Coupe du monde de football 1982

La Coupe du monde de football de 1982 est la douzième édition de la Coupe du monde de football. Elle se tient en Espagne du 13 juin au et elle voit le sacre de l'Italie face à la RFA. Pour la première fois elle réunit 24 nations, avec deux tours de poules donnant accès aux demi-finales. Une formule qui ne sera pas reconduite.

Coupe du monde de football 1982
Généralités
Sport Football
Organisateur(s) FIFA
Édition 12e
Lieu(x) Espagne
Date
au
Participants 24 (107 partants)
Épreuves 52 rencontres
Affluence 2 109 723
(moyenne 40 571)
Site web officiel FIFA
Palmarès
Tenant du titre Argentine (1)
Vainqueur Italie (3)
Finaliste Allemagne de l’Ouest
Troisième Pologne
Buts 146 (moyenne de 2,8 par match)
Meilleur joueur Paolo Rossi
Meilleur(s) buteur(s) Paolo Rossi (6 buts)

Navigation

De plus, c'est aussi la première fois où deux équipes sont départagées aux tirs au but. En effet, la RFA se qualifie au détriment de la France lors des demi-finales. Cette demi-finale France-RFA disputée à Séville le est restée dans les annales de la Coupe du monde. Les deux équipes sont à 1-1 à la fin du temps réglementaire, la France prend l'avantage 3-1 en prolongation par Marius Tresor et Alain Giresse, mais l'Allemagne revient à 3-3 grâce à Karl-Heinz Rummenigge et Klaus Fischer et se qualifie pour la finale lors d'une séance de tirs au but.

L'Italie compte dans ses rangs le buteur Paolo Rossi qui revient tout juste d'une suspension de deux ans après avoir été impliqué dans le scandale du Totonero. La Squadra Azzurra passe le premier tour sans gagner un match, puis Rossi élimine presque à lui tout seul le Brésil de Socrates, Zico et Falcão en réalisant un triplé (3-2), avant de marquer les deux buts de la demi-finale face à la Pologne (2-0) puis d'ouvrir le score lors de la finale face à l'Allemagne. L'Italie remporte sa troisième Coupe du monde en s'imposant 3-1 avec des réalisations supplémentaires de Marco Tardelli et d'Alessandro Altobelli, contre un but de Paul Breitner en fin de match. Paolo Rossi est le meilleur buteur (6 réalisations) et il est désigné meilleur joueur de la compétition.

Le contexte politique est celui de l'Espagne post-franquiste, un an après la tentative de putsch aux Cortes, le parlement espagnol

Désignation du pays organisateur

Le à Londres, le congrès de la FIFA désigne les pays hôtes des trois éditions de la Coupe du monde à partir de 1974, dont l'Espagne pour l'édition de 1982[1].

Stades

La compétition

La cérémonie d'ouverture se tient au stade du Camp Nou à Barcelone le dimanche . Le stade n'est pas plein. C'est le premier grand évènement médiatique à être diffusé sur les cinq continents (un an après le mariage du Prince Charles et de Lady Diana Spencer), dans 140 pays et devant un milliard de téléspectateurs. Dans le même temps, Anglais et Argentins s'affrontent dans une guerre pour le contrôle des îles Malouines (Falkland Islands pour les Anglais), comme une banderole déployée par des supporters argentins le rappelle (« Las Malvinas son argentinas »), tandis que Helenio Herrera venait de déclarer : « le football c'est la guerre » . C'est l'instant précis où surgissent opportunément deux colombes de la Paix (d'après Picasso) : une formée par 2 300 enfants tout de blanc vêtus et l'autre réelle qu'un jeune Espagnol laisse s'échapper d'un ballon.

Le match d'ouverture se déroule et offre une surprise avec la victoire 1-0 de la Belgique sur le champion sortant, l'Argentine, emmenée par un très attendu Diego Maradona qui fait ses grands débuts en Coupe du monde devant le public de son nouveau club, le « Barça », qui vient de l'acheter pour 50 millions de francs (7,5 millions d'euros : transfert record).

Un fait notable de l'épreuve, connaissant le résultat final, est le mauvais départ dans la compétition des futurs demi-finalistes. Après deux premiers matchs terminés sur le score de 0-0, la Pologne connaît, grâce aux attaquants Grzegorz Lato et Zbigniew Boniek, un réveil lors de la dernière journée de poule du premier tour (5-1 face au Pérou). Par contre, l'Italie se qualifie de justesse pour le second tour sans remporter le moindre match (trois nuls en autant de rencontres) grâce à un but marqué de plus que le Cameroun, tandis que la France perd d'entrée nettement contre l'Angleterre (1-3) et frôle l'élimination contre la Tchécoslovaquie. De son côté l'Allemagne est surprise d'entrée le par l'Algérie de Lakhdar Belloumi (1-2), avant de se ressaisir. Cependant le décalage des matchs de la dernière journée de ce groupe 2 très disputé qui se résume à un match à 3 (deux qualifiés, un éliminé) sera à l'origine d'un malaise. En effet, l'Algérie gagne son ultime match contre le Chili et reste en course pour la qualification mais doit attendre le résultat du dernier match, RFA-Autriche, disputé le lendemain pour être fixé sur son sort. La rencontre RFA-Autriche débute normalement, mais après l'ouverture du score des Allemands, le match baisse d'intensité, au point que les deux équipes ne "jouent plus", semblant se satisfaire l'une (gagnante) et l'autre (perdante) de ce score de 1 à 0 qui les qualifie toutes les deux. L'Algérie est éliminée et la rencontre Autriche-RFA endosse très vite le surnom de « match de la honte ». À la suite de cet incident, la FIFA prend conscience du problème posé par les matchs décalés et prend la décision à l'avenir d'organiser les deux derniers matchs de groupe simultanément. Ce principe sera plus tard étendu aux matchs de dernière journée de groupe en phases de qualification.

Le deuxième tour voit d'une part le parcours brillant d'une équipe de France libérée menée par Michel Platini, et d'autre part le réveil italien, surtout celui de Paolo Rossi. Cet attaquant venait de finir de purger une suspension (écourtée pour l'occasion de la Coupe du monde) due à son implication dans une histoire de pots-de-vin liés au loto sportif (affaire dite du « totonero »)[2]. Invisible lors du premier tour, il avait néanmoins gardé la confiance de l'entraîneur. Il marque un coup d'éclat avec un triplé face à un Brésil trop joueur. Le match décisif du groupe A oppose, lui, l'URSS à la Pologne en pleine époque de Solidarność et d'état de siège, toujours dans le Camp Nou, quatre banderoles aux couleurs du syndicat sont disposées sur chacune des tribunes. Mais à l'inverse du match d'ouverture, cette fois, les policiers vont intervenir pour arracher lesdites banderoles au grand mécontentement du public. Les Polonais se contentent d'un jeu destructif, le match nul 0-0 les qualifiant pour les demi-finales grâce à la différence de buts. Boniek et Smolarek font même preuve de plusieurs manœuvres intimidatrices d'anti-jeu. Avant le match, Boniek avait pourtant annoncé : « Ce sera le match des matchs ».

Le match le plus époustouflant de la compétition reste la rencontre entre la France et l'Allemagne de l'Ouest le au stade Sanchez Pizjuan de Séville. On retient entre autres l'agression du gardien de but allemand Harald Schumacher sur Patrick Battiston. Frappé de plein fouet à la tête, le joueur Français est emmené d'urgence à l'hôpital, tandis que Schumacher termine le match sans même avoir reçu un carton. En prolongation, les Allemands, menés 3-1, parviennent à revenir au score pour se qualifier finalement aux tirs au but[3]. Dans l'autre demi-finale, l'Italie s'impose 2-0 (2 buts de Rossi) face à la Pologne, privée de Boniek suspendu.

La Pologne obtient la troisième place face à l'équipe de France, puis l'Italie s'impose en finale face à une équipe allemande fatiguée. L'Italie obtient ainsi son troisième sacre, devenant la première équipe européenne à y parvenir. Rossi, marquant pour la sixième fois, s'élève au rang de meilleur buteur de la compétition, et le gardien Dino Zoff devient, à quarante ans, le plus vieux joueur et le plus vieux capitaine d'équipe de l'histoire du football à soulever le trophée mondial.

Parmi les rencontres marquantes, on peut citer l'excellent Brésil-Union soviétique, à Séville (les brésiliens s'imposent 2-1 après avoir été longtemps menés 0-1), le dramatique URSS-Écosse à Malaga (le match nul 2-2 qualifie l'URSS de Blokhine et Dassaiev contre l'Écosse de Souness, Dalglish et Strachan), Angleterre-France[4] avec l'ouverture du score dès la 27e seconde par le Britannique Bryan « Robbo » Robson. Le match Argentine-Hongrie au stade José Rico Perez d'Alicante a lieu le vendredi , quatre jours après la fin de la guerre des Malouines et la capitulation argentine. Le sélectionneur César Luis Menotti annonce à ses joueurs avant le match : « Maintenant ne pensez plus à la guerre, elle est terminée. Ne songez plus désormais qu'au football, c'est pour cela que nous sommes ici ». Propos entendus, les albicelestes s'imposent 4-1 avec deux buts de Maradona et un d'Ardiles qui venait de perdre son cousin durant le conflit. Lors de France-Koweït, le frère de l'Émir, Fahad Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, entre sur le terrain pour contester un but marqué par les Français et obtient gain de cause (l'arbitre russe sera radié à vie par la FIFA pour ce comportement à l'issue du match). L'équipe koweitienne était entraînée par le brésilien Carlos Alberto Parreira, qui avait succédé au libano-brésilien Mário Zagallo. Enfin on peut noter le surprenant Belgique-Hongrie, avec l'équipe magyare qui présente cinq attaquants comme à l'époque du WM, du jamais vu dans le football moderne depuis 25 ans, car elle doit obligatoirement s'imposer pour se qualifier. Mais finalement le match se solde par un nul 1-1.

Un record a été battu, celui du nombre de buts marqués par une équipe en un match : 10, par la Hongrie contre le Salvador à Elche.

Franco Causio (en haut à gauche), le président italien Sandro Pertini (en haut à droite), Dino Zoff (en bas à gauche) et le sélectionneur Enzo Bearzot (en bas à droite) au retour d'Espagne avec la coupe du monde à peine remportée.

L'Angleterre, impressionnante au premier tour, est éliminée sans avoir perdu un match, mais faute d'avoir réussi à marquer le moindre but au second tour, elle échoue aux portes des demi-finales. À la différence de formations comme la France et l'Italie, en forme ascendante, méconnaissables d'un tour à l'autre, les Anglais ont pris ce Mundial à l'envers, en démarrant en fanfare et en perdant de leur efficacité au fil des rencontres.

Le tournoi surprend aussi par la médiocrité de l'équipe espagnole, supportant manifestement mal la pression devant son public, mais qui atteint malgré tout le second tour.

En termes de qualité de jeu, les deux équipes qui font la meilleure impression au cours de la compétition sont le Brésil, au football samba de Zico, Socrates, Falcão, Cerezo, Júnior ou encore Éder, et la France qui, avec ses arrières Marius Trésor et Maxime Bossis, son milieu de terrain (surnommé le "carré magique" avec Michel Platini, Jean Tigana, Alain Giresse et Bernard Genghini) et son attaquant Dominique Rocheteau enchante le public au point de valoir aux joueurs français le surnom de « Brésiliens de l'Europe ». Le beau parcours de l'équipe de France qui s'arrête en demi-finale, préfigure son succès à l'Euro 84. Le Brésil et la France ont donc joué, mais ont manqué de rigueur défensive, contrairement à la Squadra Azzurra, qui s'en est allé remporter le trophée avec beaucoup de solidarité, de solidité et de pragmatisme. La première victoire italienne en Coupe du monde depuis 44 ans. Deux joueurs italiens se sont particulièrement mis en évidence : le buteur Paolo Rossi, et le gardien-capitaine de 40 ans Dino Zoff.

Équipes qualifiées

Voir l'article : Tour préliminaire de la coupe du monde de football 1982

Les 24 équipes nationales qualifiées pour la phase finale
par confédération et par participations
Carte Europe (UEFA)
14 places
Amérique du Sud (CONMEBOL)
4 places
Afrique (CAF)
2 places
Équipes qualifiées pour
la Coupe du monde 1982
Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes (CONCACAF)
2 places
Asie (AFC) et Océanie (OFC)[N 2]
2 places
  • Honduras : 1re phase finale
  • Salvador : 2e

Tirage au sort

Comme quatre ans auparavant, le tirage au sort est précédé par de longues discussions et controverses portant sur la désignation des têtes de série, qui sont particulièrement convoitées en raison des privilèges dont elles bénéficient. Finalement, à l'exception de l'Espagne pays hôte, les têtes de série sont désignées sur le critère du palmarès (tous les anciens champions du monde qui se sont qualifiés). Le tirage au sort de la phase finale se déroule le au Palais des Congrès de Madrid. Il est supervisé par Sepp Blatter, secrétaire général de la FIFA et un système inédit de machines à loteries est notamment utilisé. Pour la deuxième fois dans l'histoire du tournoi, comme en 1978, les têtes de série sont toutes préalablement affectées à leur groupe respectif, et leur « position » dans le groupe, qui détermine l'ordre des matchs et le calendrier, est également déjà décidée. Étant donné que le sort des six têtes de série est fixé, il n'y a finalement que trois chapeaux présentés au tirage dans lesquels sont réparties les dix-huit autres équipes. Le chapeau A comprend les équipes d'Europe de l'Est plus l'Autriche, le Chapeau B contient les quatre équipes d'Europe occidentale restantes ainsi que les deux équipes sud-américaines restantes[N 3]. Enfin, dans le chapeau C se trouvent les équipes du reste du monde (Amérique centrale, Asie, Afrique et Océanie). Le tirage est émaillé par un incident, lorsque la toute première équipe tirée (Belgique, chapeau B) est placée par erreur dans le groupe I au lieu du III. Le règlement prévoit en effet que les deux premières équipes européennes sortant du tambour B soient affectées dans l'ordre aux groupes III (Argentine) puis VI (Brésil) afin de respecter le critère de répartition géographique. Un deuxième incident survient lorsque la mécanique du tambour A s'enraye au moment d'expulser le mini-ballon de foot contenant le bulletin, la boule se coinçant et s'ouvrant en deux. La FIFA retient la leçon, les tirages suivants n'utiliseront plus de machines mécaniques[5],[6].

Répartition des équipes avant le tirage au sort
Têtes de série Chapeau A Chapeau B Chapeau C

Italie : groupe I

Allemagne : groupe II

Argentine : groupe III

Angleterre : groupe IV

Espagne : groupe V

Brésil : groupe VI

Autriche

Hongrie

Pologne

Tchécoslovaquie

Union soviétique

Yougoslavie

Belgique

Écosse

France

Irlande du Nord

Chili (gr. I, II, IV ou V)

Pérou (gr. I, II, IV ou V)

Algérie

Cameroun

Honduras

Koweït

Nouvelle-Zélande

Salvador


Composition des six groupes pour le premier tour
Groupe I Groupe II Groupe III Groupe IV Groupe V Groupe VI
Italie (1) Allemagne de l'Ouest (5) Argentine (9) Angleterre (13) Espagne (17) Brésil (21)
Pologne (2) Algérie (6) Belgique (10) France (14) Honduras (18) Union soviétique (22)
Pérou (3) Chili (7) Hongrie (11) Tchécoslovaquie (15) Yougoslavie (19) Écosse (23)
Cameroun (4) Autriche (8) Salvador (12) Koweït (16) Irlande du Nord (20) Nouvelle-Zélande (24)

Second tour :
Groupe A : 1er I -- 1er III -- 2e VI
Groupe B : 1er II -- 1er IV -- 2e V
Groupe C : 2e I -- 2e III -- 1er VI
Groupe D : 2e II -- 2e IV -- 1er V

Demi-finales :
A - C
B - D

Premier tour

Groupe I

L'Italie, futur vainqueur, ne gagne aucun match. Elle fait trois matchs nuls, comme le Cameroun, nouveau venu de la compétition, mais le devance au classement car elle a marqué plus de buts; l'Italie se qualifie donc de justesse. La Pologne remporte la seule victoire du groupe contre le Pérou et termine première. La Pologne et l'Italie se retrouveront en demi-finale.

Classement final
  Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1 Pologne4312051+4
2 Italie33030220
3 Cameroun33030110
4 Pérou2302126-4
14 juin Italie 0 0 Pologne
15 juin Pérou 0 0 Cameroun
18 juin Italie 1 1 Pérou
19 juin Pologne 0 0 Cameroun
22 juin Pologne 5 1 Pérou
23 juin Italie 1 1 Cameroun

1re journée


17:15
Italie 0 - 0 Pologne Stade du Balaidos, Vigo
Historique des rencontres Spectateurs : 33 000
Arbitrage : Michel Vautrot
Rapport


17:15
Pérou 0 - 0 Cameroun Stade du Riazor, La Corogne
Historique des rencontres Spectateurs : 11 000
Arbitrage : Franz Wöhrer
Rapport

2e journée


17:15
Italie 1 - 1 Pérou Stade du Balaidos, Vigo
Historique des rencontres Conti 18e Díaz 83e Spectateurs : 25 000
Arbitrage : Walter Eschweiler
Rapport


17:15
Pologne 0 - 0 Cameroun Stade du Riazor, La Corogne
Historique des rencontres Spectateurs : 19 000
Arbitrage : Alexis Ponnet
Rapport

3e journée


17:15
Pologne 5 - 1 Pérou Stade du Riazor, La Corogne
Historique des rencontres Smolarek 55e
Lato 58e
Boniek 61e
Buncol 68e
Ciołek 76e
La Rosa 83e Spectateurs : 25 000
Arbitrage : Lamberto Rubio Vazquez
Rapport


17:15
Italie 1 - 1 Cameroun Stade du Balaidos, Vigo
Historique des rencontres Graziani 60e M'Bida 61e Spectateurs : 20 000
Arbitrage : Bogdan Dotchev
Rapport

Groupe II

Dans ce groupe 2 l'Algérie, nouvelle venue, crée la surprise en ouverture contre la RFA (2-1). C'est la première fois qu'une équipe africaine bat une équipe européenne. L'Allemagne se ressaisit cependant lors de la deuxième journée en surclassant le Chili (4-1), tandis que dans l'autre match l'Autriche, déjà vainqueur du Chili, bat l'Algérie et prend une option pour la qualification. Il reste la dernière journée à disputer, mais le calendrier aura une incidence sur le scénario. En effet, l'Algérie encore en course pour la qualification, a le désavantage de jouer contre le Chili 24 heures avant le dernier match : RFA-Autriche. L'Algérie bat le Chili mais sur un score étriqué (3-2). La qualification ou l'élimination de l'Algérie dépendra directement du résultat du match Allemagne-Autriche.

Les calculs sont les suivants : les Allemands doivent impérativement s'imposer pour se qualifier (avec la première place du groupe assurée, quel que soit le score), tandis que l'Autriche peut se permettre une défaite par un ou deux buts d'écart pour également se qualifier en deuxième position grâce à la différence de buts (dans ce cas, les trois équipes se retrouvant avec un total de 4 points). Après une bonne entame de match, les Allemands ouvrent logiquement le score, mais face au manque d'ambition offensive des Autrichiens, plus préoccupés à défendre et semblant accepter déjà la perspective d'une courte défaite synonyme de qualification, les Allemands lèvent le pied, et la rencontre perd rapidement en intensité, sombrant peu à peu dans l'ennui. Les Allemands remportent sans gloire 1-0 un match où les deux équipes se contentèrent de passes inoffensives jusqu’à la fin de la partie. Devant un public médusé, ce spectacle de non-jeu entre deux nations « sœurs » fut retransmis sur les télévisions du monde entier. La polémique fut vive autour de ce « match de la honte ». Le scénario de la rencontre fit prendre conscience à la FIFA du problème posé par les matchs décalés. La FIFA décida qu'à l'avenir les matchs de la dernière journée d'une même poule se joueraient simultanément.

À noter que lors de son dernier match contre le Chili, l'Algérie menait 3-0 à la mi-temps. En maintenant un tel score jusqu'à la fin du match, les Fennecs auraient obtenu la qualification de manière quasi-certaine. En effet, pour que l'Algérie se retrouve éliminée, il aurait fallu que l'Allemagne de l'Ouest batte l'Autriche le lendemain par un but d'écart avec au moins trois buts autrichiens (par exemple : 4 à 3). Mais l'Algérie a encaissé deux buts en seconde mi-temps, frôlant même le match nul en fin de rencontre.

Classement final
  Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1 Allemagne de l’Ouest4320163+3
2 Autriche4320131+2
3 Algérie43201550
4 Chili0300338-5
16 juin Allemagne de l’Ouest 1 2 Algérie
17 juin Autriche 1 0 Chili
20 juin Allemagne de l’Ouest 4 1 Chili
21 juin Autriche 2 0 Algérie
24 juin Algérie 3 2 Chili
25 juin Allemagne de l’Ouest 1 0 Autriche

1re journée


17:15
Allemagne de l’Ouest 1 - 2 Algérie El Molinón, Gijón
Historique des rencontres Rummenigge 67e (0 - 0) Madjer 54e
Belloumi 68e
Spectateurs : 42 000
Arbitrage : Enrique Labo Revoredo
Rapport


17:15
Chili 0 - 1 Autriche Stade Carlos Tartiere, Oviedo
Historique des rencontres (0 - 1) Schachner 21e Spectateurs : 22 500
Arbitrage : Juan Daniel Cardellino
Rapport

2e journée


17:15
Allemagne de l’Ouest 4 - 1 Chili El Molinón, Gijón
Historique des rencontres Rummenigge 9e 57e 66e
Reinders 81e
(1 - 0) Moscoso 90e Spectateurs : 42 000
Arbitrage : Bruno Galler
Rapport


17:15
Algérie 0 - 2 Autriche Stade Carlos Tartiere, Oviedo
Historique des rencontres (0 - 0) Schachner 55e
Krankl 67e
Spectateurs : 22 000
Arbitrage : Tony Bosković
Rapport

3e journée


17:15
Algérie 3 - 2 Chili Stade Carlos Tartiere, Oviedo
Historique des rencontres Assad 7e 31e
Bensaoula 35e
(3 - 0) Neira 59e (pen)
Letelier 73e
Spectateurs : 16 000
Arbitrage : Rómulo Méndez Molina
Rapport


17:15
Allemagne de l’Ouest 1 - 0 Autriche El Molinón, Gijón
Historique des rencontres Hrubesch 10e (1 - 0) Spectateurs : 41 000
Arbitrage : Bob Valentine
Rapport

Groupe III

Le champion du monde sortant, l'Argentine, est défait par les Belges 1-0. La Hongrie bat le record de buts inscrits par une seule équipe lors d'un match en battant le Salvador 10-1. La Belgique battra ensuite le Salvador puis fera match nul contre la Hongrie. L'Argentine battra le Salvador et la Hongrie. Résultat : Belges et Argentins se qualifient dans cet ordre.

Classement final
  Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1 Belgique5321031+2
2 Argentine4320162+4
3 Hongrie33111126+6
4 Salvador03003113-12
13 juin Belgique 1 0 Argentine
15 juin Hongrie 10 1 Salvador
18 juin Argentine 4 1 Hongrie
19 juin Belgique 1 0 Salvador
22 juin Belgique 1 1 Hongrie
23 juin Argentine 2 0 Salvador

1re journée


20:00
Match d'ouverture
Argentine 0 – 1 Belgique Camp Nou, Barcelone
Historique des rencontres (0 - 0) Vandenbergh 62e Spectateurs : 95 500
Arbitrage : Vojtěch Christov
Rapport


21:00
Hongrie 10 – 1 Salvador Stade Martínez-Valero, Elche
Historique des rencontres Nyilasi 4e 83e
Pölöskei 11e
Fazekas 23e 54e
Tóth 50e
Kiss 69e 72e 76e
Szentes 72e
(3 - 0) Ramírez 64e Spectateurs : 23 000
Arbitrage : Ibrahim Youssef Al-Doy
Rapport

2e journée


21:00
Argentine 4 – 1 Hongrie Estadio José Rico Pérez, Alicante
Historique des rencontres Bertoni 26e
Maradona 28e 57e
Ardiles 60e
(2 - 0) Pölöskei 76e Spectateurs : 32 093
Arbitrage : Belaïd Lacarne
Rapport


21:00
Belgique 1 – 0 Salvador Stade Martínez-Valero, Elche
Historique des rencontres Coeck 19e (1 - 0) Spectateurs : 15 000
Arbitrage : Malcolm Moffatt
Rapport

3e journée


21:00
Belgique 1 – 1 Hongrie Stade Martínez-Valero, Elche
Historique des rencontres Czerniatynski 76e (0 - 1) Varga 27e Spectateurs : 37 000
Arbitrage : Clive White
Rapport


21:00
Argentine 2 – 0 Salvador Estadio José Rico Pérez, Alicante
Historique des rencontres Passarella 22e (pen)
Bertoni 52e
(1 - 0) Spectateurs : 32 500
Arbitrage : Luis Barrancos
Rapport

Groupe IV

L'Angleterre est l'une des deux équipes du mundial 1982 à remporter tous ses matchs du premier tour. Elle bat la France 3-1 (Robson marquant au bout de 27 secondes), la Tchécoslovaquie 2-0 et le Koweït, nouveau venu, 1-0. La France bat le Koweït et fait match nul, non sans frayeur, contre la Tchécoslovaquie pour conserver la deuxième place du groupe et se qualifier. Sa victoire (4-1) contre le Koweït aurait d'ailleurs dû être plus large : un but valable marqué à la 78e minute est d'abord accordé puis refusé par l'arbitre quelques instants plus tard, sous la pression du président de la fédération koweitienne de football et frère de l'émir du pays, descendu sur la pelouse, à cause d'un coup de sifflet ayant retenti dans les tribunes quelques instants avant le but. À la suite de ce fâcheux incident, le Soviétique Myroslav Stupar, arbitre de cette rencontre, sera radié à vie par la FIFA de toute compétition internationale[7].

À noter que les seuls buts tchécoslovaques ont été inscrits sur penalty par Antonin Panenka, qui a laissé son nom a une façon très particulière de tirer les penalties (il ne les a cependant pas tirés de cette façon lors de cette compétition).

Classement final
  Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1 Angleterre6330061+5
2 France3311165+1
3 Tchécoslovaquie2302124-2
4 Koweït1301226-4
16 juin Angleterre 3 1 France
17 juin Tchécoslovaquie 1 1 Koweït
20 juin Angleterre 2 0 Tchécoslovaquie
21 juin France 4 1 Koweït
24 juin France 1 1 Tchécoslovaquie
25 juin Angleterre 1 0 Koweït

1re journée

Angleterre 3 – 1 France Stade San Mamés, Bilbao
17:15
Historique des rencontres
Robson 1re 67e
Mariner 83e
Soler 24e Spectateurs : 44 172
Arbitrage : António Garrido
Rapport

Tchécoslovaquie 1 – 1 Koweït Stade José Zorilla, Valladolid
17:15
Historique des rencontres
Panenka 21e (pen) Al-Dakhil 57e Spectateurs : 25 000
Arbitrage : Benjamin Dwomoh
Rapport

2e journée


17:15
Angleterre 2 – 0 Tchécoslovaquie Stade San Mamés, Bilbao
Historique des rencontres Francis 63e
Barmoš 66e (csc)
Spectateurs : 41 123
Arbitrage : Charles Corver
Rapport

France 4 – 1 Koweït Stade José Zorilla, Valladolid
17:15
Historique des rencontres
Genghini 31e
Platini 43e
Six 48e
Bossis 89e
Al-Buloushi 75e Spectateurs : 30 043
Arbitrage : Miroslav Stupar
Rapport

3e journée

France 1 – 1 Tchécoslovaquie Stade José Zorilla, Valladolid
17:15
Historique des rencontres
Six 66e Panenka 84e (pen) Spectateurs : 28 000
Arbitrage : Paolo Casarin
Rapport

Angleterre 1 – 0 Koweït Stade San Mamés, Bilbao
17:15
Historique des rencontres
Francis 27e Spectateurs : 39 700
Arbitrage : Gilberto Aristízabal
Rapport

Groupe V

Ce groupe voit la première participation de l'Irlande du Nord depuis le quart de finale de 1958. Après deux matchs nuls contre la Yougoslavie et le Honduras (première participation mondiale), l'Irlande du Nord est condamnée à marquer contre l'Espagne lors du dernier match du groupe pour se qualifier (un match nul 2 à 2 ou plus étant suffisant). Les Nord-Irlandais n'inscrivent qu'un seul but mais créent la surprise en s'imposant face au pays organisateur. Cette victoire leur assure la première place du groupe avec 4 points. À égalité de points avec la Yougoslavie, seul adversaire qu'elle a réussi à battre lors de ce mundial, l'Espagne se contente alors de la deuxième place (qualificative) à la faveur du nombre de buts marqués (trois buts, soit un de plus que les Yougoslaves).

Classement final
  Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1 Irlande du Nord4312021+1
2 Espagne33111330
3 Yougoslavie33111220
4 Honduras2302123-1
16 juin Espagne 1 1 Honduras
17 juin Yougoslavie 0 0 Irlande du Nord
20 juin Espagne 2 1 Yougoslavie
21 juin Honduras 1 1 Irlande du Nord
24 juin Honduras 0 1 Yougoslavie
25 juin Espagne 0 1 Irlande du Nord

1re journée


21:00
Espagne 1 - 1 Honduras Estadio Luis Casanova, Valence
Historique des rencontres López Ufarte 65e (pen) Zelaya 8e Spectateurs : 49 562
Arbitrage : Arturo Ithurralde
Rapport

Yougoslavie 0 - 0 Irlande du Nord La Romareda, Saragosse
21:00
Historique des rencontres
Spectateurs : 25 000
Arbitrage : Erik Fredriksson
Rapport

2e journée

21:00 Espagne 2 - 1 Yougoslavie Estadio Luis Casanova, Valence
Historique des rencontres Juanito 14e (pen)
Saura 66e
Gudelj 10e Spectateurs : 48 000
Arbitrage : Henning Lund-Sørensen
Rapport


21:00
Honduras 1 - 1 Irlande du Nord La Romareda, Saragosse
Historique des rencontres Laing 60e Armstrong 10e Spectateurs : 15 000
Arbitrage : Thompson Chan Tam-Sun
Rapport

3e journée

Honduras 0 - 1 Yougoslavie La Romareda, Saragosse
21:00
Historique des rencontres
Petrović 87e (pen) Spectateurs : 25 000
Arbitrage : Gastón Castro
Rapport


21:00
Espagne 0 - 1 Irlande du Nord Estadio Luis Casanova, Valence
Historique des rencontres Armstrong 47e Spectateurs : 49 562
Arbitrage : Héctor Ortíz
Rapport

Groupe VI

Le Brésil fait le plein de points en remportant tous ses matchs de belle manière. La rencontre de la dernière journée entre l'URSS (qui a perdu contre le Brésil et gagné contre la Nouvelle-Zélande) et l'Écosse (qui en a fait de même) est décisif pour l'attribution de la deuxième place qualificative. Handicapée par une moins bonne différence de buts que son adversaire soviétique, l'Écosse doit s'imposer pour franchir le cap du premier tour. Le résultat nul sur le score de 2 à 2 fait finalement les affaires de l'URSS qui poursuit sa route dans le tournoi.

Classement final
  Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1 Brésil63300102+8
2 Union soviétique3311164+2
3 Écosse33111880
4 Nouvelle-Zélande03003212-10
14 juin Brésil 2 1 Union soviétique
15 juin Écosse 5 2 Nouvelle-Zélande
18 juin Brésil 4 1 Écosse
19 juin Union soviétique 3 0 Nouvelle-Zélande
22 juin Union soviétique 2 2 Écosse
23 juin Brésil 4 0 Nouvelle-Zélande

1re journée

Brésil 2 – 1 Union soviétique Sánchez Pizjuán, Séville
21:00
Historique des rencontres
Sócrates 75e
Éder 88e
Bal 34e Spectateurs : 68 000
Arbitrage : Augusto Lamo Castillo
Rapport

Écosse 5 – 2 Nouvelle-Zélande Stade La Rosaleda, Malaga
21:00
Historique des rencontres
Dalglish 18e
Wark 29e, 32e
Robertson 73e
Archibald 79e
Sumner 54e
Wooddin 64e
Spectateurs : 36 000
Arbitrage : David Socha
Rapport

2e journée

Brésil 4 – 1 Écosse Stade Benito-Villamarín, Séville
21:00
Historique des rencontres
Zico 33e
Oscar 48e
Éder 63e
Falcão 87e
Narey 18e Spectateurs : 47 379
Arbitrage : Luis Paulino Siles
Rapport

Union soviétique 3 – 0 Nouvelle-Zélande Stade La Rosaleda, Malaga
21:00
Historique des rencontres
Gavrilov 24e
Blokhine 48e
Baltacha 68e
Spectateurs : 19 000
Arbitrage : Yousef El-Ghoul
Rapport

3e journée

Union soviétique 2 - 2 Écosse Stade La Rosaleda, Malaga
21:00
Historique des rencontres
Chivadze 59e
Shengelia 84e
Jordan 15e
Souness 86e
Spectateurs : 45 000
Arbitrage : Nicolae Rainea
Rapport

Brésil 4 – 0 Nouvelle-Zélande Stade Benito-Villamarín, Séville
21:00
Historique des rencontres
Zico 28e 31e
Falcão 64e
Serginho 70e
Spectateurs : 43 000
Arbitrage : Damir Matovinović
Rapport

Second tour

Le second tour se déroule également en groupes comme en 1974 et 1978, à la différence qu'il concerne 12 équipes réparties en 4 poules de 3.

Afin de rendre tous les matches décisifs (spécialement le dernier) et d'éviter ainsi qu'avant la dernière journée une équipe soit déjà qualifiée (et donc les deux autres disputant le dernier match déjà éliminées), le règlement prévoit que le perdant de la première rencontre joue dans la foulée le second match (contre l'équipe qui n'a pas encore joué). En cas de match nul en première journée (voir Groupe B, Allemagne-Angleterre), l'ordre des rencontres suit le tableau établi lors du tirage au sort initial[N 4].

Cette formule de poules sera abandonnée dès 1986 au profit de matchs à éliminations directes, jugés plus spectaculaires par la FIFA.

Groupe A

Avec deux défaites, la Belgique termine à la dernière place du groupe. La qualification se joue entre la Pologne et l'URSS lors du dernier match qui constitue donc un véritable quart de finale. Le score nul et vierge fait les affaires de la Pologne qui, grâce à une meilleure différence de buts, accède au dernier carré pour la deuxième fois de son histoire (en trois phases finales consécutives).

Classement final
  Équipe Pts J G N P Bp Bc GA
1 Pologne3211030+3
2 Union soviétique3211010+1
3 Belgique0200204-4
28 juin Pologne 3 0 Belgique
1er juillet Belgique 0 1 Union soviétique
4 juillet Pologne 0 0 Union soviétique
Pologne 3 – 0 Belgique Camp Nou, Barcelone
21:00
Historique des rencontres
Boniek 4e, 26e, 53e Spectateurs : 65 000
Arbitrage : Luis Paulino Siles
Rapport

1er juillet 1982 Belgique 0 – 1 Union soviétique Camp Nou, Barcelone
21:00
Historique des rencontres
Oganesian 48e Spectateurs : 45 000
Arbitrage : Michel Vautrot
Rapport

Pologne 0 – 0 Union soviétique Camp Nou, Barcelone
21:00
Historique des rencontres
Spectateurs : 65 000
Arbitrage : Bob Valentine
Rapport

Groupe B

Incapable de marquer le moindre but lors du second tour (deux scores nuls contre l'Allemagne de l'Ouest et l'Espagne), l'Angleterre sort de la coupe du monde sans perdre de match. Les Espagnols sont éliminés dès la fin de leur premier match de ce second tour par l'Allemagne de l'Ouest, qui remporte à cette occasion la seule victoire de ce groupe B[N 5]. Les Allemands doivent cependant attendre le résultat de la dernière rencontre entre l'Espagne et l'Angleterre pour être assurés de leur qualification.

Classement final
  Équipe Pts J G N P Bp Bc GA
1 Allemagne de l’Ouest3211021+1
2 Angleterre22020000
3 Espagne1201112-1
29 juin Allemagne de l’Ouest 0 0 Angleterre
2 juillet Allemagne de l’Ouest 2 1 Espagne
5 juillet Espagne 0 0 Angleterre

21:00
Allemagne de l’Ouest 0 - 0 Angleterre Santiago Bernabéu, Madrid
Historique des rencontres Spectateurs : 75 000
Arbitrage : Arnaldo Cézar Coelho
Rapport


21:00
Allemagne de l’Ouest 2 - 1 Espagne Santiago Bernabéu, Madrid
Historique des rencontres Littbarski 50e
Fischer 75e
Zamora 82e Spectateurs : 90 089
Arbitrage : Paolo Casarin
Rapport


21:00
Espagne 0 - 0 Angleterre Santiago Bernabéu, Madrid
Historique des rencontres Spectateurs : 75 000
Arbitrage : Alexis Ponnet
Rapport

Groupe C

C'est la seule poule du second tour qui ne soit pas 100 % européenne. Ayant toutes deux battu l'Argentine, l'Italie et le Brésil se retrouvent lors du dernier match pour ce qui constitue un véritable quart de finale. Grâce à la différence de buts le Brésil peut se contenter d'un match nul, mais à trop vouloir gagner la partie il s'expose et se laisse surprendre par l'Italie, particulièrement efficace en contre (3 buts de Paolo Rossi).

Classement final
  Équipe Pts J G N P Bp Bc GA
1 Italie4220053+2
2 Brésil2210154+1
3 Argentine0200225-3
29 juin Italie 2 1 Argentine
2 juillet Argentine 1 3 Brésil
5 juillet Italie 3 2 Brésil
Italie 2 - 1 Argentine Estadi de Sarrià, Barcelone
17:15
Historique des rencontres
Tardelli 55e
Cabrini 67e
(0 - 0) Passarella 83e Spectateurs : 43 000
Arbitrage : Nicolae Rainea
Rapport

Argentine 1 - 3 Brésil Estadi de Sarrià, Barcelone
17:15
Historique des rencontres
Díaz 89e (0 - 1) Zico 11e
Serginho 66e
Júnior 75e
Spectateurs : 43 000
Arbitrage : Lamberto Rubio Vázquez
Rapport

Italie 3 - 2 Brésil Estadi de Sarrià, Barcelone
17:15
Historique des rencontres
Rossi 5e, 25e, 74e (2 - 1) Sócrates 12e
Falcão 68e
Spectateurs : 44 000
Arbitrage : Abraham Klein
Rapport

Groupe D

En battant l'Autriche et l'Irlande du Nord, la France se qualifie pour les demi-finales, pour la deuxième fois de son histoire.

Classement final
  Équipe Pts J G N P Bp Bc GA
1 France4220051+4
2 Autriche1201123-1
3 Irlande du Nord1201136-3
28 juin France 1 0 Autriche
1er juillet Autriche 2 2 Irlande du Nord
4 juillet Irlande du Nord 1 4 France
Autriche 0 – 1 France Stade Vicente Calderón, Madrid
17:15
Historique des rencontres
(0 - 1) Genghini 39e Spectateurs : 37 000
Arbitrage : Károly Palotai
Rapport

1er juillet 1982 Autriche 2 – 2 Irlande du Nord Stade Vicente Calderón, Madrid
17:15
Historique des rencontres
Pezzey 50e
Hintermaier 68e
(0 - 1) Hamilton 27e, 75e Spectateurs : 20 000
Arbitrage : Adolf Prokop
Rapport

Irlande du Nord 1 – 4 France Stade Vicente Calderón, Madrid
17:15
Historique des rencontres
Armstrong 75e (0 - 1) Giresse 33e, 80e
Rocheteau 46e, 68e
Spectateurs : 37 000
Arbitrage : Alojzy Jarguz
Rapport

Tableau final

Les demi-finales opposent les vainqueurs des groupes A et C d'un côté (Pologne et Italie qui se sont déjà rencontrées au premier tour), et des groupes B et D de l'autre (Allemagne de l'Ouest et France).

Demi-finales Finale
 8 juillet, Barcelone      11 juillet, Madrid
  Pologne  0
  Italie  2  
  Italie  3
 8 juillet, Séville
    Allemagne de l’Ouest  1
  Allemagne de l’Ouest  3ap (5)
  France  3 tab(4)  
Match pour la 3e place
 10 juillet, Alicante
  Pologne 3
  France 2

Demi-finales

Après un match qui s'était soldé par un 0-0 lors du premier tour, l'Italie et la Pologne se retrouvent en demi-finale. La formation polonaise est affaiblie par la suspension de son leader, Boniek, et l'Italie sort vainqueur par 2 buts à 0.

Pologne 0 - 2 Italie Camp Nou, Barcelone
17:15
Historique des rencontres
(0 - 1) Paolo Rossi 22e, 73e Spectateurs : 50 000
Arbitrage : Juan Daniel Cardellino
Rapport

L'Allemagne de l'Ouest accède à la quatrième finale de son histoire en battant la France aux tirs au but lors d'un match épique qui s'est déroulé à Séville. Les Allemands ouvrent le score par Pierre Littbarski, puis Michel Platini égalise. À la 57e minute, Schumacher, le gardien allemand, sort au-devant de Patrick Battiston et vient heurter de plein fouet le Français le blessant très gravement. Pourtant bien placé pour voir l'agression, le corps arbitral (Mr Corver et son assistant Mr Geller) reste sans réaction : au lieu de sanctionner Schumacher d'un carton rouge et de siffler un pénalty pour la France, l'arbitre siffle la simple remise en jeu pour la RFA. Cette décision est régulièrement citée comme une des pires décisions arbitrales jamais prises[8]. Le Stéphanois perd trois dents sur le coup[9]. Les Français ne se laissent pas abattre et repartent à l’attaque durant toute la seconde mi-temps. Ils manquent même de peu de se qualifier dans le temps règlementaire, mais le tir de Manuel Amoros à l’ultime minute s'écrase sur la barre transversale. Le score reste donc de parité et entraîne une prolongation. Dès la 92e minute, Marius Trésor, sur reprise de volée, marque, suivi six minutes plus tard par Alain Giresse d’une frappe à l’extérieur de la surface (98e). À 3-1 avec vingt minutes à jouer, les spectateurs pensent que les Français tiennent leur finale. Mais Karl-Heinz Rummenigge, annoncé comme blessé au début du match et qui venait d’entrer sur le terrain, réduit immédiatement l’écart (102e). L'action du but est précédée de deux fautes allemandes non sifflées[10] alors que s'amorce la contre-attaque décisive dans le camp allemand. Dès lors le match est relancé, les Allemands poussent et Klaus Fischer, d’un somptueux retourné acrobatique, égalise (108e). Plus rien ne sera marqué. Au bout de 120 minutes, le score est de 3-3, et la première séance de tirs au but de l’histoire de la Coupe du monde voit la qualification allemande après le tir raté de Maxime Bossis. Ce dernier décidera de ne plus jamais tirer un penalty pour la suite de sa carrière. Ce match restera dans les annales pour son dénouement spectaculaire, tant du côté français que du côté allemand.

Allemagne de l’Ouest 3 - 3 ap France Sanchez Pizjuan, Séville
21:00
Historique des rencontres
Pierre Littbarski 17e
Karl-Heinz Rummenigge 102e
Klaus Fischer 108e
(1 - 1, 1 - 1, 2 - 3) Michel Platini 26e (pen)
Marius Trésor 92e
Alain Giresse 98e
Spectateurs : 70 000
Arbitrage : Charles Corver
Rapport
Kaltz
Breitner
Stielike
Littbarski
Rummenigge
Hrubesch
Tirs au but
5 - 4
Giresse
Amoros
Rocheteau
Six
Platini
Bossis

Match pour la troisième place

La Pologne réédite sa performance de 1974 en battant la France et en arrachant la troisième place. Les Français, eux, terminent quatrièmes de ce qui fut un excellent mondial pour l'équipe de France. Malgré la défaite, ce match permet à la France de battre un record, celui du plus grand nombre de buteurs différents pour une équipe dans une seule et même phase finale de Coupe du monde : dix avec Soler, Genghini, Platini, Six, Bossis, Giresse, Rocheteau, Trésor, Girard et Couriol. Ce record sera égalé en 2006 par les Italiens puis en 2018 par les Belges.

Pologne 3 – 2 France Estadio José Rico Pérez, Alicante
20:00
Historique des rencontres
Szarmach 40e
Majewski 44e
Kupcewicz 46e
(2 - 1) Girard 13e
Couriol 72e
Spectateurs : 28 000
Arbitrage : António Garrido
Rapport

Finale

L'Italie bat l'Allemagne de l'Ouest par le score de 3 buts à 1 lors de la finale. C'est la première victoire italienne en Coupe du monde depuis 44 ans.

Italie 3 – 1 Allemagne de l’Ouest Stade Santiago Bernabéu, Madrid
20:00
Historique des rencontres
( Gentile) Rossi 57e
( Scirea) Tardelli 69e
( Conti) Altobelli 80e
(0 - 0) 83e Breitner Spectateurs : 90 000
Arbitrage : Arnaldo Cézar Coelho
Rapport

Titulaires :
Dino Zoff
Claudio Gentile
Gaetano Scirea
Fulvio Collovati
Giuseppe Bergomi
Antonio Cabrini
Gabriele Oriali
Marco Tardelli
Bruno Conti
Francesco Graziani 8e
Paolo Rossi
Remplaçants :
Alessandro Altobelli 8e  88e
Franco Causio 88e 
Entraîneur :
Enzo Bearzot
Titulaires :
Harald Schumacher
Manfred Kaltz
Uli Stielike
Karl-Heinz Förster
Bernd Förster
Hans-Peter Briegel
Wolfgang Dremmler 63e
Paul Breitner
Pierre Littbarski
Karl-Heinz Rummenigge 70e
Klaus Fischer
Remplaçants :
Horst Hrubesch 63e 
Hansi Müller 70e 
Entraîneur :
Jupp Derwall

Les 22 champions du monde

Voir l'article équipe d'Italie de football à la coupe du monde 1982

Titres personnels

Meilleurs buteurs (soulier d'or)

6 buts

5 buts

4 buts

Meilleur joueur (ballon d'or)

Meilleur jeune joueur

Notes et références

Notes

  1. Dont les deux premières participations en tant que "Allemagne".
  2. Tour préliminaire commun aux deux confédérations.
  3. Le tambour B ne contient au début de la procédure que les quatre boules européennes, les deux boules sud-américaines étant rajoutées après le tirage des deux premières boules.
  4. Lors de la première édition en 1930, au hasard du calendrier préfixé, deux des trois groupes de 3 équipes avaient vu une équipe remporter les deux premiers matchs et se qualifier ainsi avant même la dernière journée. Ces qualifications précoces avaient réduit l'intérêt de l'ultime rencontre au simple enjeu de match de classement entre adversaires dans l'impossibilité de se qualifier.
  5. Les cas d'élimination assurée en Coupe du monde après seulement un seul match joué en phase de poules sont rares : si on excepte l'élimination de la Bolivie par l'Uruguay en 1950 dans une poule de… deux équipes, il faut remonter à 1930 pour voir des équipes dans l'impossibilité de se qualifier dès le coup de sifflet final de leur premier match de poule : le Paraguay et la Bolivie (dans des poules de 3).

Références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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