Escadron de transport 3/61 Poitou


L'escadron de transport 3/61 Poitou est une unité de transport de Armée de l'air française équipée de C160 Transall, de DHC-6 Twin Otter et de Lockheed C-130 Hercules sur la base aérienne 123 Orléans-Bricy.

Escadron de transport 3/61 Poitou
Création
Pays France
Branche Armée de l'air
Type escadron
Rôle transport
Effectif théorique : 134,
réel (2 014) : 123[1]
Garnison BA 123 Orléans-Bricy
Équipement C-130 Hercules / C160 Transall / DHC-6 Twin Otter

Le 3/61 est l'unité de Transport mis à la disposition du Commandement des opérations spéciales.

Historique

Origines

Le groupe de transport 4/15 «Poitou » est créé le à Lyon. Équipé de Beechcraft UC 45, il réalise de nombreuses missions de liaison. En octobre, l’unité s’implante à Chartres, sur le terrain de la Base aérienne 122 Chartres-Champhol. Avec les Toucan (version française du Junkers Ju 52) reçus en juillet 1946, l’Afrique-Occidentale française est désormais à portée d’hélices.

Indochine

Le « Poitou » devient en juillet 1947 le groupe de transport 3/61. Une grande partie de son personnel rejoint en octobre la Base aérienne 190 Bach Mai en Indochine pour constituer le groupe de marche 3/64 « Tonkin ». Destinés à renforcer le groupement tactique nord d’Extrême-Orient, ces équipages s’illustrent au cours d’opérations d’aérolargage et d’aéroportage particulièrement périlleuses. Aussi, en raison de cet effectif diminué, l’activité du « Poitou » se résume à la transformation de pilotes sur Ju 52. En fin d’année, le premier DC 3 poitevin se pose sur la base aérienne 122 Chartres-Champhol. Après avoir réalisé 850 missions de guerre en 3 000 heures de vol, les équipages du « Tonkin » sont réintégrés le au sein du « Poitou ». Les activités de ce dernier reprennent alors.

Orléans

Le « Poitou » s’installe en octobre 1953 sur la base aérienne 123 Orléans-Bricy et se nomme désormais escadron de transport 3/61. Il s’équipe dès le mois de décembre de Noratlas 2501. Cet appareil inaugure alors une ère nouvelle qui voit l’unité se distinguer sur tous les continents.

Le , le groupe mixte de transport 00.059 « Orléans » est créé à Fort-Lamy. Le « Poitou » est alors mis en sommeil et son personnel est désigné pour constituer cette unité au Tchad. L’année suivante de nombreux équipages de l’ « Orléans » rejoignent la France afin d’assurer la réorganisation du « Poitou ».

Dès 1971, l’escadron, qui accueille ses premiers C-160 Transall, est désormais à même de réaliser des missions parmi les plus diversifiées dans le monde entier. En particulier, le 19 mai 1978 un appareil du « Poitou » procéda au largage d’éléments du deuxième Régiment étranger parachutiste sur la ville de Kolwezi au Zaïre afin d’assurer la sécurité et l’évacuation des ressortissants européens durant la bataille de Kolwezi.

En 1993, le groupe opérations spéciales transport (GOST) est créé au sein de l'escadron. Cette entité se distingue par les modes d'action non conventionnelle qu'elle s'emploie à maîtriser. Le GOST ne tarda pas à s'illustrer, en particulier au Rwanda en 1994 (opération Turquoise), aux Comores en 1995 (neutralisation du célèbre mercenaire Bob Denard)...

La fin de la guerre froide a provoqué d'importants bouleversements géopolitiques qui ont entraîné la prolifération de conflits régionaux de basse intensité. Cette nouvelle donne géostratégique a permis au Poitou de connaître un quotidien opérationnel riche. Il a notamment participé aux opérations Trident (Kosovo), Licorne (Côte d'Ivoire), Artémis (République démocratique du Congo), Héraclès (Afghanistan)...

Le 6 octobre 2004, dans le cadre de l'opération aéroportée « Determined Commitment 04 », véritable démonstration de force au Kosovo, le Poitou reçoit le commandement d'un dispositif de sept C-160 pour procéder au largage de 350 parachutistes.

En janvier 2005, lors de l'opération Béryx, deux Transall poitevins sont déployés à Medan, sur l'île de Sumatra, en Indonésie pour secourir la population locale durement éprouvée par le tsunami.

En 2006, le « Poitou » connaît une réorganisation majeure en devenant la seule unité de l’Armée de l’air à mettre en œuvre des aéronefs (Lockheed C-130 Hercules, C-160 Transall et Twin Otter[2]) dédiés aux opérations spéciales.

Pour souligner cette originalité, l'escadron a hérité du patrimoine des traditions de deux unités de la Première Guerre mondiale, précurseurs du bombardement de nuit, les escadrilles F118 (escadrille Hercules), et F119 (escadrille Transall).

L’emploi de ces moyens aériens relève désormais du Commandement des opérations spéciales (COS), structure interarmées qui est chargée de la conduite des missions spéciales. Dès lors, le « Poitou », grâce à sa maîtrise de capacités tactiques inédites, dont le vol sous jumelles de vision nocturne, s’est affirmé comme un outil de combat performant. Il n’a cessé de se distinguer lors d’opérations menées essentiellement en Afrique et en Afghanistan. Cette expérience opérationnelle est mise à profit pour favoriser l’innovation et l’utilisation de matériels nouveaux afin d’élargir encore son champ de compétences.

En 2013, une troisième escadrille, la F121 met en ligne deux DHC-6 Twin Otter[3].

Transall C160 F escadron "Poitou"

Appellations successives

  • Groupe de Transport IV/15 Poitou : du au
  • Groupe de Transport III/61 Poitou : au
  • Escadron de Transport 3/61 Poitou : à partir du

L'escadron Poitou est rattaché à la 61e escadre de transport du au , et à la 62e escadre de transport depuis la re-création de celle-ci le .

Bases

Appareils

Références

Bibliographie

  • lieutenant Julie Beck, « La 62e escadre de transport, enjeux et avenir », Air Actualités, no 710, , p. 30-41.

Liens externes

  • Portail de l’aéronautique
  • Armée et histoire militaire françaises
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