Eau de coco
L'eau de coco ou jus de coco est le liquide présent dans la noix de coco. On confond souvent, à tort, ce produit avec le lait de coco.
Eau de coco | |
Valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g |
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Apport énergétique | |
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Joules | 84,1 kJ |
(Calories) | (19,8 kcal) |
Principaux composants | |
Glucides | 2,1-3,91 g |
– Amidon | ? g |
– Sucres | ? g |
Fibres alimentaires | 1,1 g |
Protéines | 0,30-0,72 g |
Lipides | 0,0733-1,05 g |
Eau | 93,5-94,99 g |
Cendres totales | 0,39-0,87 g |
Minéraux et oligo-éléments | |
Bore | 0,05 mg |
Calcium | 20-27,35 mg |
Chlore | 183 mg |
Cuivre | 0,01-0,04 mg |
Fer | 0,01-0,4 mg |
Magnésium | 6,4-30 mg |
Manganèse | 0,12-0,142 mg |
Phosphore | 4,66-37 mg |
Potassium | 147-3112 mg |
Sélénium | 0,001 mg |
Sodium | 25-105 mg |
Soufre | 0,58-24 mg |
Zinc | 0,07-0,1 mg |
Vitamines | |
Vitamine B1 | 0-0,03 mg |
Vitamine B2 | 0-0,057 mg |
Vitamine B3 (ou PP) | 0,08-0,64 mg |
Vitamine B5 | 0,043-0,52 mg |
Vitamine B6 | 0-0,032 mg |
Vitamine C | 2-7,41 mg |
Acides aminés | |
Acides gras | |
Source : aucune source | |
Lorsque le fruit est vert, l'eau qu'il contient est consommée comme une boisson rafraîchissante : après stockage dans un bac réfrigéré, la noix est ouverte au bout « tige » de trois coups de machette découpant un couvercle. Les fruits destinés à cet usage sont sélectionnés en fonction de leur poids et agités près de l'oreille pour vérifier la présence de liquide.
Ce liquide sert de réserve d'eau douce au germe du cocotier qui se développe en produisant à l'intérieur de la noix un réseau capillaire, base de son futur système racinaire.
Utilisations
L'eau de coco est très appréciée comme boisson désaltérante dans tous les pays tropicaux où l'on trouve des noix de coco.
Elle contiendrait entre autres des cytokinines, des auxines, des leucoanthocyanines et des enzymes bioactifs (acide phosphatase, catalase, déshydrogénase, diastase, peroxydase, polymérases, etc.)[1].
Ses caractéristiques isotoniques, organoleptiques et d'un haut pouvoir nutritionnel[2] intéressent fortement les sportifs comme boisson naturelle de l'effort[3], mais tous les procédés classiques (par exemple UHT) pour transformer ce produit en boisson exportable détruisent ces propriétés. Elle présente des propriétés antioxydantes[4].
La FAO a mis au point une technique de microfiltration et de conservation froide brevetée gardant les qualités du produit pendant une vingtaine de jours permettant son exportation. Ce même procédé fait l'objet d'un développement à bas coût pour l'usage des vendeurs de rues, l'objectif étant de réduire les frais de transport et les déchets urbains (les coques abandonnées sur les lieux de consommation). Un livret de compétence de la chaîne de transformation complète est mis à disposition par la FAO, détaillant la culture, le choix des variétés, la période et la méthode de cueillette, le transport, la transformation et la vente au consommateurs.
Naturellement fermentée, elle donne un vin de palme. Après l'ajout de ferments spécifiques, l'eau de coco forme un produit consommable nommé nata de coco, gélatineux et translucide.
Risques
Exceptionnellement une consommation excessive d'eau de coco (plusieurs litres) peut conduire à un excès de potassium dans le sang (hyperkaliémie), qui peut aboutir à une défaillance rénale, une arythmie cardiaque, une perte de conscience et éventuellement à la mort[5],[6]. Le taux de potassium correspondant à une dose de 100 ml n'est que de 2 à 7% de la dose quotidienne recommandée[7].
Utilisation médicale
L'eau de jeunes noix de coco
- est recommandée comme liquide de réhydratation chez des patients victimes de diarrhées[8],[9],[10], en Inde notamment[11] ;
- elle a été utilisée, dans des conditions d'isolement ne permettant pas l'accès à des soins médicaux suffisants, comme solution sucrée en injection intraveineuse[12]. C'est un liquide stérile, proche du profil d'électrolyte du plasma sanguin et des solutions d’électrolytes produites par les laboratoires pharmaceutiques[13],[14]. Ce type d'utilisation est rapporté au cours des guerres du XXe siècle en milieu tropical, aux îles Salomon[12], et par un médecin en Polynésie française pour réhydrater avec succès un grand brûlé de l'île de Tubuai.
Notes et références
- Topsante.com, « Eau de coco : Une boisson minceur ? Quels sont ses bienfaits ? - Top Santé », sur www.topsante.com, (consulté le )
- « L'eau de coco comme boisson de récupération après le sport? », sur Hubert Cormier (consulté le )
- Mantena SK, Jagadish, Badduri SR, Siripurapu KB, Unnikrishnan MK. In vitro evaluation of antioxidant properties of Cocos nucifera Linn. water. Nahrung. 2003; 47 (2): 126-131
- Rees, Richard; Barnett, Joe; Marks, Daniel; George, Marc (September 2012). "Coconut water-induced hyperkalaemia". British Journal of Hospital Medicine. 73 (9): 534. doi:10.12968/hmed.2012.73.9.534. .
- Hakimian, J; Goldbarg, SH; Park, CH; Kerwin, TC (2014). "Death by coconut". Circulation: Arrhythmia and Electrophysiology. 7: 180–181. doi:10.1161/CIRCEP.113.000941. . Archived from the original on 2015-05-23
- Martinez-Belkin N (2 December 2014). ""Raw" Coconut Water Under Scrutiny of the FDA". BevNet.com.
- Kuberski T, Roberts A, Linehan B, Bryden RN, Teburae M. Coconut water as a rehydration fluid. N Z Med J. 1979; 90 (641): 98-100.
- Chavalittamrong B, Pidatcha P, Thavisri U. Electrolytes, sugar, calories, osmolarity and pH of beverages and coconut water. Southeast Asian J Trop Med Public Health. 1982; 13 (3): 427-431.
- Adams W, Bratt DE (1992) Young coconut water for home rehydration in children with mild gastroenteritis. Trop Geogr Med.; 44 (1-2): 149-153.
- Pillay, V. V., Sasidharan, A., Arathy, S. L., Sundaram, K. R., & Greeshma C.R (2019) à Detection and Estimation of Arsenic and Lead in Coconut Water-A Kerala Study. Prof. RK Sharma, 13(1), 19.
- The intravenous use of coconut water, CAMPBELL-FALCK D.; THOMAS T.; FALCK T. M. ; TUTUO N. ; CLEM K.
- Export-Forum & S.C.A.C. Network
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