Fontenay-sur-Eure

Fontenay-sur-Eure est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Fontenay.

Fontenay-sur-Eure

La mairie et l'église Saint-Séverin
 Inscrit MH (1987)[1].
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres métropole
Maire
Mandat
Michel Charpentier
2020-2026
Code postal 28630
Code commune 28158
Démographie
Gentilé Fontenaisien, fontenaisiens, fontenaisienne, fontenaisiennes
Population
municipale
1 048 hab. (2018 )
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 23′ 50″ nord, 1° 24′ 27″ est
Altitude Min. 135 m
Max. 161 m
Superficie 13,8 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lucé
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Fontenay-sur-Eure
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Fontenay-sur-Eure
Géolocalisation sur la carte : France
Fontenay-sur-Eure
Géolocalisation sur la carte : France
Fontenay-sur-Eure

    Géographie

    Situation

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Provenant du nord-ouest par Saint-Georges-sur-Eure, la rivière l'Eure, affluent en rive gauche du fleuve la Seine, borde le sud de la commune de Fontenay pour couler ensuite vers le sud-est entre les communes de Mignières et Thivars.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 623 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923[8] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[10] à 11 °C pour 1981-2010[11], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Fontenay-sur-Eure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,7 %), eaux continentales[Note 6] (5,4 %), zones urbanisées (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), prairies (3,5 %), forêts (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,3 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].

    Toponymie

    Fontenay désigne généralement un lieu présentant plusieurs sources d'eau (suffixe -ay, -aie désignant la multitude en un lieu, apposé à la racine latine fons / fontanus, fontaine).

    L'Eure est une rivière qui prend sa source dans la région naturelle du Perche et qui coule dans les départements de l'Orne, d'Eure-et-Loir, de l'Eure et de la Seine-Maritime.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    Mars 1989 Mars 2014 Gérard Cornu RPR-UMP Député de la première circonscription d'Eure-et-Loir (1993-1997)
    Sénateur d'Eure-et-Loir (1998-2018)
    Ancien vice-président du Conseil général[réf. souhaitée]
    mars 2014 En cours Michel Charpentier[20],[21]   Ancien cadre
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

    En 2018, la commune comptait 1 048 habitants[Note 7], en augmentation de 25,06 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    350286414392449483540555554
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    525524508484466487465561527
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    482458432383361355342308319
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    330364495571669708803817838
    2017 2018 - - - - - - -
    1 0161 048-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église abrite notamment deux lambris de revêtement en bois du XVIIIe siècle, l'un dans le chœur, l'autre sur le portail principal, et un banc d’œuvre. Ces éléments proviennent de l'abbaye Notre-Dame de l'Eau et sont classés monument historique à titre d'objet[26]
    • Vestiges du temple protestant du hameau du Pont-Tranchefétu.

    Personnalités liées à la commune

    Fresque à Fontenay-sur-Eure en hommage à Noël Ballay.

    Né à Fontenay-sur-Eure en 1847, à la fin du règne de Louis-Philippe, Noël Ballay passe son enfance dans la ferme des parents, va à l’école de Fontenay, puis à celle de Bonneval, pour rejoindre la pension Brou de Chartres (ex Institut Notre-Dame).

    Doublement bachelier à 18 ans (Lettres et Sciences), il quitte la Beauce pour s’inscrire à la faculté de Médecine de Paris. Externe dans différents hôpitaux, la guerre de 1870 interrompt subitement ses études. Il s’engage et devient chirurgien aide-major dans l’armée de Chanzy. Il sera cité à l’ordre du jour lors du combat de Fréteval.

    Il reprend son externat dans les hôpitaux de Paris. Pierre Savorgnan de Brazza qui se destine à explorer le Gabon recherche un coéquipier médecin. La rencontre entre les deux hommes est décisive, Noël Ballay part pour l’Afrique.

    La première mission en 1875 consiste à pénétrer à l’intérieur des forêts équatoriales en remontant le fleuve Ogooué. Par son courage et son sang-froid, il évitera une attaque des Okibas hostiles à leur expédition. Il revient en France en 1878. Après avoir passé sa thèse de doctorat, il repart pour une deuxième mission avec l’objectif d’atteindre les rives du haut Congo. Pierre et Noël, accompagnés d’une douzaine de laptots, réussissent leur défi en 1884.

    De retour en France sa compétence est reconnue, il est nommé représentant officiel de la République, négociateur plénipotentiaire au Congrès de Berlin qui se tient de novembre 1884 à février 1885. L’enjeu est le partage des territoires équatoriaux entre les Européens.

    En 1886, il retourne au Gabon en tant que lieutenant gouverneur. Puis, il est envoyé en mission dans les rivières du Sud (Guinée, Côte-de-l'Or et Bénin actuels). Il réorganise cette région, devient gouverneur de la Guinée en 1891, crée les plans de Conakry à l’emplacement d’une presqu'île déserte. Il lance de grands travaux : routes, voies ferrées, écoles, hôpitaux et le port.

    Assurant l’intérim de la direction de l’Afrique-Occidentale française (A.O.F.), il en devient le Gouverneur général en 1900. C’est alors qu’il doit faire face à une épidémie de fièvre jaune. Atteint du diabète, fatigué par l’ampleur de la tâche à accomplir, ses défenses s’avèreront insuffisantes, il meurt le 26 janvier 1902 à Saint-Louis du Sénégal.

    Les seules funérailles nationales qui ont été organisées à Chartres se déroulèrent le 4 mars 1902 en hommage au docteur Ballay.

    En 2002, le centenaire de sa mort a été célébré. À cette occasion, Fontenay-sur-Eure dédie une fresque à l’enfant du pays et organise une exposition à Chartres, où une rue porte son nom.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Église Saint-Séverin », notice no PA00097111, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station météofrance Chartres - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Fontenay-sur-Eure et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    20. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    21. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « 2 lambris de demi-revêtement, banc d’œuvre. », notice no PM28000321, base Palissy, ministère français de la Culture
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