Famille de Courcelles

Il existe un chaînon manquant entre le début de la filiation suivie de la famille de Courcelles depuis Pierre vers 1330 et les premiers seigneurs de Courcelles-sur-Seine, on peut cependant supposer que les premiers sont les ancêtres des suivants[10] :

• Gautier, sénéchal du Vexin pour le roi Philippe Auguste en 1188.
• Gautier II, chevalier, seigneur de Courcelles en 1255.
• Jean, chevalier, seigneur de Courcelles en 1289. Fils du précédent et de Catherine.

Filiation suivie :[3]

• Pierre, seigneur de Courcelles en 1330. Premier membre de la famille de Courcelles connu à prendre pour sceau "un écu à trois croissants supporté par deux oiseaux dans un quadrilobe" en 1342[1]
• Pierre, chevalier, seigneur de Courcelles en 1370 et Maître des Eaux et Forêts du roi en 1375. Fils du précédent. Enfant : Jean qui suit.
• Jean, chevalier, seigneur de Courcelles et Saint-Liébault.
  Commissaire et Réformateur général[11] du royaume en 1419, conseiller au Grand Conseil[12] et chambellan du roi Charles VI de France. Il fût un des partisans du duc de Bourgogne Jean-sans-Peur lors du conflit entre Armagnacs et Bourguignons. Il fût également conseiller du roi d'Angleterre Henri VI, lieutenant au gouvernement de Paris et maître d'Hôtel du duc de Bedford. Fils du précédent et de Marie de Gagny. Enfants : Marie, Pierre qui suit, Jeanne, Marguerite.
• Pierre, chevalier, seigneur de Courcelles en 1452, Saint-Liébault et Chennegy. Fils du précédent et de Marguerite de Fontenay, dame de Saint-Liébault. Enfants : Philippe qui suit, Prégente, Éléonore, Jean, Louis, Agnès, Catherine.
• Philippe, chevalier, seigneur de Courcelles en 1488, d'Alincourt, de Saint-Liébault, Tanlay, Ravières, lieutenant général au gouvernement de Champagne. Il vendit la seigneurie de Courcelles à la fin du XV^e siècle à Richard Guère (qui est seigneur de Courcelles dès l'an 1502) un des financiers du Château de Gaillon. Fils du précédent et de Prégente de Melun-La Borde, dame d'honneur de la reine Marie d'Anjou et confidente de la dauphine de France, Marguerite d'Écosse. Enfants : Louis "bâtard", Philippe "bâtard", Georges, Edme qui suit, Catherine.
• Edme, seigneur de Tanlay en 1510, de Saint-Liébault, Saint-Vinnemer, Ravières, Paisson, Foiseul, Nogent et les Jarries à Gigny. Il accompagne en 1515 le roi François I^er à la Bataille de Marignan. À sa mort le 14 février 1534, sans enfant légitime, la seigneurie de Tanlay sera acquise par Louise de Montmorency femme de Gaspard Ier de Coligny, maréchal de France (fils d'Éléonore de Courcelles et de Jean de Coligny) qui la transmettra à leur enfant , le bien connu, François de Coligny d'Andelot qui rebâtira le château de Tanlay sur l'ancien château des Courcelles. Fils du précédent et de Philiberte de Chamigny, dame de Tanlay, héritière de la branche de Tanlay de la maison capétienne de Courtenay. Enfants : Jean "bâtard"[13], Catherine "bâtarde" d'où descendance.

François de Coligny (1521-1569), seigneur d'Andelot et de Tanlay, chef huguenot, petit-fils d'Éléonore de Courcelles.

Le comte de Dreux-Nancré (1760-1863) épouse en 1783 à Paris, Marie-Louise Aimée de Courcelles, fille de Edme-Gilbert de Courcelles [14], chevalier, seigneur de la Grange-aux-Moines à Pimelles, l'une des dernières représentantes de la branche des "Guillaume dite de Courcelles" issue de la famille de Courcelles[15], seigneurs de Tanlay.

"La maison de Courcelles, ancienne et riche possedoit en ces quartiers de belles terres comme Tanlay, S.Liébault, Courcelles, Chennegy, Neuville et dépendances. Philippe de Courcelles (l'auteur le confond avec son père Pierre) étoit seigneur de Saint-Liébault et Chennegy il y a plus de six-vingt ans (120 ans) et se voient en l'église de Chennegy ses armes et celles de sa femme qui sont celles de Melun brisées sur le chef d'un lion naissant de gueules. Les armes de Courcelles sont d'argent à trois croissants montants de gueules. Jacques de Courcelles, chevalier de Malte est aussi représenté es vistres de l'église avec sa sopraveste chargée de ses armes brisées de celles de Saint-Jean de Hiérusalem de Malte, elles se voyent aussi en la chapelle du Hayer et de plus Jean de Courcelles et sa femme (Marguerite de Fontenay) qui portoit de sable à un léopard lionné d'argent semé de trèfles du même."[16]

"Messire Jehan, seigneur de Courchelles". Armorial de la Cour amoureuse du roi Charles VI[17].

Blasons de Jean de Coligny et d'Éléonore de Courcelles présents dans le Dossier Bleu d'Hozier 229 (de Damas).

"Ceulx de Courselles". Blason présent dans l'Armorial de Gilles Le Bouvier vers 1450. Les trois croissants sont vraisemblablement mis dans le mauvais sens par l'auteur.

"Es vistres du sanctuaire, armes tymbrées d'une crosse abbatiale comme elles sont en pierre à la porte du logis abbatial, d'argent à trois croissans montans de gueules. Elles sont en ceste vistre qui est australe à l'autel, équartelées d'azur à sept besans d'argent ou d'or appâli, 4 et 3, au chef d'or chargé comme d'un cerf issant de gueules" (Abbaye Notre-Dame-aux-Nonnains)[18]

Figure	Blasonnement
	Pierre de Courcelles (~1300-1370) Seigneur de Courcelles, premier Courcelles connu à utiliser comme sceau un écu à trois croissants le 24 novembre 1342. "D'argent à trois croissants de gueules."[1]
	Pierre de Courcelles (~1405-~1474) Chevalier, seigneur de Courcelles, d'Alincourt et Saint-Liébault, etc. Armoiries à la suite de son alliance avec Prégente de Melun-La Borde le 28 mars 1436. Ces armes étaient présentes sur les vitraux de l'église de Chennegy et de l'église abbatiale de l'Abbaye Notre-Dame-aux-Nonnains de Troyes dont Catherine de Courcelles, la fille de Pierre, en était l'abbesse (+9 juillet 1519)[19]. "Écartelé : au 1er et 4e, d'argent à trois croissants de gueules (qui est de la famille de Courcelles) ; au 2e et 3e, d'azur à sept besants d'or, placés 3, 3 et 1, au chef d'or chargé d'un lion issant de gueules (qui est de la famille de Melun-La Borde)."
	Éléonore de Courcelles (~1445-29 juin 1510) Femme de Jean de Coligny-le-Vieux, seigneur d'Andelot et de Châtillon : parents de Gaspard et grands-parents de l'amiral de Coligny. Ces armes sont encore présentes sur la dalle funéraire d'Éléonore en l'Église Saint-Lyé de Saint-Lyé[20]. "Mi-parti : au 1er, de gueules à l'aigle d'argent, couronnée, becquée et membrée d'azur (qui est de la famille de Coligny), au 2d, d'argent à trois croissants de gueules (qui est de la famille de Courcelles)."
	Nicole de Courcelles (~1615-1663)[21] (Pimelles) Fille de Jean de Courcelles, écuyer, seigneur en partie de Tronchoy et de l'Isle, et Claude d'Anstrude. Elle épouse en 1642, Jean de Channe, seigneur en partie de Tronchoy. "D'or à trois croissants de gueules."[22]
	Pierre de Courcelles (~1635-7 juillet 1711) Curé de Pimelles et doyen de Rugny, il est issu de la branche des Guillaume dite "de Courcelles" descendante de Jean de Courcelles fils bâtard d'Edme, seigneur de Tanlay[23]. "D'azur à trois croissants d'argent rangés en chef et trois roses d'or rangées en pointe sommées chacune d'une colombe aussi d'or."

Généalogie agnatique de Marie Louise Aimée de Courcelles, comtesse Barthélémy Charles de Dreux-Nancré :

Jacques Guillaume (?-avant 1577. Pimelles).
x Damoiselle Marguerite de Courcelles, descendante de noble homme Jean de Courcelles, écuyer, bâtard de Courcelles demeurant à Tanlay en 1553[3].
│
├──> Jean Guillaume dit de Courcelles (?-après 1577), écuyer, procureur de la seigneurie de Pimelles.
     x Damoiselle Claudine Fadran.
     │
     ├──> Jean Guillaume (?-entre 1611-1616), noble homme, procureur de la seigneurie de Pimelles, receveur de la terre de Pimelles.
          x ?
          │
          ├──> Gilbert Guillaume dit de Courcelles (?-avant 1665), écuyer, juge de la prévôté de Gigny, seigneur de la Grange-aux-Moines à Pimelles (grand-père de Marie-Jeanne d'Aumale, secrétaire de madame de Maintenon).
               x Claude de Cestre, belle-sœur de Gilbert de Bigny, chevalier, seigneur de Gigny et Prévéranges.
               │
               ├──> Gilbert de Courcelles (1639-1711. Gigny), procureur au bailliage de Cruzy-le-Châtel, juge de Sennevoy.
                    x en 1666 Edmée Naudiot, fille de Noël Naudiot, marchand.
                    │
                    ├──> Obert de Courcelles (1673-1742. Gigny), procureur au bailliage de Cruzy-le-Châtel et des religieux de Molesme (sa famille fait enregistrer des pièces originales de son ancêtre Jean, bâtard de Courcelles auprès des généalogistes du roi en 1715).
                         x en 1699 à Ravières Marie Méat, fille de René Méat, marchand.
                         │
                         ├──> Gilbert de Courcelles (1702-1739. Sens), avocat en parlement, procureur au bailliage et siège présidial de Sens. 
                              x en 1724 à Sens (Saint-Hilaire), Marguerite Soubiran fille de Me Jacques Soubiran, procureur au présidial de Sens.
                              │
                              ├──> Edme Gilbert de Courcelles (1730. Sens-1795. Sannois), conseiller du roi, substitut du procureur du roi en la juridiction de Saint-Pierre, écuyer, chevalier, seigneur de la Grange-aux-Moines à Pimelles, propriétaire d'esclaves en Martinique, représentant des commissaires de la comédie en Martinique, agent national à Sannois (mort Edme-Gilbert Courcelles).
                                   x en 1760 à Saint-Pierre, Louise Françoise Marie Typhaine (+1813), fille de Me Pierre Typhaine, notaire royal à Saint-Pierre.[24]
                                   │
                                   ├──> Marie Louise Aimée de Courcelles (1766-23 avril 1799. Paris), Demoiselle.
                                   x en 1783 à Paris, Barthélémy-Charles de Dreux, comte de Nancré, page de la reine Marie Antoinette, capitaine au Régiment Royal-Pologne cavalerie, fils de François Léon de Dreux, comte de Nancré, seigneur de la Rochette (+1774) et de Suzanne Charlotte Pauline de Saint-Hyacinthe de Belais (+1782), cousin du marquis d'Estourmel, d'où descendance[25].

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  Blason de la famille de Courcelles (porte d'apparat du manoir de Pimelles).
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  Blason de la famille de Dreux-Nancré.
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  Marie-Jeanne d'Aumale (1683-1756), admise demoiselle de Saint-Cyr en 1690 puis secrétaire de Madame de Maintenon[26] est la petite-fille de Gilbert de Courcelles et de Claude de Cestre.
• 
  Extrait d'acte notarié dréssé en 1783 par Denis-François Angran d'Alleray, lieutenant civil au Châtelet de Paris mentionnant la filiation de la comtesse de Dreux-Nancré.

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  Manoir de Courcelles-sur-Seine : Manoir de la famille de Courcelles sur le fief éponyme (présent sur le cadastre de la ville de Courcelles vers 1830). Il a aujourd'hui disparu.
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  Château de Blandy-les-Tours[27]En 1422, le château est donné par le régent de France Jean de Lancastre au nom du roi Henri VI d'Angleterre à Jean de Courcelles, son conseiller et seigneur de Saint-Liébault qui le conservera jusqu'au départ des anglais vers 1435.
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  Château de Saint-Liébault : Plan du début du XIX^e siècle montrant l'emplacement du château de Saint-Liébault[28].
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  Cadastre du village d'Estissac de 1840 montrant l'emplacement du château de Saint-Liébault.
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  Château de Tanlay : Le château Renaissance de Tanlay du milieu du XVI^e siècle de François de Coligny d'Andelot est bâti sur l'ancienne forteresse des Courtenay et Courcelles.
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  Château d'Alincourt : Pierre Le Gendre, trésorier de France achète la terre d'Alincourt à Philippe de Courcelles, seigneur de Tanlay en 1488. Il embellit l'ancien manoir médiéval du XIV^e siècle et le transforme en véritable château.
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  Manoir de Saint-Vinnemer (XVI^e siècle) : Le manoir vu du canal.
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  Vue satellite du manoir de Saint Vinnemer, l'entrée du logis porte les armes de la famille de Courcelles.
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  Manoir de Pimelles (XVI^e siècle) : Vue du manoir depuis l'ancienne grange, l'entrée du logis porte les armes de la famille de Courcelles.
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  Une propriété de la famille de Courcelles/Dreux-Nancré pendant la Révolution française actuel Musée Utrillo-Valadon[29]

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