Eduardo Rihan Cypel
Eduardo Rihan Cypel est un homme politique français né le à Porto Alegre (Brésil). Il a été député socialiste de la 8e circonscription de Seine-et-Marne sous la XIVe législature de la Ve République.
Eduardo Rihan Cypel | |
![]() Eduardo Rihan Cypel en 2011. | |
Fonctions | |
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Député de la 8e circonscription de Seine-et-Marne | |
– (5 ans) |
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Élection | |
Prédécesseur | Chantal Brunel (UMP) |
Successeur | Jean-Michel Fauvergue |
Conseiller régional d'Île de France | |
– (2 ans, 3 mois et 28 jours) |
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Élection | |
Président | Jean-Paul Huchon |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Porto Alegre (Brésil) |
Nationalité | Française Brésilienne |
Parti politique | PS |
Diplômé de | Sciences Po |
Biographie
Formation et carrière professionnelle
Eduardo Rihan Cypel est le petit fils d'Abram Cypel, Polonais que le régime nazi avait promis, en tant que Juif, aux camps d'extermination et qui a fui Varsovie à l'été 1939, devant l'invasion allemande, pour Porto Alegre[1]. Né au Brésil de parents brésiliens, il arrive en France à l'âge de 10 ans[1]. Sa famille, dans l'idée de retourner au pays après quelques années[1], s'installe à Créteil, où l'enfant apprend le français en classe d'initiation pour non-francophones (CLIN)[2].
Il est naturalisé à l'âge de vingt deux ans, en 1996, alors qu'il est étudiant à l'université Paris 12 et se destine à l'enseignement[1]. Il y obtient en 1999 un mastère en philosophie de [1], et s'inscrit l'année suivante Sciences Po[1], dont il sort diplômé en 2002.
C'est là qu'il rencontre François Hollande, lequel l'oriente vers Vincent Peillon, qui le pilote au sein du Parti socialiste[1]. Il exerce la profession de « cadre »[3] au Conseil économique de la Défense[4] puis, de 2006[5] à 2010[6], comme chef de cabinet du maire socialiste de Bondy, Gilbert Roger.
Parcours politique
Eduardo Rihan Cypel s'engage au Parti socialiste en 2004. Il est élu conseiller municipal de Torcy en , et conseiller régional d'Île-de-France lors des élections régionales françaises de 2010 sur la liste de Jean-Paul Huchon[1].
Le , Eduardo Rihan Cypel crée le groupe d'élus naturalisés baptisé « Français sans distinction » en réaction au discours de Grenoble[réf. souhaitée]. Il fait partie de l'équipe de campagne de François Hollande pour la présidentielle 2012 où il est chargé des questions d'immigration[1].
Eduardo Rihan Cypel est investi par le Parti socialiste pour se porter candidat au siège de député dans la 8e circonscription de Seine-et-Marne avec Isabelle Cros comme suppléante[1]. Le , lors du premier tour des élections législatives, il arrive en tête avec 37,37 % des voix devant la députée sortante Chantal Brunel (UMP) qui totalise 31,81 %. Il l'emporte au second tour le avec 52,77 % des suffrages exprimés[7].
En , des propos tenus par le député européen FN Bruno Gollnisch sur son blog, concernant les déclarations de Rihan Cypel au sujet de l'affaire Clément Méric et traitant Rihan Cypel de « Français de relativement fraîche date », provoquent l'indignation du PS[8],[9].
Aux côtés de David Assouline, il est porte-parole du PS, avec Frédérique Espagnac et Laurence Rossignol.
Le , il est candidat à l'élection municipale partielle de Bussy-Saint-Georges. La maire sortante Chantal Brunel est réélue dès le premier tour et la liste conduite par Eduardo Rihan Cypel termine troisième[10]. Lors d'une autre élection municipale partielle en , il est de nouveau éliminé au second tour[11].
Il est membre du comité politique de la campagne de Vincent Peillon pour la primaire citoyenne de 2017[12].
Aux élections législatives de 2017, il se présente, après avoir obtenu l’investiture du PS, sous l’étiquette « Majorité Présidentielle ». Il est éliminé dès le premier tour avec 10,3% et perd son mandat de député.
À partir d', il anime un billet quotidien dans la matinale de Radio Nova. Il ne reste finalement qu'un mois à l'antenne[13].
En , Le Parisien fait état de rumeurs (non confirmées par la fédération PS de Seine-et-Marne) selon lesquelles il aurait été radié du PS par le bureau fédéral des adhésions en raison de son souhait « de s’inscrire dans la majorité présidentielle, mais pas à n’importe quel prix »[14].
Début , il officialise sa reconversion professionnelle dans le domaine des sous-vêtements, en lançant une marque, Brumaire Paris[15].
Notes et références
- A. Netto (pt), « Cypel, l'enfant prodigue devenu député français. », in O Estado de São Paulo, São Paulo, 7 novembre 2013.
- Eduardo Rohan Cypel sur RFI.com, consulté le 20/08/2014
- Fiche de l'Assemblée nationale
- [www.leparisien.fr/espace-premium/seine-et-marne-77/le-brillant-destin-de-rihan-cypel-20-06-2012-2056708.php Le Parisien]
- Conseil de quartier du 7 juin 2006
- Document sur Bondy-Gare, qui cite M. Rihan Cypel
- Ministère de l'intérieur résultats des élections législatives 2012 dans la huitième circonscription de Seine-et-Marne, consulté le 20/06/2012
- « Le PS s’insurge contre des propos de Gollnisch à l’égard de son porte-parole », Libération/AFP, (lire en ligne).
- Entretien du 1er août avec Bruno Gollnisch, gollnisch.com, 1er août 2013
- Audrey Gruaz, « Chantal Brunel réélue dès le premier tour », journallamarne.fr, 20 septembre 2015.
- Sébastien Rosselé, « Yann Dubosc détrône Chantal Brunel », leparisien.fr, 12 décembre 2016.
- « Primaire à gauche. Peillon détaille son organigramme de campagne », ouest-france.fr, 23 décembre 2016.
- Caroline Fontaine, « Médias : la reconversion difficile des politiques », Paris Match, semaine du 30 août au 5 septembre 2018, p. 26.
- Hendrik Delaire, « En Seine-et-Marne, plusieurs ténors du Parti socialiste radiés », leparisien.fr, 16 février 2018.
- « L'ancien député PS Eduardo Rihan Cypel se reconvertit dans le caleçon "made in France" », lci.fr, 7 juin 2018.
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
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