Dominique Rézeau
Dominique Rézeau, né le à Vouvant en Vendée, est un prêtre catholique, diplomate et historien français.
Dominique Rézeau | |
Biographie | |
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Nom de naissance | Dominique Rézeau |
Naissance | Vouvant (Vendée) |
Ordination sacerdotale | |
Biographie
Dominique Louis Rézeau naît le à Vouvant en Vendée[1]. Il est le cinquième d’une fratrie de six enfants. Son père travaille à la Poste et sa mère est enseignante dans une école libre. Sa famille est issue de Vendée[2].
Après son baccalauréat, il entre au séminaire de Luçon.
En 1967, il est à Beyrouth pour son service militaire.
Le à Sainte-Hermine, Dominique Rezeau est ordonné prêtre pour le diocèse de Luçon par l'évêque Charles Paty. Celui-ci le nomme vicaire de la paroisse de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Il est appelé à Rome en 1976 où il intègre l’Académie pontificale ecclésiastique, et soutient une thèse de doctorat en droit canonique à l’Université pontificale du Latran dont le sujet est Église et école dans l’Occident latin du Haut Moyen Âge[2].
Carrière de diplomate
En 1980, il est en poste comme secrétaire de la nonciature apostolique à Lima en pleine guérilla du Sentier lumineux. Dans un entretien au quotidien Ouest-France, Dominique Rézeau déclare : « ces années ont été très dures, je n'oublierai pas la tuerie des hommes que j'avais rassemblés pour la fête de Pâques et qui ont tous été massacrés à la machette ensuite »[3].
Trois ans plus tard, il est envoyé à Kinshasa, où il veille aux préparatifs du voyage du pape Jean-Paul II qui lui accorde alors le titre honorifique de chapelain de Sa Sainteté[2].
En 1986, il rejoint la nonciature apostolique à Berne.
Le , il remet à Marcel Lefebvre le télégramme du pape Jean-Paul II lui demandant de renoncer à la consécration de quatre évêques intégristes[4].
En 1989, Dominique Rézeau est affecté à Port-d’Espagne à Trinité-et-Tobago.
En 1992, il est en poste diplomatique à la nonciature apostolique en Colombie.
En 1993, le pape lui accorde le titre honorifique de prélat d’honneur de Sa Sainteté[5] puis le nomme l’année suivante conseiller de nonciature et lui demande de rejoindre la République dominicaine puis Washington.
En 1997, il est envoyé en Jordanie comme chargé d'affaires a.i du Saint-Siège pour y installer une nouvelle Nonciature Apostolique[2].
En 1999, il est représentant permanent du Saint-Siège et chef de mission à Vienne à Vienne auprès de plusieurs organisations internationales[6], comme l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), où il intervient lors de la 44e session de sa Conférence générale pour un usage pacifique du nucléaire[7].
En 2001, il est appelé à Rome pour diriger le département des droits de l’Homme et de la Méditerranée orientale à la deuxième section de la Secrétairerie d’État. En 2003, il démissionne du service diplomatique du Vatican et est nommé vicaire général du diocèse de Tunis en résidence à Carthage-La Marsa.
En Vendée
En 2006 il revient en France, où il est nommé chancelier du diocèse de Luçon; il est également juge ecclésiastique et aumônier militaire, affecté à la gendarmerie du Groupement de la Vendée.
En 2012 il demande à partir en Libye, où vient de s'écrouler le régime du président Khadafi, pour une nouvelle mission de prêtre fidei donum au service du vicariat apostolique de Tripoli[3],[8].
À l'été 2014, il quitte la Libye en pleine insurrection et prend l'un des derniers vols depuis l'aéroport de Tripoli, détruit 48 heures plus tard. Il est alors nommé curé de la paroisse Saint-Amand de l’Île d’Yeu[9].
Le , il est élu membre libre de l'Académie des sciences d'outre-mer[10] où il succède au père Philippe Antoine, prêtre de la société des Missionnaires d'Afrique.
Ouvrages
- De la Vendée aux Caraïbes, Le journal (1878-1884) d’Armand Masse, missionnaire apostolique, tome 1, éditions L’Harmattan, 1995 (ISBN 2-73843-152-6)
- De la Vendée aux Caraïbes, Le journal (1878-1884) d’Armand Masse, missionnaire apostolique, tome 2, éditions L’Harmattan, 1995 (ISBN 2-73843-151-8)
- Le gendarme de Napoléon qui arrêta le Pape, préface de Jean Tulard, éditions SPE Barthélémy, 2012 - Prix Histoire de la Gendarmerie nationale 2012[11] (ISBN 2-91283-848-7)
- Tripoli de Barbarie – Consuls de France et missionnaires, Editions de la Régence, 2014 (ISBN 2-95495-510-4)
- Libya Free, Dix-huit mois à Tripoli, Editions de la Régence, 2015 (ISBN 978-2-95495-512-4)
- Chemin de Croix, illustrations Jean-Olivier Héron, Pierre Téqui éditeur, 2019 (ISBN 2-74032-137-6)
Décorations
- Chevalier de l'ordre national du Mérite (2003)[12]
- Chevalier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur (2021)[13].
Notes et références
- « Avant son départ, un retour aux sources pour Mgr Rézeau », sur le site du quotidien Ouest-France, (consulté le ).
- Étienne Sengegera, « Le curé de l'Île d'Yeu à l'honneur », sur le site de l'hebdomadaire Le Courrier Français, (consulté le ).
- « Le nonce apostolique Dominique Rézeau part pour la Lybie », sur le site du quotidien Ouest-France, (consulté le ).
- « Ecône : le télégramme de la dernière chance (300688) », sur le portail catholique suisse, 30juin 1988 (consulté le ).
- http://www.vatican.va/archive/aas/documents/AAS-86-1994-ocr.pdf
- http://www.vatican.va/archive/aas/documents/AAS-91-1999-ocr.pdf
- « Pour un usage pacifique de l’énergie nucléaire », sur le portail catholique suisse, (consulté le ).
- Delphine Allaire, « La Libye au défi de la stabilisation politique - Vatican News », sur Vaticannews.va, (consulté le ).
- « Globe-trotter, Monseigneur Rézeau s'installe sur l'île », sur le site du quotidien Ouest-France, (consulté le ).
- « Académiciens », sur le site de l'Académie des sciences d'outre-mer (consulté le ).
- Sirpa Gendarmerie, Gendarmerie nationale, « Prix des Experts et concours artistique 2012 », sur www-pp.gendarmerie.interieur.gouv.fr (consulté le )
- Décret du 14 novembre 2003 portant promotion et nomination.
- https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043788354
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