Domart-en-Ponthieu

Domart-en-Ponthieu est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Domart et Ponthieu.

Domart-en-Ponthieu

Vue aérienne.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Nièvre et Somme
Maire
Mandat
Nicolas Maréchal
2020-2026
Code postal 80620
Code commune 80241
Démographie
Gentilé Domartois
Population
municipale
1 074 hab. (2018 )
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 04′ 31″ nord, 2° 07′ 34″ est
Altitude Min. 32 m
Max. 132 m
Superficie 17,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Flixecourt
Législatives 1re circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Domart-en-Ponthieu
Géolocalisation sur la carte : Somme
Domart-en-Ponthieu
Géolocalisation sur la carte : France
Domart-en-Ponthieu
Géolocalisation sur la carte : France
Domart-en-Ponthieu

    Géographie

    Domart est un bourg picard du Ponthieu situé au nord-ouest d'Amiens et à une vingtaine de kilomètres d'Abbeville, juste à mi-chemin entre Flixecourt (au sud) et Bernaville (au nord).

    Il est aisément accessible par l'ancienne route nationale 1 (actuelle RD 1001) et l'autoroute A16. Il se trouve dans la vallée marécageuse et verdoyante d'un sous-affluent de la Somme, la Domart.

    Les habitants sont les Domartois.

    En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 24 (Doullens - Domart-en-Ponthieu), la ligne no 55 (Domart-en-Ponthieu - Amiens) et la ligne no 28 (Saint-Léger - Flixecourt - Amiens) du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés[1].

    Localisation

    Hameaux et écarts

    La commune comprend un hameau, la Haye.

    Urbanisme

    Typologie

    Domart-en-Ponthieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,3 %), prairies (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), zones urbanisées (4,1 %), forêts (3,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de Domart vient de saint Médard, appelé tout d’abord Sanctus Médardus puis Dominus Médardus, Domeart et enfin Domart[9].

    Histoire

    Moyen Âge

    Les moines de Saint-Riquier défrichent le secteur au VIIe siècle ce qui conforte un centre de population[9].

    Le premier château est construit au Xe siècle, sous Hugues Capet. Bernard IV le rebâtit au XIIe siècle dans « des conditions de force et de sécurité ».

    La paroisse a bénéficié d'une charte communale accordée en 1246 par Jean Ier de Dreux, seigneur de Saint-Valery-sur-Somme[10].

    Epoque moderne

    La destruction complète du château date du règne de Louis XIII. Un corps de partisans y met le feu en 1645. Puis, des terrassement et sa destruction le conduisent à la ruine. Les restes de la tour Hugues Capet sont accessibles par le grand escalier qui conduit à l’église Saint-Médard[9].

    Comme d'autres bourgs du département (Quevauvillers, Oisemont...), la localité a possédé des halles (dressées alors sur l'actuelle place devant la poste). Elles ont été démontées et détruites[9].

    Seconde Guerre mondiale

    La commune est décorée de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze, avec citation à l'ordre du régiment du 11 novembre 1948 : « commune dont l'attitude a été très courageuse pendant l'occupation. A soutenu par son action le moral des prisonniers français qui attendaient sur son territoire leur transfert en Allemagne. A participé à la libération du pays payant un lourd tribut : cinq morts au combat, quatre résistants fusillés, trois prisonniers morts en Allemagne, deux victimes civiles des bombardements. A ainsi donné l'exemple de son patriotisme »[9]

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme (département).

    Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Domart-en-Ponthieu[11]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Flixecourt

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de la Somme.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du Val de Nièvre et environs, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre crééfin 1992.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du prescrit, dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale, que les intercommunalités à fiscalité propre doivent, sauf exceptions, regrouper au moins 15 000 habitants, celle-ci a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes Nièvre et Somme, dont la commune est désormais membre.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1947  ? Marcel Coudre SFIO  
    mars 2001 2014 Jean-Luc Hermel[12]    
    2014[13] mai 2020[14] Christian Prud'Homme    
    mai 2020[15],[16] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Nicolas Maréchal   Vice-président de la CC Nièvre et Somme (2020 → )

    Distinctions et labels

    Classement des villes et villages fleuris : deux fleurs récompensent en 2015 les efforts locaux en faveur de l'environnement[17],[18].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

    En 2018, la commune comptait 1 074 habitants[Note 3], en diminution de 6,77 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0671 0301 1261 2451 3141 3551 3481 3751 367
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4631 4571 4211 3451 2431 1941 1941 1251 187
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1081 1851 2061 1341 1231 1241 1661 2311 193
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 1641 1501 1521 1751 1071 1261 1591 1631 168
    2013 2018 - - - - - - -
    1 1521 074-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Le collège du Val-de-Nièvre est situé dans la commune[22]. Compte tenu d'une fréquentation jugée insuffisante, sa fermeture par le département est envisagée en 2022 ou 2023[23].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Maison des « Templiers » du XVe siècle, ancienne maison échevinale avec sa façade aux fenêtres en ogive[24].
    • Tour ronde (vestige du château).
    • Église Saint-Médard des XIIe et XVIIe siècles[25]. Sa silhouette domine le bourg et son imposant clocher haut de 68 m porte les armes de la famille de Créquy.
    • Chapelle de La Madeleine. C'est le témoin d'une ancienne maladrerie. Elle permettait aux lépreux de se recueillir[26].
    • Chapelle de la Haie. Cette chapelle funéraire de la famille Laloux-Maquet a remplacé une chapelle dédiée à sainte Anne[26].

    Héraldique

    Le , le conseil municipal a adopté ce blason qui reprend en le modifiant celui figurant sur un sceau de Bonne de Fosseux, veuve de Jacques de Craon, dame de Domart, connu par un document de 1449[28]. On reconnaît sur le blason pour parti les armes de la famille de Craon et celles de la famille de Fosseux [29].

    Blasonnement :

    • Parti au premier losangé d'azur et d'argent, au deux d'azur à trois fasces d'or[30].

    Ornement extérieur :

    • Croix de guerre 1939-1945 avec étole de bronze. Citation à l'ordre du régiment du 11 novembre 1948 : « commune dont l'attitude a été très courageuse pendant l'occupation. A soutenu par son action le moral des prisonniers français qui attenadaient sur son territoire leur transfert en Allemagne. A participé à la libération qu pays en payant un lourd tribut : cinq morts au combat, quatre résistants fusillés, trois prisonniers morts en Allemagne, deux victimes civiles des bombardements. A ainsi donné l'exemple de son patriotisme. »[31].

    Personnalités liées à la commune

    • Vincent Ferrari, René Demarest, Gaëtan Guillerand et Gaston Morin, assassinés par l'ocupant nazi, après avoir été emmenés le . Chacun d'entre eux a donné son nom à une rue du bourg[32].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • A. Janvier et Ch. Bréard, Étude sur Domart-en-Ponthieu, 1898, réédition, Paris, Le Livre d'histoire Lorisse, 1990 (ISBN 2-87760-493-4)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Histoire de Domart-en-Ponthieu », sur le site officiel de la ville, avant 2005 (consulté le ).
    10. « Domart-en-Ponthieu »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur le site du Quid (consulté le ).
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Réélu pour le mandat 2008-2014 : « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    13. « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    14. « Christian Prudhomme laisse la main à Domart-en-Ponthieu : Le maire sortant s’est félicité de la situation financière saine qu’il laisse derrière lui », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    15. Olivier Bacquet, « Municipales à Domart-en-Ponthieu : les candidats confrontent leurs projets : Deux listes sont déclarées à Domart-en-Ponthieu, pour les municipales. L’une est menée par le premier adjoint Nicolas Maréchal, la seconde par Patrice Jonquet, élu de l’opposition », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ).
    16. Olivier Bacquet, « Des tensions pour l’installation du nouveau maire de Domart-en-Ponthieu : Nicolas Maréchal est le nouveau maire de Domart-en-Ponthieu. Mais des tensions au sein de sa propre majorité ont donné un goût amer à ce début de mandat », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ) « Que les trois élus d’opposition votent pour la candidature de Patrice Jonquet était attendu. « C’est même tout à fait normal », estime le nouveau maire Nicolas Maréchal, qui succède sans surprise à Christian Prudhomme. Plus inattendu : les deux bulletins blancs au moment d’élire le maire, deux bulletins qui ont donc été déposés par des colistiers de Nicolas Maréchal. Tout aussi inattendue : la présence d’une troisième liste d’adjoints, en plus de celles présentées par Alison Debray (élue 1e adjointe de Nicolas Maréchal) et par l’élue d’opposition Solange Maison ».
    17. « Liste des localités figurant au palmarès des villes et villages fleuris », sur Villes et villages fleuris (consulté le ).
    18. « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise, .
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. Site du Collège Val de Nièvre
    23. « Le collège de Domart-en-Ponthieu condamné d’ici 2022 ou 2023 : Le Département votera fin juin la fermeture de trois collèges : Guy-Mareschal (Amiens) en 2019, Feuquières en 2020 et plus tard Domart-en-Ponthieu », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    24. « Maison des Templiers à Domart-en-Ponthieu (80) », sur le site de Patrimoine de France (consulté le ).
    25. « Église Saint-Médard à Domart-en-Ponthieu (80) », sur le site de Patrimoine de France (consulté le ).
    26. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 118 (ASIN B000WR15W8).
    27. « Monument aux Morts de la Guerre de 1914, 1918 à Domart-en-Ponthieu (80) », sur le site de Patrimoine de France (consulté le ).
    28. Demay, Sceau de la Picardie et de l'Artois, n° 308
    29. Jacques Dulphy, « Le blason dans l'Armorial des villes et villages de France » (consulté le ).
    30. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, préfet de la région Picardie, préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart
    31. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, préfet de la région Picardie, préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart p. 34
    32. Le Courrier picard, édition Picardie maritime, « L'hommage aux quatre hommes fusillés en 1944 », 30 août 2016, p. 18.
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