Frédéric Montenard

Frédéric Montenard, né à Paris le , et mort à Besse-sur-Issole (Var) le , est un artiste peintre français[1],[2].

Biographie

Issu d'une vieille famille provençale, Frédéric Montenard est le petit-neveu du sculpteur Jean-Baptiste Giraud, (1752-1830). Il est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Pierre Puvis de Chavannes. En 1890, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire. Il débute au Salon en 1872 et y expose régulièrement des paysages et des marines.

En 1873, Frédéric Montenard fonde l'atelier des beaux-arts de Toulon avec les peintres Eugène-Baptiste Emile Dauphin, Gustave Garaud et Octave Gallian.

Il remporte un grand succès en 1883 avec Un Cimetière en Provence et La Corrèze, transport de guerre quittant Toulon, deux toiles acquises par l'État français. Il remporte une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889. Avec Puvis de Chavannes, il participe en 1890 à la création de la Société nationale des beaux-arts, fait la connaissance du peintre italo-brésilien Giovanni Battista Castagneto, (1851-1900) à qui il conseille de suivre les cours de François Nardi (1861-1936). Il est nommé peintre officiel de la Marine en 1921[3].

Après 1892, Montenard délaisse les côtes de la Manche et de l'Atlantique et peint essentiellement en Provence. Il enseigne à l'école des beaux-arts de Toulon. Il puise dans les paysages et les scènes de la vie provençale les thèmes de ses grandes compositions décoratives, commandes destinées à plusieurs édifices, notamment pour le Palais des arts de Marseille vers 1894[4]. En 1900, il réalise deux toiles pour la grande salle du restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris.

Grand admirateur de Frédéric Mistral, il illustre en 1922 une édition de Mireille.

Frédéric Montenard se fixe définitivement après la Première Guerre mondiale au château de la Croix de Bontar[5] à Besse-sur-Issole. Une salle lui est consacrée au premier étage du musée du pays brignolais, dans le palais des comtes de Provence à Brignoles. Il meurt le à Besse-sur-Issole et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (8e division)[6].

Une rue de Besse-sur-Issole porte son nom, ainsi que le nouveau collège datant de 2005.

Descendance

Frédéric Montenard épouse Marie Court dont il a deux filles :

  • Henriette (1872 Paris-1958 Besse-sur-Issole) épouse Jean des Portes de la Fosse (1862 Paris-1942 Besse-sur-Issole)
  • Caroline (1878 Paris-1954 Besse-sur-Issole) épouse Henri Prévost (1865-1958 Besse-sur-Issole)

Œuvres

Illustrations

  • Frédéric Mistral, Mireille, 34 figures couleurs d'après les peintures originales en couleurs de Montenard, contrecollées en hors texte Éditée en 350 exemplaires par Dorbon Ainé à Paris, 1922. Autre édition par Eugène Fasquelle à Paris en 1925.

Collections publiques

  • Besse-sur-Issole, église paroissiale
  • Brignoles, musée du pays brignolais :
    • Le Corrèze quittant le port de Toulon
    • Le Village de Six-Fours-Les-Plages
    • Le port de Toulon
    • La Gardienne de chèvres
    • Cimetière de Besse
    • Paysan dans la campagne bessoise
    • Le Chevrier
    • La Route de Cassis
    • La Cueillette des olives[7]
  • Chantilly, musée Condé : Portrait de Gustave Macon, premier conservateur du musée Condé[8], Vue de Saint-Waast-la-Hougue (Manche)
  • Eglise Saint-François de Sales Paris 17ème Fresque murale
  • La Rochelle, musée des beaux-arts : Un Cimetière en Provence
  • Marseille, musée des beaux-arts :
    • La Poussière[9]
    • Coup de Mistral en Méditerranée[10]
    • Femmes à la fontaine[11]
    • Paysage[12]
  • Marseille, palais des arts : Marseille, colonie grecque (1907)
  • Nîmes, musée des beaux-arts : Vieux village provençal
  • Paris, église Saint-François-de-Sales, fresques des alcoves : Naissance du Christ (entre 1924 et 1926)
  • Paris, gare de Lyon, grande salle du restaurant Le Train bleu :
    • Villefranche
    • Monaco
  • Paris, hôtel de ville : Le Jardin des Tuileries
  • Paris, La Sorbonne, amphithéâtre minéralogique : Paysage de Provence, l'Estérel (1894)
  • Paris, musée d'Orsay ; Le transport "La Corrèze"[13].
  • Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, chapelle du couvent de la Sainte Baume :
    • Première rencontre du Christ et de la Sainte Madeleine qui le regarde s'éloigner de sa maison à Béthanie
    • Sainte Madeleine prêchant dans la rade de Marseille
    • Marie-Madeleine demandant à un ermite d'aller avertir de sa mort prochaine le bienheureux Maximin
    • Méditation de Marie Madeleine du haut de sa grotte
    • Marie Madeleine est élevée par les anges au sommet du saint Pilon, dans l'abside de la chapelle
  • Sées, hôtel de ville (en bas de l'escalier) : Ruines antiques
  • Toulon, hôtel de ville
  • Toulon, musée d'art : Joutes au port de Toulon, huile sur toile, 127 × 205 cm[14], Le Port-Marchand de Toulon, huile sur toile, 220 × 147 cm[15].
  • Toulon, musée national de la Marine
  • Toulon, foyer de l'opéra de Toulon : Le Prélude à l'Après-midi d'un Faune
En Turquie

Galerie

Salons

  • Salon des artistes français :
  • Salon de la Société nationale des beaux-arts :
    • 1893 : La Poussière
    • 1906 : Le Grand rang au Port de Toulon
    • 1907 : Marseille, colonie grecque
    • 1908 : Rentrée au port par vent de Mistral, Marseille
    • 1909 : Le Matin, Marseille
    • 1910 : Pêcheurs sur la côte de la Méditerranée
    • 1911 : Sainte Madeleine dans la grotte de la Sainte Baume, chapelle du couvent de la Sainte Baume
    • 1913 : Une Branche de grenades ; Dans le vieux port à Marseille ; Première rencontre du Christ et de la Sainte Madeleine
    • 1914 : La Vendange
    • 1919 : Saint-Jean le Précurseur
    • 1920 : Sancta Dei génitrix

Expositions

  • Exposition universelle de 1889 à Paris, médaille d'or
  • 1995 : exposition collective, « Les Peintres de la couleur en Provence », musée du Luxembourg à Paris, jusqu'au
  • Du au  : exposition collective, « Ces peintres de la Provence », à Genève, galerie Bartha et Senarclens accueillant la galerie Marc Stammegna

Bibliographie

  • André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2), p. 326.
  • Collectif, Le Train Bleu, Edt Presse Lois Unis Service, Paris, 1990, 114p. (ISBN 2908557010)
  • Dictionnaire Bénézit
  • Inventaire sommaire de la correspondance de Léon Roger-Milès, (Montenard 3 Lass 1905-1906 Aut 772 -M106-108- sa première exposition[source insuffisante]
  • Anonyme, « Biographie de Frédéric Montenard, (1849-1926) », in Journal du centenaire de l'église de la rue Ampère, 1913-2013, p. 36.

Références

  1. (en) Benezit Dictionary of Artists
  2. Frédéric Montenard sur Gallica, Bnf
  3. Historic Marine France
  4. À l'époque, école des beaux-arts de Marseille, devenu le conservatoire de musique, dit Palais Carli.
  5. Construit par son père Casimir Montenard.
  6. Répertoire annuel d'inhumation, 17 février 1926, n°3701, page 13
  7. RMN
  8. RMN
  9. Notice no 000PE014782, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. Notice no 000PE013796, base Joconde, ministère français de la Culture
  11. Notice no 000PE024199, base Joconde, ministère français de la Culture
  12. Notice no 000PE024200, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. Musée d'Orsay
  14. Jean-Roger Soubiran, André Alauzen, André Bourde, Marie-Claude Homet, Marie-Christine Gloton, Pierre Lesage et al. (préf. François Trucy, Pierre Perruchio et Édouard Pommier), La peinture en Provence dans les collections du musée de Toulon du XVIIe au début du XXe siècle, Toulon, Musée de Toulon, , 360 p., 32 × 23,5 cm (ISBN 2-905076-09-7, OCLC 13537808), p. 333
  15. Jean-Roger Soubiran, Denise Jasmin, Jean-Jacques Gloton, Jacques Foucart, Jean-Claude Lesage et al. (préf. François Trucy et Pierre Perruchio), Le musée a cent ans : [exposition], Musée de Toulon, 21 décembre 1988-6 juin 1989, Toulon, Musée de Toulon, , 450 p., 32 × 23,5 cm (ISBN 2-905076-29-1, OCLC 165610992), p. 204

Liens externes


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