Fédération nationale de protection civile

La Fédération nationale de protection civile (abrégé FNPC) est une association française de secouristes reconnue d'utilité publique.

Ne doit pas être confondu avec Protection civile.

Pour les articles homonymes, voir FNPC.

Fédération Nationale de Protection Civile
Logo de la Protection Civile française
Cadre
Forme juridique Association loi de 1901 reconnue d'utilité publique
But Postes de secours
Formation aux premiers secours
Aide humanitaire et sociale
Zone d’influence France
Monde
Fondation
Fondation
Origine Directive du de Georges Pompidou
Identité
Siège Pantin, France
Personnages clés Louis Lareng
Président François Richez
Vice-président Jean-François Cueille
Line-Rose Arrouvel
Jean-Christophe Roussel
Membres 33 000
Site web www.protection-civile.org

Historique

L’idée d’une « fédération des associations départementales de protection civile » date du . La notion de « protection civile » était alors peu répandue, ces associations avaient pour but de donner au public une culture de protection civile (on dirait maintenant sécurité civile).

La première association est créée en 1958 dans les Côtes-du-Nord par Léon Robine administrateur civil au service national de protection civile (ancêtre de la direction des défense et sécurité civiles) et Michel Blairet.

En 1965, on dénombre vingt-six associations. Sous l’impulsion de la directive du Premier ministre Georges Pompidou, celles-ci décident de créer la fédération nationale de protection civile en organisant une assemblée générale à Paris le . Cette assemblée comprend également quelques groupements non-associatifs mais actifs dans le domaine de la protection civile, notamment les anciens de Nainville-les-Roches et les secouristes français de la Croix-Blanche. Le premier président en est le docteur Robine[1].

En 1968, la fédération compte cinquante-quatre associations départementales, représentant un effectif de 31 701 adhérents.

La fédération signe en 1969 une convention avec l’institut national de recherche et de sécurité : la fédération participe aux formations dans les entreprises au titre du 1 % de la formation continue. La fédération est reconnue d’utilité publique le par décret du ministre de l’Intérieur Raymond Marcellin (journal officiel du ). L’association nationale des moniteurs et instructeurs de secourisme rejoint la fédération. La tenue de poste des secouristes est alors de couleur bleue Bugatti[Laquelle ?].

L’union nationale des associations de secouristes et sauveteurs PTT et le comité national routier français adhèrent à la fédération en .

En 1975, c’est au tour de la fédération nationale des radioamateurs au service de la sécurité civile de rejoindre la fédération puis, en 1978, la fédération française des maîtres nageurs sauveteurs.

La fédération dénombre en 1979 100 000 secouristes actifs qui participent à 3 139 postes de secours et effectuent 2 436 interventions ; elle forme 4 800 réanimateurs (brevet national de secourisme avec la mention « réanimation »), 1 222 secouristes obtiennent la mention « secours routier » du brevet, 543 exercices ou compétitions de secourisme sont organisés.

La fédération crée en 1984 les groupes polyvalents d’intervention, des équipes de bénévoles formés et équipés pour venir en aide aux sinistrés de catastrophes naturelles ou industrielles en France. Ce sont les précurseurs des équipes d’intervention spécialisées.

La fédération choisit en 1986 des tenues orange à épaules bleues, couleurs internationales de la protection civile, et les véhicules doivent être de couleur jaune.

En 1998, la fédération, en collaboration avec la RATP, crée un nouveau diplôme, l’AFCPSSR, une adaptation des gestes de premiers secours aux accidents de la route ; ce diplôme devient un diplôme officiel.

Logos

Présentation

Structure

La fédération fut créée en 1965 et reconnue d’utilité publique en 1969. Elle compte 32 000 bénévoles, couvre 97 départements, collectivités territoriales et 400 représentations sur le territoire.

La fédération nationale de protection civile est une association agréée de sécurité civile (AASC) depuis 2006[2]. Elle a reçu un agrément national de sécurité civile délivré par arrêté du ministère de l'Intérieur[3] pour les types de missions suivants :

  • A : opérations de secours (secours aux personnes et, selon les départements, sauvetage aquatique) ;
  • B : actions de soutien et d'accompagnement des populations victimes d'accidents, sinistres ou catastrophes ;
  • C : encadrement des bénévoles dans le cadre des actions de soutien aux populations ;
  • D : selon les départements, D-Points d'alerte et de premiers secours (PAPS), D-Dispositif prévisionnel de secours de petite à grande envergure (DPS-PE à GE), D-PAPS ou D-PE à GE sécurité de la pratique des activités aquatiques.

Elle est présidée durant 18 ans par le professeur Louis Lareng, fondateur des SAMU. Elle est présidée depuis 2019 par François Richez, avec un comité directeur de vingt-quatre administrateurs.

La fédération a créé, en partenariat avec la RATP, une formation spécifique aux secours sur la route : l’attestation de formation complémentaire aux premiers secours sur la route, qui est devenue une formation nationale par arrêté ministériel[4]. Cette formation n’existe plus aujourd’hui[5].

Au niveau national

Bannière de la Fédération Nationale de Protection Civile

La fédération nationale de protection civile est l’organisme qui gère au niveau national les différentes associations au niveau départemental que ce soit en métropole ou en outre-mer. Son siège autrefois situé à Asnières-sur-Seine dans le département des Hauts-de-Seine à proximité de la DGSCGC, s'est installé fin 2020 sur la commune de Pantin, département de Seine-Saint-Denis, au 14 rue Scandicci, tour Essor.

En 2020, la FNPC compte :

  • près de 32 000 bénévoles[6] ;
  • 18 millions d'heures de bénévolat (mises bout à bout cela représente plus de deux mille ans de bénévolat)[7] ;
  • 20 000 dispositifs de secours[7] ;
  • 57 000 personnes secourues[7] ;
  • 2 000 formateurs premiers-secours ;
  • 97 associations départementales de protection civile[6] ;
  • 400 antennes réparties sur tout le territoire ;
  • 1 230 véhicules dont :
  • sa salle de commandement dédiée reliée au ministère de l’Intérieur et le cabinet du Premier ministre.
Les associations départementales de protection civile

Chaque département en France comporte une seule association loi de 1901 affiliée à la fédération. Ce sont les « Associations Départementales de Protection Civile ». Néanmoins, il existe des exceptions. En France métropolitaine, à Paris où, pour des raisons historiques, l’association départementale porte le nom de « Protection Civile Paris Seine ». En France d’outre-mer, les collectivités possèdent, quant à elles, des noms particuliers comme la « Protection Civile de la collectivité de Saint-Martin » pour Saint-Martin (anciennement détenu par la Guadeloupe) ou la « Fédération Polynésienne de Protection Civile » pour la Polynésie française. Seuls les départements des Ardennes, de la Haute-Loire, de l’Eure, de la Lozère, les collectivités de Saint-Barthélemy, de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Wallis-et-Futuna ainsi que certains territoires à statut spécifique (île de Clipperton, terres australes et antarctiques françaises) ne possèdent pas d’association.

La Protection Civile Paris Seine

Jusqu’en 1998, la préfecture de police employait des secouristes bénévoles ainsi que des vacataires au sein d’un système appelé « Service Interdépartemental de Protection Civile ». À l’instar des sapeurs-pompiers volontaires — notion n’existant pas à Paris et dans la petite couronne, le service d’incendie et de secours étant assuré par un corps militaire, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris — ces vacataires effectuaient des gardes le week-end. Le service était rattaché au secrétariat général de la zone de défense de Paris depuis .

Sur injonction de la cour des comptes faisant suite à un rapport de l’inspection générale de l'administration, la préfecture de police a dissous ce dispositif et les secouristes se sont répartis entre les associations de secourisme ; la plupart se sont regroupés dans une association fondée en 1997 dans le 5e arrondissement et appelée « secourisme et protection civile de Paris », puis rebaptisée « Protection Civile Paris Seine », et rattachée à la fédération.

En 2020, la Protection Civile Paris Seine est l'une des principales associations de secourisme de la ville. Elle est composée de trente-trois antennes[8]. Elle est agréée par le préfet de police pour la réalisation de formations aux premiers secours, reconnue en tant qu'organisme de formation professionnelle, conventionnée avec la mairie de Paris, la préfecture de police, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, le SAMU de Paris, les aéroports de Paris et agréée par la CRAM Île-de-France pour la formation de sauveteur secouriste du travail. L'association est reconnue d'utilité publique en 2016. C'est la plus grande et lucrative ADPC de la fédération nationale de protection civile ; son chiffre d'affaires s'évalue à environ sept millions d'euros en 2018.

La PCPS en 2020, ce sont :

  • 1 400 bénévoles ;
  • 150 formateurs Premiers-Secours ;
  • 33 antennes dans Paris et sa petite couronne ;
  • 41 ambulances (véhicules de premiers secours à personnes) ;
  • 54 véhicules légers (voitures) ;
  • 11 véhicules logistiques ;
  • 34 vélos ;
  • 17 bateaux (embarcation de reconnaissance et de secours) ;
  • son propre réseau radio sécurisé ;
  • sa salle de commandement dédiée reliée au ministère de l'Intérieur et le cabinet du préfet de police de Paris.

Au niveau local

Chaque association peut avoir en son sein une ou plusieurs antennes locales situées dans une ville afin de regrouper les membres de l’association dans une zone géographique. Ses missions restent les mêmes que celles de l’association à laquelle elle est rattachée. La Protection Civile compte quatre cents antennes locales sur le territoire métropolitain.

Confusion

Symbole de la sécurité civile.

Le terme de « protection civile » est un terme générique signifiant la « protection des populations civiles en temps de paix et de guerre », il se retrouve de fait dans des noms d’administrations (comme le service interministériel de défense et de protection civile dans les préfectures) ou d’autres associations (comme l’union nationale de protection civile), sans qu’il y ait de rapport direct avec la fédération.

Par ailleurs, le terme « protection civile » est très proche du terme « sécurité civile » mais n’en est pas un synonyme. Il ne faut pas confondre cette association loi de 1901 et des services de l’État investis de missions opérationnelles en matière de sécurité civile. Les secouristes et moniteurs de la fédération sont des bénévoles pour la plupart, comme ceux des autres associations agrées de Sécurité Civile (AASC).

Domaines d’action

La fédération nationale de protection civile se regroupe autour de quatre domaines d’action :

  • les postes de secours ;
  • la formation aux premiers secours ;
  • l’action humanitaire et sociale ;
  • le renfort des secours publics.

Secourisme

Les postes de secours préventifs, ou « dispositifs prévisionnels de secours », sont destinés à être mis en place lors des manifestations sportives, culturelles, festives, etc. Suivant la manifestation, différentes configurations de postes de secours peuvent avoir lieu[9] :

  1. point d’alerte et de premiers secours, composé de deux secouristes ;
  2. dispositifs prévisionnels de secours de petite envergure, composé de quatre à douze secouristes et dirigé par un chef de poste ;
  3. dispositifs prévisionnels de secours de moyenne envergure, composé de treize à trente-six secouristes et dirigé par un chef de section ;
  4. dispositifs prévisionnels de secours de grande envergure, composé de trente-sept secouristes et plus et dirigé par un chef de dispositif.

Formation

La formation de base aux premiers secours est destinée au grand public ainsi qu'aux membres internes de l’association. Suivant les départements, différentes formations peuvent être enseignées : prévention et secours civiques de niveau 1, initiation aux premiers secours, premiers secours en équipe de niveau 1 et de niveau 2, sauveteur-secouriste du travail, prévention des risques liés à l’activité physique, équipier de première intervention, brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique, etc., ainsi que la sensibilisation du grand public aux problèmes de sécurité civile en France, notamment en relayant les campagnes d’information nationales. La Protection Civile c'est près de 100 000 personnes formées aux premiers secours, en allant du simple PSC1 au formateur de formateur.

Humanitaire

L’aide humanitaire et l’aide sociale permet d’aider les populations sinistrées lors des innombrables catastrophes naturelles et technologiques en France comme à l’étranger, mais également les sans-abri.

Durant l’été 1999, la fédération participe à sa première opération internationale en coopération avec le ministère des Affaires étrangères, avec la mission Balkans, pour l’aide aux réfugiés de la guerre du Kosovo, avec la participation à la logistique à Rinas, à l’aéroport international de Tirana et la gestion du camp de réfugiés de Stenkovec en Macédoine[10].

Renfort des secours publics

Certaines associations départementales, par exemple celles de l’Île-de-France, du Bas-Rhin et du Nord participent au réseau de secours public. En accord avec la préfecture, le Service d'aide médicale urgente (SAMU) et les pompiers du département, ils effectuent des interventions de secours à personne à domicile ou sur la voie publique. Des équipes sont intervenues, par exemple, pour l’attentat du RER B à Saint-Michel, l’explosion de l'usine AZF de Toulouse[11], les inondations, la marée noire de l’Erika[12], le soutien aux populations, la prise en charge de rescapés de feux d’immeubles, etc. Mais également à l’étranger, à la suite du séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien, des équipes de la fédération sont parties au Sri Lanka et en Thaïlande pour venir en aide aux sinistrés du tsunami.

Équipement

Véhicules

Véhicule de Premiers Secours à Personnes de Paris 14.

Les véhicules sont de couleur blanche marqués d’une large bande orange encadrée de deux petites bandes bleues. La bande orange porte la mention de « PROTECTION CIVILE » en lettres capitales ainsi que le logo de la fédération. Néanmoins, il existe une particularité sérigraphique à Paris où la bande orange n’est pas encadrée des deux bandes bleues. Selon les agréments départementaux, ils peuvent également disposer de feux bleus tournants ou à éclats ainsi que de sirènes de type « deux-tons ». Les véhicules des associations de sécurité civile rentrent dans les catégories des véhicules d’intérêts généraux bénéficiant d’une priorité de passage lorsqu’ils sont munis de feux bleus tournants et de deux-tons sur agrément préfectoral en les intégrant de ce fait dans des missions de service public.

Suivant les missions dans lesquelles la Protection Civile est engagée, elle dispose de plusieurs types de véhicules suivant les besoins : véhicule de premiers secours, véhicule de liaison tout-terrain, véhicule tout usage, véhicule léger, poste de commandement mobile, véhicule satellite, véhicule transport de personnel, fourgon lourd d'intervention technique, camion tout usage hors route, véhicule d'accueil et d'hébergement d'urgence, remorque de soutien technique, remorque hébergement, gyropode, moto, quad, canot pneumatique,vélo, etc.

Tenues

Avant 2006, les pantalons sont de couleur bleu et le haut du corps est de la même couleur avec une bande orange horizontale sur la poitrine et les bras. L’inscription « Protection civile » figure dans la bande orange avec le symbole de la fédération au-dessus. Le logo de la fédération figure dans le dos[13].

À partir de 2006, les tenues sont devenues de couleur bleu Pantone[Laquelle ?]. Les pantalons ont une bande orange verticale de cm de large sur les côtés, deux poches italiennes sur chaque côté et des bandes réfléchissantes pour les missions d’intervention sur la voie publique. Pour le haut du corps, les vêtements sont bleu, blanc et orange avec le logo de la fédération et le marquage « Protection civile » dans le dos et sur l’épaule droite[14].

En 2012, les vêtements se conforment à la norme européenne NF EN 471 pour devenir des vêtements à haute visibilité.

Selon la nature de la mission, les secouristes peuvent être munis de bottes à lacet de type rangers, d’un ceinturon de feu, voire d’un casque F2.

Notes et références

Notes

    Références

    1. « 50 ans au service des citoyens » (consulté le )
    2. Arrêté du 30 août 2006 portant agrément de sécurité civile pour la Fédération nationale de protection civile
    3. Arrêté du 18 juillet 2018 portant renouvellement de l'agrément national de sécurité civile pour la Fédération nationale de protection civile modifié par Arrêté du 24 janvier 2020 portant modification de l'agrément national de sécurité civile pour la Fédération nationale de protection civile
    4. Arrêté du 16 mars 1998 relatif à la formation complémentaire aux premiers secours sur la route
    5. Arrêté du 14 novembre 2007 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l'unité d'enseignement " Premiers secours en équipe de niveau 2 "
    6. « L’organisation de la Protection Civile », sur Fédération nationale de protection civile, (consulté le )
    7. Oneheart, « La protection civile en chiffres ! », sur oneheart.fr, (consulté le )
    8. « LA PROTECTION CIVILE DE PARIS SEINE EN CHIFFRES… », sur Fédération nationale de protection civile (consulté le )
    9. « Référentiel national des missions de sécurité civile : dispositifs prévisionnels de secours » [PDF], sur Ministère de l’Intérieur, (consulté le )
    10. Xavier de Villepin, « Départ des personnels de la sécurité civile de Stenkovec (Macédoine) », sur Sénat, (consulté le )
    11. « La catastrophe de l'usine AZF à Toulouse », sur INA, (consulté le )
    12. « Le Collectif anti-marées noires se souvient de l'Erika », sur L’Obs, (consulté le )
    13. « Tenues en 2005 », sur Pull Regain, (consulté le )
    14. « Tenues en 2012 », sur Regain Perform (consulté le )

    Voir aussi

    Bibliographie

    Liens externes

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