Famille de Caffarelli

La famille de Caffarelli olim Caffarel, originaire du Languedoc, fait partie des familles françaises titrées subsistantes. Elle figure dans l'ouvrage de Régis Valette intitulé Catalogue de la noblesse française [1]. Elle est inscrite à l'ANF depuis 1953[2].

de Caffarelli
Période XVIIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Languedoc
Fonctions militaires Général
Fonctions ecclésiastiques Évêque
Récompenses civiles Pair de France
Récompenses militaires Ordre de la Légion d'honneur

Elle est titrée le par lettres patentes conférant le titre de comte d'Empire. Le titre de comte héréditaire attribué à la famille de Caffarelli est confirmé par l'arrêté ministériel du [3].

Histoire

Le château familial au Falga.

Son nom initial est Caffarel, famille originaire de Vars, dans le Dauphiné, venue s'établir à Montpellier en 1589, plus tard à Revel. En 1739, quatre Caffarel, Jean Caffarel, sieur de Merville, Philippe Caffarel, sieur du Bourg, et leurs neveux fils de François Caffarel, sieur du Falga, Martial-Philippe Caffarel, sieur du Falga, et Pierre-François-Maximilien Caffarel, ont obtenu des conservateurs du peuple romain un diplôme établissant qu'ils descendaient des Caffarelli romains[4].

Philippe Caffarel (1646-1726) , docteur-ès-droit, avocat au Parlement de Toulouse, contrôleur des Chantiers du Canal du Midi, achète le à la famille protestante de Soubiran, la seigneurie et le château du Falga, dans l'actuel département de la Haute-Garonne. Il en rend hommage au roi Louis XIV. Depuis cette époque, le château du Falga est resté la propriété de ses descendants. Une branche de la famille de Roquemaurel, descendante de la famille de Caffarelli en droite ligne maternelle, en a hérité au XXe siècle[5].

Parmi les descendants de Philippe Caffarel, figure messire Pierre-François-Maximilien Caffarel, seigneur du Falga, devenu en 1739 de Caffarelli. Il épouse le Marguerite-Louise-Félicité d'Anceau, qui lui donne dix enfants, dont les six garçons mentionnés ci-dessous[6], au chapitre des personnalités. Ce père de famille nombreuse a l'opportunité d'envoyer ses fils à l'Abbaye de Sorèze, distante de vingt kilomètres de Falga. Le roi Louis XVI en a fait une école militaire renommée où sont admis les jeunes nobles[7]. Ils ont traversé la Révolution Française dans des camps parfois opposés. L'un d'entre eux a émigré et servi dans l'Armée de Condé en suivant le frère de sa mère, le comte d'Anceau[8], commandant du corps de Béon. Il est mort à Quiberon en 1795. Trois autres ont conservé leur poste dans leur unité d'origine : l'un, général de brigade, est mort lors de la Campagne d'Égypte. Un autre, officier de marine, a participé à la Guerre d'indépendance des États-Unis. Un autre, général de division, a traversé tous les Régimes et il est devenu ministre de la guerre du royaume d'Italie créé par Napoléon Ier et Pair de France sous la Seconde Restauration. Et enfin, deux autres frères sont entrés dans les ordres pour devenir, l'un chanoine et préfet, l'autre, évêque de Saint-Brieuc.

Personnalités

Les 6 premières personnalités de cette liste sont six frères :

  • Philippe Jacques de Caffarelli du Falga (1757-1795), (né le 6 mars 1757 au Falga), officier de l'armée royale , il participe au siège de Gibraltar (1779-1783) .Il est émigré de l'armée royale, colonel du Régiment de hussards de Béon, sous les ordres de son oncle, le comte d'Anceau. Il s'engage dans la division de Sombreuil en provenance des Pays-Bas, qui débarque en 1795 dans la Presqu'île de Quiberon, en renfort de l'armée royaliste venue d'Angleterre. Il est fait prisonnier, et malgré l'engagement du général Lazare Hoche de lui conserver la vie sauve, il meurt fusillé par les troupes révolutionnaires le à Auray. Les historiens relatent que 748 émigrés , ainsi trompés par les conventions de l'armistice conclu entre le général Hoche et le comte de Sombreuil, seront fusillés après leur reddition: Les troupes de la division de Sombreuil, venues en renfort de l'armée des émigrés royalistes, avaient en effet reçu une mission de sacrifice: Favoriser le rembarquement des émigrés dans les bateaux de la flotte anglaise, par des combats défensifs d'arrière garde. Le comte de Sombreuil avait réussi à obtenir que les vaisseaux anglais cessent leur canonnade vers les troupes révolutionnaires, en échange d'une promesse de la vie sauve pour les combattants de sa division. C'est ainsi qu'un armistice avait été conclu: Il n'a pas été respecté par les révolutionnaires. [9]. Son corps repose dans la Chapelle expiatoire du Champ-des-Martyrs, sur la commune de Brech. Bernard de Corbehem, combattant de la Division de Sombreuil [10], relate dans ses mémoires: « Je vis défiler devant moi le corps des officiers de Béon, allant à la mort. Un tambour marchait en tête, battant l'air de route. Une troupe de paysans , la bêche sur l'épaule, fermait cette marche funèbre. Combien , dans ce moment fatal, ces officiers montraient de grandeur d'âme! Le major de Caffarelli , commandant la Légion de Béon, marchait en tête, suivi d'autres officiers. Le calme et la résignation se peignait sur leurs traits. La mort qu'ils avaient tant de fois bravée dans les combats, allait enfin couronner leur glorieuse carrière" ».
Auguste de Caffarelli a épousé le , Julienne Le Cat d'Hervilly. Elle est la fille du comte Louis Charles d'Hervilly, marquis de Leschelle. Ce dernier était le commandant militaire de :l'Expédition de Quiberon en 1795. Il fut mortellement blessé au cours de la Bataille de Plouharnel. Par son mariage, Auguste de Caffarelli avait hérité le château :de Leschelle, dans le département de l'Aisne, où ses descendants continuent de demeurer au XXIe siècle[14].

Portraits

Armoiries

  • Écartelé : au 1, d'azur à une épée haute d'argent garnie d'or (comte militaire); au 2, taillé d'argent et de gueules; au 3, d'argent au lion de sable; au 4, tranché d'argent et de gueules[15].

Alliances

Les principales alliances de cette famille sont : d'Anceau, Becquet de Mégille, Bégouen, de Colnet, de Coutilloles d'Angerville, de Hauteclocque, de La Fons de La Plesnoye, de La Ruelle, Le Cat d'Hervilly, Le Clerc de Juigné, Le François des Courtis, Le Roux de Bretagne, Le Sergeant d'Hendrecourt, du Merle, de Mieulle, Philpin de Piépape, Régnouf de Vains, de Rocquemaurel, Rolland de Chambaudoin d'Erceville, de Saint-Angel, de Villiers de La Noue, etc.

Notes et références

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, Robert Laffont, Paris, 2007 - p.55.
  2. Annuaire de l'ANF, Albédia, Aurillac, 2017. P.31
  3. Annuaire de l'ANF, Albédia, Aurillac - 2017 - p.31
  4. Paul Romane-Musculus, « Généalogie des Caffarel devenus Caffarelli », dans Annales du Midi, 1971
  5. Bottin Mondain, 2016, p.1264
  6. Un septième fils, prénommé Étienne, né en 1759, était mort en bas âge
  7. Collectif d'auteurs, L'Abbaye de Sorèze- 12 siècles d'Histoire et d'Enseignement - AMAMP éditions. 1993
  8. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye, Etrennes à la noblesse, vol. 11, 1780
  9. Élie DANIEL, Les Martyrs de Quiberon-1795, éditions Pierre Tequi, 1928
  10. Dix ans de ma vie, ou Histoire de mon émigration; Paris, Pihan Delaforest, 1827; p.188
  11. Louis-Gabriel Michaud, Biographie Universelle ancienne et moderne, Paris, 1843-1865- Vol. 6- p.337
  12. Jules Geslin de Bourgogne et Anatole de Barthélémy, Anciens évêchés de Bretagne- Diocèse de Saint-Brieuc, Dumoulin- Paris, 1861- tome II, p.72-73
  13. Napoléon Bonaparte avait envoyé le général de Caffarelli en ambassade au Vatican, en 1803, afin d'inviter le pape Pie VII à se rendre à Paris pour présider la cérémonie du sacre à Notre-Dame de Paris(Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire, Vol.1- P.752-753- éd. Walhen, Bruxelles. 1845)
  14. Bottin Mondain, Levallois-Perret, 2017
  15. Armorial de l'ANF, éditions du GUI, Lathuile, 2004, p.429 - N°971

Annexes

Bibliographie et sources

  • Dictionnaire de la vraie noblesse Tallandier, 2008, p. 55 (ISBN 978 2 84734 498 1)
  • Catalogue de la noblesse française, Régis Valette, Robert Laffont, 1989, p. 54.
  • Paul Romane-Musculus, « Généalogie des Caffarel devenus Caffarelli », dans Annales du Midi, 1971, tome 83, no 102, p. 215-224 (lire en ligne)

Articles connexes

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