Ginasservis

Ginasservis est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ginasservis

Église Saint-Laurent.
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Brignoles
Intercommunalité Communauté de communes Provence Verdon
Maire
Mandat
Hervé Philibert
2020-2026
Code postal 83560
Code commune 83066
Démographie
Gentilé Ginasservois, Ginasservoises
Population
municipale
1 859 hab. (2018 )
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 40′ 19″ nord, 5° 50′ 58″ est
Altitude Min. 312 m
Max. 490 m
Superficie 37,47 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Ginasservis
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Ginasservis
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Ginasservis
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Ginasservis

    Géographie

    La commune est membre du parc naturel régional du Verdon.

    Ginasservis se situe près de Vinon-sur-Verdon au croisement de quatre départements : Var, Bouches-du-Rhône, Vaucluse et Alpes-de-Haute-Provence.

    Communes limitrophes

    Sismicité

    Il existe trois zones de sismicité dans le Var. La commune de Ginasservis est en zone sismique de faible risque Ib[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Ginasservis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,5 %), terres arables (18,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), zones urbanisées (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Économie

    • Centre médicalisé pour adultes autistes[9]

    Héraldique


    « De gueules à la croix de Malte d'argent bordée d'or. »

    Histoire

    Au sommet de Montmajor se trouve un oppidum (site gaulois fortifié)[10].

    Les Romains ont établi des domaines, en dessous du village, à Saint-Antoine et à la Foux, en d’autre lieux peut-être.

    Vers 970, les moines de Saint-Victor de Marseille ont fondé un prieuré à la Foux. À cette époque le village de Ginasservis a déjà un site fortifié et un seigneur ; l’un d’eux est cité en 1031, un autre en 1113 sert d’otage pour son suzerain. En 1175, d’autres prieurés existent aussi à Saint-Damase et Saint-Antoine. L’histoire bien connue de Ginasservis commence vers 1240 quand ce territoire revient à l’ordre des chevaliers hospitaliers d’Aix. Jusqu’en 1792 cet ordre reste le seigneur du lieu. Il construit ici un important château fort où réside souvent le commandeur et dont il reste aujourd’hui quelques ruines. Ce château est plusieurs fois délabré ; reconstruit une dernière fois au XVIIe siècle, il était devenu, comme ailleurs, une simple résidence seigneuriale entièrement démolie à la Révolution. Les hospitaliers bâtirent aussi une enceinte fortifiée à Saint-Antoine dans un domaine de plusieurs centaines d’hectares.

    • 1308, important accord sur les prairies et canaux de la plaine de Valavès.
    • 1319, réclamation des habitants avec leurs syndics pour la diminution des charges.
    • 1484, réalisation du premier cadastre de Ginasservis.
    • 1515, démolition du four à pain des villageois concurrent de celui du seigneur.
    • 1554, les habitants ont le droit de construire un moulin mu par l’eau de la Foux.
    • 1562, le dernier protestant de Ginasservis est massacré à Saint-Paul-lès-Durance.
    • 1591, Ginasservis pris entre deux armées, celle du duc de Savoie et celle d’Henri IV, doit fournir des hommes, des vivres et des cantonnements aux deux camps. Battu en avril à Esparron de Pallières et en décembre à Vinon-sur-Verdon, le duc devra quitter la Provence.

    1765, construction de la fontaine (actuelle du Plan) où l’eau est amenée grâce à 700 mètres de canalisations. Après la Révolution, Ginasservis est plusieurs fois chef-lieu de canton. Au XIXe siècle, la commune entre dans l'ère industrielle : école pour les garçons et les filles, service postal, amélioration des chemins, agrandissement du village autour de sa place…

    Cependant Ginasservis garde longtemps ses activités traditionnelles : passage de la transhumance deux fois dans l’année ; chaque année la pratique de la « rusco » du chêne vert qui fournit charbon de bois et écorce pour le tannage

    Cinéma

    C'est à Ginasservis qu'est tourné, en 1997, le film Les Quatre Saisons d'Espigoule, réalisé par un « enfant du pays » : Christian Philibert. Le même réalisateur y avait déjà tourné le court métrage La Revanche de M. Seguin en 1995[11].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires à partir de 1896
    Période Identité Étiquette Qualité
    1896 1914 Marc Félicien Richaud    
    1914 1919 Achille Edmond Feraud    
    1919 1939 Marc Félicien Richaud    
    1939 1945 Constant Menut    
    1945 1952 Emile Philibert    
    1952 1953 Marcel Philibert    
    1953 1971 Eugène Mourou    
    1971 2001 Guy Lombard PS Conseiller général
    2001 2008 André Porporat    
    2008 En Cours Hervé Philibert   Président de la Communauté de communes

    Budget et fiscalité 2015

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[12] :

    • total des produits de fonctionnement : 1 292 000 , soit 816  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 1 111 000 , soit 702  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 489 000 , soit 309  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 245 000 , soit 155  par habitant.
    • endettement : 616 000 , soit 389  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 9,13 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 11,56 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 68,00 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2018, la commune comptait 1 859 habitants[Note 2], en augmentation de 19,01 % par rapport à 2013 (Var : +3,8 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    750782775839862816840837803
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    797795889800775787791735661
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    636580555512504420404455424
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    5116126437799119841 3821 5231 782
    2018 - - - - - - - -
    1 859--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Laurent, XVIIe siècle[17] ;
    • Chapelle des Pénitents, XIVe siècle, sans doute l'ancienne église, inscrite sur l'inventaire supplémentaires des monuments historiques[18], mais à l'abandon, et sa cloche de 1739[19]  ;
    • Chapelle Saint-Damase, XIIe siècle[20], remaniée à plusieurs reprises, relevée en 1879 et restaurée en 1997.
    • Monument aux morts[21].
    • Coopérative vinicole La Ruche[22]. Elle est devenue la maison des associations qui réunit de nombreuses activités culturelles et sportives[23].

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. sismicité du Var sur le site de la préfecture
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Ginasservis : le seul centre médicalisé pour adultes ... autistes
    10. Ginasservis, au coeur de la Provence : Histoire
    11. (en) « Filming Location Matching "Ginasservis, Var, France" », sur imdb.com (consulté le ).
    12. Les comptes de la commune
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Ginasservis – église Saint-Laurent
    18. « Chapelle des Pénitents », notice no PA00081630, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. Notice no PM83000335, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de la chapelle Notre-Dame de l'Annonciation des Pénitents
    20. Chapelle Saint-Damase
    21. Monument aux Morts
    22. « coopérative vinicole La Ruche », notice no IA83001342, base Mérimée, ministère français de la Culture enquête thématique régionale (coopératives agricoles de Provence-Alpes-Côte d'Azur)
    23. La vie associative
    24. Le nom de Georges Cisson fut également donné, dans le Var, à une rue et une place à Ginasservis
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