Gaspard André

Gaspard André (Gaspard-Abraham) est un architecte français, né à Lyon le et mort à Cannes le .

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Biographie

Originaire de Bassins, Gaspard André est admis à l'école des Beaux-Arts de Lyon en 1856. Il suit en 1858 les cours de l'architecte Antoine-Marie Chenavard. Il remporte le premier prix de la classe d'art décoratif et un prix de croquis d'ornement[1]. Il travaille chez l'architecte Savy puis entre dans le cabinet de Bresson en 1861. En 1862 Il entre à l'École nationale et spéciale des Beaux-Arts de Paris et poursuit sa formation dans l'atelier de Charles-Auguste Questel.

Second Prix de Rome en 1865 , Gaspard André voyage en Italie en 1868-1869, approfondissant son goût pour l'architecture de la Renaissance, en opposition avec les tendances néo-gothiques de « l'architecture nationale » de son époque.

De retour à Lyon Gaspard André entre, en 1859 au cabinet de Louis Bresson. Puis il crée son propre bureau d'architecte, il édifie le Théâtre des Célestins, l’église Saint-Joseph des Brotteaux, le Temple des Brotteaux pour l'Église réformée dont il est diacre, le « groupe scolaire de la rue Tronchet » (aujourd'hui « groupe scolaire Jean-Rostand »), la Fontaine des Jacobins, l'Hôtel Balaÿ.

Une riche clientèle d’hommes d’affaires lui confie la construction de leurs villas (Villa Pérollière pour Félix Mangini à Saint-Pierre-la-Palud, Villa Félicia pour Félix Mangini et Villa Lérina pour Joseph Gillet à Cannes), de banques ou d’usines (teinturerie Gillet à Saint-Chamond).

Architecte reconnu dans sa ville et sa province, il est membre actif des sociétés professionnelles et académiques et enseigne à l'École des Beaux-Arts de Lyon, mais n'y sera pas titularisé : « candidat impossible, manque de tenue. Va en vélocipède », ce qui ne l'empêchera pas d'être élu plus tard au comité d'administration de cette école et d'en devenir le président en 1891. Il est membre de la Société centrale des Architectes français en 1883.

Gaspard André remporte le 2e prix du concours lancé par la ville de Lausanne et le Canton de Vaud en 1889-90 pour la construction d'un édifice abritant musées, bibliothèque et services universitaires. Son projet réaménagé par ses soins est retenu et mis en chantier en 1896. Gaspard ne verra pas le Taureau Farnèse-Palais de Rumine réalisé puisqu'il décède cette même année à Cannes le .

Principales réalisations

On lui doit notamment :

  • en 1872, l'église provisoire de Saint-Joseph, à Lyon (première construction en mâchefer autorisée dans la ville par l'administration) ;
  • en 1884, le Grand Temple, quai de la Guillotière, à Lyon ;

Notes et références

  1. Léon Charvet, Lyon artistique. Architectes : notices biographiques et bibliographiques, Lyon, Bernoux & Cumin éditeurs, , 508 p., p. 2
  2. Aynard, p. 11-14.
  3. Aynard, p. 15-42.
  4. Aynard, p. 45-48.
  5. Aynard, p. 161-168.
  6. Aynard, p. 157-160.

Voir aussi

Bibliographie

  • Édouard Aynard, L'œuvre de Gaspard André, Lyon, A. Storck, (lire en ligne).
  • Gérard Bruyère et Noëlle Chiron, Gaspard André : architecte lyonnais, 1840-1896, Lyon : Archives Municipales, 1996. (ISBN 9782908949124)
  • Jean Burdy, "ANDRÉ Gaspard", in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, avenue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017, p. 42-44.
  • François Chanson, «Le Palais de Rumine à Lausanne», in Revue suisse d'art et d'archéologie, 40, 1983, p. 40-59.
  • Gilbert Richaud, Gaspard André (1840-1896) architecte à Lyon et en Suisse romande ; thèse d'histoire, soutenue le 2008-06-27, à la Faculté de Géographie, Histoire, Histoire de l'Art et Tourisme (Uniquement consultable sur l'Intranet de l'université)

Liens externes

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