Fontanges

Fontanges est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Fontanges

Vue générale.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Mauriac
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Salers
Maire
Mandat
Michel Constant
2020-2026
Code postal 15140
Code commune 15070
Démographie
Gentilé Fontangeois, Fontangeoises
Population
municipale
199 hab. (2018 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 06′ 52″ nord, 2° 30′ 17″ est
Altitude Min. 664 m
Max. 1 246 m
Superficie 18,04 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Mauriac
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Fontanges
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Fontanges
Géolocalisation sur la carte : France
Fontanges
Géolocalisation sur la carte : France
Fontanges
Liens
Site web fontanges.fr

    Géographie

    Fontanges est une cité médiévale proche de Salers, en bordure de l'Aspre, une rivière s'étirant dans l'ancienne vallée glaciaire de l'Aspre.

    La commune a une altitude qui varie de 664 mètres, au confluent de l'Aspre et de la Maronne, à 1 246 mètres.

    Fontanges fait partie du canton de Mauriac depuis le et de la communauté de communes du Pays de Salers.

    Climat

    Fontanges se trouve au centre de deux influences ; les monts du Cantal avec un climat plus montagnard et l'Ouest du département qui possède un climat plus aquitain mais toutefois plus dégradé. Depuis plusieurs décennies, le climat tend néanmoins à se radoucir. Les épisodes neigeux sont beaucoup moins exceptionnels qu'auparavant en intensité et en durée. Cependant il n'est pas rare d'avoir des températures hivernales aux alentours de -10 degrés, voire moins. En raison de leur position occidentale avancée et de leur altitude, les monts du Cantal sont plus arrosés que le reste du département (162 cm/an à Salers).

    Les températures moyennes vont à 1 200 mètres de -1 degré en janvier à +13 degrés en juillet. Sur les hauteurs et notamment fin août, il n'est pas rare d'observer de petites gelées. On peut compter à cette altitude environ un mois de neige au sol entre novembre et avril. À 600 mètres d'altitude, les températures sont quelque peu plus clémentes allant de +2 degrés en janvier à +17 degrés en juillet. Des épisodes de chaleur avec des relevés au-delà de 30 degrés sont fréquents en été. On compte en moyenne 60 jours de gel à 600 mètres et jusqu'à 90 jours à 1 200 mètres. En un siècle, les températures moyennes ont progressé de 1 degré (été comme hiver) ; les spécialistes s'accordent à dire que les températures vont progresser encore de 2 degrés environ d'ici la fin du siècle. Même si on peut envisager une fraîcheur maintenue, des épisodes caniculaires de plus en plus fréquents en été auront des répercussions sur l'agriculture, les ressources en eau ou l'écosystème.

    Morphologie urbaine

    La commune abrite de nombreux hameaux et lieux-dits : Restivalgues, Cledart, la Fromental, Cuzols bas, Cuzols haut, le Puy-Basset, Bragnes, Fumel, Vielleresse, le Chaumont, le Rauffet, Greze, le Boujard, le Beauclair, le Peuch, Palmont...

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Fontanges est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,4 %), forêts (25,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,8 %), zones urbanisées (1,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Tour médiévale.

    La basse vallée de l'Aspre à certainement fait l'objet d'un peuplement primitif. Il est néanmoins question de Fontanges une première fois en 932, Guillaume de Fontanges fait ainsi une donation au monastère de Mauriac pour le repos de l'âme de son épouse. La maison de Fontanges va perdurer jusqu'au début du XVIIe siècle et s'éteindre. Une branche s'établit alors en Limousin et une autre à Cropières où verra le jour Marie-Angélique de Scorailles, duchesse de Fontanges. Des personnes illustres représenteront la famille de Fontanges : Jean, chevalier du temple en 1230 ou Hugues qui partit en croisade aux côtés de Saint-Louis en 1248. Deux autres maisons régnèrent sur Fontanges, la famille de Pestels et les seigneurs de Beauclair qui firent bâtir un impressionnant château. La famille de Fontanges possédait vraisemblablement un château adossé à l'actuelle chapelle monolithique. Les pierres de ce château ont servi à construire des maisons et certainement le pont qui franchit l'Aspre en direction du cimetière. Ce nombre impressionnant d’édifices a certainement protégé Fontanges de bandes de brigands. D'autres châteaux sont construits : celui de Lamargé date du XVe siècle et a été agrandi au XVI et XVII; celui de Palmont se dresse à l'entrée de la vallée et date du XVe siècle. En 1468 est construite l'église actuelle, de style gothique vraisemblablement sur le site d'un édifice plus ancien.

    Fontanges a été également témoin d'une particularité ; pendant cinq siècles les fonctions sacerdotales ont été remplies par une communauté de prêtres-filleuls. Ceux-ci ne prononçaient pas de vœux et ne dépendaient d'aucune hiérarchie. Ils vivaient en famille et s'adonnaient aux travaux agricoles. Ils versaient en contrepartie des droits qui leur étaient réservés six écus d'or à l'évêque.

    En 1543, Fontanges comptait plus de 40 prêtres-filleuls et l'atmosphère qui y régnait était conviviale et humaniste. Pendant les guerres de Religion, Fontanges dispose d'une garnison capable de s'opposer aux huguenots. Une rencontre a lieu à Fontanges en 1579 entre le lieutenant du roi et Henri Bourbon-Maluze, chef de file des protestants. Les huguenots continuèrent néanmoins les hostilités en dépit de l'édit de pacification signé en 1577. En 1731, le village subit un important incendie, plusieurs maisons sont reconstruites à la va-vite et le bourg a certainement changé d'apparence à cette époque.

    Au XVIIIe siècle, la commune entame un long déclin. La route qui passait à Fontanges permettant de relier Aurillac à Mauriac en évitant les montagnes est déplacée et emprunte plus volontiers un axe Saint-Cernin/ Saint-Martin-Valmeroux. Fontanges n'est plus un axe de passage. La famille de Fontanges qui a quitté le site est suivie par celle de Pestels. Les doléances de 1789 font état d'un village ruiné. Néanmoins, l'alun présent dans la rivière va faire de la commune un lieu réputé pour le blanchiment du linge et des fils ; cette activité va faire la richesse de quelques habitants. On y cultive également le chanvre jusqu'au début du XXe siècle. Fontanges qui comptait près de 3 000 habitants au XVIIIe siècle va connaître un long déclin amplifié à partir de la fin du XIXe siècle par l'exode rural.

    En 1870, le Fau est érigé comme commune par démembrement de celle de Fontanges. En 1901 est creusé la chapelle dédiée à saint Michel dans un rocher. Au début du XXe siècle est construit le château de Seilhols dans un site encaissé. La vie difficile de l'époque, le travail pénible à la ferme et le peu de perspectives pousse les jeunes gens de la commune à partir sur Paris grossir le nombre d'émigrés Auvergnats ; les fameux « bougnats »; propriétaire de café-charbon ou de brasseries. Certains font fortune et reviennent à Fontanges, c'est le cas d'un enfant du pays qui fait construire en 1898 le château de la Fromental. D'autres font souche sur la capitale, il n'est ainsi pas rare de trouver des Parisiens portant des noms de familles à consonance auvergnate. Fontanges est encore jusque dans la première partie du XXe siècle une commune importante ; on y trouve bon nombre de cafés, de restaurants, des moulins, un forgeron, plusieurs épiceries, une boucherie, une scierie, une boulangerie, un notaire, une école publique, une école de religieuses, une poste ainsi qu'un hospice. Pendant l'occupation, des Résistants sont présents sur la commune. La bataille du Lioran bénéficie d'un nombre important de maquisards venant de Fontanges. Des parachutages d'armes ont lieu sur le col de Néronne, proche de Fontanges. Après la Seconde Guerre mondiale, la baisse démographique se poursuit.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        Henry du Fayet de la Tour    
    2001 2014 Pierre Champagnac    
    2014 En cours
    (au 11 septembre 2020)
    Michel Constant[8] DVG Agriculteur

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].

    En 2018, la commune comptait 199 habitants[Note 2], en diminution de 4,78 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 9401 5722 0061 3901 9181 8641 7601 7481 746
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8401 6111 335979995931876849784
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    900837793679660625627624540
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    509454353307292241228214205
    2018 - - - - - - - -
    199--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Services

    Mairie.

    Il existe à Fontanges une agence postale fonctionnant sous régie communale et située dans le bâtiment de la mairie. Des commerces ambulants sillonnent régulièrement la commune (pizza, surgelés, poissonniers, bouchers...). L'école du village a fermé au début des années 2000 et les enfants de la commune doivent fréquenter les établissements de Saint-Martin-Valmeroux (privé et public) ainsi que les collèges de Mauriac ou Saint-Cernin.

    On peut également trouver à Fontanges une salle polyvalente. Les communes voisines de Salers et de Saint-Martin-Valmeroux possèdent également le nécessaire : pharmacies, distributeurs de billets, office de tourisme, maisons de retraite, gendarmerie, pompiers, essence 24h/24, professions médicales (maison de santé), vétérinaires... La communauté de communes de Salers a aménagé une déchetterie sur l'espace 360 degrés, zone d'activité implantée aux Quatre-Routes (à 15 minutes environ) où est en cours d'aménagement un hôtel d'entreprises avec espace de co-working, postes de télétravail et espaces modulables pour l'accueil d'entrepreneurs. Enfin il existe aussi un service de portage de repas à domicile et de nombreuses aides à domicile peuvent intervenir sur la commune à la demande des habitants. Autrefois, une ligne autobus assurait une liaison régulière entre Aurillac, Saint-Martin-Valmeroux, Fontanges et la Bastide-du-Fau.

    Sports

    Fontanges possédait un terrain de tennis qui faute d'entretien a été aménagé en boulodrome. Il y a à Fontanges un sentier de randonnée aménagé et balisé qui part de la place du village et traverse la commune d'ouest en est à travers bois, pâturages d'altitude et zones rocheuses ; il y est possible de rejoindre le GR 400 à partir du Fau.

    La commune possède un club de football avec école pour les plus jeunes, celui-ci a fusionné d'abord avec Saint-Martin-Valmeroux (évoluant un temps au niveau régional) puis avec les clubs de Saint-Cernin et Saint-Chamant pour former l'Entente des Quatre-Vallées (3 équipes seniors engagées pour 2018 en district). Saint-Martin-Valmeroux possède gymnase, tennis, piscine, centre équestre et médiathèque. Il est possible de pratiquer dans cette commune de nombreuses activités ainsi qu'a Saint-Cernin (rugby, handball en entente avec Naucelles-Reilhac-Jussac). Des cours d'occitan sont proposés par l'IEO à Saint-Martin-Valmeroux et des activités culturelles ont lieu par exemple à Salers (société culturelle, café philo).

    Économie

    L'activité essentielle de la commune reste l'agriculture ; en particulier l'élevage de bovins. On y fabrique à partir du lait collecté du fromage (cantal, salers, tomme de cledart, tomme fraîche). Autrefois la commune était reconnue pour ses blanchisseuses ; en effet l'alun contenue dans la rivière permettait de blanchir le linge. Il y avait aussi plusieurs moulins en activité, ainsi que des forgerons, des commerçants, des aubergistes.

    Aujourd'hui, la commune a perdu beaucoup de commerces, mais il reste encore une épicerie alimentation générale, un bar-hôtel-restaurant, un café, un taxi et une agence postale communale. Il y a quelques artisans ainsi qu'une société travaillant dans le domaine de l'édition et de la communication. Le nombre d'exploitations agricoles a aussi fortement diminué, il en reste un peu plus d'une dizaine aujourd'hui produisant lait et fromages mais aussi des charcuteries artisanales ou encore des bières biologiques. On peut aussi citer la présence d'une activité de confection dans le prêt-à-porter écologique. Le tourisme prend une place importante dans l'économie locale avec la proximité de Salers et du volcan cantalien ; beaucoup de particuliers ainsi que la mairie louent des gîtes.

    Tourisme

    Le grand pays de Salers est un élément fort du tourisme pour le département. La ville médiévale distante de cinq kilomètres à vol d'oiseau attire chaque année environ un demi million de visiteurs. Cela permet des retombées économiques pour les communes alentours. De plus, d'autres sites importants sont situés à proximité : Mauriac, le Puy-Mary, les gorges de la Dordogne, le barrage de l'Aigle, le château d'Anjony et le village de Tournemire, le col de Légal...

    Fontanges bénéficie aussi d'un environnement préservé et de l'authenticité d'un village riche en éléments du patrimoine. Il y a à Fontanges un camping municipal ainsi que des gîtes aménagés par la municipalité dans un bâtiment remarquable qui abritait autrefois un hospice. Plusieurs particuliers louent également des gîtes et on trouve sur la commune un camping écologique au lieu-dit « Puy Basset » avec gites et structure d'accueil adaptée aussi aux personnes handicapées. Le château de la Fromental, situé à la sortie du bourg abrite une activité de chambre d'hôtes. En contrebas du château, existe un vieux moulin remis en état qui fonctionne pour les touristes. Le château de Seilhols plus en amont peut se louer par exemple pour des mariages. En été a lieu une fois par semaine un marché de pays avec produits régionaux et animation folklorique. En hiver on peut pratiquer le ski de fond et la luge sur les sites des communes voisines : le col de Légal à Saint-Projet-de Salers, Récusset à Saint-Paul de Salers ou le Falgoux. Malgré tout, en dehors du Lioran, le tourisme hivernal peine à se développer sur le département. La pêche est très pratiquée en été et la route des crêtes qui traverse la commune attire de nombreux cyclistes venus parfois d'Aurillac. De nombreuses animations participent à la vie du village et attire nombre de curieux : fête locale le premier weekend d'août (avec animations foraines, spectacles, bal, feu d'artifice...), Fête de la transition, gratifiera, vides-greniers, salon du livre ancien, festival baroque de Haute-Auvergne, tour du Cantal pédestre, concours de pétanque, visites de fermes, pastourelle à Salers et virage de l'espoir ou auto-cross à Saint-Martin-Valmeroux.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Fontanges est un village qui présente de nombreuses maisons anciennes de pur style cantalien, aux toits de lauze si caractéristiques. À l'entrée du village, une curieuse chapelle creusée dans le roc attire de nombreux pèlerins.

    • L'église Saint-Vincent, de 1468. Elle compte parmi les très rares édifices gothiques de Haute-Auvergne mais conserve une tour de clocher romane. Elle mesure 30 mètres de long, 12 mètres de large et 11,35 mètres de haut sous la voûte. Elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1927[13]
    • La chapelle monolithe Saint-Michel. En 1876, une statue de la Vierge est érigée sur le rocher où sera creusée la chapelle, inaugurée le . En forme de croix, d'une superficie de 130 m2 sur 7 à 8 mètres de haut, elle comprend une archivolte romane ornée du blason de Fontanges, un autel de pierre, un vitrail et une grille en fer forgé.
    • Le château de Lamargé possède des éléments du xive siècle (tour carrée), du xvie siècle (corps de logis), du xviiie siècle et du xixe siècle. Il est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1986[14].
    • Le château de Palmont possède un donjon construit en 1480. Il est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1970[15].

    Patrimoine naturel

    Fontanges bénéficie d'un environnement plutôt préservé ainsi que d'un cadre architectural remarquable. Dans cette optique et afin de protéger et valoriser ce patrimoine, la municipalité s'est engagé dans une aire de valorisation de l'architecture et du paysage (AVAP). Deux stations d'épuration sont en place sur la commune dont une fonctionnant en phyto-epuration au village de Restivalgues. Les lignes électriques et téléphone sont enterrés dans le bourg permettant de mettre en valeur le patrimoine.

    La faune est riche et variée ; on peut rencontrer chevreuils, sangliers, blaireau, renards, martres, hermines, lièvres, hérissons ou des chamois plus en altitude. Les rapaces sont nombreux : faucon pèlerin, circaète, buse variable, Milan noir, Milan royal, éperviers,..on y voit aussi le grand corbeau, le hibou grand duc, la chouette effraie ou chevêche, le pic noir, le pic épeiche, le héron cendré...la rivière est peuplée de truites farios ou arc en ciel ainsi que de vairons. À noter la présence de l'Apollon Arverne, espèce endémique de papillon se rencontrant juste en Auvergne à partir de 1 000 mètres d'altitude.

    Le territoire de la commune sert également de cadre à deux ZNIEFF (zone naturelle d'intérêt faunistique et floristique), une zone natura 2000 est aussi en place. La première ZNIEFF s'étend sur 426 hectares et est à cheval sur les communes du Fau et Fontanges; on y rencontre le faucon pèlerin et la loutre, plutôt discrète. La seconde ZNIEFF s'étend elle sur 295 hectares à travers les communes de Fontanges, Saint-Martin-Valmeroux et Saint-Paul de Salers; on y trouve entre autres le milan royal, le faucon pèlerin, la loutre, le hibou grand duc, plusieurs espèces de chauve-souris ainsi qu'une variété de libellule très menacée la Calopteryx méridionale. La zone natura 2000 s'étend sur 280 hectares et comprend les lieux dis Cledart et Palmont. C'est une zone où est présente trois variétés de chauves-souris : le petit rhinolophe, le grand rhinolophe ou le murin à oreilles echancrées. Elle comprend 75 % de zones agricoles et est le lieu de reproduction le plus important du département pour l'espèce petit rhinolophe. Au niveau végétal, on peut citer la présence dominante du hêtre commun, de quelques chênes, de conifères (mélèzes, pins, Douglas, épicéas) ainsi que de noisetiers communs, sureau ou aulne glutineux le long des cours d'eau. Des arbres remarquables sont visibles : cèdre près de l'église, Sequoia à l'entrée des gîtes et au château de Lamarge, tilleuls centenaires ou peupliers et marronniers sur l'espace dénommé "le gravier". Les vergers sont composés essentiellement de pommiers et de quelques noyers.

    Langue traditionnelle

    La commune se trouve dans le domaine linguistique de l'occitan et plus particulièrement de son dialecte auvergnat[16],[17]. L'aurillacois, qui est une variante septentrionale du languedocien et est parlé dans le Sud du Cantal, autour de la ville d'Aurillac, qui forme un îlot dynamique dans l'utilisation de cette langue[18]. L'occitan fut longtemps la langue véhiculaire de la population locale avant la grande avancée du français au XXe siècle[19].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    De gueules plain ; au chef d'or chargé de trois fleurs de lys d'azur.
    Détails
    Adopté par la municipalité.

    Bibliographie

    • Fontanges en Haute-Auvergne, une description, une histoire, Abel Beaufrère, ancien conservateur des antiquités et objets d'art du Cantal, 1989, imprimerie Gerbert, 32 pages.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Annuaire des maires du Cantal », sur AMF15 (consulté le )
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. « Église Saint-Vincent », notice no PA00093514, base Mérimée, ministère français de la Culture
    14. « Château de Lamargé », notice no PA00093512, base Mérimée, ministère français de la Culture
    15. « Château de Palmont », notice no PA00093513, base Mérimée, ministère français de la Culture
    16. Jean Roux, L'auvergnat de poche, Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne), Assimil, coll. « Assimil évasion », (ISBN 978-2-70050319-7).
    17. (fr + oc) Jean Roux, Vocabulaire occitan d'Auvergne et du Velay, Clermont-Ferrand, Institut d'études occitanes et CREO Auvergne, .
    18. (oc) « Orlhac: l’Institut d’Estudis Occitans fa son amassada generala aquesta dimenjada », Jornalet, Toulouse, Barcelone, Associacion entara Difusion d’Occitània en Catalonha, (ISSN 2385-4510, lire en ligne)
    19. « L'occitan : patrimoine immatériel du Cantal », sur Cantal.fr ; site officiel du département du Cantal, Cantal.
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