Écrouves
Écrouves est une commune française située dans la communauté de communes Terres Touloises, le département de Meurthe-et-Moselle et la région Grand Est. Dès son apparition au IXe siècle, elle est sous l’influence de la ville de Toul, très proche. En 2018, Écrouves compte 4 402 habitants.
Écrouves | |||||
Vue plongeante sur le village depuis le plateau. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Toul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Terres Touloises (siège) |
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Maire Mandat |
Roger Sillaire 2020-2026 |
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Code postal | 54200 | ||||
Code commune | 54174 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Scrofuliens [1] | ||||
Population municipale |
4 402 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 427 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 40′ 50″ nord, 5° 50′ 29″ est | ||||
Altitude | Min. 212 m Max. 385 m |
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Superficie | 10,3 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Toul (banlieue) |
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Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Toul | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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La commune se partage en quatre quartiers :
- le centre, appelé « le village » par les habitants,
- Grandménil à l'ouest, aujourd'hui aggloméré au village,
- Bautzen à l'est,
- La Justice au sud-est.
Géographie
Écrouves est une ville banlieue de Toul. Son centre est situé à 4 km à l'ouest de celui de Toul, sur la route de Paris, où passait l'ancienne voie romaine voie romaine Reims-Naix-Toul-Metz.
Occupation du sol
D'après les données Corinne Land Cover, le territoire comprend 27 % de forêts, 38 % de terres arables, cultures et prairies alors que les zones plus anthropisées représentent 36 % (dont 26 % de zones urbaine et 5 % de zones industrielles).
Géologie et relief
Au nord se trouve un plateau des Côtes de Meuse dénommé simplement le Plateau par les habitants : il culmine à 384 mètres.
La pente est forte au-dessus de l'église, où les sols sont calcaires, plus douce en dessous, où les trois quartiers nord se sont développés sur des marnes.
Au sud, les sols sont constitués des sédiments (argiles) de l'ancien cours de la Moselle : la côte la plus basse est 213 mètres.
Les calcaires ont fait l'objet d'une exploitation dans les années 1990-2000.
Globale du territoire
La commune est arrosée par l’Ingressin (13,18 km) et ses trois affluents : le ruisseau de Franchemare (2,59 km), le Petit-Ingressin (6,99 km) et le ruisseau du Val-des-Nonnes aussi appelé ruisseau de Pantoux et autrefois le Pantau[2] (3,55 km).
La capture de la Moselle
La vallée a été creusée par la Moselle du temps où elle allait se jeter dans la Meuse, avant sa capture par la Meurthe.
Climat
La commune connait le climat semi continental du département.
Voies de communications et transports
La commune d'Écrouves est coupée en deux par un triple axe de communication ouest-est formant un bandeau large de 200 à 500 mètres et isolant ainsi la Justice des trois autres quartiers. L'on trouve (du nord au sud) :
- la route D400 (ancienne Route nationale 4)
- la ligne ferroviaire Paris-Strasbourg
- le canal de la Marne au Rhin.
À quoi s'ajoute, au sud-ouest, l'embranchement de la transversale de Toul à Culmont - Chalindrey et Dijon.
Urbanisme
Typologie
Écrouves est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Toul, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[7] et 22 901 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (42,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (42,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (27,1 %), zones urbanisées (26,3 %), prairies (22,4 %), cultures permanentes (7,8 %), terres arables (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Toponymie et gentilé
- Écrouves apparaît sous les formes latines Scrubulo en 885 et Scrupulis au milieu du Xe siècle[14]. Les premières formes vernaculaires sont Escrouvles en 1181 et Acrouves en 1244, et finalement Escrouves en 1519[14]. Le nom de la ville serait donc issu du latin scrupulum (dont Scrupulis est l'ablatif pluriel), terme qui désignait entre autres la plus petite unité de mesure agraire, d'une valeur d'environ 8,70 m2[15]. Les habitants d’Écrouves sont attachés à l'étymologie populaire rattachant ce toponyme aux écrouelles, forme cutanée de la tuberculose que guérissait leur source miraculeuse. Les écrouelles étant aussi appelées scrofules, cette étymologie a donné naissance au gentilé : les habitants d’Écrouves sont appelés les Scrofuliens.
- Grandménil apparaît en 1069 sous la forme latine Mansionile juxta Scropula (Mesnil près Écrouves), puis Manilum ou Masnilum en 1180[16]. Les formes vernaculaires sont Le Mesnil en 1519, Le-Grand-Mesnil-lez-Écrouves en 1568, Le-Grand-Mesnil-lès-Toul en 1572, et finalement Grand-Mesnil en 1594[16]. Une étymologie populaire rattache souvent le toponyme Mesnil ou Ménil au terme moulin : c'est en réalité l'un des nombreux mots désignant un village au Haut Moyen Âge (cf. Du Cange sous mansionile[17] et l'article Mesnil). Le nom de Grandménil se dit manifestement par opposition au Petit Ménil qu'est Ménillot, situé en face, de l'autre côté de l'Ingressin (commune de Choloy-Ménillot).
- La Justice était sous l'Ancien Régime le lieu du gibet de Toul.
- Bautzen, qui s'est développée au XIXe siècle autour de casernes, doit son nom à une bataille napoléonienne qui s’est déroulée dans la ville allemande de Bautzen.
Micro-toponymie
Liste de micro-toponymes relevés sur la commune d'Écrouves à partir des plans cadastraux et plans de Toul et environs.
(Les toponymes qui ne sont plus utilisés sur les cartes modernes sont signalés comme "inusités")
Toponymes rencontrés | Autre orthographe | Origines |
Truotte | Chemin de la Truotte - origine inconnue | |
Devant Saint-Urbain | Saint Urbain patron des vignerons avait une chapelle dédiée sur la côte Barine | |
Les Anneresses | Inconnue | |
Parterre (le) | Inconnue | |
Entre bas barine | Toponyme inspiré par le relief, point bas de la vallée entre le mont St Michel et la côte Barine.Passage d'un ancien ruisseau se jetant dans l'Ingressin | |
Bas de l'Ingressin | En référence à la partie aval du cours d'eau l'Ingressin (éthy. du latin ingredior : "entrer dans") | |
Saint-Esprit (toponyme inusité) | En référence à la trinité dans la religion catholique | |
Pré de la madeleine | Inconnue | |
Derrière le Moulin de Haut | En référence à un ancien moulin situé en partie amont de l'Ingressin | |
Justice (La) | En référence à un relief sur lequel était situé un gibet | |
Charognerie (la) | Du latin populaire *caronia ; dérivé de caro, carnis (« chair»).Composé de charogne et du suffixe -erie. - ou "carnifex" le bourreau . Il était un cimetière à cet endroit | |
Côte Barine | De l'ancien nom des deux monts de TOUL "BAR" ou "MontBar" et dim. - ine pour le plus petit | |
Côte Thorel | Inconnue | |
Les Oiseleurs | En référence à Henri II dit "l'Oiseleur" ? | |
La Hayotte | De Haye (haie en anc. français) et diminutif - otte | |
Hayotte (sous) | De Haye (haie en anc. français) et diminutif - otte | |
Marinvaux (fonds) | Narinvaux | De Val, vals, vaux (Vallée en anc. français) et un anthroponyme "Marin ou Narin" : pour désigner le fond d'une vallée parcourue par un ruisseau (ruisseau de Narinvau sur les planches cadastrales) |
Les Gaulaires (dessus les | Inconnue | |
Narinvaux | Marinvaux | D'un anthroponyme "Marin ou Narin" : pour désigner une vallée parcourue par un ruisseau (ruisseau de Narinvaux) sur les planches cadastrales) |
Cuvelaires | Inconnue | |
Aiguillons (les) | Inconnue | |
Gaulaires (les) | Inconnue | |
Traits (les petits) | De traits, tracé fait dans les champs par la charrue tractée par un animal | |
Point du jour (le) | En référence au point cardinal vers lequel se couche le soleil ? | |
Traits (Les grands) | De traits, tracé fait dans les champs par la charrue tractée par un animal | |
Fontaines (les) | En référence à des résurgences qui pouvaient alimenter les deux ruisseaux du Val des Nonnes : le Pantoux | |
Guindées (les) | Inconnue | |
Guindées (dessus de) | Inconnue | |
Chariels (les) | Inconnue | |
Vallées (les) | En référence au relief (ici ou plusieurs vallées) | |
Murots (les) | Inconnue | |
Murots (sous les) | Inconnue | |
Auge (sur l') | Inconnue | |
Vertes côtes (les) | En référence à la partie très pentue (côte) qui précède le plateau qui domine Écrouves | |
Champ Beau Sire | Inconnue | |
Église (derrière l') | Du lieu placé au chevet de l’édifice religieux | |
Saussy (le) | Probablement lié à la présence d'un ruisseau signalé sur les planches cadastrales ? | |
Grossières (les) | Inconnue | |
Source (sous la) | En référence à des résurgences qui pouvaient alimenter les deux ruisseaux du Val des Nonnes : le Pantoux | |
Bois de la source | En référence à des résurgences qui pouvaient alimenter les deux ruisseaux du Val des Nonnes : le Pantoux | |
Paquis (Grand) | Lieu où le gibier vient paître.(Par extension) Toute sorte de pâturages. | |
Vieilles terres | Franc Cul | Aussi mentionné sous le vocable "Franc cul" (de (re)culée : partie la plus éloignée d'un territoire) , désigne le fond de la vallée vers le Val des Nonnes. |
Morte Moselle (sous) | Peut être une référence à la "Mosella" (au sens de petite Meuse) dont le cours a été modifié ? | |
Morte Moselle (bois de ) | Peut être une référence à la "Mosella" (au sens de petite Meuse) dont le cours a été modifié ? | |
Conroys (les) | Étymologiquement de "con" (au sens de "courbes) et "roy" (au sens de rayons, traits dans les champs) : les champs courbes ou bien de Colritum ou Colridum de corylus, le coudrier en ancien fran. | |
Conroy sur les prés | Étymologiquement de "con" (au sens de "courbes) et "roy" (au sens de rayons, traits dans les champs) : les champs courbes ou bien de Colritum ou Colridum de corylus, le coudrier en ancien fran. | |
Fontaines (sous les) | En référence à des résurgences qui pouvaient alimenter les deux ruisseaux du Val des Nonnes : le Pantaux | |
Merles (les) | Inconnue | |
Grisins (les) | Inconnue | |
Grand-Menil | L'un des nombreux mots désignant un village au Haut Moyen Âge (cf. Du Cange sous mansionile et l'article Mesnil). | |
Meiche (la) | Mèche | Inconnue |
Plante sur la route | En référence à la très ancienne voie dite ""de France" que surplombent ces terres dédiées aux "plants" de vigne. | |
Croix (sous la) | En référence à une Croix encore visible en bord de route | |
Vignes l'Evêque | En référence à une partie des plantations de vignes dépendant d'un Évêque ou dont le fruit lui était consacré | |
Village (le) | Au milieu d'Écrouves proprement dite, appelée "le village" par les habitants | |
Sablons (les) | Méandre sableux de l'Ingressin | |
La Bergerie (sous la) | En référence à la présence d'un ensemble construit pour l’élevage | |
Faubades (les) | Inconnue | |
Côte (La) | En référence à la partie très pentue (côte) qui précède le plateau qui domine Écrouves | |
Plateau (le) | Plateau géologique qui domine les anciens villages d'Écrouve et Ménil (384 mètres.) | |
Manginpères (les) | Inconnue | |
Prouille (le) | Inconnue | |
Gués (les) | Référence à un lieu de passage pour traverser l'Ingressin avant la construction de ponts | |
Foulot (le) | Tourbillon de vent (anc. français) | |
Terme (le) | Vocable qui désigne le fond d'une parcelle, ici ceinturée par les méandres de l'Ingressin | |
Four (sur le) | En référence à la présence (non attestée) d'un four banal sur la commune ? | |
Terme (sur le) | Vocable qui désigne le fond d'une parcelle, ici ceinturée par les méandres de l'Ingressin | |
Saint-Jean (la pièce) | En référence au personnage de la religion catholique | |
Jallins (les) | Inconnue | |
Franchemare | En référence à un ruisseau mentionné sur les planches cadastrales "De franchemare" lui-même sans doute associé à d'anciens lieux de concentration d'eau aujourd'hui disparus (mares) | |
Bouteilles (les) | Inconnu | |
Longs de Charmes | Parcelles situées le long du ruisseau de Narinvaux et probablement planté de Charmes ? | |
Chanot (le) | Chenaie ? | |
Devant Choatel | Le Choatel était une maison ferme[18] | |
Four (le) | En référence à la présence (non attestée) d'un four banal sur la commune ? | |
Concentration (La) | Inconnue | |
Franchemare (Au-dessus de) | En référence à un ruisseau mentionné sur les planches cadastrales "De franchemare" lui-même sans doute associé à d'anciens lieux de concentration d'eau aujourd'hui disparus (mares) | |
Hauteur de la Justice | Voir "Justice" | |
Ponteaux (les) | Petits ponts ? | |
Cuvelle (la) | Cuvette | De Cuve (anc. français cueva, lat. cupa) qui a donné cuvette. (Par analogie) (Géographie) Configuration de terrain en forme d’entonnoir. le relief le confirme |
Prés de la Cuvelle (la) | De Cuve (anc. français cueva, lat. cupa) qui a donné cuvette. (Par analogie) (Géographie) Configuration de terrain en forme d’entonnoir. le relief le confirme | |
Ingressin (Val d') | La vallée parcourue par l'Ingressin | |
Ecourants (les) | Inconnue | |
Marceau (Quartier) | Inconnue , toponyme ayant effacé le toponyme ancien au XIXe siècle, lors de la construction des casernements | |
Sainte-Catherine (Moulin) | De la présence d'un Moulin sur l'Ingressin | |
Girouin | Inconnue | |
Concorde (La) | Inconnue | |
Ronchères (les) | (anc. français ) Lieu plein de ronces | |
Archange (l') | Du personnage de la religion catholique et en référence à la hauteur du site au pied du plateau | |
Rouges-terres (les) | Peut-être liés à une géologie particulière, (non attesté) |
Histoire
Ancien Régime
Très ancien village, Écrouves est mentionné dans les diplômes du roi Arnou (894), de Charles-le-Gros (890), de Charles-le-Simple et dans la une bulle de Léon IX(1051).
Source miraculeuse mentionnée lors des conciles de Savonnières en 859 et 862[réf. souhaitée].
Cette source aurait été célèbre pour permettre la guérison des écrouelles faisant du village un lieu de pèlerinage, ce qui aurait conduit à la création d’une chapelle au Xe siècle pour abriter la source. C’est sur cette supposée chapelle qu’a été bâtie l’église du village au XIIe siècle[19].
Vignobles réputés de la période gallo-romaine[20][source insuffisante] à la Première Guerre mondiale.
Époque contemporaine
Écrouves a été une ville de garnison très importante. Au Quartier Fabvier, elle abrite encore aujourd'hui le 516e régiment du train. Dans le quartier Bautzen, avenue du 15e Génie, les installations de l'ex 15e régiment du génie de l'air caserne Thouvenot dont le passé est fortement lié à celui d'Écrouves.
En 1919, le 68e RA stationne à Metz et son dépôt est à Épinal. Le , la portion centrale est transférée à Toul et installée dans les casernes Teulié, Dedon et Marceau. Le polygone d'instruction d'Écrouves est agrandi. En 1923, il occupe également la caserne Bautzen.
Politique et administration
Liste des maires
En 1995, le maire d'Écrouves, Francis Michel, démissionne pour protester contre le vote massif des habitants pour le candidat Front National (25,44 %) au premier tour de l'élection présidentielle. L'émission Envoyé spécial de France 2 y a consacré un reportage diffusé le et intitulé « Mon village à l'heure du Front National ».
Jumelages
Écrouves n'a contracté aucun jumelage.
Services publics
Se trouvent sur le territoire d'Écrouves :
- le siège de la Communauté de communes Terres Touloises
- la caserne des pompiers du Toulois
- la piscine du Toulois (Centre aquatique Ovive)
- le Centre de détention (ancienne caserne de 1913).
- le Quartier Fabvier, résidence du 516e RT.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2018, la commune comptait 4 402 habitants[Note 3], en diminution de 1,74 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et viticole , au XIXe siècle:
« Surface territ. 1030 hect. cadast. , dont 38o en terres labour. , 95 en prés, 82 en bois et 200 en vignes dont les produits sont assez recherchés. L'hectare semé en blé peut rapporter 15 hectol., en orge 20, en avoine 35; planté en vignes 80. Moutons, chevaux et vaches. La vigne est le principal genre de culture. Moulins à blé, un à écorce, scierie. »[18],[27]
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[28]), la commune de Écrouves était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 55 hectares (très inférieure à la surface cultivable communale) en très forte diminution depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 476 à 15 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 3 (20 auparavant) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 2 unité(s) de travail[Note 6]. (12 auparavant)
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Vestiges de la voie romaine de Reims à Toul.
- Ancien fort d’Écrouves.
- Plaque commémorative (localisation : 48° 40' 51.93" N, 5° 51' 3.78" E) et monument (localisation : 48° 40' 43.76" N, 5° 51' 2.93" E) en mémoire des déportés arrêtés à partir du (date de la rafle de Nancy) et détenus au centre de détention d'Écrouves avant leur déportation dans les camps nazis. 2 000 innocents sont partis de là vers les camps de la mort nazis entre 1942 et 1944. Une plaque a été apposée par la communauté juive de Nancy devant le centre de détention et un monument a été érigé au bord de la route à proximité. Ce monument a été offert par l'ancien maire d'Écrouves, M. Francis MICHEL zal, en mémoire de tous les déportés, non seulement juifs, mais aussi déportés politiques et résistants.
- Monument aux Morts.
- Monument aux morts.
- Plaque commémorative de 2000 déportés.
Édifices religieux
- Église paroissiale Notre-Dame-de-la-Nativité-de-la-Vierge XIIIe, fortifiée XIVe, remaniée XVIIIe/XIXe, sur une ancienne source miraculeuse, et englobant une tour XIIe à baies géminées et sculptures mutilées ; abside XIIIe à modillons ornés, deux puits ; statues XIVe, vitrail blanc XIIIe, vestiges de peintures murales XIVe. L'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [29].
- Église Notre-Dame-de-la-Nativité-et-de-la-Vierge.
- Entrée de l'église.
- Clocher de l'église.
- Détail de l'église.
- Autre détail extérieur.
- Détail intérieur.
- Vue d'en haut
- Vue d'en haut
- Église Saint Barthelémy à Grandménil, chœur XIIIe.
- Église Sainte-Jeanne-d'Arc, moderne, construite en 1968 à Bautzen.
- Église de Jésus-Christ-des-Saints-des-Derniers-Jours.
- Église Sainte-Jeanne-d'Arc à Bautzen.
- Église de Jésus-Christ-des-Saints-des-Derniers-Jours
Personnalités liées à la commune
- Georges Guérin, né à Grandménil, est cofondateur de la Jeunesse ouvrière chrétienne.
Héraldique
Blason | Écartelé en sautoir, en chef d'azur au donjon d'argent, à dextre de gueules à la grappe de raisin d'argent, à senestre de gueules au dextrochère d'argent paré des rois de France duquel s'égouttent deux gouttes d'argent et en pointe d'azur à trois fleurs de lys d'or mal ordonnées. |
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Détails | L'écartelé renvoie à l'écartèlement de la commune en ses quatre quartiers ; le donjon à son rôle militaire avec le fort ; le raisin à son passé viticole ; le dextrochère à sa source miraculeuse ; les lys à la France. Écrouves a adopté ses armoiries en conseil municipal le [30]. |
Voir aussi
Bibliographie
- G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
Articles connexes
Liens externes
- « Ecrouves », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
- Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
- Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
Références
- https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, (lire en ligne), p. 106.
- « Ruisseau l’Ingressin [A5720300] – Cours d’eau », sur Sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Toul », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, 1862, p. 45 (lire en ligne)
- Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle, Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, .
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, 1862, p. 60 (lire en ligne)
- E. Grosse (abbé.), Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe : contenant une introduction historique sur le pays, avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages, hameaux, censes rivières, ruisseaux, étangs et montagnes, Creusat, (lire en ligne).
- « Historique et patrimoine », sur le site officiel d’Écrouves (consulté le ).
- H . CARREZ , Professeur agrégé d'histoire, LES NOMS DE LIEU EN LORRAINE, Metz, 87 p. (lire en ligne), Si l'on étudie sur une carte la répartition detous ces villages qui tirent leur nom de plantations,de vergers, de vignobles, on constate qu'ilssont pour la grande majorité situés dans la valléede la Moselle ou tout près, tels les Bouxières, lesNorroy, les Vigneulles. On peut faire une constatationidentique pour la côte de Meuse. C'est que nosdeux côtes, avec leurs terrasses, leurs pierrailles,leurs pentes bien ensoleillées se prêtent particulièrementaux cultures arbustives. Rien d'étonnantdès lors que dès l'époque gallo-romaine et franqueon y ait reconnu la beauté des vergers et des vignobleset souligné cette particularité par la toponymie..
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative : publ... par Henri Lepage, (lire en ligne), p. 169.
- « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
- « Église Notre-Dame-de-la-Nativité-de-la-Vierge », notice no PA00106025, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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