Eyzin-Pinet

Eyzin-Pinet est une commune française, située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Pinet (homonymie).

Eyzin-Pinet

Le château de Montfort sur une carte postale ancienne.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Vienne
Intercommunalité Vienne Condrieu Agglomération
Maire
Mandat
Christian Janin
2020-2026
Code postal 38780
Code commune 38160
Démographie
Population
municipale
2 272 hab. (2018 )
Densité 80 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 28′ 25″ nord, 5° 00′ 03″ est
Altitude 312 m
Min. 218 m
Max. 450 m
Superficie 28,44 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vienne-2
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Eyzin-Pinet
Géolocalisation sur la carte : Isère
Eyzin-Pinet
Géolocalisation sur la carte : France
Eyzin-Pinet
Géolocalisation sur la carte : France
Eyzin-Pinet
Liens
Site web www.eyzin-pinet.fr

    Adhérente à la communauté de communes de Vienne Condrieu Agglomération et rattachée au canton de Vienne-2, le village est proche de l'agglomération de Vienne et ses habitants sont appelés les Eyzinois[1].

    Géographie

    Situation et description

    À 44 km au sud-est de Lyon la commune est situé dans le Nord-Isère, également dénommé Bas Dauphiné. Elle regroupe une dizaine de hameaux dont les principaux sont le village et Chaumont et est traversée par un affluent du Rhône, la Gère.

    Sa topographie est partagée entre des collines recouvertes de forêts, riches en pins, une vallée et une plaine agricole.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Le territoire communal est traversé par la Gère, un affluent du Rhône, d'une longueur de 34,5 km de longueur[2] et deux de ses affluents : le ruisseau de Merdaret d'une longueur de 4,7 km et la Suze, d'une longueur de 10,3 km.

    Climat

    Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Isère et Vallée du Rhône (France).

    La région d'Eyzin-Pinet présente un climat de type semi-continental[3] qui se caractérise par des précipitations en toutes saisons, de nombreux orages se déroulant en été.

    Voies de communication

    Le territoire communal est traversé par l'ancienne route nationale 538, déclassée en RD538 et qui relie Vienne à Beaurepaire, Crest, Nyons et Cavaillon. Cette route qui taverse le hameau du Chamboud sert aussi d'itinéraire bis, alternatif à l'autoroute A 7 ou à la route nationale 7.

    Urbanisme

    Typologie

    Eyzin-Pinet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,3 %), forêts (25,1 %), zones agricoles hétérogènes (21,1 %), prairies (11,4 %), zones urbanisées (3,2 %), mines, décharges et chantiers (1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Risques sismiques

    La totalité du territoire de la commune d'Eyzin-Pinet est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[11].

    Terminologie des zones sismiques
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Antiquité

    Le secteur actuel d'Eyzin-Pinet et du secteur du Nord-Isère se situe à l'ouest du territoire antique des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, ainsi que la partie du Dauphiné, située au nord de la rivière Isère.

    Son histoire est largement marquée par l'époque gallo-romaine. En effet, deux aqueducs, découverts en 1898, permettaient d'alimenter en eau la ville de Vienne à partir du village d'Eyzin.

    Moyen Âge

    En 1080, le village s'appelait Aysinis-Pinet Pineto. Il devient « Eyzin » puis « Eyzin-Pinet » le 14 mai 1823. Auparavant Pinet était plus important qu'Eyzin qui n'avait qu'une seule maison.

    Au Moyen Âge Pinet était le chef-lieu d'un mandement composé de 12 paroisses : approximativement la rive gauche de la Gère (affluent du Rhône) depuis le site de Gémens (quartier de la commune d'Estrablin, limitrophe d'Eyzin) ainsi que Chaumont (hameau d'Eyzin-Pinet). Le château est visité lors de l'enquête de 1339[12]. Il est entre les mains de Drevet des Vaux qui la hérité ainsi que la terre de Beauvoir de son oncle Guigues de Beauvoir. La famille de Beauvoir le tenait en fief du dauphin ; Guigues de Beauvoir rend hommage le 16 septembre 1310 au dauphin Jean II de Viennois pour le château de Pinet.

    Les témoignages diffèrent sur la population du mandement, le curé de Pinet, Jacques d'Hières (« de Eriis ») indique 570 feux alors que le damoiseau, noble Guillaume d'Anjou résident du château de Pinet, l'estime entre 900 et 1 000 feux et Pierre du Bourg, moine du monastère de Saint-André de Vienne et prieur d'Eyzin, avance également le chiffre de 900 feux.

    De nature très diverse, son patrimoine historique demande à être préservé tant pour le sauver de la dégradation que de l'oubli.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 mars 1983 Christian Arnaud[13]    
    mars 1983 mars 2014 Jean-Claude Jars    
    mars 2014 En cours Christian Janin SE Chef d'entreprise[14]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

    En 2018, la commune comptait 2 272 habitants[Note 3], en augmentation de 4,7 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6421 2721 4171 4441 5261 6701 7531 8401 791
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6321 6751 5931 4271 4111 3361 3531 3701 320
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3101 3211 2061 1911 1251 1011 0429971 003
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    9579731 0551 2581 5021 8162 0672 0972 155
    2017 2018 - - - - - - -
    2 2522 272-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble (Zone A). Celle-ci héberge et gère une école primaire et une école maternelle sur son territoire[19].

    Médias

    Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

    Cultes

    La communauté catholique et l'église d'Eyzin-Pinet (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Sainte Mère Teresa en Viennois, elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[20].

    Culture et patrimoine

    Patrimoine architectural

    La tour de Pinet
    Le château de Montfort sur une carte postale ancienne

    La commune possède deux églises datant du XIXe siècle ainsi que quelques monuments remarquables dont le donjon d'un ancien château-fort médiéval.

    La tour de Pinet

    Ce donjon est le vestige en grande partie ruinée de l'ancien château fort du XIIIe siècle ayant appartenu à la famille Pinet et possédée en 1081 par le chevalier Bérillon, apparenté à la Famille de La Tour du Pin. Le château fut ensuite la possession des seigneurs de Beauvoir avant de passer aux mains des dauphins de Viennois[21].

    Le château de Montfort

    L'édifice date des XIVe et XVe siècles remanié au XVIIIe siècle[21] ;

    La gentilhommière des Lambert

    Situé au lieu-dit Saint-Marcel, le bâtiment date du XVe siècle[21].

    Patrimoine naturel

    La forêt domaniale des Blaches classée en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) dans son ensemble et qui héberge de nombreuses espèces animales et végétales [22].

    De nombreux chemins balisés pour les piétons et les chevaux traversent les forêts, les pinèdes et les étangs.

    Dans la littérature

    Jean Echenoz, dans son roman Nous trois paru en 1992, situe un épisode de son histoire dans un hôtel-restaurant d'Eyzin-Pinet où deux de ses personnages principaux passent une nuit après avoir réchappé à une catastrophe naturelle[23].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Écartelé, les quatre quartiers bordés d'un filet d'or : au premier d'azur à la tour du lieu d'argent maçonnée de sable, ajourée du champ, mouvant de la pointe, au deuxième d'azur aux deux monts de sinople mouvant des flancs, l'un derrière l'autre, à l'arbre arraché d'argent brochant sur le tout, au troisième de sinople à l'épi de blé d'or posé en barre, au quatrième d'azur au dauphin d'argent ; le tout posé sur une champagne d'argent chargée d'une rivière d'azur mouvant de la pointe et d'un pont droit de trois arches aussi d'argent maçonné de sable mouvant du trait de la champagne, des flancs et de la pointe.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 14 février 2021.
    2. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Gère (V32-0400) » (consulté le )
    3. Annick Auffray, Alain Brisson, Agnès Tamburini, Valérie Dziak, Véronique Maloisel, Sophie Martinoni-Lapierre, « Climat de la région Rhône-Alpes », sur rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    12. Faure Claude, Un projet de cession du Dauphiné à l'Église romaine (1338-1340), In : Mélanges d'archéologie et d'histoire, t. 27, 1907, p. 153-225.
    13. « Résultats municipales 2020 à Eyzin-Pinet », sur lemonde.fr (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Site eyzin-pinet.fr, page sur les écoles, consulté le 16 septembre 2021.
    19. Site diocese-grenoble-vienne.fr, page sur la paroisse Sainte Mère Teresa en Viennois, consulté le 15 septembre 2021.
    20. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 678.
    21. Site de l'INPN, page sur la ZNIEFF de la forêt des Blaches, consulté le 8 mars 2019
    22. Nous trois, Jean Echenoz, éditions de Minuit, coll. « Double » no 66, 2010, (ISBN 978-2-7073-2129-9), pp. 81-87.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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