François Joseph de Saint-Jean

François Joseph de Saint-Jean, baron de Pointis, né le à Pointis-Inard (Haute-Garonne) et mort à Betchat (Ariège) le [1], est un général de brigade de la Révolution française.

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François Joseph de Saint-Jean
Baron de Pointis

Le baron de Poitis en uniforme de général en 1792.

Naissance
Pointis-Inard
Décès  81 ans)
Betchat
Origine France
Allégeance Royaume de France
France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17621794
Conflits Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis
Première Coalition
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Maire de Betchat
Famille Jean-Bernard de Pointis, chef d'escadre des armées navales, maréchal de camp des armées du roi, lieutenant-général d'Espagne

Sa famille blasonne : "D'azur à une cloche d'argent bataillée de sable, accompagnée en pointe de trois étoiles d'or, 2 & 1". Couronne de marquis.

Il participe à la guerre de Sept Ans, puis à la guerre d'indépendance des États-Unis, avant d'être nommé maréchal de camp en 1792.

Biographie

Origine et famille

François Joseph de Saint-Jean, baron de Pointis, descend d'une famille aristocratique ariégeoise, dont l'origine remonte au XIIIe siècle. La famille Saint-Jean de Pointis est confirmée dans sa noblesse en 1666, 1667, 1668 et 1669 par jugement des intendants des généralités de Guyenne, de Languedoc, de Toulouse et de Montauban[2]. Deux communes portent son nom : Pointis-Inard dans le canton de Saint-Gaudens, Pointis-de-Rivière dans le canton de Barbazan, ainsi qu'un hameau de la commune de Mercenac dans le canton des Portes du Couserans.

Il est fils de Jean-Jacques de Saint Jean de Pointis, seigneur et baron de Pointis, vicomte d'Ustou et de Marie-Anne d'Ustou.

Carrière[3]

Il entre en service comme enseigne au régiment de Navarre le , puis il passe lieutenant le . Il participe à la campagne d'Allemagne en 1762, et il est remis sous-lieutenant en 1763. Le , il est nommé lieutenant, et le , il est muté dans le régiment d'Armagnac .

Il fait campagne aux Antilles, tout d'abord à la Martinique, puis à la Guadeloupe, avant de participer aux combats sur le continent lors de la guerre d'indépendance des États-Unis de 1775 à 1783. Il est nommé capitaine en second le , puis capitaine commandant le , et il est fait chevalier de Saint-Louis le . Il prend alors les fonctions de gouverneur de la Dominique, île et colonie, prise aux Anglais durant le conflit.

À la paix de 1783, il revient d'Amérique, après y avoir fait toute la guerre sans retourner en France. En 1792, il participe à la campagne aux frontières de France sous les ordres de Kellermann, et le , il est nommé lieutenant-colonel au même régiment, devenu le 6e régiment d'infanterie de ligne. Le régiment est alors au camp retranché près de Maubeuge.

Il est promu maréchal de camp le , et il est employé le suivant au camp de L'Épine près de Châlons-sur-Marne, sous les ordres du maréchal Luckner. Il demande sa pension de retraite pour infirmités le , notamment "à cause de sa mauvaise vue".

Kellermann dit alors de lui: « Il y a longtemps que l'état d'infirmité du citoyen général Saint-Jean m'est connu et il a toujours servi avec zèle et distinction[4]. »

Le général Sparre ajoute: « Je certifie que le maréchal de camp Saint-Jean malgré le mauvais état de sa santé s'est acquitté avec civisme et distinction de toutes les missions dont il a été chargé. J'éprouve les regrets les plus vifs que ses infirmités l'empêchent de continuer ses services et le contraignent à demander une retraite que ses nombreuses campagnes le mettent dans le cas d'obtenir[4] ».

Le même confirme dans une lettre au ministre de la Guerre Pache : "Je vous adresse, citoyen Ministre, le mémoire du maréchal de camp Saint-Jean qui est indispensablement forcé de demander sa retraite par rapport à sa mauvaise santé ainsi que vous le verrez par le certificat des médecins qui y est joint. Le général Kellermann sous les ordres duquel il a servi rend de cet officier les témoignages les plus avantageux et je n'ai pu moi-même me refuser à appuyer sa demande ayant été témoin de son zèle et de l'impuissance physique où il est de pouvoir continuer à se rendre utile. Je vous prie donc avec instance, citoyen Ministre, d'avoir égard à sa malheureuse position."[5]

Il est mis en non activité le , et admis à la retraite le , avec une pension de 1 590 francs. Il se retire au château de Castelbon à Betchat dans l'Ariège.

Il est maire de Betchat sous la Restauration. Il teste en et meurt en 1825.

Descendance

Il a une fille avec sa femme Anne d'Aimé, Virginie née le à Paris.

Virginie épouse le , Charles de Salles de Hys, chef de bataillon.

Titres

Notes et références

  1. Relevé généalogique sur Geneanet
  2. Henri-Louis Duclos, Histoire des Ariégeois : comté de Foix et vicomté de Couserans, réédition, 7 volumes p.
  3. Dossier d'officier SHAT 4Yd3919
  4. mémoire de retraite pour le maréchal de camp Saint-Jean, SHAT 4Yd3919
  5. Lettre du 18 novembre 1792 au camp de Châlons. SHAT 4Yd3919

Sources et bibliographie

  • Dossier d'Officier au Service Historique de la Défense (SHD - SHAT), cote : 4Yd3919.
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 414-415

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