Famille de Grady de Horion

La famille de Grady de Horion est une ancienne famille de la noblesse du Saint-Empire incorporée à la noblesse belge, originaire de la ville de Liège. Elle est anoblie en 1694, et à nouveau en 1705, par l'empereur Léopold Ier du Saint-Empire.

Grady de Horion (de)
Blasonnement D'argent chargé d'un lion de gueule montant à droite et d'un coeur représentant un croissant d'or.
Branches de Grady de Horion
de Grady de la Neuville (†)
de Grady de Brialmont (†)
de Grady de Croenendael (†)
de Grady de Bellaire (†)
Période XVe siècle-nos jours
Pays ou province d’origine Belgique
Demeures Château de Horion

Histoire
Armoirie de Grady de Horion

L'origine de la famille de Grady remonte à Henrar de Grez, gouverneur en 1487 du métier des tanneurs de Liège. Son petit-fils Henri de Grez dit Gradi semble être le premier à porter le surnom Gradi, plus tard transformé en Grady (vers 1608) et en de Grady (vers 1678)[1].

La famille De Grady fit fortune en pratiquant le métier de peau dans les Pays d'Outremeuse. Ses descendants devinrent avocats et magistrats et conseillers de Liège. Grâce à des mariages avantageux, ils pénétrèrent dans l'aristocratie de la principauté de Liège et furent anoblis.

La famille se scinda une première fois au XVIIe siècle[2]. Albert de Gré dit Gradi, marié à Anne de Bomersomme fut le père de:

  • Albert Grady, décédé en 1617, auteur d'une branche bientôt éteinte, et dont le petit-fils d'Albert de Grady, marié à Catherne de Vivario, fut anobli par lettres patentes de l'empereur Léopold Ier de Habsbourg, données à Vienne le 24 octobre 1694.
  • Henri Grady, marié à Anne de Lherneux dont le petit-fils Pierre-Henri de Grady (1643-1724) épousa Cornélie d'Auxbrebis, fille du vicomte Henri d'Auxbrebis, conseiller du prince-évêque de Liège. Il acheta le château de Brialmont à Tilff en 1704. En 1705, Pierre-Henry de Grady fut anobli avec le titre de chevalier héréditaire du Saint-Empire. Il eut trois fils, Henri, Michel et Albert, qui fondèrent trois branches: de Grady de Horion, de Croenendael, de Bellaire. L'ainé des trois fils, Henri, épousa Catherine de Salms, héritière du château de Horion, et eu à son tour trois fils: Henri-Godefroid, Jacques, et Albert, qui furent auteurs des branches de Grady de Horion, de la Neuville, de Brialmont. Des cinq branches, seul subsiste la branche dite "de Horion":
  • de Grady
    • de Grady
      • de Grady de Horion (branche aînée)
      • de Grady de la Neuville
      • de Grady de Brialmont
    • de Grady de Croenendael
    • de Grady de Bellaire

Branche subissante

Branche «de Horion»

I. Chevalier Henri-Léonard de Grady de Horion (1755-1835) obtint, par arrêté du , reconnaissance de noblesse et du titre de chevalier transmissible à tous ses descendants mâles; mais il n'est pas repris sur la cinquième liste officielle des nobles; il figure sur la liste supplémentaire publiée en 1856 pour rectifier les omissions des listes précédentes; il s'est marié en 1784 avec Marie-Adélaïde de Grady de Croenendael (1760-1828)[3].

II. Chevalier Henri de Grady de Horion (1785-1864), en 1815 il a épousé Jeannette de Grady de Croenendael (1777-1847)[3].

III. Chevalier Henri de Grady de Horion (1818-1903), en 1858 il a épousé Clara de Fisenne (1837-1919)[3].

IV. Chevalier Alphonse de Grady de Horion (1863-1954), en 1889 il a épousé Irma Monseur (1870-1940)[3]. Dont, entre autres: 1° Chevalier Henri de Grady de Horion (auteur de la branche aînée)
2° Chevalier Alphonse de Grady de Horion (auteur de la seconde branche)

V. Chevalier Henri-Alphonse de Grady de Horion, né à Voroux-Goreux le , ingénieur agronome, conseiller communal de Horion-Hozémont, lieutenant de réserve honoraire d'infanterie, officier de l'Ordre de Léopold II avec glaives, chevalier de l'Ordre de Léopold, chevalier de l'Ordre de la Couronne, croix de guerre 1914-1918 avec palmes, croix du Feu, médaille de l'Yser, huit chevrons de front, croix militaire de 2e classe. Il s'est marié le Nelly de Wouters de Bouchout, née le 31 mars 1899 à Melkwezer et décédée à Horion-Hozémont , fille du chevalier Alphonse de Wouters de Bouchout, ingénieur agronome, bourgmestre de Melkwezer, et de Marie-Caroline Dumont de Chassart[4]. 1° Claire de Grady de Horion, née à Horion-Hozémont le , décédée à La Bruyère le . Elle épousa à Horion-Hozémont le René Thibaut de Maisières, éc., capitaine de réserve honoraire d'infanterie, officier de l'ordre de Léopold, croix de guerre 1940-45 avec palmes et lion de bronze, médaille de la résistance, King's medal for courage, bronze star medal. Il naquit à Namur le , fils de Ghislain Thibaut, docteur en droit, et de Madeleine Ravelli[4]. 2° Marie-Henriette de Grady de Horion, née à Horion-Hozémont le , décédée à Gembloux le . Elle épousa à Horion-Hozémont le Emmanuel de Kerchove d'Exaerde, éc., docteur en droit, avocat au barreau de Namur, bourgmestre de Bossière, capitaine de réserve honoraire d'artillerie prisonnier politique, officier de l'ordre de la Couronne, chevalier de l'ordre de Léopold, médaille de la Résistance, France and Germany Star, Oversea medal. Il naquit à Ixelles le , et décédé à Etterbeek le , fils de Baudouin de Kerchove d'Exaerde, éc., et de Germaine de Wouters de Bouchout, et remarié religieusement à l'étranger le à Anne-Marie van Cutsem[4]. 3° Nelly de Grady de Horion, née à Horion-Hozémont le . Elle épousa à Horion-Hozémont le (mariage dissout par jugement du tribunal de Tarbes le ) à Bernard Roman. Il naquit à Guéret le , fils de Joseph-Alexis Roman et Paule-Emilie Genty, remarié à Saint-Michel le à Jeanne-Marguerite Proust[4]. 4° Chevalier Henri de Grady de Horion, voir VI. 5° Caroline de Grady de Horion, née à Horion-Hozémont le 22 octobre 1926, elle a épousée à Horion-Hozémont le 18 juillet 1949 Pierre Breuls de Tiecken, éc., agronome, membre de l'A.S. Il naquit à Eschweiler 2 mars 1926, fils de Louis Breuls de Tiecken, éc., major de cavalerie et d'Anne de la Haye[4]. 6° Chevalier Alphonse de Grady de Horion, né à Horion-Hozémont le et décédé le [4]. 7° Anne-Marie de Grady de Horion, née à Horion-Hozémont le , elle épousa le Philippe de Wilde d'Estmael, éc., licencié en éducation physique. Il naquit à Rocourt le , fils de Robert de Wilde d'Estmael, éc., lieutenant-général de réserve honoraire et de Cécile de Longrée[4]. 8° Monique de Grady de Horion, née à Horion-Hozémont le . Elle épousa à Horion-Hozémont le le chevalier Etienne de Sauvage Vercour, ingénieur technique, chevalier de l'ordre de Léopold II. Il naquit à Hargimont le , fils du chevalier Raymond de Sauvage Vercour, ingénieur civil, et d'Agnès de Meeûs. 9° Chevalier Paul de Grady de Horion 10° Bernadette de Grady de Horion 11° Elisabeth de Grady de Horion 12° Chevalier Albert de Grady de Horion 13° Nicole de Grady de Horion 14° Chevalier Philippe de Grady de Horion 15° Jacqueline de Grady de Horion

VI. Chevalier Henri

VII. Chevalier Henri

Le chevalier Henri de Grady (1683-1757), fondateur de la branche de Horion, épousa Catherine de Salms, fille de Charles-Antoine de Salms (1657-1698) et d'Elisabeth Garavette (1649-1697) héritière du château de Horion.

Son fils aîné Henri-Godefroid de Grady (1707-1765), avocat à Horion, épousa la baronne Marie-Hubertine de Stockhem. Ils furent les parents du chevalier Henri-Léonard de Grady (1755-1835) qui épousa sa cousine Marie-Adelaïde de Grady de Croenendael (1760-1828), fille du chevalier Jean-Charles de Grady de Croenendael et de Dieudonnée de Thier.

Branches éteintes

Branche «de la Neuville» [2]

Cette branche a pour auteur Jacques de Grady (1711-1775), deuxième fils d'Henri de Grady et de Catherine de Salms. Il épousa Marguerite de la Tour du Pin dont ils eurent Albert de Grady de la Neuville (Liège, 12 janvier 1769 - Neuville-sous-Huy, 14 juin 1825), qui épousa à Tongres en 1811 Marie-Agnès de Saren (1789-1854). À l'époque française, il devint bourgmestre de Neuville. En 1816, il obtint du roi Guillaume Ier une reconnaissance de noblesse héréditaire avec le titre de chevalier de la Neuville. Le couple eut six enfants. En 1934, cette branche s'éteignit en la personne du chevalier Emile de Grady (1872-1934), bourgmestre de Wimmertingen (limbourg), auquel succéda sa fille Inès de Grady de la Neuville (nl), morte célibataire au Château de Wimmertingen (nl).

Branche «de Brialmont» [2]

Cette branche a pour auteur Albert de Grady (1717-1792), bourgmestre de Liège, troisième fils d'Henri de Grady et de Catherine de Salms. Il épousa Marie-Anne de Namur, dont Charles-Albert Joseph de Grady (Liège, 9 décembre 1759 - 11 août 1835), marié en 1784 à Marie-Elisabeth de Jacquet (1748-1838). En 1817, il obtint une reconnaissance de noblesse héréditaire avec le titre de chevalier. Cette branche s'éteignit en 1835 avec Charles-Albert de Grady.

Branche «de Croenendael» [2]

Cette branche a pour auteur Michel de Grady (1684-1758), deuxième fils de Pierre-Henri de Grady et de Cornélie d'Auxbrebis, qui épousa Thérèse de Hallebaye. En 1757, il acheta le château de Croenendael (nl) à Waltwilder dans le Limbourg, qui resta propriété de la famille jusqu'en 1861. Il fut le père de Jean de Grady (1718-1761), qui épousa Dieudonnée de Thier. Ils furent les parents de Michel de Grady (1755-1800), seigneur de Croenendael, qui épousa Marie de Menth, d'où le chevalier Michel Albert Joseph de Grady de Croenendael (Liège, 28 mai 1785 - Waltwilder, 22 septembre 1857), qui épousa en premières noces Anne de Calwaert (1784-1810), en deuxièmes noces Catherine de Bossart (1791-1813) et en troisièmes noces Marie de Saren (1789-1854).

En 1817, il obtint du roi Guillaume Ier une reconnaissance de noblesse héréditaire avec le titre de chevalier de Grady de Croenendael. Il fut le père de Charles-Antoine de Grady de Croenendael (1806-1868), qui épousa Pauline van den Branden de Reeth (1812-1863) dont cinq enfants. Cette branche s'éteignit en 1906 avec leur fils Albert de Grady (1838-1906) ingénieur des mines, mort célibataire.

Branche «de Bellaire» [2]

Cette branche a pour auteur Albert de Grady (1698-1777), seigneur de Bellaire, troisième fils de Pierre-Henri de Grady et de Cornélie d'Auxbrebis. Il épousa Marie de Rosen, dont il eut le chevalier Albert-Antoine Henri de Grady (nl) (Liège, 4 juin 1748 - Wandre, 25 juin 1835), membre de la cour féodale de Liège sous l'Ancien Régime et membre de la deuxième chambre des Etats-Généraux en 1813 et 1816. Il obtint en 1816 une reconnaissance de noblesse héréditaire avec le titre de chevalier. En 1778, il épousa en premières noces Marie-Isabelle de Grady de Brialmont (1754-1780) et en secondes noces Charlotte de Stockhem, dont une fille. Cette branche s'éteignit en 1835 avec Albert-Antoine de Grady.

Lettres patentes
  • Vienne, le , Empereur Léopold Ier du Saint-Empire: Concession motu proprio de noblesse et concession de quatre quartiers de noblesse pour Albert de Grady. Le diplôme a été enregistré auprès du Conseil Secret de la Principauté de Liège.
    Armes: «Scutum videlicet simplex argenteum cum leone rubro erecto, in pectore aureum ascendens lunium gestante. │ Et tectum galea aperta clathrata, auroque coronata, e cuius cono idem lunium scutarium, in aperti volatus rubri medio promineat. Galeam et clypeum, ab utroque latere circumfluant laciniae argenteae et rubrae»[5].
  • Vienne, le , Empereur Joseph Ier du Saint-Empire: Concession motu proprio du titre de chevalier-banneret du Saint-Empire (transmissible à toute la descendance masculine) et de quatre quartier de noblesse pour Pierre-Henri de Grady, échevin de la Souveraine Justice de Liège. Le diplôme a été enregistré auprès du Conseil Secret de la Principauté de Liège.
    Armes: «Scutum videlicet leone coccineo insiliente pro gremio lunula succincto aurea. │ [Corona etiam primitus aurea] novem unionibus redimitum, e cuius emergat medio galea aperta, cancellis clatrata auroque coronata, semi itidem leone fastigiata, circumfluentibus utrimque phaleris sive laciniis argenteis et coccineis. Scuti latera stipent griphus argenteus rostro vexilloque equestri auratis armatus scuti ad instar designato, sinistrum vero aries pugnax cornibus auratis, vexillum simile ast coeruleum tribus ovibus argenteis disctinctum exhibeat»[6].
  • La Haye, le , Roi Guillaume Ier des Pays-Bas: Reconnaissance de noblesse avec le titre de chevalier héréditaire, transmissible à toute la descendance masculine pour Henri-Léonard de Grady de Horion.
    Armes: «van zilver beladen met een ter regterzijde gekeerde klimmende leeuw van keel en coeur een leggende halve maan van goud. │ Het schild gedekt door eene kroon van goud met negen paerlen, waarop eenen vooruitstaande[n] helm van zilver, gekroond, geboord, getralied en gecierd van goud, gevoerd van keel, waaruit tot helmteeken is komende de leeuw van het schild. Voorts met zijne helmdekken van zilver en keel. Het schild ter regterzijde vastgehouden door een klimmenden griffioen van zilver, gebekt van goud, en ter linkerzijde door eenen klimmenden ram van zilver, gehoorn[d] van goud, dragende ieder eene banier van goud, die ter regterzijde gelijkvormig aan het schild en die ter linker van lazuur beladen met drie schapen van zilver geplaatst twee en een»[6].

Alliances

La famille de Grady s'est alliée aux familles : de Kerchove, de Bonhomme, de Wilde d'Estmael, de Sauvage Vercour, de Fisenne etc.

Bibliographie
  • Paul Janssens et Luc Duerloo, Armorial de la noblesse belge du XVe au XXe siècle, Bruxelles, Editions Crédit Communal, (ISBN 2871931682)
  • Oscar Coomans de Brachène, État présent de la noblesse belge, Bruxelles, Collection "État présent",
  • Camille de Borman, « Généalogie de Grady », Annuaire de la noblesse belge,‎
  • (nl) Luc Duerloo et Paul Janssens, Wapenboek van de Belgische adel, Bruxelles,
  • Jean-François Houtart, Anciennes familles de Belgique : Recueil LXI, Bruxelles, Association royale Office Généalogique et Héraldique de Belgique, , p. 114.
  • J.-C. Ophoven, Continuation du recueil héraldique des seigneurs bourgmestres de la noble Cité de Liège,
  • (nl) J. Paquay, « Croenendael », Verzamelde opstellen,‎
  • G. Simenon, « Charles-Antoine de Grady, suffrageant de Liège », Leodium,‎

Notes et références
  1. Jean-François Houtart, Anciennes familles de Belgique : Recueil LXI, Bruxelles, Association royale Office Généalogique et Héraldique de Belgique, , p. 114.
  2. Baron Isidore de Stein d'Altenstein, Annuaire de la Noblesse de Belgique 1872, 26e année, Bruxelles, Auguste Decq, Libraire-editeur, , 404 p. (lire en ligne), p. 182-189.
  3. Coomans de Brachène 2002, p. 49
  4. Coomans de Brachène 2002, p. 50
  5. Janssens et Duerloo 1992, p. 853
  6. Janssens et Duerloo 1992, p. 854

Articles connexes

Lien externe
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