Francesco Bassano le Jeune

Francesco Bassano le Jeune, ou Francesco Giambattista da Ponte (Bassano del Grappa, - Venise, ), est un peintre vénitien maniériste de l'école vénitienne.

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Biographie

Né près de Venise, Francesco Bassano est l'aîné de quatre fils avec Gerolamo (1566-1621), Giovanni Battista (1553-1613) et Leandro (1557-1622) et travaille avec eux à l'atelier familial de son père Jacopo Bassano.

Il fut profondément influencé par l'art de son père, qui réalisa avec son important atelier, de foisonnantes et denses compositions, le plus souvent bibliques, mais prétextes à des évocations réalistes de la vie quotidienne[1]. Au cours des années 1560, alors que son père était en train d'élaborer sa thématique pastorale, Francesco en fournira des exemples de choix. Dans l'atelier, il s'affirme rapidement comme l'élève le plus doué, et aussi comme l'interprète le plus fidèle de son père, si bien qu'après 1570, il signe à plusieurs reprises avec lui.

À la fin de 1577, il décide de se mettre à son compte et durant les premiers mois de 1578, il part définitivement à Venise. Il ne rompt pas pour autant les liens avec sa famille, son père continue de lui fournir des esquisses, des idées et des suggestions, et lui-même, quand il reçoit des commandes de grandes envergure, n'hésite pas à se faire aider par ses frères Léandro et Girolamo[2].

Il s'essaie à la peinture d’histoire monumentale, par quelques œuvres au palais des Doges, mais il abandonne le genre après son échec en 1582 au concours auquel participent, entre autres peintres réputés, Zuccaro, Véronèse, Tintoret et Palma le Jeune, pour remplacer le Couronnement de la Vierge entourée des hiérarchies célestes dit du Paradis de Guariento di Arpo (1365) détruit par un incendie le . Il sort ex-æquo avec Véronèse, mais ce dernier meurt en 1588 ; la toile commune n'est pas commencée et Bassano est considéré comme étant trop jeune et seul pour ce travail monumental (22 × 7 m)[3].

À Venise son état psychique se détériore et, en , il tente de se suicider en se jetant d'une fenêtre. Contraint à garder le lit, il meurt huit mois plus tard[2]. C'est son frère Leandro qui reprendra sa suite.

Domenico Robusti, dit Le Tintoret, fera son portrait.

Œuvres

Notes et références

  1. Valérie Lavergne-Durey, Chefs-d'œuvre de la Peinture Italienne et Espagnole : Musée des Beaux Arts de Lyon, Réunion des Musées nationaux, , 103 p. (ISBN 2-7118-2571-X), p. 52
  2. Mauro Lucco, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 633
  3. Le Tintoret a qui est confié la réalisation se révèle trop vieux, la confiera à son fils qui ne la fera pas aboutir suivant les ordres donnés.
  4. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 273

Sources

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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