Eurockot

La société Eurockot Launch Services GmbH, installée à Brême en Allemagne, créée en 1995 par Daimler Chrysler Aerospace AG (Dasa) et le constructeur astronautique russe GKNPZ Khrounitchev, qui le fabrique, pour assurer la commercialisation du lanceur Rokot sur le marché international.

Eurockot est détenue à 51 % par ArianeGroup qui a repris les parts de Daimler Chrysler.

Selon un message sur la page d'accueil du site internet de l'entreprise, ses activités sont suspendues jusqu'à nouvel ordre[1]. Cela s'explique par la mise à la retraite du lanceur Rokot fin 2019.

Historique

Création

Le lanceur Rokot est le résultat de la conversion des armes stratégiques entreprise en application du traité START (Strategic Armaments Reduction Talks), signé en 1991. Par ce traité, les États-Unis et l’Union soviétique ont décidé la destruction de certains missiles nucléaires à moyenne portée tels que le SS-19 soviétique. Plutôt que de détruire physiquement ces armes, il a toutefois été rendu possible d’utiliser des missiles militaires à des fins commerciales et civiles. Grâce à cet accord, le premier et le deuxième étage du missile à moyenne portée SS-19 ont été reconvertis pour donner naissance au lanceur commercial Rokot.

Les activités commerciales d'Eurockot sont officiellement lancées en 2000[2], avec le lancement de deux masses de simulations de satellites de la constellation Iridium.

Après une dizaine de vols réussis, l'origine ukrainienne de Rokot pousse la Russie a suspendre son exploitation. De plus, l'Europe dispose désormais de son propre lanceur léger, Vega. Eurockot effectuera son dernier vol en 2018, et Rokot en 2019.

Lancements

Tableau mis à jour le 31 décembre 2019

Vol n° Étage

supérieur

Date de

lancement

Base de

lancement

Succès Client Charge(s) utile(s) Type Orbite Notes Photos
02 Briz-KM   16/05/2000

08h 27 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot SimSat 1 & 2 Maquettes Iridium SSO Premier vol de Rokot depuis Plesetsk
03 Briz-KM  17/03/2002 

09h 21 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot GRACE 1 & 2 Satellites de recherche LEO
04 Briz-KM 20/06/2002 

09h 33 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot Iridium n°97 & 98 Satellites de communication LEO
05 Briz-KM 30/06/2003

14h 15 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot Monitor-E GVM

MIMOSA (en),

DTUsat (en),

MOST

Cute-I

QuakeSat (en),

AAU CubeSat (en),

CanX-1 (en),

Cubesat XI-IV

Satellites NLS

Maquettes

LEO
06 Briz-KM 30/10/2003

13h 43 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot SERVIS-1 Satellite de recherche technologique japonais SSO
08 Briz-KM 08/10/2005

15h 02 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot CryoSat-1 Satellite d'observation terrestre LEO Échec : Le second étage ne s'est

pas arrêté comme prévu, le

lanceur est devenu incontrôlable,

entraînant la perte de CryoSat.

09 Briz-KM 28/07/2006

07h 05 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot KompSat-2 Satellite d'observation terrestre SSO
11 Briz-KM 17/03/2009

14h 21 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot GOCE Satellite d'observation terrestre de l'ESA SSO
13 Briz-KM 02/11/

2009

01h 50 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot SMOS

Proba-2

Satellite d'observation

de l'ESA

LEO
14 Briz-KM 02/06/2010

01h 59 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot SERVIS-2 Satellite de recherche technologique japonais LEO
20 Briz-KM 22/11/

2013 12h 02 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot SWARM Trois satellites d'observation de la Terre Polaire
26 Briz-KM 16/02/2016

17h 57 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot Sentinel-3A Satellite d'observation de la Terre SSO
28 Briz-KM 13/10/2017

09h 27 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot Sentinel-5P Satellite d'observation de la Terre SSO
29 Briz-KM 25/04/2018

17h 57 UTC

Site 133/3 - Plesetsk Eurockot Sentinel-3B Satellite d'observation de la Terre SSO

Échec du lancement de CryoSat

Le , le satellite européen CryoSat, transporté par la fusée Rokot, s'est désintégré en vol et ses débris se sont abîmés dans l'océan Arctique Nord. L'échec est dû à une anomalie dans la séquence de lancement. Le premier étage a fonctionné normalement. Le deuxième étage s'est comporté de manière normale jusqu'au moment où le moteur principal devait s'éteindre. Une des commandes que devait envoyer le système de pilotage embarqué ayant fait défaut, le moteur principal a continué à fonctionner jusqu'à épuisement de ses ergols[3].

La séparation entre les deuxième et troisième étages n'a donc pas eu lieu. L'ensemble formé par les deux étages et le satellite CryoSat est retombé dans la zone prévue pour une telle éventualité, à savoir en pleine mer, au nord du Groenland (près du pôle Nord), donc sans affecter les populations locales.

Description

Le lanceur Rokot a été conçu pour répondre aux besoins du marché des satellites en orbite basse et peut transporter des charges utiles jusqu’à deux tonnes.

Plusieurs lanceurs aux capacités similaires concurrents sont aujourd'hui disponibles sur le marché, Vega en Europe, Kuaizhou-1A en Chine, Epsilon au Japon, Soyuz 2.1v en Russie ou encore Athena et Taurus aux Etats-Unis.

Un pas de tir est situé sur le cosmodrome de Plesetsk, à environ 600 km au Nord de Moscou, et un autre au cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, biens que ce dernier n'ai pas été utilisé depuis 1996.

Gouvernance

  • CEO : Peter Freeborn

Notes et références

  1. (en) « Page d'accueil du site internet d'Eurockot »
  2. (en) « Business Profile », sur Eurockot
  3. Rémy Decourt, « Echec du lancement du satellite CryoSat, désintégré en vol », Futura Sciences, (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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