Erik Rug

Erik Rug, né à Vittel, est un DJ et producteur français de house music[1]. Il se représente sous différents pseudonymes comme WaxWorx[2], Daphreephunkateerz[3], The Dreadless Soldier, ou encore Dirty Jesus[4].

Les disques du télégraphe

Biographie

Premiers pas

Élevé essentiellement par ses grands parents paternels, son grand père, architecte pour la municipalité de la ville de Strasbourg et musicien (violon, piano), l'initie très tôt à la musique. C'est dans son enfance entre Contrexéville où il demeure, et Strasbourg où il passe ses vacances scolaires, que naît sa passion pour la musique.

Il commence à mixer à l'âge de 15 ans à Nancy au club Le Jean Lamour, place Stanislas, le club le plus couru de l'époque[réf. nécessaire].

Féru de voyages et en rupture familiale, il devance son appel pour remplir ses obligations militaires et part pour Brest effectuer son service militaire dans la Marine Nationale.

Pendant cette période Erik décide de se diriger définitivement vers l'univers de la musique et de devenir DJ.

Principaux repères de sa carrière

Erik Rug vient du mouvement Punk et de musique Funk[5]. Dj en 1978, il sera résident au Rose Bonbon-Olympia , un club Rock et New Wave devenu et transformé à la fin des années 1980 en un haut lieu de la musique électronique et de la nuit gay.

C'est à La Locomotive qu' il y rencontrera Laurent Garnier avec lequel il organisera les soirées H30[6],[7],[8],[9].

Extrait d'Électrochoc L'intégrale 1987-2013 de Laurent Garnier :« « 1989, H3O à La Loco /Hilda qui était la programmatrice de la Locomotive à Paris m’avait vu à Manchester. Grâce à elle j’ai commencé à travailler à la Loco. J’étais au sous sol et je jouais du rock des années 60 mais j’incluais aussi un peu d’acid house. Un soir, avec Erik Rug, qui jouait aussi dans le club et Hilda, on s’est dit qu’on aimerait bien faire notre soirée de techno-new-beat. On voulait mélanger les deux et essayer de faire un truc à Loco. Ce qui était un challenge un peu dingue, parce que la Loco c’était une boite remplie de skinheads, de punks et de mecs qui voulaient écouter du rock bien couillu. Le premier soir où j’ai joué un morceau acid house à la Loco, le patron, Fred est venu me voir en courant en me disant : “Mais t’es dingue, tu vas te faire tuer !”. Notre truc avec Erik, c’était de prendre le micro et d’insulter des gens. On disait : « Vous n’avez rien compris bande de nazes » (rires). Et on passait quatre ou cinq fois dans la même soirée French Kiss de Lil’ Louis ». »

C'est également à La Locomotive qu'il rencontre Dave Haslam[10],[11] ; ce dernier lui propose alors de venir au Boardwalk Club, un club conséquent de la scène House de Manchester (soirées « Yellow »[10]). Erik y fera la connaissance des membres du label mancunien Paper Recordings. Il y collabore sous le pseudo Dirty Jesus.

Première rave « autorisée » en France

Au début de l'année 1992, le journal Libération organise la première rave officielle en France, qui aura lieu le samedi 18 janvier 1992 sous la grande Arche de la Défense[12].

Lors de cette rave considérée comme historique, le duo anglais LFO fait un concert et les DJ Laurent Garnier, Jérôme Pacman et Erik Rug prennent les platines[13],[14].

En 1994 sortent en CD les premières compilations mixées issues de ce mouvement qui prend de l'ampleur en France et dans le monde. Le label Fairway Records publie une série intitulée Rave Masters Mixers. Une poignée de DJ français collaborent à ces compilations tels que Jérôme Pacman, Jean Marie-K, DJ Deep. Erik Rug mixera le Vol.7et Vol 8 (avec Jean Marie K)[15].

Des sets d'Erik Rug sont parfois présents dans des raves en Europe[16],[17].

Flying DJ de la FrenchTouch

  • Il a notamment travaillé dans des clubs à travers le monde tels que: Le Cri Du Chat (1981-1982)[18] Tresor, E-Werk (Berlin), Plastic Peopl (Londres), Planet K Club, Broadwalk Club (Manchester), Sir Henry's (Cork)[19], et à Paris dans différents clubs comme le Rose Bonbon, Le Rex Club, le Social Club, La Locomotive[20],[21] et au Silencio où il a été DJ résident de 2013 à 2018.
ERIK RUG
  • En 1996 et en 1997, il sort 2 maxis sous le pseudonyme de Dirty Jesus en collaboration avec le producteur français Marc Collin (aka Nouvelle Vague) sur le label Paper Recordings basé à Manchester où Erik officie régulièrement en clubs.
  • Entre 1992 et 1998 Il collabore avec d'autres artistes de la French Touch avec des sorties de vynils de remix de titres de Dj Cam, Motorbase[22] Philippe Zdar, Arnaud Robotini
  • Seul ou accompagné des DJ du label Paper Recording , il sillonne la planète[23] et représentera la French Touch. Il mixe en compagnie des DJ tels qu'Elliot Eastwick et Miles Holloway[24],[25].
  • Simultanément, de 2001 à 2015, il organise les soirées funk Waxgroove (le prolongement live de son mix hebdomadaire sur Radio Nova) à la Boule noire puis au Nouveau Casino à Paris[26][réf. à confirmer]. Plusieurs DJ officient régulièrement à ses côtés (Dee Nasty[27], Lord Funk[28],[29], DJ Damage[30]).
  • Il sera résident sur Radio FG au début des années 1990 et sur Radio Nova ensuite à partir de 1996 jusqu’à 2000. Il y présente et anime son émission Waxgroove le samedi à 13 h.
  • Il a créé ses propres labels discographiques, Les Disques du Télégraphe, Maine Recordings[31].
  • Il participe aux compilations French Fried Funk produites par le label Slip N' Slide dans laquelle il mixe les groupes phares de la scène de la French Touch[32]
  • Fervent amateur de Rock, il organise au Nouveau Casino (Paris) en 2012 une série de soirées intitulées GooGoo Muck Party [33],[34] en hommage au titre de Ronnie Cook & The Gaylads ré-interprétée par le groupe The Cramps.
  • Erik Rug s'associe également à plusieurs festivals culturels ou collectifs d'artistes : Festival Paris Quartier d’été[35], Festival d’Île-de-France[36], Festival International de Manchester (MIF)[37],[38] Festival Contre-Temps de Strasbourg[39], Serpentine Gallery à Londres[40]

Activités

  • Erik Rug est DJ résident au Silencio Club à Paris. Ce club fondé par David Lynch organise des événements internationaux en France et à l'étranger tels que « Silencio Hors les Murs ».
  • Erik Rug y collabore : Festival de Cannes[41][source insuffisante], Art Basel Bâle[42][source insuffisante], Art Basel Miami, La Maison de L'aiguebrun, Fête de réouverture de la collection Lambert en Avignon[43][source insuffisante], Isabel Marant pour H&M, il mixe régulièrement dans d'autres clubs appartenant même groupe Wonderlust, Salò, Nuits fauves.

Composition et conseil musical pour le cinéma

Erik Rug collaborera artistiquement et composera la musique pour des films et documentaires de cinéma[44] Il travaillera notamment avec la maison de production Rouge International de Julie Gayet et de Nadia Turincev.

Collaborations pour la mode

Collaborations musicale avec les créateurs de mode (Fashion Week Paris) :

  • Claude Serieux (2019)
  • Sessùn (2019)
  • Isabel Marant (2013)

Références

  1. « Une compilation inédite de 1994 réunit Daft Punk, Erik Rug et Motorbass - Greenroom », Greenroom, (lire en ligne, consulté le )
  2. « WaxWorx », sur Discogs (consulté le )
  3. « French fried funk - Les Inrocks », Les Inrocks, (lire en ligne, consulté le )
  4. musicali, « erik rug, l'un des pionniers de la house music française connu sous le pseudonyme waxworks, dirty jesus ou daphreephunkateers », Musicali la musique à découvrir daniel bonin, (lire en ligne, consulté le )
  5. « Le mix de la semaine #15 : Erik Rug », sur Télérama.fr, (consulté le )
  6. Alexis Bernier, « Arnaud Rebotini pour “120 Battements par minutes” : danser = vivre », sur TSUGI,
  7. J. D. Beauvallet, « Rock français - VIe République », sur Les Inrocks, (consulté le )
  8. « Happy birthday Laurent Garnier, part 1 », TSUGI magazine, (lire en ligne, consulté le )
  9. Raphaël Richard, DJ made in France, Rosières-en-Haye, Camion Blanc, , 329 p. (ISBN 978-2-35779-340-8, lire en ligne), « La déferlante house et techno », p. 140 à 141
  10. (en-US) « Dave Haslam, Author and DJ - Official Site », sur www.davehaslam.com (consulté le )
  11. « REVENGE May 1990 - Locomotive - The 'Status quo' night », sur cosmicechostep.blogspot.fr (consulté le )
  12. Jean-Yves Leloup, « l'Âge d'or des raves », sur Greenroom.fr,
  13. « L'âge d'or des raves : LFO à La Défense, l'histoire en marche - Greenroom », Greenroom, (lire en ligne, consulté le )
  14. « Raves en France : comment tout a commencé », Trax magazine, (lire en ligne, consulté le )
  15. (en) Raphaël Richard, CAMION BLANC : DJ Made in France, CAMION BLANC (ISBN 978-2-35779-341-5, lire en ligne)
  16. Didier Lestrade, « RAVE. Avis de mobilisation générale pour ce qui pourrait bien être, le soir du jour de l'an, le plus grand rassemblement trans-européen de l'hiver. Mode d'emploi. Bal à Lausanne. », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
  17. Didier Lestrade, Chroniques du Dance Floor, PARIGRAMME, , 221 p. (ISBN 978-2-9533467-7-0, lire en ligne)
  18. (en) Raphaël Richard, CAMION BLANC : DJ Made in France, CAMION BLANC (ISBN 978-2-35779-341-5, lire en ligne)
  19. « Sir Henrys - Cork », sur homepage.eircom.net (consulté le )
  20. « Interview de Arnaud Rebotini », sur www.Tsugi,
  21. Frédérick RAPILLY, David Guetta, no limit, edi8, , 160 p. (ISBN 978-2-412-01513-1, lire en ligne)
  22. « Un recueil photo nous replonge dans l’utopie des Lunacy, les 1ères raves françaises des années 90 », sur Mixmag France (consulté le )
  23. (en-US) « Paper Recordings | Massive Magazine USA », sur www.massivemag.com (consulté le )
  24. « Erik Rug », sur jeannoel.roueste.free.fr (consulté le )
  25. « Two hundred years of Paper Recordings », sur expletive undeleted, (consulté le )
  26. Djouls, « Waxgroove : 10 ans invite entre autres Soulist / Romain Bno / Dee Nasty / Loik Dury / Djouls / Almost / Jazz Liberators ... », ParisDjs, (lire en ligne, consulté le )
  27. Djouls, « Wax Groove feat. Dee Nasty, Erik Rug, L'Aroye & Kÿ, Dj Damage », ParisDjs, (lire en ligne, consulté le )
  28. « Pussy Cat : Eric Duncan Erik Rug Lord Funk Hak Sns », sur http://lesbonsplansurbains.fr/,
  29. « Waxgroove, Erik Rug invite Lord Funk au Nouveau Casino », villaschweppes.com, (lire en ligne, consulté le )
  30. « Soirée Les 10 Ans De Waxgroove le Samedi 18 Octobre 2008 à la Nouveau Casino - Les 10 Ans De Waxgroove. », sur www.planeteparis.fr (consulté le )
  31. « Maine Recordings », sur Discogs (consulté le )
  32. Vincent Brunner, « French fried funk », Les Inrockuptibles, (lire en ligne)
  33. « GooGoo Muck Party le 24 mai au Nouveau Casino », sur OÜI FM, (consulté le )
  34. « Goo Goo Muck Party le 29 mars au Nouveau Casino », OÜI FM, (lire en ligne, consulté le )
  35. « ACID BRASS (PARIS QUARTIER D'ÉTÉ) - Cabaret Sauvage | THEATREonline.com », sur www.theatreonline.com (consulté le )
  36. « Les bons tuyaux de Factory », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
  37. (en-GB) « Pavilion Theatre », sur mif.co.uk (consulté le )
  38. Emily Heward, « MIF 2015: The Warehouse Project celebrates joint anniversary with festival at 10x10 weekend », men, (lire en ligne, consulté le )
  39. « À Strasbourg, le petit miracle underground et populaire du festival Contre-Temps », Trax magazine, (lire en ligne, consulté le )
  40. « Programme du Silencio »,
  41. « CANNES 2014 », sur www.silencio-club.com
  42. « Silencio », sur silencio-club.com (consulté le )
  43. « Silencio », sur silencio-club.com (consulté le )
  44. « Erik Rug », sur www.unifrance.org (consulté le )
  45. « Fix Me », sur www.telerama.fr (consulté le )
  46. http://www.ville-la-courneuve.fr/LC_infos/media/doc/fix-me.pdf
  47. AlloCine, « Casting de Les Secrets » (consulté le )
  48. « Various - Chacun Cherche Son Chat (Bande Originale Du Film) », sur Discogs (consulté le )
  49. (en) « Chacun cherche son chat (1996) Bande son », sur RingosTrack (consulté le )

Voir aussi

Documents audio et podcast

Bibliographie sélective

  • David Brun-Lambert et Laurent Garnier, Électrochoc : L'intégrale, 1997-2013, Paris, Flammarion, , 435 p. (ISBN 978-2-08-129443-1, présentation en ligne).
  • Raphaël Richard, DJ made in France, Rosières-en-Haye, Camion Blanc, , 329 p. (ISBN 978-2-35779-340-8)
L'auteur consacre plusieurs pages à Erik Rug.
  • Olivier Pernot - French Touch 100
  • Didier Lestrade - Chroniques du Dancefloor, Éditions Éditeur Singulier
  • Alexandre Augrand - Une histoire de la Dance Culture De Kingston à Tokyo Éditions Camion Blanc
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