Dominique Baratelli

Dominique Baratelli, né le à Nice (Alpes-Maritimes), est un gardien de but international français de football.

Dominique Baratelli

Dominique Baratelli en 1975.
Biographie
Nationalité Français
Naissance
Nice (France)
Taille 1,77 m (5 10)[1]
Poste Gardien de but
Parcours junior
Années Club
1962-1966 OGC Nice
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1966-1967 OGC Nice 0 (0)
1967-1971 AC Ajaccio116 (0)
1971-1978 OGC Nice 285 (0)
1978-1985 Paris SG 281 (0)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1968-1970 France Espoirs 25 (0)
1972-1982 France 21 (0)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Biographie

Formé au Stade Niçois puis au Cavigal de Nice, dont l'école de gardiens est de renommée nationale, Baratelli commence sa carrière professionnelle à l'AC Ajaccio en 1967. Il compense son gabarit inférieur à la moyenne (pour un gardien) par d'étonnants réflexes sur sa ligne et d'excellentes sorties « dans les pieds ».

En 1971, Baratelli rejoint l'OGC Nice, alors l'une des meilleures équipes françaises, puis se voit assez rapidement () appelé en équipe de France comme doublure de Georges Carnus. À la suite du remplacement du sélectionneur national Georges Boulogne par Stefan Kovacs en 1973 et à la décision de ce dernier de reconstruire une équipe sur la base de joueurs de moins de 30 ans, Baratelli se voit titularisé dans la cage tricolore. Il y dispute les éliminatoires de l'Euro 1976, résistant à la concurrence de Jean-Paul Bertrand-Demanes et de René Charrier mais se voit supplanté par André Rey pendant les éliminatoires de la Coupe du monde 1978. Sélectionné dans les 22 pour le Mundial argentin comme numéro deux derrière Bertrand-Demanes (Rey, blessé, est forfait), Baratelli se voit propulsé en pleine lumière au premier tour face à l'Argentine, lorsqu'il doit remplacer Bertrand-Demanes qui s'est blessé en heurtant son poteau sur un plongeon. Malgré une bonne prestation, il ne peut éviter un but splendide de l'Argentin Leopoldo Luque qui sonne la défaite (1-2) et l'élimination des Bleus. Il ne dispute pas la dernière rencontre (sans enjeu) face à la Hongrie, le sélectionneur Michel Hidalgo y alignant ses réservistes dont le troisième gardien Dominique Dropsy.

Au retour d'Argentine, Baratelli quitte Nice pour le Paris Saint-Germain, alors à la recherche de son premier grand titre. La montée en puissance de Dropsy et les résultats alors moyens du PSG mettent d'abord la carrière internationale de Baratelli entre parenthèses, mais la décision s'avère ensuite judicieuse : porté par l'ascension du PSG, Baratelli retrouve l'équipe de France en à l'occasion d'une victoire historique sur l'Italie (2-0, la première depuis 1920). Cette même année, il remporte son premier titre avec la victoire du PSG en Coupe de France face à Saint-Étienne (2-2, tirs au but). Avant d'en arriver là, Baratelli a confirmé sa réputation déjà établie de « tueur de penalties » lors d'une homérique séance de tirs au but en demi-finale, à Rennes, face au FC Tours (à l'époque en D1). Le gardien tourangeau Jean-Marc Desrousseaux, lui aussi spécialiste de l'exercice, arrête trois tirs sur cinq, mais Baratelli en stoppe quatre et envoie son équipe en finale.

À l'approche de la Coupe du monde 1982 en Espagne, Baratelli est à la lutte avec le Stéphanois Jean Castaneda pour la place de titulaire en équipe de France et figure naturellement parmi les 22 sélectionnés (avec le numéro 1). Une dispute mémorable entre le sélectionneur Michel Hidalgo et Baratelli a lieu pendant le stage de préparation des Bleus à Font-Romeu. Baratelli quitte le stage avant de revenir mais c'est finalement l'inattendu Jean-Luc Ettori, appelé de la dernière heure, qu'Hidalgo nomme titulaire à la surprise générale. Les Bleus réalisent un parcours magnifique, ponctué d'une inoubliable demi-finale perdue contre la RFA, en dépit des performances en demi-teinte d'Ettori dans la cage. Castaneda, aligné lors de la petite finale face à la Pologne, se montre encore moins convaincant et coûte la troisième place à la France sur deux erreurs. Pendant plus de vingt ans, la non-titularisation de Baratelli est restée un mystère non éclairci (Michel Hidalgo ayant longtemps refusé de communiquer sur le sujet...) et attisa les regrets nés de la séance de tirs au but face à la RFA où son expertise aurait pu faire la différence. Mais en 2012, lors du salon littéraire de Lormont, Michel Hidalgo avoua au cours d'un entretien avec l'écrivain (Bernard Morlino) qu'il avait cédé à la pression de certains de ses joueurs. Ils lui avaient fait passer le message qu'ils préféraient jouer avec Ettori plutôt qu'avec Baratelli au motif que le premier sortait plus souvent de ses buts que le second. Mais Michel Hidalgo ne cita pas les noms de ceux qui étaient venus lui donner son avis. Dominique Baratelli eut du mal à accepter cette décision, il vivra la compétition un peu en marge du groupe des 22.

Après le Mundial espagnol et à 34 ans passés, Baratelli ne retrouve plus l'équipe nationale. En club, il remporte une nouvelle Coupe de France l'année suivante avec le PSG après une finale de très haut niveau face à Nantes (3-2) marquée notamment par un but exceptionnel du Nantais José Touré. Il atteint cette même saison les quarts de finale de la Coupe des vainqueurs de Coupes. Baratelli achève sa carrière professionnelle en 1985 après une saison qui le voit relégué sur le banc du PSG à la suite d'un match catastrophique en Coupe UEFA face aux Hongrois de Videoton (2-4).

Il quitte ensuite définitivement le milieu du football professionnel même s'il fut à la fin des années 90 nommé entraîneur de l'OGC Nice, proposition qu'il accepta avant de renoncer 24 heures après. Avec 593 matches de Division 1, il est l'un des joueurs les plus chevronnés de toute l'histoire du football français, après Mickaël Landreau (618 matches), Jean-Luc Ettori (602), et Dominique Dropsy (596).

Après avoir raccroché les crampons, Baratelli devient entraîneur de l'US Cagnes-sur-Mer, qui évolue alors en 4e division. Il entre ensuite à la mairie de la ville où il devient animateur au service des sports. Il prend sa retraite le .

(À noter : Plusieurs dates de naissance différentes pour Doumé selon les sources : dans l'ouvrage « PSG 81-82 » édité par le club, dans les programmes de matches du PSG, dans les guides de L'Équipe de 1967 à 1971, dans les guides de L'Équipe depuis 1972, ou dans « Les Bleus » de Denis Chaumier.)

Palmarès

En club

Dominique Baratelli en 1971.

En Équipe de France

Statistiques détaillées

Dominique Baratelli en 1972.

Par saisons

SaisonClubDivisionChampionnatCoupes nationalesCoupe d'EuropeÉquipe de France
1967 - 1968 AC Ajaccio119 matchs3 matchs--
1968 - 1969 AC Ajaccio123 matchs1 match--
1969 - 1970 AC Ajaccio127 matchs4 matchs--
1970 - 1971 AC Ajaccio138 matchs1 match-
1971 - 1972 OGC Nice138 matchs6 matchs-2 matchs
1972 - 1973 OGC Nice138 matchs1 match-1 match
1973 - 1974 OGC Nice138 matchs2 match6 matchs (C3)3 matchs
1974 - 1975 OGC Nice138 matchs3 matchs-3 matchs
1975 - 1976 OGC Nice138 matchs4 matchs-5 matchs
1976 - 1977 OGC Nice137 matchs9 matchs2 matchs (C3)4 matchs
1977 - 1978 OGC Nice120 matchs5 matchs-1 match
1978 - 1979 Paris SG138 matchs3 matchs--
1979 - 1980 Paris SG138 matchs3 matchs--
1980 - 1981 Paris SG138 matchs3 matchs--
1981 - 1982 Paris SG138 matchs9 matchs-2 matchs
1982 - 1983 Paris SG138 matchs10 matchs6 matchs (C2)-
1983 - 1984 Paris SG138 matchs1 matchs4 matchs (C2)-
1984 - 1985 Paris SG111 matchs-3 matchs (C3)-

Par compétitions

NB : Seules les principales compétitions sont indiquées ici

Championnat :

  • 593 matchs et 0 but en Division 1
  • 64 matchs et 0 but en Coupe de France

Coupes d'Europe :

  • 10 matchs et 0 but en Coupe des Vainqueurs de Coupes (C2)
  • 11 matchs et 0 but en Coupe de l'UEFA (C3)

Par clubs

  • AC Ajaccio : 116 matchs toutes compétitions confondues
  • OGC Nice : 285 matchs toutes compétitions confondues
  • Paris SG : 281 matchs toutes compétitions confondues
  • Soit un total de 682 matchs toutes compétitions confondues

Notes et références

Liens externes

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