George Galloway (homme politique)

George Galloway, né à Dundee le , est un homme politique britannique.

Pour les articles homonymes, voir Galloway (homonymie).

Biographie

George Galloway est né à Dundee, en Écosse, en 1954. Il rejoint le Parti travailliste à l'âge de treize ans. Il travaille dans une usine de pneus[1].

En 1987, après un voyage à Beyrouth, il choisit de consacrer sa carrière à défendre la Palestine et le monde arabe[1].

Il est élu aux élections législatives de la même année député à la Chambre des communes dans la circonscription de Glasgow Hillhead. Il est réélu aux élections de 1997, et à celles de 2001 dans la nouvelle circonscription de Glasgow Kelvin[1].

En 2003, il s'oppose à la guerre en Irak à laquelle participe le Royaume-Uni, gouverné par le travailliste Tony Blair, et prend part à l'association Stop the War Coalition. Il est exclu du Parti travailliste[1] pour avoir entre autres appelé les troupes britanniques à la désobéissance.

Aux élections générales britanniques de 2005, il est le seul député à la Chambre des communes du parti RESPECT The Unity Coalition, élu à Tower Hamlets dans la banlieue est de Londres.

Il s'oppose à la guerre au Liban en juillet 2006 entre Israël et le Hezbollah.

Il anime une émission de radio régulière, et participe en à l'émission de télé-réalité Celebrity Big Brother 4[2] avec Pete Burns, Dennis Rodman et Traci Bingham.

Il est également un fervent défenseur du régime castriste et considère Fidel Castro comme le personnage politique qu'il admire le plus[3]. En , avec d'autres membres dirigeants de RESPECT, il refuse de participer au congrès national de son parti et organise un rassemblement d'un nouveau regroupement, RESPECT Renewal[4] devenu par la suite le Parti du respect.

Les élections législatives britanniques de 2010 voient sa défaite : George Galloway, unique député sortant du Parti du Respect, se présente dans une autre circonscription travailliste (Poplar and Limehouse) mais n'arrive qu'en troisième position avec 17,5 % des voix; dans sa circonscription précédente (Bethnal Green and Bow), le candidat du Parti du respect, Abjol Miah, arrive également en troisième position avec seulement 16,8 % des voix, la travailliste Rushanara Ali reprenant le siège.

Il est élu député à la Chambre des communes lors de l'élection partielle de . Il obtient 56 % des suffrages face au candidat du Parti travailliste Imran Hussain[1]. Il doit céder son siège à Naseem Shah lors de l'élection du .

Il soutient, en particulier, la thèse qui veut que, jusqu'à la création de l'État d'Israël, les meilleurs protecteurs des juifs, aient été les musulmans[réf. nécessaire]. Il est opposé à l'existence d'Israël[5] et considère également que la Grande-Bretagne n'avait aucun droit de donner aux juifs, un territoire qui n'appartenait pas aux anglais[6].

En 2014, George Galloway, alors député, gagne 65 000 £ en six mois grâce à ses apparitions sur RT, chaîne soutenue par le Kremlin, et sur LBP TV, une chaîne iranienne par la suite interdite par Ofcom[5] et est connu pour défendre des théories conspirationnistes[5].

En , il est mis à la porte de TalkRadio pour un tweet jugé antisémite[7],[8].

Ses participations aux convois « Viva Palestina »

  • au [9]: juste après l'attaque israélienne contre Gaza ( - [10]), et en raison du lourd bilan humain provoqué par Israël, un certain nombre de citoyens européens ont organisé un convoi d’aide humanitaire pour la population de Gaza. Le convoi avait juste pour but de briser le blocus maritime israélien sur Gaza.
  •  : En , George Galloway a annoncé l'organisation d'un deuxième convoi depuis les États-Unis en compagnie du pacifiste et ancien combattant du Viêt Nam, Ron Kovic[11].
  • /  : à la tête du convoi « Viva Palestina »[12], lui et les 500 membres du convoi sont contraints de négocier avec les autorités égyptiennes pendant plusieurs jours, pour pouvoir enfin passer la frontière avec Gaza le [13]. Le , Georges Galloway a été déclaré persona non grata par les autorités égyptiennes. « Vingt-cinq policiers (...) nous ont conduits directement à l'aéroport (...) et au moment de me mettre dans l'avion un représentant du ministère des Affaires étrangères m'a dit que j'étais persona non grata en Égypte », a-t-il expliqué sur la chaîne SkyNews[14],[15].

En , une enquête sur l'organisation Viva Palestina indique qu'« il a été difficile pour l’enquête d’établir avec certitude si une activité de bienfaisance avait eu lieu, car elle n’avait trouvé que peu de preuves, voire aucune, et si de l’aide humanitaire avait été distribuée à ceux qui en avaient besoin conformément aux objectifs de l’organisme » et conclut « en résumé, l'organisme de bienfaisance n'était pas correctement gouverné, géré ou administré - en raison de ces défauts, sa réputation, celle du secteur caritatif au sens large, et les fonds de bienfaisance donnés par le public à l'organisme de bienfaisance ont été mis en péril »[16].

Soutien au président Bachar el Assad

George Galloway a exprimé son soutien à la présence syrienne au Liban en  : « Les troupes syriennes au Liban maintiennent la stabilité et protègent le pays d'Israël ». Dans le même article, il a exprimé son opposition à la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui demandait instamment au gouvernement libanais d'établir un contrôle sur l'ensemble de son territoire[17].

Lors d'une visite à l'université de Damas en , il a déclaré à propos de Bachar el-Assad : « Pour moi, il est le dernier dirigeant arabe, et la Syrie est le dernier pays arabe, la dignité restante des Arabes »[18] et que celui-ci serait une « bouffée d'air frais »[19]. En 2010, Galloway a de nouveau félicité le président syrien, dans un courriel divulgué par le mouvement hacktiviste Anonymous, en demandant de l'aide pour le projet « Viva Palestina »[20].

Durant les premiers stades de la guerre civile en Syrie, George Galloway déclare dans une interview en  : « Bachar el-Assad veut la réforme et le changement, pour réaliser les aspirations de son peuple », et, alors que selon les médias occidentaux l'armée syrienne réprime les mouvements d'opposition et perpètre des massacres[21],[22],[23], il affirme que les opposants « essayent de faire pression sur la Syrie et le président Assad en raison de ses bonnes actions, comme le soutien à la résistance palestinienne et libanaise et le refus de se rendre à Israël »[21].

George Galloway et Wikipédia

George Galloway estime que la page de Wikipédia qui lui est consacrée sur la version anglophone de l'encyclopédie n'est pas objective. Il dénonce en particulier les éditions d'un contributeur, et a offert 1 000 livres sterling en récompense de l'adresse et de l'identité réelle de ce contributeur[24],[25].

Résultats électoraux

Notes et références

  1. « La victoire de George Galloway, député pro-palestinien, bouscule la politique britannique », Le Monde, 2 avril 2012.
  2. « lci.tf1.fr/monde/2006-01/deput… »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  3. (en-GB) « Corbyn praises 'huge figure' of Castro », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
  4. http://orta.dynalias.org/inprecor/article-inprecor?id=502
  5. (en) « George Galloway Sacked By TalkRadio After Being Accused Of 'Blatant Anti-Semitism' », sur HuffPost UK, (consulté le )
  6. https://www.youtube.com/watch?v=7m4ZwmTa-_0
  7. (en-GB) Jim Waterson Media editor, « TalkRadio sacks George Galloway over 'antisemitic views' », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  8. (en-GB) « Galloway sacked by talkRADIO over tweet », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
  9. AFP, « Convoi humanitaire anglais pour Gaza », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
  10. Guerre de Gaza de 2008-2009
  11. « George Galloway : 500 U.S Trucks for Gaza » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  12. http://www.vivapalestina.org/francais.htm
  13. (en) « Wee Slim france avis, prix, composition (Wee Slim site officiel 2019) », sur Info-Palestine.net (consulté le ).
  14. AFP
  15. https://www.youtube.com/watch?v=M_HwTIf2ynI
  16. (en-GB) Helen Pidd North of England editor, « Galloway charity ‘may have delivered no aid despite £1m donations’ », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  17. « Galloway declares support for Barghouti in PA election », The Daily Star Newspaper - Lebanon, (lire en ligne, consulté le )
  18. (en) « Galloway heaps praise on Syrian regime », The Scotsman, (lire en ligne, consulté le )
  19. (en-GB) « Galloway praises Syrian president », BBC, (lire en ligne, consulté le )
  20. (en-GB) Phoebe Greenwood, « Hackers leak Assad's astonishing office emails », Telegraph, (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  21. (en) Barak Ravid, « Haaretz Exclusive: Organizer of Gaza Flotilla Sought Assistance From Assad's Office », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  22. « Pourquoi les El-Assad sont-ils encore au pouvoir en Syrie? », Slate.fr, (lire en ligne, consulté le )
  23. « Le pouvoir syrien décrié après le "massacre" d'Hama », sur Le Monde.fr (consulté le )
  24. (en-GB) « Who is Philip Cross? What we know about the mysterious Wikipedia editor », Metro, (lire en ligne, consulté le )
  25. (en) « The Witch Hunt Against a 'pro-Israel' Wikipedia Editor », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  26. (en) BBC News, « UK results 2019 », sur bbc.com (consulté le )

Liens externes

  • Portail de l’Écosse
  • Portail de la politique britannique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.