Doranges

Doranges est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Doranges
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Ambert
Intercommunalité Communauté de communes Ambert Livradois Forez
Maire
Mandat
Bernard Pastel
2020-2026
Code postal 63220
Code commune 63137
Démographie
Population
municipale
167 hab. (2018 )
Densité 8,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 24′ 24″ nord, 3° 36′ 58″ est
Altitude Min. 865 m
Max. 1 121 m
Superficie 19,43 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Ambert
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Doranges
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Doranges
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Doranges
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Doranges

    Géographie

    Lieux-dits et écarts

    Les Bachats, le Bénardin, le Boucheron, le Bourg, les Brugerettes, Champmort, Chard, les Coins, Combris, Coupanges, Coust, la Croix de Chard, les Croix, Fersanges, le Garnasson, le Grenouillet, la Guelle, l'Hôpital, Losbardet, Losfeneyrol, Losfouroux, Montmorand, le Moulin de Chard, le Moulin de Piers, le Moulin du Vernet, Nerneuf, Pierre, la Rivaleyre, les Sagnes, Saussac, Scis, le Vernet, le Viallaret, les Plaines.


    Urbanisme

    Typologie

    Doranges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,1 %), prairies (23,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Étymologie

    La Dore, à l’est de la commune, la traverse de part en part du nord au sud. C’est un gros ruisseau qui, pour ses habitants, ne porte ce nom que depuis la moitié du XIXe siècle. C’était alors le ruisseau d’Aubiange, où elle prend sa source, ou de Chard, le plus gros hameau de la commune, à proximité. On n’est pas sûr qu’elle ait donné son nom au village. On trouve celui-ci orthographié Dauranghes (1352) ou Daurangias (1392) dans des textes anciens. Cette orthographe suggère qu’un gallo-romain du nom de Daurus (patronyme gallo-romain que l’on retrouve localement sous la forme Daurat) a pu être le fondateur d’une exploitation agricole sur les lieux, le suffixe bas-latin « –anica », (qui évolua en « –anges ») signifiant « domaine de », et donnant son nom à Doranges.

    Christianisation

    De même, il n’est pas sûr que ce sont les moines bénédictins de La Chaise-Dieu qui ont christianisé les lieux et établi une paroisse. Il semblerait qu’une communauté chrétienne ait occupé le site de Doranges dès l’époque carolingienne (VIIe – Xe siècles) bien avant que Saint-Robert et ses moines aient commencé à défricher les hauteurs de la Chaise-Dieu (1043) pour y implanter un monastère. Si le saint-patron de la paroisse est Saint-Barthélémy – on ne connaît pas l’origine de cette dédicace – l’église elle-même est dédiée à Saint-Julien, saint-martyr dont la légende situe le tombeau dans la basilique de Brioude. Il est possible que l’évangélisation de la partie du Haut Livradois où se trouve Doranges ait été l’œuvre de missionnaires brivadois.

    Église

    La Chaise-Dieu reçut d’un évêque d’Auvergne la paroisse de Doranges (1067), y installa deux moines et édifia l’église romane actuelle (XIIe siècle) sur le site ancien. Comme bien des monuments ruraux, elle est caractérisée par son style rustique, ses chapiteaux à faible relief, ses modillons historiés.

    Au XVe siècle, l’ajout de chapelles latérales permit d’y accueillir les défunts des deux familles dorangeoises vassales de la seigneurie : Scis et le Boucheron, dont les demeures étaient situées respectivement à l’ouest et à l’est de la paroisse. Au milieu du XVIe siècle, après le concile de Trente, celle-ci fut confiée à un prêtre séculier à la nomination de La Chaise-Dieu. La quasi-totalité de l’actuelle commune appartenait aux seigneurs d’Issandolanges. Il y eut les Montboissier, puis les Bonlieu de Montpentier et quelques autres. Leur châtellenie avait cette particularité de consister en deux parties séparées par les terres de Novacelles.

    Personnages clés

    Doranges eut pour desservants des prêtres qui marquèrent la vie communale, comme le curé Bayard qui régna en maître pendant trente-cinq ans sur le quotidien de sa paroisse (+1787) ou son successeur, Frétisse, prêtre constitutionnel et secrétaire de la jeune mairie. De même, Jean de La Roque, seigneur du Boucheron, aristocrate et ardent partisan du nouveau régime, fut maire, puis secrétaire de la commune. Fidèle aux origines plébéienne de sa mère, une Vernet, il fut successivement De La Roque, La Roque puis Laroque, harcelé par les révolutionnaires ambertois, unanimement soutenu par la population de sa commune et des communes avoisinantes.

    Activité

    La paroisse au XVIIIe siècle, la commune ensuite jusqu’au XXe siècle, connut des difficultés dues aux accidents climatiques, aux bouleversements sociaux et à une démographie galopante qui finit par vider le pays d’habitants qui le quittèrent pour y échapper. Une tradition ancienne faisait émigrer les hommes qui devenaient terrassiers, scieurs de long. Sur place, ils pratiquaient ces métiers ainsi que tous ceux que leur fournissaient les circonstances : on eut des tailleurs de pierre avec la construction du chemin de fer, des échalassiers lorsqu’on replanta la vigne dans la plaine après le phylloxéra. Doranges, au plus haut de sa population, comptait 1336 habitants en 1846. Il en reste 154 en 2014. Il y eut, au fil du temps, 15 moulins hydrauliques dans la commune, alimentés quelquefois par de tout petits ruisseaux. Réhabilité, le Moulin de Piers est encore à même d’offrir de la farine à ses visiteurs[8].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1989 mars 2006 Jean-Marc Thiallier PCF  
    mars 2006 mars 2008 René Savinel    
    mars 2008 En cours
    (au 12 août 2020)
    Bernard Pastel[9],[10]   Agriculteur[11]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 167 habitants[Note 2], en augmentation de 9,15 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8539111 0429891 1251 1471 0481 3361 254
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3001 2931 2751 2461 1991 2031 1241 052974
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    945884824712605550552501455
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    369303231201194164152149154
    2018 - - - - - - - -
    167--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    • Église paroissiale Saint-Barthélemy, supposée du XIIe siècle (remaniée aux XIXe et XXe siècles). Répertoriée par les Monuments historiques, mais non protégée. Saint Barthélémy est le saint-patron de la paroisse et non de l'église, comme on le croit généralement. Celle-ci est dédiée à saint Julien, ce qui confirmerait l'hypothèse selon laquelle la paroisse a été fondée par les religieux de Brioude avant la fondation du monastère de La Chaise-Dieu en 1043.
    • Belle croix de chemin sur l'un des itinéraires du chef-lieu à la D 999

    Patrimoine civil

    • Fontaine sculptée dans le bourg, construite en 1881. Répertoriée par les Monuments historiques, mais non protégée.
    • Ancien moulin hydraulique réhabilité au lieu-dit Moulin de Piers, site d'un moulin depuis le XVIe siècle.

    Patrimoine naturel

    Personnalités liées à la commune

    Archives

    • Registres paroissiaux et d'état civil : à partir de 1569 (mairie et archives départementales) - Lacunes aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.
    • Dépouillements généalogiques :
      • Baptêmes, mariages et sépultures, de 1748 à 1792.
    • Délibérations municipales.

    Voir aussi

    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    Articles connexes

    Lien externe

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Le moulin de Piers », sur mairie-doranges.fr.
    9. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    10. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    11. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 26 (édition du Puy-de-Dôme).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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