Edmond Maire

Edmond Maire, né le à Épinay-sur-Seine (Seine) et mort le [1] à Paris 20e[2], est un syndicaliste français, secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail de 1971 à 1988.

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Biographie

Edmond Maire, né le , est le fils de Julien Maire, cheminot, et de Marie-Thérèse Conchou[3]. Après des études au lycée Jacques-Decour à Paris, il prend des cours du soir de chimie au Conservatoire national des arts et métiers de Paris. Il fait carrière à la Compagnie des Peintures Valentine (de 1949 à 1954), puis devient technicien chimiste au Centre de recherches de Pechiney à Aubervilliers jusqu'en 1970[4].

À partir de 1958, il est responsable syndical CFTC dans les industries chimiques. Il devient secrétaire général du Syndicat parisien des industries chimiques (STIC) avant de devenir celui de la Fédération des industries chimiques (FIC).

En 1964, il reste dans ce qui devient la CFDT, après la « déconfessionalisation » de la CFTC.

En 1971, Edmond Maire est élu secrétaire général de la CFDT. Il restera l'un des dirigeants ayant le plus marqué l'histoire de la centrale syndicale. Après Mai 68, la CFDT prendra comme objectif l'autogestion des entreprises, contrôlées par leur personnel, qui sera repris par le Parti socialiste ; à partir de 1978, après l'échec de l'Union de la gauche aux élections législatives de 1978, Maire décidera un « recentrage » de la centrale syndicale vers la défense des salariés en abandonnant beaucoup de son idéologie d'origine. En 1980, il rompt avec André Gorz dans des articles qu'il publie dans Le Monde[5]. La même année, il apporte un soutien immédiat et constant à Lech Wałęsa et au syndicat libre polonais, Solidarność, ce qui accentue sa rupture avec la CGT. Proche de Michel Rocard, il est à l'origine de la « Deuxième gauche », plus proche des réalités économiques[non neutre], fidèle à la construction européenne, que ses adversaires qualifiaient de « Gauche américaine ». Il laisse sa place à Jean Kaspar en 1988.

Par la suite, Edmond Maire se reconvertit dans le tourisme social en étant président de VVF (Villages Vacances Familles, qui deviendra Belambra Clubs après avoir été privatisé en ) puis dirige la société d’investissement solidaire France Active (association d’insertion et d’aide à la création d’entreprise)[6].

Le , Edmond Maire prononce l'éloge funèbre de l'ancien Premier ministre, Michel Rocard, dans la cour d'honneur de l'hôtel des Invalides[7].

Vie privée

Edmond Maire se marie le à Raymonde Le Goff, avec qui il a trois enfants, Roland, Yves et Jacques, diplomate et homme politique[3].

Publications

  • L'esprit libre, Seuil, 1999.
  • avec Claude Perrignon, Demain l'autogestion, Seghers, 1976.
  • avec Jacques Julliard, La CFDT aujourd'hui, Seuil, 1975.
  • avec Alfred Krumnow, Albert Détraz, La CFDT et l'autogestion, Éditions du Cerf, 1973.

Notes et références

  1. Michel Noblecourt, « Mort d’Edmond Maire, ancien secrétaire général de la CFDT », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  2. Institut national de la statistique et des études économiques, « Fichier des décès - années 2010 à 2018 » [zip], sur www.insee.fr
  3. Qui est qui en France, J. Lafitte, , p. 1434.
  4. Frank Georgi, L'invention de la CFDT 1957-1970, Éditions de l'Atelier, , p. 453.
  5. Articles du 21 et 22 août 1980. Voir Willy Gianinazzi, André Gorz. Une vie, La Découverte, 2016, p. 221.
  6. « Edmond Maire », article d’Encyclopædia Universalis.
  7. « Cérémonie d'hommage à Michel Rocard aux Invalides », sur Libération,

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Michel Helvig, Edmond Maire, une histoire de la CFDT, éditions du Seuil, 2013 (ISBN 978-2-02-101279-8).

Liens externes

  • Edmond Maire, président de la société d'investissement France Active
  • Edmond Maire porte parole du manifeste de l'économie solidaire
  • Portail du syndicalisme
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