Ferkessédougou
Ferkessédougou (communément appelée Ferké) est une ville Côte d'Ivoire, chef-lieu de la Région du Tchologo. Du point de vue de son importance démographique[1], elle est l'une des plus grandes villes du nord du pays.
Ferkessédougou | |||
Administration | |||
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Pays | Côte d'Ivoire | ||
Région | Tchologo | ||
Maire | Ouattara Kaweli | ||
Démographie | |||
Population | 120 000 hab. (2019) | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 9° 35′ 37″ nord, 5° 11′ 50″ ouest | ||
Divers | |||
Langue(s) parlée(s) | sénoufo, niarafolo, palaka, français | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
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Toponymie
Étymologiquement, le mot Ferkessédougou comprend deux parties : Ferkessé (ou Felguessi selon certaines sources) et dougou (en langue bambara, dougou signifie village), en d'autres termes le village de Felguessi.
Géographie
Situation
La ville, située à 9°32 de latitude nord et 6°29 de longitude ouest, est le chef lieu de la région du Tchologo , frontalière du Mali et du Burkina Faso. Ferkessédougou se situe à 650 km d’Abidjan, la capitale économique et plus grande ville du pays et à 360 km de Yamoussoukro, la capitale politique depuis 1983.
Climat et végétation
La végétation de la région est celle de la savane arborée.
Le climat y est très chaud et très sec (du type du climat soudanais), avec, en décembre et janvier, l'harmattan, un vent puissant venu du Sahara, qui abaisse considérablement la température. La grande saison sèche (octobre-mai) précède la saison des pluies marquée par deux maxima pluviométriques, l'un en juin et l'autre en septembre[Note 1],[2],[3].
Histoire
C'est en 1929 que le chemin de fer a atteint Ferkessédougou. Il atteindra Bobo-Dioulasso, dans l'actuel Burkina Faso, en 1933.
Administration
Une loi de 1978[4] a institué vingt-sept communes de plein exercice sur le territoire du pays. Au nombre de celles-ci, figure Ferkessédougou. Cette localité est également chef-lieu de sous-préfecture et chef-lieu de département.
Ferkessédougou est une entité administrative à la fois décentralisée et déconcentrée.
La commune, collectivité territoriale, est administrée par un conseil municipal présidé par le maire. Le département, collectivité territoriale également, est administré par un conseil général conduit par son président. La sous-préfecture (circonscription administrative déconcentrée) est administrée pour certaines matières par le sous-préfet, agissant par délégation, pour le préfet. Celui-ci administre quant à lui, le département (circonscription administrative déconcentrée).
Le Préfet, représentant l'État au sein de la circonscription placée sous son autorité, assure la tutelle des collectivités territoriales, en leur apportant assistance et conseil, mais également en procédant à un contrôle tant sur leurs actes que sur leurs organes.
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité | Statut |
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depuis 2013 | Ouattara Blidia Alain Hyacinthe | RDR | Administrateur Civi | élu |
Représentation politique
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité | Statut |
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1960 | Nambelessini Silué | PDCI-RDA | Instituteur | désigné |
1980 | kigbafory Joachim | PDCI-RDA | économiste | élu |
1985 | Tiékoura Koné | PDCI | Instituteur | élu |
1995 | Mme Silué Josephine | PDCI-RDA | Femme politique | élu |
2001 | Koné Madou Jonas | PDCI-RDA | Homme politique | élu |
2011 | Soro Kigbafori Guillaume | RDR | Homme politique | élu |
2016 | Soro Kigbafori Guillaume | RDR | Homme politique | élu |
Le mandat de l’Assemblée nationale élue en 2001 s'achevait le . Mais, en raison de la crise politico-militaire de 2002, les élections législatives n'ont pas eu lieu et l’Assemblée nationale en place est demeurée en fonction et a conservé ses pouvoirs.
Société
Démographie
Les groupes majoritaires sont les Sénoufos-Niarafolos et les Palakas.
1920 | 1946 | Rec.1975 | Rec. 1988 | 1998 | Estimation 2010 |
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24 662 | 35 155 | 62 184 | |||
Nombre retenu à partir de 1920 : population sans doubles comptes |
Éducation
Enseignement primaire
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Enseignement secondaire
Collège public
Collège privé
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Le département compte aussi une Institution de formation et d'éducation féminine située au chef-lieu, l'un des 90 centres de cette nature existant dans le pays. Cette institution a pour objet de permettre aux femmes analphabètes, aux jeunes filles non scolarisées ou déscolarisées, aux femmes agricultrices de trouver une opportunité pour le développement d'aptitudes nouvelles permettant leur insertion ou leur autonomisation[5].
Langues
Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le dioula mais la langue vernaculaire de la région est le sénoufo. Le français effectivement parlé dans la région, comme à Abidjan, est communément appelé le français populaire ivoirien ou français de dago[Note 2] qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits deux magazines satiriques : Gbich! et Y a fohi. Le département de Ferkessédougou accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées.
Santé
L'ensemble du département souffre sensiblement d'un manque d'infrastructures médicales. Le manque de personnel qualifié se fait sentir, comme dans toute la région des savanes puisque pour les quatre départements qui la constituent, ceux de Boundiali, Korhogo, Tingréla et Ferkessédougou, quarante-cinq médecins exerçaient en 2001 et vingt-trois en 2005 pour une population totale de 1 215 000 habitants. Le nombre des infirmiers a également baissé de 254 à 67 sur cette même période[6].
Économie
Transports
La ville est un passage obligé vers le Burkina Faso et le Mali. Le train qui conduit d'Abidjan à Ouagadougou s'y arrête. Cette position de carrefour renforce son activité commerciale (marché important). Un aérodrome existe.
Le , le gouvernement ivoirien a posé la première pierre du futur port sec de Ferkessédougou, devant desservir à partir de 2024: le Mali, le Burkina Faso et le Niger[7]. Ce projet participera à créer environ 65 000 emplois directs et indirects dans la région du Tchologo et sur tout l'axe Abidjan-Ouagadougou[8]. Le coût total est estimé à 254 milliards de francs CFA (quatre cents millions d'euros).
Train
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
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Abidjan | Bouaké | [Non indiqué] | Ouangolodougou | Ouagadougou |
Secteur primaire
Comme dans tout le nord du pays, le coton y est une culture importante.
La grande activité de la région est le sucre avec d'immenses plantations de canne à sucre autour de la ville.
Secteur secondaire
Deux raffineries de sucre sont implantées dans la zone (Ferké 1 dans le département de Ferkessédougou - région du Tchologo ; Ferké 2 dans le département de Niakaramandougou - région du Hambol). Toutes deux appartiennent au groupe SUCAF Côte d'Ivoire.
Personnalités liées
- Marie-Claire Kakpotia Moraldo (1982-), militante pour les droits des femmes, y est née.
- Guy-Alain Emmanuel Gauze (1952-2021), homme politique ivoirien, y est né.
La région
- Proximité du parc naturel de Bouna
Villes voisines
- Korhogo vers l'ouest.
- Bouna vers l'est.
- Ouangolodougou et Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, au nord.
- Katiola au sud.
Notes et références
Notes
- Le climat de la Côte d'Ivoire comporte deux zones bioclimatiques distinctes. Le sud est très humide et connaît quatre saisons (d'avril à la mi-juillet : grande saison des pluies; de la mi-juillet à septembre: petite saison sèche; de septembre à novembre : petite saison des pluies; de décembre à mars: grande saison sèche). Le nord est plus sec et connaît deux saisons principales (juin à septembre: grande saison des pluies; octobre à mai : grande saison sèche). Les températures varient peu allant de 21 à 35°.
- Si, à Abidjan et dans le Nord, on parle de français de Moussa, dans l'ouest du pays, on parle de français de Dago.
Références
- Institut national des statistiques (Côte d'Ivoire)/Recensement général de la population et de l'habitation 1998 (RGPH 98).
- (fr) Le climat de la Côte d'Ivoire, Côte d'Ivoire Tourisme.
- Climat : la Côte d'Ivoire peut être divisée en deux zones climatiques.
- Loi no 78-07 du , portant institution de communes de plein exercice en Côte d'Ivoire, J.O. no 9 du , p. 348.
- Site du SNDI
- « Actualités de la santé tropicale », novembre 2005, Santé tropicale.
- « Côte d'Ivoire: première pierre posée au port sec de Ferkessédougou », RFI, .
- Donatien Kautcha, « Côte d'Ivoire : Tout savoir sur le Port Sec de Ferké dont le lancement des travaux est prévu ce lundi », Koaci.com, .
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Romans et récits
- Patrick Grainville, Les Flamboyants,
- Pierre Frégeac, Carnaval sous les manguiers, Éditions Hagège,
- Philippe de Baleine, Le petit train de la brousse, Paris, Filipacchi,
- Philippe de Baleine, Nouveau Voyage sur le petit train de la brousse, Paris, Filipacchi,
Agriculture
- Jacqueline Peltre-Wurtz, Actions de développement et structures agraires traditionnelles. L’intégration de la culture du coton au système agricole sénoufo, Éditeur IRD, , 56 p.
- Ph. Bernardet, Élevage et agriculture dans les savanes du Nord, in Politique africaine. Côte-d'Ivoire, la société au quotidien, n° 24, p. 29-40,
- Thomas Basset, Le coton des paysans. Une révolution agricole en Côte d'Ivoire (1880-1999), Paris,
- Y. Toplé, Culture cotonnière et développement en région de savane. Le cas du Nord ivoirien. Économie du Développement- Thèse de 3e cycle, Bordeaux, Université de Bordeaux 1, , 292 p.
- Tanguy Le Guen, Les barrages du Nord de la Côte-d’Ivoire : développement socio-économique et état sanitaire des populations : Thèse de géographie, Brest, Université de Bretagne Occidentale, , 476 p.
Langues
- Jacques Rongier, Parlons sénoufo, L'Harmattan
- Maurice Delafosse, Vocabulaires comparatifs de plus de 60 langues ou dialectes parlés à la Côte d'Ivoire et dans les régions limitrophes, Paris, E. Leroux, , 284 p.
Monde Sénoufo
- B. Holas, L'Art sacré sénoufo, Presses universitaires de France,
- Sinali Coulibaly, Le Paysan sénoufo, Nouvelles éditions africaines,
- R.P.G. Clamens, Dieu d’eau en pays sénoufo, Notes africaines no 60,
- J.M. Keletigui, Le Sénoufo face au cosmos, Nouvelles éditions africaines,
- Maurice Delafosse, Le Peuple siéna ou sénoufo, Paris, P. Geuthner, , 107 p.
- Lanciné Gon Coulibaly, Côte d'Ivoire : Au cœur du bois sacré, Éditions L'harmattan,
- B. Holas, Les Sénoufos (y compris les Miniankas), Presses universitaires de France,
- B. Holas, Les Sénoufos, monographies ethnologiques africaines, Presses universitaires de France,
- Tiona Ferdinand Ouattara, Histoire des Fohobele de Côte d'Ivoire : Une Population Sénoufo inconnue, Éditions Karthala,
- B. Sanogo, Le Rôle des cultures commerciales dans l'évolution de la société sénoufo, Presses universitaires de Bordeaux,
- Anita J. Glaze, Art and death in a senufo village, Bloomington, Indiana University Press,
Côte d'Ivoire
- Clozel (F. J.), Dix ans à la Côte d'Ivoire, Paris,
- Pierre Kipré, Histoire de la Côte d'Ivoire, Éditions AMI,
- P. Duprey, Histoire des ivoiriens, naissance d'une nation,
- Jos Gansemans, Côte d'Ivoire. Chants et danses de Boundiali,
- Pierre Kipré, Côte d'Ivoire : La formation d'un peuple, Éditions AMI,
- Alice Ellenbogen, École primaire et citoyenneté en Côte d'Ivoire aujourd'hui,
- Marie Miran, Islam, histoire et modernité en Côte d'Ivoire, Éditions Karthala,
- Ministère ivoirien des Affaires culturelles, Architecture coloniale en Côte d'Ivoire, Éditions CEDA,
- R. Borremans, Le grand dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire, Nouvelles éditions africaines,
- Guy Cangah et Simon-Pierre Ekanza, La Côte d'Ivoire par les textes, Paris, Les Nouvelles Éditions Africaines, , 9 p.
- Collectif, Pays du monde : Côte-d’Ivoire. In Encyclopédie Bordas, Mémoires du XXe siècle, édition 1995. Tome 20 « 1990-1994 », Bordas, , 159 p. (ISBN 978-2-7068-1853-0)
- Gilbert Gonnin et René Kouamé Allou, Côte d’Ivoire : les premiers habitants, Abidjan, Éditions CERAP, , 122 p. (ISBN 978-2-915352-30-6, OCLC 144686149, LCCN 2007325589)
- Gabriel Angoulvant, La Pacification de la Côte d’Ivoire, 1908-1915 : méthodes et résultats(lettre-préface du général Galliéni), Paris, Larose, , 395 p.
- Clément Bourque, L'intégration nationale en Côte d’Ivoire, Université Laval,
- Firmin Guelade, Étude systémique de l'évolution culturelle de l'apprenant et du système éducatif primaire en Côte d'Ivoire, Université Laval,
- Maurice Delafosse, Les frontières de la Côte d'Ivoire, de la Côte d'Or, et du Soudan ( avec 94 figures dans le texte d'après des photographies de l'auteur et une carte ), Paris, Masson,
- Maurice Delafosse, Traditions historiques et légendaires du Soudan occidental ( traduites d’un manuscrit arabe inédit ), Paris, Comité de l'Afrique française, , 104 p.
- Louis-Gustave Binger, Du Niger au golfe de Guinée : par le pays de Kong et le Mossi : par le capitaine Binger, Paris, , 513 p.
Afrique
- Alfred Marche, Trois voyages dans l'Afrique occidentale,
- René Caillié, Voyage à Tombouctou et à Djenné, dans l'intérieur de l'Afrique,
- Erik Orsenna, Voyages aux pays du coton : Petit précis de mondialisation, Presses universitaires de France,
- Albert Adu Boahen, Histoire générale de l'Afrique, Comité scientifique international pour la rédaction d'une histoire générale de l'Afrique (Unesco), l'Afrique sous domination coloniale 1880-1935, Paris, Présence africaine, (ISBN 978-2-7087-0519-7, LCCN 2007540102)
- Jean Sauvy, Initiation à l'économie des pays en voie de développement, les cahiers de l'Institut international d'administration publique,
- Jean-Louis Monod, Histoire de l'Afrique occidentale française d'après les travaux et les indications de Maurice Delafosse, Paris, Delagrave, , 341 p.
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