Grand'Église de Saint-Étienne

La Grand'Église ou église Saint-Étienne et Saint-Laurent est un édifice religieux catholique qui se situe au centre de Saint-Étienne, dans le cœur historique de la ville.

Église Saint-Étienne et Saint-Laurent
Présentation
Nom local Grand'Église
Culte Catholique romain
Type Église
Rattachement Diocèse de Saint-Étienne
Début de la construction 1310[1]
Fin des travaux [2] ?
Style dominant gothique
Protection  Inscrit MH (1949)
Géographie
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Ville Saint-Étienne
Coordonnées 45° 26′ 11″ nord, 4° 23′ 08″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saint-Étienne

Histoire

Les origines de Saint-Étienne-de-Furan

La dédicace à saint Étienne permettrait potentiellement de faire remonter la fondation initiale au Ve siècle[3].

La mention d'une ancienne "chapelle supérieure"[4] dédiée à Saint-Etienne et celle d'un chapelain[5] pourrait indiquer l'existence d'une chapelle antérieure à l'actuelle église paroissiale[6].

On ignore si l'emplacement de l'église actuelle correspond à celui qui vit initialement la fondation de l'église Saint-Etienne de Furan, mentionnée dans l'archiprêtré de Jarez autour de l'an mil[7], qui donna son nom à la ville de "Saint-Étienne-de-Furan"[8].

À la fin du XIIe siècle et début du XIIIe siècle, la vaste paroisse s'étendait des sources du Furan à Saint-Priest-en-Jarez. Aux lendemains du conflit ayant opposé le comte de Forez à l'archevêque de Lyon, elle correspondait à une zone pacifiée issue de la permutation de 1173.

Originellement placée sous le patronage du seigneur de Saint-Priest-en-Jarez, vassal indirect du roi de France, elle apparaît au lendemain de la scission du Forez et du Lyonnais au milieu d'un ensemble assez dense de lieux que les dispositions de la permutation avait laissé « à la liberté » de l'Église de Lyon[9].

XIVe et XVe siècles

Un legs de 1310 de Jocerand d'Urgel, seigneur de Saint-Priest-en-Jarez portant donation de cent sols viennois pour la « construction de l'église de Saint-Étienne-de-Furan » atteste de la construction de l'église actuelle[10].

La destruction des archives de Saint-Étienne durant la guerre de Cent Ans n'a laissé que peu de sources antérieures au XVe siècle permettant de proposer une chronologie de la construction de l'édifice, cette dernière ayant probablement été interrompue par la présence des troupes de mercenaires entre 1359 et 1362.

En 1469, le chœur de l'église était en ruine, mais il fut reconstruit avant 1486[11].

Architecture

L'église est de style gothique forézien en grès houiller et possède un chœur gothique flamboyant. Elle est composée de trois nefs dotées de cinq travées avec un transept.

Cette église fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [12].

Mobilier

  • Mise au tombeau en bois polychrome sculptée au XVIe siècle.
  • Imposant orgue « Mutin-Cavaillé Coll » de 1922.
  • Tableau du "Vœu de Ville", peint en 1729 par Louis-François Staron (1679-1741) en souvenir du vœu prononcé par les échevins de Saint-Etienne le , demandant à la Vierge Marie de protéger la ville de la peste, et promettant une procession tous les (fête de la présentation de la Vierge) en son honneur.[13].
  • Le clocher contient 6 cloches en Sib2 - Mib3 - Fa3 - Solb3 (fixe) - Sol3 - Lab3

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. En l'année 1310, le samedi après la Sainte-Luce (19 décembre), Jocerand Durgel, seigneur de Saint-Priest, fit aussi son testament, et légua cent sols viennois pour la construction de l'église de Saint-Etienne, TESTENOIRE LAFAYETTE, p. 20
  2. (...)le procès-verbal d'une visite épiscopale de 1469(...) constate qu'alors l'ancien chœur menaçait ruine. Id. p. 44.
  3. " il est arrivé fréquemment que les premières paroisses rurales aient été placées sous le vocable de l'église cathédrale dont elles étaient des démembrements (...) dans le diocèse de Bourges une série d'églises rurales qui sont dédiées, comme la cathédrale, à saint Étienne, remontent à la deuxième moitié du Ve siècle". G. FOURNIER. Le peuplement rural en Basse Auvergne durant le haut Moyen- Age. Paris, P.U.F. [1962], 678 p.
  4. Transaction du 24 décembre 136? entre Brian de Saint-Priest et l'abbaye de Valbenoîte. LA TOUR-VARAN, Études historiques sur le Forez : Chronique des châteaux et des abbayes, Volume 2, p. 373. Lire en ligne
  5. Transaction entre Guichard Durgel de Saint-Priest et Pierre et Jean Vachon de Fussimagne (avril 1287),C.-P. TESTENOIRE-LAFAYETTE, Histoire de Saint-Etienne, Imp. Théolier, Saint-Etienne, 1902. p. 255.
  6. "Cette mention d'une chapelle supérieure de Saint-Etienne, et la présence d'un chapelain de Saint-Etienne-de-Furan à la transaction de 1287, indiqueraient-elles l'existence d'une ancienne chapelle, autre que l'église paroissiale?" C.-P. TESTENOIRE-LAFAYETTE, Histoire de Saint-Etienne, Imp. Théolier, Saint-Etienne, 1902. p. 24.
  7. Pour archiprêtré de Jarez voir P. GANIVET, autour de l'archange Saint-Michel, actes du colloque tenu à Aiguilhe (Haute-Loire) en août 2009, Ed. des Cahiers de la Haute-Loire, n. 100, p. 87.
  8. "Au commencement du XIVe siècle, l'église paroissiale primitive fut démolie et remplacée par celle que l'on désigne sous le nom de Grand'Église. On a la preuve de cette reconstruction dans un legs fait en 1310, par Jocerand d'Urgel, seigneur de Saint-Priest portant donation de cent sols de viennois pour "la construction de l'église de Saint-Étienne de Furan (Archives de la Loire, armoire Adam, registre no 45, f° 62.)". D'autre part, une transaction de 1486, mentionne un terrain joignant le "nouveau chœur" de la même église". V. JANNESSON, op. cit., p. 45.
  9. « L'Église de Lyon s'était en outre réservée, dans les terres de Guy II, une enclave qui comprenait Saint-Victor-sur-Loire, Saint-Genest-Lerpt et Villars. Mais ces paroisses furent assez vite restituées au Forez. En 1278, c'était fait accompli ». J.-E. Dufour, Dictionnaire topographique du département de la Loire, PUSE, 1946 (rééd. 2006), p. XXII.
  10. « On ne sait si cette église a été reconstruite à l'emplacement de la première, où si elle a été élevée sur un terrain voisin. » Monographie et histoire de la ville de Saint-Étienne depuis ses origines jusqu'à nos jours, Saint-Étienne, J. Le Hénaff, 1892, 328 p., p. 45
  11. TESTENOIRE-LAFAYETTE, p. 44.
  12. Notice no PA00117598, base Mérimée, ministère français de la Culture
  13. FI, « Forez Info - Quand la peste frappait le Forez », sur www.forez-info.com (consulté le )
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