Escaudœuvres

Escaudœuvres est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France. Elle se situe dans la région du Cambrésis et dans l'aire urbaine de Cambrai et est l'une des 55 communes membres de la Communauté d'agglomération de Cambrai qui rassemble plus de 80 000 habitants. Les habitants sont appelés les Scaldobrigiens. Leur nom jeté est les Sangliers[1].

Escaudœuvres

La mairie.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Cambrai
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Cambrai
Maire
Mandat
Thierry Bouteman
2020-2026
Code postal 59161
Code commune 59206
Démographie
Gentilé Scaldobrigiens
Population
municipale
3 238 hab. (2018 )
Densité 488 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 11′ 36″ nord, 3° 15′ 57″ est
Altitude Min. 38 m
Max. 77 m
Superficie 6,64 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Cambrai
(banlieue)
Aire d'attraction Cambrai
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cambrai
Législatives Dix-huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Escaudœuvres
Géolocalisation sur la carte : Nord
Escaudœuvres
Géolocalisation sur la carte : France
Escaudœuvres
Géolocalisation sur la carte : France
Escaudœuvres

    Par sa proximité de Cambrai, ville d'Empire proche de la frontière du royaume de France, Escaudœuvres a subi tout au long de son histoire les vicissitudes de nombreux sièges et invasions. La canalisation de l'Escaut, à la fin du XVIIIe siècle, a entraîné une industrialisation de la commune. Malgré les fermetures d'entreprises du XXe siècle, le caractère ouvrier et industriel d'Escaudœuvres reste affirmé. La commune se présente aujourd'hui à la fois comme « ville lecture » pour son obtention de la charte en 1992 et comme « cité du sucre » en raison de la place qu'occupe dans son histoire et son économie la « sucrerie centrale » installée en 1872.

    Géographie

    Situation

    La commune d'Escaudœuvres appartient à l'aire urbaine ainsi qu'à la communauté d'agglomération de Cambrai, ville distante de 3 kilomètres environ au sud-est. La commune est située sur les axes de communication qui relient Cambrai à Valenciennes, distante de 26 kilomètres environ au nord-est : route, voie ferrée et canal de l'Escaut. Douai est à 23,7 km kilomètres, Lille à 50,8 km à vol d'oiseau.

    Hydrographie

    Le canal de l'Escaut à Escaudœuvres.

    Escaudœuvres s'étend principalement sur la rive droite de l'Escaut. Le cours naturel du fleuve, sinueux et peu profond, était autrefois peu propice à la navigation. Des travaux de curage et de redressement du lit de l'Escaut de Cambrai à Bouchain furent menés entre 1725 et 1755, et le fleuve fut canalisé entre Cambrai et Bruay-sur-l'Escaut 1772 et 1784. L'Escaut se confond aujourd'hui, en aval de Cambrai, avec le canal de l'Escaut, qui est au gabarit Freycinet[2],[3].

    Géologie et relief

    Escaudœuvres est situé sur les couches de calcaire du crétacé, elles-mêmes recouvertes de lœss et de limons accumulés par les vents, qui forment l'extrémité septentrionale du bassin parisien. Le territoire communal est traversé, dans sa partie ouest, par la vallée de l'Escaut. L'altitude la plus basse y est de 39 mètres. De part et d'autre de la vallée s'élève le plateau calcaire, qui culmine à 75 mètres à l'extrémité sud de la commune. Au nord-est ce plateau est entaillé par une vallée sèche qui rejoint celle de l'Escaut.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 684 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pecquencourt », sur la commune de Pecquencourt, mise en service en 1962[10] et qui se trouve à 21 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 743,8 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 43 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,3 °C pour 1981-2010[15], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[16].

    Voies routières

    La commune est traversée par la route départementale 630 qui la relie à Cambrai vers le sud, et à Iwuy et à l'autoroute A2 vers le nord. Cette voie prend le nom de « rue Jean-Jaurès » dans la traversée de la commune. Il s'agit de l'ancienne route nationale 30 de Bapaume à Blanc-Misseron sur la frontière franco-belge. Elle existait au Moyen Âge sous le nom de « chemin d'Escaudœuvres ». Pavée en 1751, elle devient la « route de Cambray à Valenciennes »[17].

    L'accès 15 à l'autoroute A2 est à km.

    La commune est traversée par la route départementale 114, dite « chaussée Brunehaut », qui suit le tracé d'une ancienne voie romaine reliant Cambrai à Bavay. La route départementale 61B relie la commune à la route départementale 61, qui continue vers le nord en direction de Ramillies et Hordain.

    Transport ferroviaire

    La halte SNCF de la commune se situe sur la ligne 20 Cambrai - Valenciennes - Lille des TER Nord-Pas-de-Calais. Cependant en 2012 Escaudœuvres n'est reliée qu'une fois par jour dans chaque sens à Cambrai et à Valenciennes[18].

    Transports en commun

    Escaudœuvres est desservi par les lignes A, P1 et P2 du réseau de transports urbains de Cambrai[19].

    Urbanisme

    Typologie

    Escaudœuvres est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[21],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cambrai, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[23] et 46 897 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[24],[25].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cambrai dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[26],[27].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,1 %), zones urbanisées (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,6 %), eaux continentales[Note 7] (2,4 %), prairies (1,6 %)[28].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[29].

    Morphologie urbaine

    Le village s'est construit le long de l'actuelle route départementale 630, qui longe l'Escaut sur sa rive droite. L'implantation du village sur cette rive peut s'expliquer en partie par le contraste entre les bonnes terres de la rive ouest, bénéficiant du soleil levant, et les mauvaises terres de l'est, exposées au soleil couchant et où l'exposition aux vents humides dominants d'ouest a fait disparaître par endroits le limon qui recouvre la craie sous-jacente[30].

    Entre les années 1950 et 1980 de nouveaux lotissements ont été construits sur la rive droite, sur le plateau qui domine la vallée de l'Escaut, entre la RD 630 et la RD 114, ancienne « chaussée Brunehaut »[30]. L'étalement urbain est limité au nord par l'Escaut, et au sud par la voie ferrée Cambrai - Valenciennes.

    L'amélioration de la liaison entre les différents quartiers, notamment entre l'ancien village et les nouveaux lotissements, est l'un des éléments du diagnostic du Plan local d'urbanisme[30]

    Logement

    En 2008, Escaudœuvres comptait 1 348 résidences principales, auxquelles s'ajoutaient 81 logements vacants, soit 5,6 % du total, et un faible nombre de résidences secondaires. Les maisons représentaient 92,5 % de l'ensemble des logements, pourcentage en augmentation par rapport au recensement de 1999 (91,4 %) et nettement supérieur à celui observé dans le département du Nord (68,8 %).

    La part de résidences principales datant d'avant 1949 s'élevait à 35,8 %. Pour les constructions plus récentes, 36,0 % des logements dataient d'entre 1949 et 1974 et 28,2 % d'après 1975[31].

    En 2008, 71,1 % des occupants de résidences principales étaient propriétaires de leur logement, contre 67,2 % en 1999, et 27,5 % étaient locataires, contre 29,1 % en 1999.

    Concernant l'ancienneté d'emménagement dans la résidence principale en 2008, 7,8 % des ménages d'Escaudœuvres occupaient leur logement depuis moins de deux ans, contre 12,9 % dans la communauté d'agglomération de Cambrai, et 64,6 % depuis dix ans ou plus, contre 52,8 % dans la communauté d'agglomération, ce qui montre une moindre mobilité[31].

    Projets d'aménagements

    Le Plan local d'urbanisme de la ville retient quatre orientations d'aménagement :

    • « améliorer le cadre de vie » notamment par l'aménagement paysagers de voiries, des entrées de ville nord et sud, et la création de « liaisons douces » entre le centre de la commune et la vallée ;
    • « favoriser le renouvellement urbain en développant le logement pour tous et la qualité de la structure urbaine et de ses composantes » en répondant à la demande de logements (notamment par l'urbanisation de la zone de la Louvière au nord-est de la commune) ;
    • « développer l'activité » en poursuivant l'aménagement de la zone d'activités, sans l'étendre, le long de la RD 643 ;
    • « agir pour la qualité de l'environnement » en préservant les jardins potagers, dont l'étendue (31,9 ha) est une caractéristique de la commune, et en « renaturant » la vallée de l'Escaut[32].

    Toponymie

    Escaudœuvres est mentionné en 1057 comme Scaldeurium, en 1104 comme Scalduvrium. En 1139 on trouve Scaldobrio et en 1349 Escaudeuvre[33].

    Scaldis peut être interprété comme « rivière coulant au milieu des marais »[34]. Le nom Escaudœuvres peut évoquer une fortification sur l'Escaut[35], ou encore un atelier ou une fabrique (du latin Scaldis opera), comme dans les noms Vandœuvre-lès-Nancy ou Deneuvre. Il pourrait s'agir aussi d'un pont ou d'un passage de l'Escaut, Scaldo-briva, comme dans Samarobriva (Amiens), pont de la Somme, du mot gaulois brive ou briva, « pont »[33], ou encore d'un fortin ou d'un camp retranché, ce qui ferait d'« Escaudœuvres » une « forteresse sur la rivière coulant au milieu des marais »[34].

    Histoire

    Les fouilles archéologiques qui ont eu lieu en 2010 à l'occasion des travaux d'aménagement de la zone d'activités du « Lapin Noir », au nord de la commune, ont révélé un site mésolithique[36].

    Antiquité et Moyen Âge

    À l'époque gallo-romaine, le lieu appartenait à la cité des Nerviens, dont la première capitale, Bavay, fut remplacée par Cambrai au IVe siècle. La voie romaine de Cambrai à Bavay passait non loin du village actuel, sur le plateau qui domine l'Escaut au sud-est[37].

    Au haut Moyen Âge, la terre d'Escaudœuvres faisait partie, selon la tradition, de la seigneurie de la famille Dragon de Ramillies[34], qui comprenait aussi Erre et Eswars[38]. Cette terre fut léguée à l'abbaye Saint-Géry de Cambrai au IXe siècle. Les Normands s'y installèrent vers 880 et y construisirent la tour de Relenghes, destinée à contrôler le péage sur les marchandises entrant et sortant de Cambrai[34].

    La première mention du village se trouve dans un document daté du 10 septembre 1057 par lequel l'évêque de Cambrai Liebert offre l'autel et l'église d'Iwuy, village situé au nord d'Escaudœuvres, au chapitre Notre-Dame de Cambrai. La seigneurie d'Escaudœuvres fut créée à la fin du XIe siècle, lorsque Hugues de Roubaix, de retour des croisades, reçut en récompense les terres du village. Ses successeurs y construisirent un château fort avant 1295 et reçurent du comte de Hainaut le droit de haute et basse justice sur la « chaussée de Naves à Cambrai »[34]. L'église d'Escaudœuvres appartenait pour sa part à la cathédrale de Cambrai[33].

    En 1315, le seigneur d'Escaudœuvres mourut sans descendance et ses terres devinrent hainuyères à la mort de sa veuve, en 1323. Le village et le château relevaient donc du Hainaut tout en étant dans le Cambrésis, et menaçaient Cambrai, ce qui fut l'occasion d'affrontements nombreux. C'est ainsi que pendant la Guerre de Cent Ans, le comte de Hainaut, cousin de la famille de Roubaix et allié aux Anglais, y tint garnison contre les Cambrésiens alliés au roi de France Philippe VI. Le château fut pris et démoli par les troupes françaises, puis rebâti en 1368[34].

    Époque moderne

    Passant entre les mains de différentes familles, la terre d'Escaudœuvres fut finalement vendue, en 1488, à Henri de Berghes, évêque de Cambrai, la seigneurie restant en Hainaut jusqu'à son achat par un successeur de Henri de Berghes, Robert de Croÿ, en 1536. En 1543, Cambrai fut rattachée aux domaines de Charles Quint qui y fit construire une puissante citadelle. La destruction du château d'Escaudœuvres fournit une partie des pierres nécessaires[34].

    En 1622, Laurencio de Villavicencio, noble espagnol originaire de Jerez de la Frontera, acheta la seigneurie d'Escaudœuvres pour 38 000 florins. Elle resta dans cette famille jusqu'à la Révolution[34].

    En 1677, le roi Louis XIV, soucieux d'établir une frontière du nord plus rectiligne et défendable, décida d'en finir avec Cambrai, ville « fameuse par le nombre des affronts qu'elle avait fait souffrir aux Français » selon Racine, et vint diriger lui-même le siège de la ville. Tandis que le roi s'installait au château d'Awoingt, le maréchal de Lorges occupait celui d'Escaudœuvres[39].

    L'Escaut, qui n'était navigable qu'en aval de Valenciennes, fut élargi et canalisé dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle après la découverte du charbon à Anzin où un port fut créé dès 1752 pour le transport de houille et de matériaux liés à l'activité de la Compagnie des mines. À Escaudœuvres les travaux de construction du canal de l'Escaut furent terminés en 1785.

    En 1790 la commune fut rattachée au district de Cambrai et au département du Nord. Le premier maire d'Escaudœuvres fut Pierre Tartulier[34].

    XIXe siècle

    Carte postale ancienne montrant l'entrée principale de la sucrerie au début du XXe siècle

    En 1810 Napoléon Ier, accompagné de Joséphine, passa à Escaudœuvres à l'occasion de l'inauguration du canal de Saint-Quentin raccordé au canal de l'Escaut au sud de Cambrai et permettant la navigation vers l'Oise et Paris. À la chute de l'Empire, en 1815, les Anglais puis les Cosaques occupèrent le village jusqu'en novembre 1818[34].

    Le canal favorisa l'installation d'industries, notamment de blanchiment des toiles, de fours à chaux, de tanneries, ainsi que d'une sucrerie moderne en 1872. La commune se transforma peu à peu en petite cité industrielle, dont témoignent encore aujourd'hui la présence de corons. La mairie et l'église, devenues vétustes et trop petites, furent reconstruites dans la deuxième moitié du XIXe siècle[34].

    L'industrialisation s'accompagna de luttes ouvrières : dès 1848 la commune fut dirigée par un conseil municipal socialiste. Les élections de 1855 reconduisirent les socialistes à la municipalité malgré l'opposition du régime, mais le conseil fut destitué par le préfet. La gauche revint aux affaires aux élections de 1895[34].

    Le chemin de fer desservit la commune en 1857 et le tramway en 1905. Après la Première Guerre mondiale il ne fut pas remis en service. En 1911 l'électricité, qui alimentait déjà la sucrerie, fut distribuée dans la commune[34].

    XXe siècle

    Au cours de la Première Guerre mondiale la commune subit des destructions à la fois en 1914 lors de l'arrivée des Allemands et en 1918 lors de leur départ. Escaudœuvres reçoit la médaille militaire en 1921.

    L'après-guerre voit s'affronter pour le contrôle de la mairie André Gilbert, directeur de la sucrerie, et la gauche. Celle-ci l'emporte aux élections de 1929, mais André Gilbert retrouve son mandat en 1936.

    La période des « Trente Glorieuses » qui suit la Seconde Guerre mondiale est caractérisée par une expansion démographique assez forte : Escaudœuvres passe alors de à 2 847 habitants au recensement de 1954 à 4 234 habitants 28 ans plus tard. Quatre groupes scolaires nouveaux sont construits. La commune, sous le mandat d'Édouard Triquet, s'attache à encourager les sports et la culture, notamment par la construction d'une salle des sports en 1982 et d'une médiathèque en 1994[34]. Depuis 1982 Escaudœuvres a perdu 800 habitants, déclin démographique qui semble arrêté au XXIe siècle.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Escaudœuvres est une ville fortement « ancrée à gauche », tendance confirmée par toutes les consultations électorales récentes :

    Au premier tour de l'élection présidentielle de 2012, les quatre candidats arrivés en tête à Escaudœuvres sont François Hollande (PS, 30,83 %), Marine Le Pen (FN, 23,22 %), Nicolas Sarkozy (L R, 21,61 %) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche, 13,75 %) avec un taux de participation de 79,19 %. Au deuxième tour François Hollande arrive en tête avec 60 % des voix, pour un taux de participation de 79,28 %[40].

    Au deuxième tour des élections régionales de 2010[41] 55,04 % des suffrages exprimés sont allés à la liste conduite par Daniel Percheron (PS), 25,30 % à celle de Valérie Létard (UMP), et 19,67 % à la liste FN de Marine Le Pen, pour un taux de participation de 51,61 %.

    Aux élections européennes de 2009[42], les deux meilleurs scores à Escaudœuvres étaient ceux de la liste du Front de gauche pour changer l'Europe conduite par Jacky Hénin, qui a obtenu 203 suffrages soit 20,08 % des suffrages exprimés (département du Nord 8,01 %), et de la liste de la majorité présidentielle conduite par Dominique Riquet, qui a obtenu 195 suffrages soit 19,29 % des suffrages exprimés (département du Nord 24,57 %), pour un taux de participation de 40,69 %.

    Aux premier tour des élections municipales de 2008 la liste « Ensemble pour Escaudœuvres » conduite par Patrice Égo (PC) a obtenu 52,28 % des suffrages, devant les listes « Une équipe pour gérer » conduite par Pierre Doise (Divers gauche, 34,52 %), et « S'unir pour Escaudœuvres », conduite par Patrick Leclercq (PS, 13,19 %), pour un taux de participation de 73,19 %[43].

    Au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2007[44], 54,53 % des électeurs scaldobrigiens ont voté pour Ségolène Royal (PS), et 45,47 % pour Nicolas Sarkozy (L R), avec un taux de participation de 84,25 %.

    Au deuxième tour des élections législatives de 2007[45], 50,27 % des électeurs d'Escaudœuvres ont voté pour Brigitte Douay (PS) (42,55 % dans la 18e circonscription du Nord), 49,73 % pour François-Xavier Villain (L R) (57,45 % dans la circonscription), avec un taux de participation de 60,16 % à Escaudœuvres et de 60,08 % dans la circonscription.

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 3 500 et 5 000 habitants, le conseil municipal comprend 27 membres. Le conseil issu des élections municipales de 2008 comprend 21 membres du Parti communiste français, cinq Divers gauche et un PS[43].

    Escaudœuvres fait partie de la communauté d'agglomération de Cambrai.

    Liste des maires

    La maire d'Escaudœuvres dresse ainsi la liste des maires[46],[47] :

    Titulaires de la fonction de maire d'Escaudœuvres
    IdentitéPériodeDuréeÉtiquette
    DébutFin
    Henri Foulon (d)8 ans Section française de l'Internationale ouvrière
    Joseph Guidez (d)5 ans et 10 mois Section française de l'Internationale ouvrière
    François Courbet (d)
    ( - )

    (démission)
    13 ans Parti communiste français
    Édouard Tricquet (d)[48]
    ( - )
    23 ans et 2 mois Parti communiste français
    Pierre Doise (d)[49],[50]
    ( - )

    (démission)
    11 ans et 5 mois divers droite
    Patrice Égo (d)[51],[52],[53]
    (né le )
    13 ans et 6 mois Parti communiste français
    Thierry Bouteman (d)
    (né le )
    En cours1 an, 3 mois et 23 jours

    Instances judiciaires et administratives

    La ville d'Escaudœuvres est dans le ressort de la cour d'appel de Douai, du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance et du conseil de prud'hommes de Cambrai, et à la suite de la réforme de la carte judiciaire engagée en 2007, du tribunal de commerce de Douai.

    Politique environnementale

    L'étang communal en bordure du canal de l'Escaut

    La protection et la mise en valeur de l'environnement font partie des compétences optionnelles de la communauté d'agglomération de Cambrai à laquelle appartient Escaudœuvres[54].

    Le territoire communal est en partie couvert par une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), un des éléments majeurs de la politique de protection de la nature et de prise en compte de l'environnent dans l'aménagement du territoire : cette ZNIEFF de type 1 « Marais de Thun-l’Evèque et bassins d’Escaudœuvres » correspond à la rive droite de l'Escaut jusqu'aux communes de Thun-l'Évêque et Thun-Saint-Martin. Elle s'étend sur 285 ha et comprend des marais avec bois hygrophiles, étangs, roselières, plans d’eau et prairies bocagères humides[55],[56].

    La commune fait partie des zones prioritaires retenus par le SCoT pour la mise en œuvre de pratiques durables et de restauration des prairies humides[57].

    Chaque année au printemps la municipalité organise un concours du plus beau jardin potager.

    Jumelages

    Escaudœuvres est jumelée depuis 1961 avec Strassfurt en Allemagne[58].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[60].

    En 2018, la commune comptait 3 238 habitants[Note 8], en diminution de 2,85 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6946388731 0861 2891 3821 4581 6001 677
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6251 7701 8791 9352 1982 4112 5852 6952 763
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 8062 8412 8622 2042 5842 5852 7482 8672 847
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    3 1523 2243 9514 2344 2053 6983 4203 4343 302
    2018 - - - - - - - -
    3 238--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[61] puis Insee à partir de 2006[62].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Escaudœuvres en 2007 en pourcentage[63].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,1 
    90 ans ou +
    0,5 
    5,2 
    75 à 89 ans
    8,1 
    16,2 
    60 à 74 ans
    17,6 
    22,8 
    45 à 59 ans
    21,7 
    18,4 
    30 à 44 ans
    18,2 
    17,3 
    15 à 29 ans
    16,4 
    20,1 
    0 à 14 ans
    17,4 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage[64].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,7 
    4,6 
    75 à 89 ans
    8,2 
    10,4 
    60 à 74 ans
    11,9 
    19,8 
    45 à 59 ans
    19,5 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,9 
    22,5 
    15 à 29 ans
    20,9 
    21,5 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Enseignement

    La commune d'Escaudœuvres est rattachée à la circonscription scolaire Cambrai Centre du bassin d'éducation du Cambrésis, qui dépend de l'inspection académique du Nord et de l'académie de Lille.

    La commune gère deux écoles maternelles : Suzanne-Lanoy et Paul-Langevin ainsi que deux écoles élémentaires : Jean-Baptiste Lebas et Irène et Frédéric Joliot-Curie[65]. Ces établissements sont rattachés au secteur du collège Paul-Duez de Cambrai[66].

    Manifestations culturelles et festivités

    La médiathèque « Liberté »

    Santé

    La commune compte quelques praticiens de la santé et deux pharmacies. Une maison de retraite (de statut établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), « Ma Maison », gérée par les Petites Sœurs des pauvres, est installée dans la commune[67]. Cet établissement, construit à l'origine pour devenir un collège, est offert à la congrégation en 1863 par l'abbé Servez, curé d'Escaudœuvres. En 1999 il est fermé pour raisons de sécurité et après des travaux de mise aux normes il a rouvert ses portes en 2006. Il peut accueillir 70 résidents[68].

    Sports

    Les Scaldobrigiens disposent de deux terrains de sport, un terrain de hockey sur gazon, un terrain de pétanque, une salle de tennis de table et un boulodrome couvert, une salle polyvalente, la salle de sports Léo-Lagrange et le stade Marceau-Dhordain[69]. Onze clubs sportifs utilisent ces équipements[70].

    Culte

    Les Scaldobrigiens disposent d'un lieu de culte catholique : l'église Saint-Pierre. Cette église-relais dépend de la paroisse « Saint-Vaast-Saint-Géry » qui dépend du doyenné de Cambrai de l'archidiocèse de Cambrai[71]. La messe dominicale anticipée y est célébrée tous les samedis à 18 heures[72]. L'église Saint-Géry de Ramillies lui est rattachée.

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2009, le revenu fiscal médian par ménage était de 15 529 , ce qui plaçait Escaudœuvres au 25 024e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[73].

    Population active

    La population âgée de 15 à 64 ans s'élevait en 2007 à 2 226 personnes (2 541 en 1999), parmi lesquelles on comptait 65,0 % d'actifs dont 54,3 % ayant un emploi et 10,7 % de chômeurs[31]. En 2007, 19,6 % des actifs ayant un emploi et résidant dans la commune travaillaient à Escaudœuvres, 71,9 % dans une autre commune du département du Nord et 8,1 % dans un autre département ou une autre région[31].

    Le taux d'activité en 2007 est de 45 % pour la tranche d'âge 15 - 24 ans (France métropolitaine : 42,9 %), 86 % pour la tranche d'âge 25 - 54 ans (France métropolitaine : 89,4 %), et 33 % pour la tranche d'âge 55 - 64 ans (France métropolitaine : 41,2 %)[31].

    La répartition par catégories socioprofessionnelles de la population active d'Escaudœuvres[Note 9] fait apparaître, par rapport à la moyenne de la France métropolitaine et de la communauté d'agglomération de Cambrai, une sous-représentation de toutes les catégories à l'exception de celle des « ouvriers ».

    Répartition de la population active par catégories socioprofessionnelles (recensement de 2007)

      Agriculteurs Artisans, commerçants,
    chefs d'entreprise
    Cadres, professions
    intellectuelles
    Professions
    intermédiaires
    Employés Ouvriers
    Escaudœuvres 0,00 % 4,06 % 7,52 % 21,71 % 29,44 % 35,64 %
    C. A. de Cambrai 0,83 % 4,55 % 9,13 % 23,58 % 29,97 % 29,90 %
    Moyenne nationale 1,78 % 5,52 % 14,62 % 23,90 % 29,09 % 24,13 %
    Sources des données : INSEE[31],[74],[75]

    Emploi

    En 2007 on comptait 1 013 emplois dans la commune, contre 1 269 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 1 213, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 10] est de 83,5 %, ce qui signifie que la commune offre un peu moins d'emplois qu'il n'y a de Scaldobrigiens actifs. Cet indicateur a fortement baissé depuis le dernier recensement, où il était de 94,6 %[31].

    La répartition par secteurs d'activité des emplois à Escaudœuvres fait apparaître l'absence d'emplois agricoles, mais aussi l'importance du secteur commerce et transports, ainsi que la faiblesse du secteur de l'administration publique, enseignement et santé. L'emploi tertiaire (commerce et services) représente 74,5 % du total à Escaudœuvres, contre plus de 75,4 % en France métropolitaine.

    Répartition des emplois par domaines d'activité (recensement de 2007)

      Agriculture Industrie Construction Commerce,
    transports,
    services divers
    Administration publique,
    enseignement,
    santé, action sociale
    Escaudœuvres 0,0 % 14,7 % 10,8 % 51,7 % 22,8 %
    Moyenne nationale 3,1 % 14,8 % 6,8 % 45,1 % 30,3 %
    Sources des données : INSEE[31]

    Entreprises et commerces

    La sucrerie et l'écluse sur le canal de l'Escaut

    La sucrerie,nommée auparavant Sucrerie Centrale de Cambrai, bénéficie de l'importante activité agricole locale (notamment de la culture de la betterave sucrière). Elle appartient au groupe Tereos[76] qui a ouvert à Escaudœuvres en 2017 son principal centre logistique export, inauguré en 2018. Il permet d'expédier jusqu'à cinq cent mille tonnes de sucre par an dans le monde entier, dans le cadre de la stratégie d'internationalisation et d'exportation menée par le groupe[77].

    Recylex (ex-Metaleurop) continue une activité de centre de collecte et de cassage de batteries automobiles usagées.

    La zone commerciale d'Escaudœuvres est la seconde de l'arrondissement par sa surface[78]. L'hypermarché Auchan est un des plus gros employeurs de l'agglomération cambrésienne.

    Fin 2001, la Communauté d'agglomération de Cambrai aménage une zone d'activités paysagée de 16 ha au lieu-dit « Le Lapin noir », au nord de la commune.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Pierre

    L’ancienne église Saint-Pierre qui datait du début du XVIe siècle étant devenue trop petite en raison de l'essor industriel et démographique, on décida en 1856 la construction d'un nouveau lieu de culte. L'église fut détruite en 1858. Le nouvel édifice, construit en briques dans un style néo-roman sur les plans de l’architecte diocésain André de Baralle, fut consacré par l’archevêque de Cambrai, Mgr René-François Régnier, le 14 septembre 1862. À l'intérieur de la nef, les colonnes sont en pierre bleue de Tournai. Le chœur fut endommagé par des tirs d'obus en 1914, et l'église réparée ne fut à nouveau ouverte au culte qu'en 1922[79],[68].

    La mairie date de 1884 et remplaçait elle aussi une mairie devenue trop petite. Elle occupe l'emplacement d'une partie de l'ancien cimetière près de l'église[68].

    La Sucrerie Centrale de Cambrai fut créée en 1872 par l'ingénieur Jules Linard[80]. Dès l'origine, l'usine fut conçue selon un concept moderne : elle était reliée par des canalisations à un réseau de râperies implantées dans un rayon de 20 km, ce qui évitait le transport des betteraves. Cet équipement très novateur, lui valut la réputation de « plus grande sucrerie du monde ». L'entreprise a été rachetée par le groupe Béghin-Say, puis par Tereos. Au début du XXIe siècle elle est la seule sucrerie en activité du département[81],[82].

    La médiathèque « Liberté » a ouvert en 1994. Elle comprend des secteurs jeunesse et adultes, une sonothèque-vidéothèque, un espace informatique, un auditorieum, deux salles de réunion et d'exposition, et propose des animations, expositions et conférences[83].

    La borne à l'Aigle date de 1595 : elle marquait la limite avec Cambrai, dont les armes figurent l'aigle bicéphale du Saint-Empire. On la voit toujours rue du Marais, face au chemin de la Borne à l'Aigle[68].

    Patrimoine culturel

    Le géant de Marie-Anne Cattiaux

    Les deux figures emblématiques de la commune sont le sanglier Scaldo et la géante Marie-Anne Cattiaux.

    Le premier, né en 1989 à l'initiative de l'office municipal de la culture, fait référence au surnom des Scaldobrigiens, les « Sangliers », qui lui-même est dû à la forme de hure de sanglier prise par la commune à la suite de modifications cadastrales et territoriales.

    La seconde est née en juin 1990, également sur une initiative de l'office municipal de la culture. La vie mouvementée et la fin tragique qu'elle s'est vu attribuer, ainsi que son métier de blanchisseuse, font référence à l'histoire de la commune[84].

    Héraldique et logotype

    Blason initial

    Initialement, le blason de la commune était celui des premiers seigneurs d'Escaudœuvres (XIe - XIIIe siècles), les de Roubaix, qui portaient d’ « hermine au chef de gueules ».

    Blason de 1980 à 1992
    Depuis 1980, le blason retenu est celui des derniers seigneurs d'Escaudœuvres (XVIIe - XVIIIe siècles), les de Villavicencio, qui portaient « de sinople aux trois fasces d’hermine ».
    logo deuis 1992

    Depuis 1992, c'est ce logo qui a été choisi pour représenter la ville d'Escaudœuvres. Le soleil évoque un dicton des Cambrésiens qui voyaient toujours le soleil se lever vers Escaudœuvres, à l'est de Cambrai. Les trois colombes en forme de livres rappellent qu'Escaudœuvres a reçu la charte de « ville-lecture ». La lettre « Σ » (sigma) évoque le « E » d'Escaudœuvres en même temps que le « S » de « sucre »[85].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Eugène Mannier, Études étymologiques, historiques et comparatives sur les noms des villes, bourgs et villages du département du Nord, Paris, Auguste Aubry, Libraire-Éditeur, , 277 p. (lire en ligne)
    • Denise Poulet, Noms de lieux du Nord-Pas-de-Calais, Paris, Christine Bonneton, coll. « Noms de lieux », , 232 p. (ISBN 2-86253-222-3, lire en ligne)
    • Louis Trenard (dir.) et Michel Rouche (préf. Jacques Legendre), Histoire de Cambrai, Presses Universitaires de Lille, coll. « Histoire des villes du Nord / Pas-de-Calais », , 314 p., 24cm (ISBN 2-85939-201-7). 

    Articles connexes

    Lien externe

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    9. Y compris les actifs sans emploi
    10. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'INSEE

    Références

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    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
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    48. « Escaudœuvres : la médaille d’honneur de la Ville d’Escaudœuvres a été remise à Jean-Pierre Gernez », La Voix du Nord,  : « Le 20 mars 1977, il a élu comme huitième adjoint à l’environnement sous le mandat d’Èdouard Tricquet, maire. I »
    49. D. B., « Escaudœuvres : l’ancien maire Pierre Doise est décédé », La Voix du Nord,  : « L’ancien maire d’Escaudœuvres Pierre Doise est décédé brutalement ce mercredi après-midi, alors qu’il se promenait dans le quartier de la place Verte à Cambrai. Victime d’une crise cardiaque, les secours n’ont rien pu faire pour le sauver. [...] il avait été élu maire de la ville en 1995 après avoir assuré la fonction de conseiller municipal. Il avait siégé comme premier magistrat jusqu’en novembre 2006, date à laquelle il avait perdu son fauteuil à la suite d’une succession de démissions au sein du conseil municipal. »
    50. Antoine Ficheux, « Escaudœuvres : Pierre Doise, l’ancien maire est décédé », L'Observateur du Cambrésis (d),  : « Maire entre 1995 et novembre 2006, Pierre Doise était âgé de 73 ans. Depuis, il était toujours conseiller municipal dans un rôle d’opposant. »
    51. É. R., « Escaudœuvres : Patrice Égo retrouve son fauteuil, Guy Lefebvre finit par jeter l’éponge », La Voix du Nord,  : « L’installation du nouveau conseil municipal s’est déroulée samedi matin en mairie d’Escaudœuvres. »
    52. « Patrice Égo et Brigitte Arrestier : « Ancrer encore plus à gauche le conseil général » », La Voix du Nord,  : « Patrice Égo, 59 ans, maire d'Escaudoeuvres, vice-président de la communauté d'agglomération de Cambrai, membre du PCF et professeur, a décidé de se lancer dans la course aux cantonales. »
    53. Antoine Fichaux, « Escaudœuvres : Les contours d’un projet éolien se dessinent », L'Observateur du Cambrésis (d),  : « Pour Patrice Ego, le maire « rien n’est encore décidé. Ce n’était qu’une première réunion d’informations auprès des propriétaires terriens, à la demande de la société Valeco. »
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