Eugène Soudan
Eugène Edouard César Gaëtan Soudan (Renaix, - Uccle, ) était un avocat, juriste et homme politique flamand du POB puis du PSB.
Eugène Soudan | |
Fonctions | |
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Ministre de l'Instruction publique | |
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Gouvernement | Gouvernement Pierlot III |
Prédécesseur | Jules Duesberg |
Successeur | Julius Hoste, Jr. |
Ministre de la Justice | |
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Gouvernement | Gouvernement Pierlot III |
Prédécesseur | Paul-Emile Janson |
Successeur | Paul-Emile Janson |
Député de l’arrondissement d’Audenaerde | |
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Ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur | |
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Gouvernement | Gouvernement Pierlot I |
Prédécesseur | Paul-Henri Spaak |
Successeur | Hubert Pierlot |
Ministre des finances | |
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Gouvernement | Gouvernement Janson |
Prédécesseur | Henri De Man |
Successeur | Max-Léo Gérard |
Sénateur coopté | |
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Ministre de la Justice | |
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Gouvernement | Gouvernement Van Zeeland I |
Prédécesseur | François Bovesse |
Successeur | François Bovesse |
Député de l’arrondissement d’Audenaerde | |
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Biographie | |
Nom de naissance | Eugène Edouard César Gaëtan Soudan |
Date de naissance | |
Date de décès | |
Parti politique | Parti ouvrier belge puis Parti socialiste belge |
Le juriste et l’universitaire
Eugène Soudan est né dans une famille bourgeoise libérale de Renaix. Il effectue ses études primaires dans sa ville natale, il fera ensuite ses études secondaires à l’athénée royal de Tournai et à celle de Gand. À l'université de Gand, alors uniquement francophone, il obtient le diplôme de candidat en Philosophie pour continuer ensuite à l'ULB dont il devient Docteur en Droit avec la plus grande distinction le . Il commence alors une carrière d'avocat à Bruxelles auprès du bureau de Charles Dejongh, un des juristes les plus éminents du pays qui sera en 1917 le chef de cabinet d'Émile Vandervelde. Durant la première guerre mondiale, Soudan est délégué de la commission interministérielle du ravitaillement qui fait partie du département de l’intendance militaire et civile du gouvernement belge en exil. Après la guerre, Il fait partie de la commission de révision du Code Civil (1919) et devient avocat auprès de la Cour d’appel de Bruxelles (1928). Parallèlement, Eugène Soudan est depuis , chargé de cours à l'ULB puis professeur ordinaire en 1922. Il sera deux fois Doyen de la faculté de Droit, de 1936 à 1939 puis de 1945 à 1946 où il siègera simultanément comme vice-président du conseil d’administration.
Carrière politique
Soudan reste domicilié dans sa commune natale et est très tôt actif dans le mouvement socialiste. Après avoir été membre de la Jeune Garde Libérale, dès 1899 il rejoint le POB avec une grande partie de l'aile progressiste du parti libéral de Renaix. Soudan devient rapidement l’un des dirigeants locaux du POB le plus importants, il est élu député pour l'arrondissement d’Audenarde le , fonction qu’il occupe jusqu'aux élections législatives de 1936. Lors de ces élections Eugène Soudan perd son siège par suite de la poussée soudaine du parti Rex dont le dirigeant local est le chevalier Philippe Behaghel de Bueren. Il devient alors Sénateur coopté et vice-président de la haute assemblée. Il redevient député en pour l’arrondissement d’Audenarde, il siégera sans interruption jusqu’en 1958. Au niveau local, Soudan est élu conseiller communal de Renaix dès 1921, il siégera sans interruption jusqu'à son décès en 1960. Il sera Bourgmestre de 1927 à 1958 sauf durant la période allant de à la fin de la seconde guerre mondiale.
Le Ministre
La carrière politique nationale d’Eugène Soudan connu son apogée au cours de la seconde moitié des années 1930. Juriste de renom, il est nommé ministre de la justice dans le gouvernement Van Zeeland I, son échec aux élections législatives de 1936 l’écarte provisoirement du gouvernement. Le , Eugène Soudan redevient ministre, cette fois il s’occupe des Finances en remplacement d’Henri De Man dans le gouvernement Janson dont il est le chef de file des ministres socialistes. Il ne fait pas partie du gouvernement Spaak I mais à la suite de la chute en du gouvernement provoquée par l’affaire Martens, Soudan est chargé par le chef de l’État de former un gouvernement, il se heurte à l’opposition des libéraux. Soudan redevient, malgré tout, le chef de file des ministres socialiste dans le gouvernement Pierlot I dont il est le ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur. Le POB refusant de prendre part au gouvernement Pierlot II, Soudan est nommé Ministre de la Justice dans le gouvernement Pierlot III en , poste qu’il abandonne au profit de l’instruction publique en . Il suit le gouvernement belge dans son exil français mais refuse de prendre le chemin de Londres. Eugène Soudan s'est établi à Nice où il aurait été en contact avec la résistance française. À la suite de l'invasion de la zone dite libre en , il demande au gouvernement de Londres de lui faire quitter la France afin de rejoindre Londres mais il est arrêté en et détenu à Pont-de-Claix d’où, sur ordre de la Gestapo, il sera transféré le à la prison de Fresnes. Eugène Soudan est ensuite déporté le avec Paul-Emile Janson à Buchenwald. Il est libéré par les troupes américaines le . Après la guerre, Soudan est fait Ministre d'État le mais il ne sera plus jamais membre du gouvernement. En 1948, il est nommé président du centre Harmel créé comme « Centre de recherche pour la solution nationale des problèmes sociaux, politiques et juridiques en régions wallonnes et flamandes ».
Franc-maçon, il a été membre du Grand Orient de Belgique[1].
Notes
- Nicoletta Casano, Libres et persécutés. Francs-maçons et laïques italiens en exil pendant le fascisme, Paris, Garnier, 2015, p. 154.