Tchologo

Le Tchologo, région située au nord de la Côte d'Ivoire, est une circonscription administrative et une collectivité territoriale ayant pour chef-lieu, la ville de Ferkessédougou.

Tchologo

Marché à Ferkessédougou, Côte d'Ivoire, 1990
Administration
Pays Côte d'Ivoire
District Savanes
Région Tchologo
Préfet Diakité Soualoho
Président du Conseil Régional Koné Lassina
2012-2017 (?)
Démographie
Population 331 157 hab. (Est. 2013)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 9° 35′ 00″ nord, 5° 11′ 00″ ouest
Superficie 1 772 800 ha = 17 728 km2

    Cette région regroupe les départements de Ferkessédougou, Kong, Ouangolodougou, Diawala, Nielle et est d'une part, administrée par un Préfet, Diakité Soualoho, et d'autre part, gérée par un Conseil Régional présidé par Koné Lassina[1].

    Géographie

    À l’image d’une majeure partie du pays, le relief de la région est peu accidenté avec ses plaines et ses plateaux.

    La région est située dans la zone de savane sub-soudanienne ayant pour limite Nord une ligne incluant les terroirs d’Odienné, Boundiali, Ferkessédougou et Bouna. Le climat y est de type soudano-guinéen à deux saisons tandis que la végétation, selon le niveau de pression agricole, est caractéristique de la savane arborée, de la savane boisée ou de la savane arbustive[2].

    Démographie

    La région couvre 17 728 km² et est peuplée par 251 400 habitants[3]. Les Niarafolos et les Dioulas sont les groupes ethniques dominants du territoire qui abrite également plusieurs populations ivoiriennes non autochtones ainsi que des étrangers d'origine africaine en particulier, des Maliens et des Burkinabés.

    La langue autochtone dominante dans la région du Tchologo est le niarafolo [sev] ou nyarafolo, une langue du grand groupe Sénoufo.

    Découpage administratif

    Découpage administratif de la
    Région du Tchologo
    DépartementsSous-Préfectures
    FerkessédougouFerkessedougou
    Koumbala
    Togoniere
    Total Ferkessédougou3
    KongBilimono
    Kong
    Sikolo
    Total Kong3
    OuangolodougouDiawala
    Nielle
    Toumoukro
    Kouara
    Ouangolo
    Total Ouangolodougou5
    Total Général Région11

    La Région du Tchologo regroupe, 3 départements et 11 sous-préfectures

    Économie

    Agriculture

    Les populations rurales de la région s'adonnent, pour l'essentiel, à l'agriculture et/ou à l'élevage. Elles réalisent des cultures vivrières notamment de l'igname, du maïs, du riz, de l'arachide, du mil, du sorgho, de la patate douce du niébé et du fonio) ; des cultures annuelles de rente et en particulier du coton, du tabac, du soja, diverses cultures maraîchères, de la canne à sucre ; des cultures pérennes de rente, notamment des mangues, des avocats, des agrumes et de l'anacarde.

    L'élevage est tourné vers les bovins, caprins, porcins, ovins, volaille et intègre la pisciculture et l'apiculture. La région constitue une importante zone productrice de légumes, de riz et maïs, s'agissant des cultures vivrières. Elle produit également, pour la consommation locale et l'exportation, le coton, l'anacarde et le sucre.

    Les producteurs de coton et d'anacarde sont regroupés au sein de l'Union des producteurs de coton et d'anacarde de la région du Tchologo (UPROCAT) et répartis en plusieurs coopératives agricoles dont 10 sont répertoriées à la Chambre d'Agriculture de Côte d'Ivoire[4] :

    CoopérativeSigle
    Coopérative agricole Djiguiya de BroundougouCADB
    Coopérative agricole Kapieletchen de Gnonfigue ZanakahaCAKGZ
    Coopérative agricole Chigata BrahimavogoCACB
    Coopérative Kleman de GalgologoCKG
    Coopérative Yeki Yaifaira de NielleCOYENI
    Coopérative Celaceli de NielleCOCENI
    Coopérative Gnomplin de TouplevogoCOGTOU
    Coopérative Diarra LanviaraCODILA
    Coopérative NambingueCOOPNAM
    Coopérative Wopninwognon de NambeguevogoCOWONA

    La canne à sucre, originaire de l’Inde et introduite en Afrique au XVIe siècle, n'a vu ses premières parcelles expérimentales dans la région qu'en 1964 et son développement véritable n'a commencé qu'en 1971, lorsque fut créée la Société d’État pour le Développement des Plantations de Canne à Sucre (SODESUCRE) visant à développer la production sucrière et à créer des pôles de développement autour des complexes agro-industriels.

    En , le complexe agro-industriel Ferké I est créé avec une superficie exploitable en cannes à sucre de 6 200 ha ainsi qu'une usine ; Puis, en , Ferké II est mis en place avec une superficie exploitable de 5 720 ha de même qu'une usine[5].

    Ces infrastructures, privatisées par la suite sont, en 2014, propriété de la Sucaf Côte d'Ivoire qui dispose de plantations de cannes à sucre couvrant 14600 ha sur lesquelles elle récolte plus d'un million de tonnes de canne et produit 105000 tonnes au moyen de ces deux sucreries : Ferké 1 et Ferké 2 (distantes de 35 km l'une de l'autre), situées respectivement dans les départements de Ferkessédougou et de Niakaramandougou.

    Industrie

    Les productions industrielles sont dominées par le coton, l'anacarde et le sucre.

    L'usine de Ferké1 est spécialisée dans la production du sucre en morceau ou de granulé blanc tandis que celle de Ferké 2 est consacrée au granulé roux[6].

    Commerce

    Le bois énergie constitue une source de revenus non négligeable. En effet, des tonnes de bois de feu et de charbon de bois sont acheminées chaque jour des zones rurales vers les villes. 90 % environ de la population urbaine des zones de savanes utilisent le bois de feu ou le charbon de bois et 100 % des ménages ruraux utilisent le bois de chauffe.

    Références

    1. AIP, « Ferkessédougou: le nouveau président du conseil régional demande le soutien de la population », sur Abidjan.net, (consulté le )
    2. Ouattara N’Klo, « Situation des resources génétiques forestières de la Côte d'Ivoire », sur www.fao.org, (consulté le )
    3. (en) « Regions of Côte d'Ivoire (Ivory Coast) », sur http://www.statoids.com, (consulté le )
    4. « Chambre d'agriculture de Côte d'Ivoire, Liste des Coopératives », sur http://icoopaci.org/ (consulté le )
    5. « La canne à sucre, importance de la culture », sur www.agriculture.gouv.ci (consulté le )
    6. « SUCAF Côte d’Ivoire, Sucrerie Africaine Côte d’Ivoire », sur http://www.somdiaa.com/ (consulté le )
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