Frédéric Imbert

Frédéric Imbert (né en 1963) est un universitaire français, professeur agrégé d'arabe, spécialiste d'épigraphie arabe et islamique, et directeur du département des études arabes, médiévales et modernes à l'Institut français du Proche-Orient depuis 2015[1].

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Formation

Frédéric Imbert passe son baccalauréat littéraire en 1981 avant d'intégrer l'université de Provence et de suivre une licence, une maîtrise puis une agrégation en arabe à l'issue de laquelle il sort major de promotion en 1990.

En 1991, il complète sa formation en passant un DEA en études arabes et islamiques toujours à l'université de Provence, sur le thème « Introduction au Corpus des inscriptions arabes de Jordanie », sous la direction de Solange Ory.

En 1996, il passe une thèse de doctorat en études arabes et islamiques à l'université de Provence, soutenant sur le « Corpus des inscriptions arabes de Jordanie du Nord », toujours sous la direction de Solange Ory[2].

En 2011, il obtient son habilitation à diriger des recherches (HDR) à l'université Aix-Marseille en soutenant sur « L’Islam des pierres : graffiti arabes des deux premiers siècles de l’Hégire ».

Professorat, recherches et responsabilités administratives

De 1986 et 1991, il est professeur d’arabe à la Direction générale de l'Enseignement et de la Recherche (DGER), division renseignement – langues. En même temps, il prend la responsabilité de la mission française d’épigraphie arabe en Jordanie durant sept ans (1986 – 1993).

De 1990 à 1994, il est professeur agrégé[réf. souhaitée] d’arabe au lycée Voltaire à Paris et au lycée Les Bruyères à Rouen puis à la fin de cette expérience, devient directeur des stages de langue arabe à l’Institut français du Proche-Orient de Damas jusqu'en 1997, débutant ainsi une carrière hors métropole. Il est pensionnaire scientifique à l’Institut français d'études arabes de Damas, Syrie entre 1996 et 1997.

Il rentre en France en 1997 et prend un poste de maître de Conférences à l'université d'Aix-Marseille, département des Études moyen-orientales, jusqu'en 2012, et occupe sur sensiblement la même période (1997-2014) un poste d'enseignant-chercheur rattaché au laboratoire du CNRS pour l'Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman[3].

Cumulant les responsabilités, il devient en 1999 responsable français du Programme international de coopération scientifique (PICS) au sein du CNRS – Département des Antiquités de Jordanie jusqu'en 2002. Fort de ses activités, il obtient en 2000 une bourse de la Fondation Max van Berchem.

De 2002 à 2006, il s'expatrie et est directeur du département d’enseignement de l’arabe contemporain (DEAC) au Centre français de culture et de coopération au Caire en Égypte. À la même période (2002-2012) il est membre du Conseil scientifique du pôle ESPAR (Égypte, Soudan, Péninsule Arabique) du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.

En 2008, il organisateur un colloque international d’épigraphie islamique à Aix-en-Provence puis reprend l'année suivante un poste de professeur référant pour la commission consultative de la 15e section jusqu'en 2013.

Directeur du département des études moyen-orientales (DEMO) de 2011 à 2014, il est professeur des Universités à l'université d’Aix-Marseille au Département des études moyen-orientales (2012-2015) et devient sur la même période membre de la mission franco-saoudienne de prospections épigraphiques dans les régions de Najrân et Dûmat al-Jandal (Arabie saoudite, programme Oasis d’Arabie - UMR Orient & Méditerranée).

Depuis septembre 2015, il est chargé de mission, et directeur du Département des études arabes, médiévales et modernes à l'Institut français du Proche-Orient, à Beyrouth au Liban.

Polyglottisme

Frédéric Imbert est polyglotte, maîtrisant l'anglais, l'espagnol, l'arabe classique et l'arabe standard moderne (agrégation), différents dialectes arabes : égyptien, arabe levantin méridional (incluant le jordanien et palestinien), arabe levantin septentrional (incluant le libanais et syrien) et le saoudien. En outre, il a des notions d'hébreu.

Publications

Livres

  • L’arabe dans tous ses états ; la grammaire arabe en tableaux, Ellipses, 2008, 310 p.[4]

Livres (co-rédaction)

  • « Inscription peinte sur le baldaquin des bains de Qusayr ‘Amra : commentaire épigraphique », Qusayr ‘Amra, un bain omeyyade dans la bâdiya jordanienne, C. Vibert-Guigue, contribution de Frédéric Imbert, Bibliothèque Archéologique et Historique, Beyrouth, 2007.
  • « Les graffiti de la citadelle de Ṣadr au Sinai », in Ṣadr, une forteresse de Saladin au Sinaï, Mouton, Jean-Michel (dir.), Mémoires de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Tome 49, 2 vol., Paris, 2010, chapitre IX, pp. 151-190.
  • « Notes épigraphiques : le linteau du cimetière d’al-Hâder (Syrie) » in M.-O. Rousset (dir.), Al-Hadir. Étude archéologique d’un hameau de Qinnasrin (Syrie du Nord, VIIe-XIIe siècles), Qinnasrin I, Travaux de la Maison de l’Orient 59, Lyon, 2012, p. 161-165.
  • « Epigraphic survey for Islamic Inscriptions and graffiti », Duma 3, The 2012 Report of the 5 Saudi–Italian–French Archaeological Project at Dûmat al-Jandal, Saudi Arabia, éd. G. Charloux & Romolo Loreto, 2013, p. 151-161

Articles dans des revues spécialisées

  • « Une nouvelle inscription de Saladin sur la muraille ayyoubide du Caire », Annales Islamologiques 42, 2008, pp. 409-421.
  • « L’islam des pierres : expression de la foi dans les graffiti arabes des premiers siècles », Ecriture de l’histoire et processus de canonisation dans les premiers siècles de l’islam, hommage à A.-L. De Prémare, REMMM, 129, 2011, pp. 57-77.
  • « Réflexion sur les formes de l’écrits à l’aube de l’Islam », Proceedings of the Seminar for Arabian Studies, vol. 42, Londres, 2012, pp. 119 -127.
  • « Le Coran des Pierres, Graffiti sur les routes du pèlerinage », Le Monde de la Bible, n° 201, juin-août 2012, pp. 24-27.
  • « Le Coran des pierres : statistiques épigraphiques et premières analyses », Le Coran, nouvelles approches, CNRS éditions, Paris, 2013, p. 99-124.
  • « Note épigraphique sur la découverte récente de graffiti arabes mentionnant le calife ʿUmar b. al-Ḫaṭṭāb (Najrân, Arabie Saoudite) », Constructing the Seventh Century, éd. C. Zuckerman, Travaux et Mémoires 17, Paris, 2013, p. 731-757.
  • « Graffiti arabes de Cnides et Kos : premières traces épigraphiques de la conquête musulmane en mer Egée », Constructing the Seventh Century, éd. C. Zuckerman, Travaux et Mémoires 17, Paris, 2013, p. 731-757.
  • « Graffiti islamiques du début de l’Islam : nouvelles découvertes en Arabie Saoudite », CRAI (Compte-Rendus de l’Académie des Inscriptions), 2013, II (avril-juin), p. 665-674.
  • « Califes, princes et compagnons dans les graffiti du début de l’islam », Romano Arabica 15 (Graffiti, Graffiti, Writing And Street Art In The Arab World), University Of Bucharest, Center For Arab Studies, 2015, p. 59-78.

Articles sous presse en 2015

  • « L’épigraphie des traces : l’inscription monumentale peinte de Hammâm al-Sarâh en Jordanie) », Balnéorient, Institut Français du Proche-Orient, Damas.
  • Giovanna De Palma, Gaetano Palumbo, Carlo Birrozzi, Marie-José Mano, Maria Carolina Gaetani, Asma Shhaltoug, Mohammed al-Khatib, Frédéric Imbert, “Qusayr ‘Amra World Heritage Site: preliminary report on documentation, conservation and site management activities in 2010-2012”, ADAJ, 2013
  • « Fragmentation and variation in the first Islamic Graffiti » Institute of Ismaili Studies, Londres, 2015.
  • « Espaces de liberté et contraintes graphiques dans les graffiti du début de l’Islam », Colloque Syrab, Du Syriaque à l’arabe, 2014.

Catalogue d'exposition

  • « Fragment de colonnette portant une inscription arabe » Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe – XVIe siècle, Musée du Louvre, Paris, 2012, p. 25.

Notes et références

Liens externes

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