 1893).

Jusqu'au XVIIe siècle, la Gresse traversait le côté est de la vallée de la Gresse et longeait les montagnes du Grand Brion et du Petit Brion avant de se jeter dans le Drac au niveau de l'actuel étang Noiret (plaine de Reymure)[2]. Mais après une très forte et violente crue, en 1646, la rivière sortie de son lit et changea son cours qui se mit à suivre les coteaux de la montagne d'Uriol, dans la partie ouest de la vallée. Ce changement subit poussa les communes de Vif et de Varces à édifier des digues le long du lit de la Gresse pour éviter les inondations[2].

Le premier pont édifié au-dessus du nouveau lit de la Gresse était un ouvrage en bois datant de 1710 qui finit par être emporté par une autre crue violente de la rivière, et c'est seulement quelques décennies après une importante campagne d'endiguement (toujours entre Vif et Varces) organisée entre 1769 et 1775 que fut construit le tout premier pont en pierre, en 1832, au niveau du centre-ville de Vif et du domaine du Breuil[2]. En 1890, c'est le « Pont des cimentiers », dans le quartier des Garcins de Vif, qui est construit pour faciliter le transport du calcaire extrait sur la montagne d'Uriol[4].

Malgré les digues édifiées depuis le XVIIIe siècle, de nombreuses crues provoquèrent des inondations dans la vallée de la Gresse tout au long de l'histoire[2],[5] : en 1765, en janvier 1791 (à Varces), en 1927 ainsi que dans la nuit du 13 au 14 février 1990[6] (au Gua, Genevray et Vif).

Avec la ruée vers l'or gris dans la vallée à partir de 1850, la Gresse fut souvent utilisée par les cimentiers de la région : en 1871, la cimenterie Vicat du Genevrey fit édifier un mur canal sur les rives est de la Gresse dans le but de contenir les eaux du lit et de les employer pour faire tourner les huit moulins affrétés à l'usine[7].

Galerie

Faune piscicole

La faune piscicole de la Gresse est en majeure partie composée d'une colonie de barbeaux de deux ordres : le barbeau commun et le barbeau méridional[2].

Pour la pêche, de nombreux lâchers de truites arc-en-ciel sont organisés à chaque début de saison[8].

Voir aussi

Notes et références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Gresse (W28-0400) » (consulté le )
  2. Yves Armand et Jean-Claude Michel, Histoire de Vif, Mairie de Vif, , 292 p., La Gresse, chap. II (« De la Fin du Moyen-Âge au 17e siècle »), p. 103-105
  3. https://www.gralon.net/rivieres-france/la-gresse-118344.htm
  4. Yves Armand, A la Découverte du Patrimoine Vifois, Mairie de Vif, , 53 p., « La Promenade des Ponts de la Gresse », p. 18
  5. Alain Faure, La Révolution dans le Canton de Vif, , 262 p., p. 21, 125
  6. Pour ne Pas Oublier : Bulletin des Amis de la Vallée de la Gresse et des Environs (no 25), , 60 p. (ISSN 0223-9485), « La Gresse ! Toujours la Gresse », p. 11
  7. « La cimenterie du Genevray », sur Patrimoine du Dauphiné, (consulté le )
  8. http://www.atout-pecheur.fr/41-2310-217-gresse.html
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