Giurgiulești

Giurgiulești est une ville et un port de l'extrême sud de la République de Moldavie.

Nom

Giurgiulești signifie « les gens de Giurgiu », ou « venus de Giurgiu », conformément à la tradition toponymique des noms en...ești qui du prénom d'un chef de famille ou d'un noble (par exemple George) crée un adjectif (par exemple au singulier Georgescu « tenant, parent ou dépendant de Georges » devenant patronyme, au pluriel Georgești « les gens de Georges » ou « le village des gens de Georges » devenant toponyme). Giurgiu est un autre port du Danube plus en amont, en Valachie, son nom étant une déformation de San-Giorgio, car ce fut au XIVe siècle une escale génoise[1].

Géographie

Panneau du projet du terminal pétrolier.
Le cargo moldave Blue Sky M peut transporter des conteneurs ou des automobiles.

Giurgiulești se situe à la frontière avec la Roumanie et l'Ukraine, au bord du Prut où il se jette dans le Danube.

Depuis 1992, de facto, la frontière entre la Moldavie et l'Ukraine arrive, au Danube à 340 m en aval de la confluence du Prut, alors que la frontière de jure (établie en 1940 dans le cadre de l'URSS) se situe à 1 577 m en aval, soit 1 237 m plus à l'est.

Depuis le milieu des années 1990, les autorités moldaves souhaitaient ajouter au port sur le Danube un grand terminal pétrolier, mais ce projet n'a pu aboutir qu'en 2010 pour trois raisons :

  • le manque d'investissements ;
  • l'échec de l'échange territorial avec l'Ukraine qui n'a pu être mis en application en raison de l'incertitude du statut du territoire à échanger (le lieu-dit Rîpa de la Mîndrești, à l'est de Giurgiulești, entre la frontière de facto et celle de jure), de sorte que la Moldavie n'a pu recouvrir/acquérir les 1 237 mètres de rivage danubien qui auraient permis d'édifier un port plus aisément accessible ;
  • les contestations politiques du projet, en raison de la facilité d'accès de la Moldavie aux ports roumains ou ukrainiens directement reliés à son réseau routier et ferroviaire : Galați, Reni, Izmail et Chilia.

Côté passagers, seul le paquebot Princessa Elena (sous pavillon Sierra-Leonais, affrété par une compagnie russe de Sotchi et assez vétuste) dessert la gare maritime de Giurgiulești (les lundis), qu'il relie à Istanbul. Côté marchandises, Giurgiulești est le port d'attache de quelques cargos moldaves comme le Blue Sky M qui a défrayé la chronique à la fin de l'année 2014, son armateur syrien ayant abandonné en mer, près de l'Italie, 700 réfugiés fuyant la guerre civile syrienne[2].

Références

  1. Octavian Iliescu, Contributions à l'histoire des colonies génoises en Roumanie aux XIIIe – XVe siècles dans la Revue roumaine d'histoire n° 28 de 1989, p. 25 - 52, et le Codex Parisinus latinus in Ph. Lauer, Catalogue des manuscrits latins, p. 95-6, d'après la Bibliothèque nationale Lat. 1623, IX-X, Paris, 1940.
  2. L'odyssée du Blue Sky M sur consulté le 31-12-2014.

Articles connexes

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