Gabriel Gilly

Gabriel Gilly (1918-2006) est un haut fonctionnaire français.

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Biographie

Fils posthume de Gabriel Gilly, avocat, Gabriel Jean Marie Charles Gilly naît le à Aimargues[1],[2]. Après avoir fait ses classes au lycée Louis-le-Grand, il obtient un diplôme d'études supérieures à la Faculté des lettres de Paris[1],[3].

Il entre en 1942 au ministère de l'Intérieur comme rédacteur auxiliaire[2]. Il est ensuite chef de cabinet adjoint du préfet délégué de la Vienne (1943), chef de cabinet du préfet de l'Hérault (1944), du préfet des Landes (1945), de la Loire-Inférieure (1946), du Pas-de-Calais[1]. Il est ensuite secrétaire général de la préfecture du Puy-de-Dôme (1955), sous-préfet de l'arrondissement d'Oran (1958), secrétaire général de la préfecture du même département (1960), et conseiller technique au cabinet du ministre de l'Intérieur (1962)[1].

Il devient en 1963 directeur du cabinet du préfet de la Seine[4], puis préfet de la Savoie[5]. Il passe en 1968 préfet des Pyrénées-Atlantiques[2]. En , il obtient la fin de la grève de la faim de réfugiés basques espagnols fuyant le franquisme[6]. En , il voit son bureau occupé par des délégués syndicaux de fonctionnaires mécontents[7]. En 1973, il devient directeur général de l'administration et des services financiers au ministère de l'Agriculture[2].

En 1975, il est l'avant-dernier préfet du département de la Corse[1]. Il est remplacé dès le mois d'août par Jean Riolacci, après avoir été suspendu (avec le sous-préfet Jacques Guérin) à la suite des violents événements d'Aléria[8],[9],[10],[11],[12]. Il participe le même mois au procès d'Edmond Simeoni[13], qui l'accuse d'être un « assassin »[14], et qu'il qualifie en retour d'« intellectuel séduit par la violence »[15]. Il revendique la « responsabilité de tout ce qui s'est passé »[9].

Il est muté quelques mois après dans le Haut-Rhin[16]. En , il témoigne au procès de Serge Cacciari devant la Cour de sûreté de l'État[17], où il plaide la « sagesse » plutôt que la « sévérité »[18]. En , il convoque une commission régionale mixte de contrôle nucléaire[19].

Il est nommé préfet hors cadre en 1977[20], puis prend sa retraite en 1982[1]. Il est encore professeur associé à la Faculté de droit d'Aix-en-Provence, et chargé d'études auprès de la chambre de commerce et d'industrie de Sète[1].

Décorations

Références
  1. Bargeton 1994.
  2. André Passeron, « En un an, plus du tiers des préfets ont changé d'affectation », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. « Le mouvement préfectoral », Le Monde,‎ .
  4. « L'OAS et le « CNR » n'ont pas renoncé à attenter à la vie du chef de l'État, déclare M. Roger Frey », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. « Un important mouvement préfectoral est adopté par le conseil des ministres », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  6. « Les réfugiés basques espagnols ont cessé leur grève de la faim après avoir obtenu certaines assurances », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. « Des délégués C.F.D.T. manifestent à la sous-préfecture de Bayonne pour obtenir le reclassement des ouvriers de Biarritz-Shoes », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  8. « En nommant M. Riolacci, le gouvernement a choisi « un homme du terroir », souligne M. Rossi », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  9. Rivais 1999.
  10. Jean-Paul Delors et Stéphane Muracciole, Corse, la poudrière, Paris, Alain Moreau, 1978 (notice BnF no FRBNF36264237), p. 13.
  11. Michel Labro, La Question corse, Paris, Entente, coll. « Minorités », 1977, p. 168 (ISBN 2-7266-0027-1).
  12. (en) Meic Stephens, Linguistic Minorities in Western Europe, Llandysul, Gomer Press, 1976, p. 340 (ISBN 0-85088-362-8).
  13. Paul Silvani, « Aléria, le 22 août 1975, à 16 h 15 », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  14. Francis Cornu, « On ne pressentait pas du tout un drame », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  15. Francis Cornu, « Je considère que le docteur Simeoni a toujours été un intellectuel séduit par la violence déclare M. Gabriel Gilly, préfet de la Corse lors des événements d'Aléria », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  16. « Deux nominations de préfets », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  17. « La « nuit chaude » de Bastia et le congrès de l'ARC », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  18. « M. Gabriel Gilly souhaite que la Cour de sûreté fasse preuve de sagesse et non de sévérité », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  19. « Création d'une commission de contrôle nucléaire », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  20. « Un important mouvement préfectoral », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  21. https://www.whoswho.fr/decede/biographie-gabriel-gilly_14114

Annexes

Bibliographie
  • « M. Gabriel Gilly préfet de la Corse », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • « Gilly, Gabriel Jean Marie Charles », dans René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982), Paris, Archives nationales, (ISBN 2-86000-232-4, lire en ligne).
  • Rafaële Rivais, « Des préfets pleins d'amertume », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Liens externes
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